Najlae Lhimer de retour en France (13/03/2010)

575x385_1506060_0_73e7_ill-1318589-e02d-lhimer.jpgNajlae Lhimer vient de faire son retour en France! Cette jeune-femme marocaine, étudiant en France depuis 2005, avait été expulsée au Maroc le mois dernier, alors qu'elle venait de déposer plainte à la suite de violences subies de la part de son frère.

Son cas, à l'image de celui de Salima Boulazhar, en appelait aux principes élémentaires qui fondent notre République: comment expulser une lycéenne battue par son frère, et menacée de mariage forcé à son retour au Maroc?

Cette affaire avait suscité de nombreuses réactions, notamment de la députée Danielle Bousquet, demandant un moratoire sur "les expulsions de femmes étrangères victimes de violences".

 

On rejoint ici des questions soulevées, d'une manière plus générale, dans l'ouvrage de Florence Rochefort consacré aux enjeux laïcité et genre: la condition des femmes apparaît bien comme un "test de laïcité" (et de démocratie).


Dans une situation où les droits élémentaires de la femme sont bousculés, comment réagit une société? Est-ce la défense des droits des femmes qui prime, ou est-ce que les droits des femmes apparaissent secondaire par rapport à d'autres priorités (lutte contre l'immigration, ordre public, respect des logiques patriarcales, etc.)?


Pour prolonger l'analyse, je vous invite à lire la chronique, intelligente, signée par Caroline Fourest dans Le Monde. Avec ce constat final qui fait réfléchir: "la France reste en retard concernant l'application de la convention de Genève quand une femme est menacée en raison de son "genre".

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