Marseille à l'heure évangélique (03/07/2011)

CM Capture 1.jpgHier soir (2 juillet 2001) s'est achevée un festival Gospel de trois jours dans la cité phocéenne, avec comme invité d'honneur le grand évangéliste latino Luis Palau, concluant un cycle de près de quatre mois amorcé en mars, et intitulé "Une saison pour servir".

L'observateur du protestantisme ne manquera pas de noter qu'il s'agit de la première opération d'une telle visibilité et d'une telle durée à Marseille (et alentours) où les protestants évangéliques, ostensiblement unis (en dépit de quelques grands absents), apparaissent comme moteurs.

Marseille n'est pourtant pas indifférente au protestantisme, loin s'en faut, comme le rappelle la mémoire de Gaston Deferre, maire emblématique de la ville et enraciné dans son héritage protestant réformé.

Mais ce protestantisme a toujours été très minoritaire (au contraire de villes comme Montpellier, Lyon ou Bordeaux), et marqué par une très forte hégémonie réformée (Eglise Réformée de France, la principale Eglise protestante française).

L'originalité de la grande opération, sponsorisée par quelques acteurs privés, et soutenue par une Municipalité bienveillante (qui ouvre les plages du Prado à la manifestation) est donc de placer en première ligne un collectif évangélique regroupé dans "Un même coeur, Marseille Provence", réseau rassembleur voué à un témoignage multi-facettes (qui inclut la dimension sociale et culturelle, et une ouverture aux demandes locales).

 

Gilbert_Ze MAG.jpgSous l'impulsion du pasteur protestant évangélique arménien Gilbert Léonian (ci-contre), dynamique chef d'orchestre de la polyphonie évangélique phocéenne, l'évangélisme local vient d'écrire une nouvelle page de l'histoire protestante provençale, sous le sceau d'une nouvelle visibilité publique des protestants non-réformés.

On peut découvrir l'ensemble de cette opération par ce dossier de presse téléchargeable ci-dessous.

Dossier de Presse une saison pour servir.pdf

On notera pour finir, outre quelques absences évangéliques (dont beaucoup d'églises de migrants), la quasi invisibilité à tous niveaux des réformés et des catholiques, sans parler des Eglises orthodoxes.

Signe que si les évangéliques parviennent à se rassembler (à peu près), et à créer l'événement, s'ils sortent de plus en plus volontiers d'un entre-soi "ghetto" pour s'inscrire en acteurs crédibles des nouvelles sociétés civiles, ils réussissent beaucoup plus difficilement à élargir aux autres acteurs chrétiens.

Le désirent-ils seulement? En dehors de quelques exceptions notables, on peut en douter.

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