Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Petit bilan du blog

medium_images-1.9.jpgAmi(e)s bloggueurs, si j'ai choisi Astérix et Obélix pour vous souhaiter la bonne année, c'est d'abord parce que ma cravate préférée est décorée d'Astérix, ensuite, parce qu'on a bien besoin de bonne humeur gauloise en un début d'année marqué par une litanie de tristes nouvelles (de l'Irak naufragée aux SDF en passant par diverses catastrophes naturelles), enfin parce que 2007 sera l'année de la mise en boîte d'Astérix aux Jeux Olympiques, un film que j'attends depuis longtemps.... mais qui ne sortira qu'en janvier 2008, sniff sniff...

Mais Astérix et Obélix, c'est aussi l'image d'une gourmandise qui me va bien, et qui m'invite en ce début d'année à vous remercier, chers internautes, pour le régal de vos commentaires, tout au long de cette année (enfin, depuis mars). La pensée, cela se mitonne avec beaucoup d'ingrédients. Rien de mieux que le débat et l'échange pour perfectionner le goût, et grâce à votre participation sur ce blog, je me suis régalé, en espérant que d'autres aussi ont pu parfois festoyer.
Après plus de neuf mois d'exercice, nous avons pu débroussailler pas mal de thèmes. Le jeu du blog a posé un cadre spécifique que nous avons appris ensemble à maîtriser. Je le résumerais ainsi:

medium_images-4.5.jpg-un blog, c'est une pensée "en train de se faire". Pas grand chose à voir avec un article universitaire (qui constitue en principe un produit fini). L'écriture du blog est rapide, forcément un peu brouillonne, elle teste, elle explore, au risque des approximations, des raccourcis, des erreurs parfois (merci de m'en avoir signalé quelques unes!!). C'est un vrai bloc note numérique, en somme. Cela fait son charme, comme ses limites. D'où le rôle essentiel des commentaires, qui rectifient, stimulent, éveillent, développent. Si j'ai publié 80 notes depuis le début de ce blog, j'ai déjà reçu 327 commentaires (dont certains fort fouillés). En moyenne, 4 commentaires pour une note... C'est dire l'importance de ces contributions venues de tous horizons. J'ai peu répondu directement aux commentaires faute de temps, mais j'ai été impressionné par la richesse de ces contributions, qui constituent parfois de véritables mini-dossiers (rapport Machelon par exemple). Encore merci, chers commentateurs!

medium_images-3.8.jpg-un blog, c'est un carrefour. Là aussi, pas grand chose à voir avec un texte publié (quoique celui-ci ouvre aussi, en principe, sur d'autres lectures). Sur le blog cohabitent mes textes et les commentaires, d'horizons les plus variés (du Hezbollah -exceptionnellement- aux protestants évangéliques, des laïques aux anti-laïques, des sarkozystes aux ségolènistes etc.). Lors d'une de mes premières notes sur la revue MAX, j'ai même reçu (à ma grande surprise) la réponse de la journaliste dont j'évoquais l'enquête!

J'ai par ailleurs toujours veillé à proposer des liens, à la fois sur ma page d'accueil (colonne de gauche) et dans le corps de mes notes, afin de permettre de vérifier à la source, ou de comparer, ou d'enrichir la vision grâce à d'autres textes publiés sur le Net. Je continuerai ce travail de décloisonnement, d'autant plus que la forme du blog s'y prête à merveille.
-un blog, c'est un lieu de liberté. Pour l'universitaire, cela peut vouloir dire sortir un peu du jargon et de la réserve de rigueur, pour s'engager sur certains sujets citoyens (à condition de toujours montrer d'où il parle: dans medium_images-2.8.jpgun article universitaire, pas question de mélanger les genres). Ce faisant, on ne plaît pas à tout le monde, évidemment (il y a ceux qui ne sont pas d'accord avec vous, et ceux qui ne voudraient, sur le blog, QUE des analyses universitaires). Mais cet engagement dans la cité, qui suppose un effort de clarté, permet d'éviter le chloroforme du confort, et ouvre au risque, ingrédient essentiel du mouvement, donc de la vie. Pour le commentateur, le blog comme lieu de liberté peut signifier contester en toute franchise, et débattre avec tous, y compris avec l'auteur des notes (quand il n'est pas trop débordé). J'ai dû publier 99% des commentaires qui ont été proposés sur mon blog, y compris des textes avec lesquels je pouvais être en très profond désaccord, car la liberté est pour tous, ou elle n'est pas, et j'aime la liberté (c'est pourquoi d'ailleurs je suis plutôt hostile aux lois françaises qui, depuis la loi Gayssot, entendent défendre une version 'autorisée' de l'Histoire sur des sujets sensibles).

