Tireurs d'élites : le dernier Brighelli (22/09/2010)

9782259212625FS.gifLe déclin de l'école républicaine est une des principales causes de la crise du modèle français, qui couve depuis près d'un demi siècle. Il a des conséquences dans tous les domaines, y compris sur le terrain laïque et religieux.

 

Des apprentis-sorciers de tous bords, confondant égalité des droits (qui tire vers le haut) et égalité des conditions (nivellement par le bas), ont conduit à ce qu'il faut bien décrire comme un lent effondrement, qu'il n'est plus possible aujourd'hui de continuer à masquer.

Ce très vaste débat, je le résume ici brièvement, mais nous y reviendront au cours de l'année 2010-2011. Une nouvelle "catégorie" thématique a d'ailleurs été créée pour mieux suivre le débat sur ce blog.

 

Pour le nourrir, un petit coup d'oeil au dernier livre de Jean-Paul Brighelli ne peut pas faire de mal. Je suis loin d'être d'accord avec tout ce qu'écrit Brighelli, notamment sa dénonciation sans nuance et injuste de ce qu'il appelle le "pédagogisme" (à suivre...). 

 

Mais sur l'essentiel, à savoir le choix de la médiocrité généralisée et du nivellement par le bas (avec dévaluation croissante des diplômes, etc.), ses analyses sont imparables, n'en déplaise aux défenseurs, nombreux, du désastreux système qu'ils ont contribué à instaurer.

Un coup d'oeil sur son blog permet d'avoir une idée du personnage: un auteur qui décape!

 

N'ayant pas encore eu le plaisir de le lire in extenso, je vous en propose ci-dessous, le résumé, tel qu'il est présenté sur le site Decitre

 

Qui sont les " tireurs d'élites " ? Tous ceux qui tirent à vue sur la méritocratie républicaine.
Leur première cible : les grandes écoles et les classes préparatoires qui y mènent. Leur arme : la démagogie. Leur objectif : substituer à l'égalité des chances l'arbitraire des quotas. Leur prétexte : une sélection sociale qui, dans une école laminée par trente ans de réformes mortifères et de coupes budgétaires, est de plus en plus impitoyable. Leur deuxième cible : ces enseignants qui, contre le système même, s'acharnent à tirer leurs élèves au plus haut de leurs capacités.
Qui refusent l'égalitarisme pseudo-démocratique, pour mieux promouvoir la vraie égalité - celle du droit à l'instruction. Qui contestent le déterminisme social, prêchent l'ambition et poussent tous ceux qui le peuvent vers les voies d'excellence. Les grandes écoles, les classes préparatoires ne sont pas les survivances d'un passé obsolète. Elles sont, en aval, le modèle de tout ce qu'il faudrait faire en amont - du cours préparatoire à l'université.
Elles sont le remords permanent d'un système à la dérive. L'auteur analyse en détail les mauvaises intentions des uns, le dévouement des autres. La méritocratie, dit-il, c'est la République - et la démagogie n'est pas la démocratie, mais la fin de la République.

 

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