medium_images-5.4.jpg-un blog, c'est un espace de "décompression". Le jour où les blogs se professionnaliseront, où des gens seront payés pour blogger, l'esprit du blog aura disparu. Ce qui est plaisant dans le blog, c'est l'amateurisme (ce qui ne veut pas dire le 'n'importe-quoi'), le côté détendu, en marge d'une activité professionnelle souvent très cadrée. Certains ne le comprennent pas. Ainsi, on m'a reproché une fois de ne pas répondre systématiquement aux commentaires. Et on se prend à supputer des raisons imaginaires pour expliquer ma non-réponse... La vérité c'est que si je devais répondre systématiquement, à la chaîne, j'arrêterais tout de suite. Je réponds quand je peux (c'est-à-dire rarement), et j'invite tous les internautes qui vont sur ce blog à faire de même: ne pas se "prendre la tête", et intervenir quand ils le peuvent. L'essentiel est d'abord que les textes sont publiés online, et à disposition de milliers d'internautes qui en feront leur miel.

 

Des milliers d'internautes? Les statistiques de ce très jeune blog (moins d'un an d'existence) ont été, au départ, bien plus modestes. Elles ont grimpé progressivement, pour atteindre 6433 visiteurs en décembre 2006 (dont 4695 visiteurs uniques). Mais je précise tout de suite: même si ce blog avait 10 fois moins de visiteurs, il aurait autant d'intérêt à mes yeux. Il a des blogs bien plus passionnants que le mien, et qui ont bien moins de visiteurs: la valeur ne se mesure pas au nombre de connectés!!! Cela dit, c'est quand même rassurant de savoir qu'en publiant des textes en ligne, certains vont les lire et les commenter.... Car après tout, la pensée est faite pour circuler, et les blogs (entre autres) servent à ça. 

Pour finir, je voudrais rendre deux hommages en rapport avec ce blog.

D'abord, à une machine, l'ordinateur APPLE MacIntosh, qui permet une rapidité et une simplicité d'exécution formidable. Sachez que sans mon iMac G5, vous auriez mon blog, mais avec 3 fois moins d'illustrations !!! Avec Mac (et Google images), c'est si rapide de faire glisser une image d'une application à l'autre qu'on n'y pense même plus. Et quand on manque de temps, ces petits avantages valent de l'or. Alors, vive Apple, et j'assume, tant pis si je fais de la pub à une multinationale américaine qui n'en a sans doute pas besoin.

Second hommage, à un homme cette-fois, à celui que le futur historien des blogs décrira en 2050 comme un TRES GRAND précurseur du blog en sciences humaines: je veux parler de Baptiste Coulmont, qui m'a précédé de loin dans la pratique du blog, et précède même de beaucoup Jean Baubérot (autre modèle éminent dont je recommande à nouveau le blog). Son expertise et sa qualité de présence sur le Net ont été pour moi un constant encouragement. Ce chercheur a non seulement donné l'exemple, mais il s'est également montré très actif sur les nouveaux blogs de collègues (et il continue), prodiguant conseils, compléments, publicité.... Je n'ai pas toujours retenu les leçons (exemple: je n'ai toujours pas bien compris comment marche un "trackback") mais je voulais tirer un grand coup de chapeau à Baptiste en ce début d'année 2007.

medium_images-6.4.jpgEt puisqu'Astérix et Obélix nous souhaitent de bonnes "re7", eh bien, puisse la "re7" du blog interactif faire encore de nouveaux adeptes en cette nouvelle année, pour le bénéfice de notre réflexion à tous!

Commentaires

  • "c'est pourquoi d'ailleurs je suis plutôt hostile aux lois françaises qui, depuis la loi Gayssot, entendent défendre une version 'autorisée' de l'Histoire sur des sujets sensibles"

    Pour votre information vous avez un négationiste dans votre fan club et il est du genre collant et monomane ... Alors ce n'est pas un truc à écrire

    Quant à la loi Gayssot sans elle vous aurtiez encore Thion négationnant en direct du CNRS et son site n'aurait pas été filtré. La solution est certe imparfaite mais c'est toujours mieux que rien.

    Enfin on raconte beaucoup de chose sur cette loi y compris des calembredaines. Alors je vous renvoie au site qui a mon sens fait référence sur la question (en langue française).

    Http://www.phdn.org

    de Gilles K.

    Puisque vous parliez d'erreur je vous suggère de visiter mon blog : titre du billet "parce que c'est écrit dans le journal"

    http://polemique-sectes.org/?p=7

  • Réponse à X. Martin-Dupont,

    1. Je n'ai pas de "fan club", et aucun propos négationniste n'a été publié sur mon blog. Alors n'écrivez pas des contre-vérités. Si vous connaissez si bien les milieux négationnistes (ce qui n'est pas mon cas) que vous avez repéré l'un d'entre-eux sur ce blog, cela ne signifie en rien qu'il soit "fan" de ce blog, dont l'auteur, faut-il le préciser, est TOTALEMENT hostile à toute idée négationniste.
    2. On aurait pu faire taire Thion sans la loi Gayssot, en se basant simplement sur des critères de rigueur scientifique.
    3. Du site internet dont vous donnez l'adresse, je partage les vues. Mais on peut condamner le négationnisme sans embastiller les gens. Ma ligne est celle du collectif "Liberté pour l'histoire" (avec des gens comme René Rémond, Marc Ferro, Pierre Vidal-Naquet, Mona Ozouf, Elisabeth Badinter, etc..).
    4. Je crois qu'édicter des lois sur l'histoire revient, indirectement, à encourager les négationnistes, car ces lois leur permettent de se victimiser à bon compte, ce dont ils ne se privent pas d'ailleurs.
    5. Quand on commence à édicter des lois sur tel ou tel point du passé, où s'arrête-t-on ? On risque d'aboutir à une surenchère des demandes mémorielles, car quel groupe, quelle communauté n'a pas, dans son histoire, une page dramatique qu'elle voudrait voir sanctuarisée? (Arméniens, Protestants, Tziganes, etc...)
    6. Je termine en reconnaissant que ce n'est pas un sujet simple. Je reconnais à la Shoah un caractère spécifique, par l'ampleur de cette abomination, son caractère industriel et durable, et je crois nécessaire de dénoncer et sanctionner sans faiblesse les propos qui nient ce drame. Mais on doit faire en sorte de le faire sans rogner la liberté d'expression.
    Un exemple: le droit de dire "n'importe quoi (ou presque)" peut être régulé par le "droit de ne pas publier n'importe quoi". Le premier droit respecte la liberté d'expression (donc pas de victimisation possible). On a le droit de penser et de dire ce qu'on veut (en dehors d'une incitation à la violence). Mais le second droit (celui que je n'hésiterai pas à utiliser, par exemple, en refusant de publier un commentaire négationniste) permet une régulation par les citoyens eux-mêmes, sans qu'on soit obligé de passer par une loi répressive.

  • Si l'expression "fan-club" force le trait je n'ai absolument pas prétendu que des propos négationnistes auraient été publiés sur votre blog où que vous auriez de la sympathie pour ces thèses. Donc aucune "contre-vérité".

    Je suis sur le net depuis 1996-1997, et 'ai eu à de nombreuse reprise l'occasion de croiser le fer avec les négationistes notamment sur Usenet :

    http://minilien.com/?nufvidqzWU

    Je sais donc comment ils fonctionnent et si je vous met en garde c'est que j'estime qu'il serait dommage que votre nom se retrouve cité dans le fanzine de Thion et votre opinion instrumentalisé à son profit. Mais comme diverses association ont obtenu le filtrage google.fr -sur la base justement de la loi Gayssot, cela permet entre autres chose de neutraliser ce type de manoeuvre.

    Mainteant je ne vais pas me lancer dans un débat sur les vertus/versus les effets pervers de la loi Gayssot. Je précise simplement qu'avant cette loi il était juridiquement extrement compliqué d'obtenir la condamnation des négationnistes devant un tribunal. Ils poussait même le vice jusqu'à utilisé les procès qui leur furent intenter sur la base de la loi réprimant la diffamation - voir même la loi pleven pour faire la publicité de leur thèse : En prétendant justement qu'ils ne diffamaient personnes que leur propos n'avaient rien d'antisémite et qu'ils se contentaient juste de faire de l'histoire...Dès lors que leur argument est maintenant considéré comme le corps même du délit, ils ne peuvent plus échapper à la sanction ou exposer leurs thèses sans être automatiquement convaincu du délit pour lequel ils sont poursuivis.

    Serge Thion n'a pas été recadré par la rigueur scientifique mais sur la base d'un dossier dont nombres des éléments documentaient son activités sur Internet. Dans ce dossier figurait la preuve materiel qu'il utilisait les resoources informatiques de son laboratoire dans son activité de propagande négationniste. Dès lors que son activité tombait sous le coup de la loi - Merci qui ? - il était passible d'un licenciement pour faute et c'est ainsi qu'il a été débarqué du CNRS.

    Il est parfaitement estimable de signer pétiton ou manifestes et je n'irais jamais soupçonner ceux qui l'ont fait d'avoir la moindre sympathie pour le négationnisme dès lors qu'ils ont très largement démontré dans leurs actions leur engagement contre les thèses négationnistes.

    Mias le problème de la diffusion du négationnisme est ailleurs. C'est sur un terrain qui n'a rien à voir avec les medias traditionnel ou les revues spécialisés, en l'espècce celui d'un réseau de diffusion de l'information où il n'existe a priori aucun filtre. Or sur ce terrain là - on ne peut plus basique - vous avez besoin d'instrument juridique pour pouvoir agir non pas même directement contre un Thion ou un Faurisson mais contre la multiplication de leurs adeptes. Et sur ce terrain là l'expérience montre que la loi Gayssot est plus qu'utile, elle est indispensable pour neutraliser cette forme particulièrement vicieuse de propagande raciste et ceux qui s'en font les champions.

    Je ne vois donc pas l'interet plus de dix ans après qu'elle ait été adoptée de remettre en cause un instrument juridique - dont la jurisprudence est parfaitement balisée - qui a démontré toute son utilité.

    Sur l'argument des lois mémoriels, il faut se garder de confondre entre des textes qui ont une portée sur un plan pénal et ceux qui n'en n'ont ou qui n'en auront aucune.

    L'article de loi sur les bienfait de la colonisation - passer aux oubliettes ou la loi Taubira ne sont pas des textes auquel est annexé un dispositif de sanctions pénales. Bien entendu je n'ignore pas que certaine associations qui confondent histoire et idéologie, dans le cadre de la traite négrière, ont intenté une poursuite contre Petré Grenouille au mais au regard des texte il sera simplement relaxé et les parties civiles probablement condamné pour procédure abusive. après cette question sortira du débat judiciaire où elle n'a pas lieu d'être.

  • Sur un sujet moins polémique : je suis flatté par la description de mon blog comme d'une oeuvre précurseure... Je n'ai fait que suivre l'exemple de Kieran Healy aux Etats-Unis ( http://www.kieranhealy.org/blog/ )

  • Sébastien FATH


    Cher Sébastien,

    Votre blog est comme une ondée de fraîcheur dans un monde trop souvent corrompu par les lieux communs et l’absence d’une véritable pensée critique. «La lumière jaillit du choc des idées», nous dit-on. Et, c’est particulièrement vrai dans le domaine de la foi.

    Chrétien d’obédience catholique, je fréquente pour l’instant une paroisse anglicane, en plein centre-ville de Montréal. Et, malgré les apparences, je ne m’y sens pas en porte-à-faux face à ma culture familiale ou à mes convictions intimes. De toutes façons, la foi est affaire d’approfondissement dans l’intimité du cœur et le contact avec les autres croyants nous aide à «trier l’ivraie du bon grain». Je considère que le protestantisme représente un sursaut salutaire dans l’histoire de la foi chrétienne et, plus particulièrement, de l’Église catholique. Comme j’aime souvent à le répéter, bien avant Luther et Calvin, Saint-François d’Assise avait déjà senti l’urgence de «dépoussiérer les meubles», parce qu’au beau milieu du Moyen Âge l’Église catholique était justement sur le point de s’enliser dans des certitudes dogmatiques funestes… au lieu de suivre l’ouverture de cœur de François, les pontifes romains ont préféré s’enfermer dans une forme d’élitisme théocratique.

    Si l’inquisition fut mise sur pied au Moyen Âge, c’est pendant la Renaissance qu’elle faucha le plus de vies et qu’elle porta atteinte à la dignité humaine, plus particulièrement dans la péninsule ibérique.

    Malheureusement, ceux qui étaient les persécutés d’antan, sont devenus, dans certains cas, les persécuteurs… à une époque où certains «affairistes de la foi» utilisent le christianisme pour répandre leurs louanges en faveur de l’empire capitaliste et … pourfendre les autres croyants, à l’instar des musulmans.

    Nous avons besoin d’une seconde réforme, non pas d’une contre-contre-réforme, mais bien d’un second souffle fécond qui permettra aux hommes et aux femmes de bonne volonté de poursuivre une quête spirituelle dénuée de préjugés et de lieux communs, tellement contreproductifs en définitive.

    Je suis en train de terminer la lecture du roman historique «L’homme qui devint Dieu», de Gérald Messadié. Précieux traité qui relate la vie de Jésus, en terre de Palestine, sur le mode d’une fresque historique. Peu m’importe que l’auteur de ce récit soit athée ou croyant, il m’aide à suivre le chemin de Jésus, l’homme merveilleusement aimant qui est venu nous livrer un témoignage vibrant qui prouve que la vie éternelle débute «ici et maintenant». Messadié érige un puissant rempart entre la pensée eschatologique de l’époque et la vision prophétique de Jésus, incarné dans la chair et les tourments de son époque. Alors qu’une certaine droite religieuse américaine est aux prises avec des fantasmes récurrents de «fin du monde», il serait pertinent de se rappeler que Jésus nous propose de mettre fin à notre monde avide et cupide, rétablissant la carte céleste du royaume de son père. La «fin du monde» n’est pas là où l’on pensait… à méditer.

    Bonne continuation !

Les commentaires sont fermés.