A l'inverse du catholicisme ou de l'orthodoxie, le protestantisme n'est pas très habitué à la mise en oeuvre de communautés de type monastique. Martin Luther, et avec lui beaucoup de réformateurs, se méfiaient beaucoup de ce qui leur apparaissait comme une fuga mundi (fuite du monde), insistant plutôt sur l'engagement au coeur de la société, au côté du prochain.
Luther écrivait aussi (dans le De votis monasticis) que "le voeu monastique est dangereux dans fait même que c'est une chose qui ne peut se réclamer d'aucune autorité ni d'aucun exemple dans l'Ecriture. L'Eglise primitive et le Nouveau Testament ignorent totalement l'usage de faire quelque voeu que ce soit".
Il existe pourtant, depuis longtemps, une vraie créativité protestante dans le domaine communautaire.
François Biot, dans un ouvrage publié en 1961 (Communautés protestantes, aux éditions Fleurus), le relevait déjà, pointant une "renaissance de la vie régulière dans le protestantisme continental".
Centre Missionnaire de Carhaix (Bretagne), une communauté protestante
En France, le Centre Missionnaire de Carhaix, en Bretagne, constitue un bon exemple de cette renaissance. Solidement ancré dans le terroir breton, issu du revivalisme protestant, il fête cette année ses 45 ans (il a été fondé en 1966-67 par le pasteur Yvon Charles).
Ce Centre Missionnaire s'inscrit dans l'histoire minoritaire du protestantisme breton, de nature essentiellement évangélique, qui s'est recomposé à partir du XIXe siècle sous l'effet du baptisme puis du pentecôtisme.
On consultera avec profit à ce sujet les travaux de l'historien Jean-Yves Carluer (ci-contre), spécialiste incontesté du protestantisme breton, et contributeur précieux de La nouvelle France protestante (ouvrage collectif qui vient de paraître sur l'état des lieux du protestantisme en 2011!).
Breton, le Centre missionnaire l'est, incontestablement. Protestant? Aussi! Et communautaire, certainement. Mais comment fonctionne donc ce cocktail identitaire?
Un récent envoi de documents de la part de Franck Keller (aumônier qui fait partie de cette communauté) me fournit l'occasion d'évoquer brièvement cette "communauté missionnaire" originale, composée actuellement d'environ 70 membres (d'après son site internet).
Une communauté protestante originale au coeur de la Bretagne
C'est à l'oeuvre du pasteur Yvon Charles (assisté de son épouse Anne-Marie) que le centre doit sa formation et son essor, sur la base d'une théologie de type protestante, évangélique, conservatrice (notamment dans la conception du rôle de la femme ou du créationnisme), influencée aussi par des éléments de pentecôtisme (importance des dons du Saint-Esprit).
Fondée sur la vie communautaire, à l'image des communautés charismatiques catholiques, les laïques (qui travaillent, pour la plupart, à l'extérieur) mettent en commun leurs ressources et vivent en un même lieu, voué à l'approfondissement spirituel, le travail social, l'encadrement de retraitants (retraites de Pâques et du mois d'août) , l'évangélisation, et un remarquable effort éditorial porté en particulier par un atelier d'imprimerie de deux publications emblématiques, Regard d'espérance (édité à 8500 exemplaires dans la région de Carhaix) et les Documents Expériences, robuste revue trimestrielle de réflexion et d'édification éditée depuis 1981.
Pour avoir moi-même eu l'occasion, comme beaucoup d'autres historiens du protestantisme (Pierre Chaunu, Jean Baubérot etc.), d'être inteviewé dans cette publication par Samuel Charles et Franck Keller (entretien publié entre les pages 26 et 34 du n°141, mars 2006), je puis témoigner du professionnalisme chaleureux avec lequel le travail est effectué.
Je conserve un très bon souvenir des échanges alors conduits, tant avec Samuel Charles (fils du fondateur) que Franck Keller (gendre du fondateur).
Le couple fondateur, Yvon et Anne-Marie CHARLES
(photo publiée dans le Document "Expériences" n°110, p.37)
Remarquable apport des Documents "Expériences"
Une des originalités de cette communauté protestante pérenne au coeur de la Bretagne est son effort de diffusion ad extra par l'imprimé.
Le corpus constitué par les documents Expériences est ainsi tout à fait remarquable, et illustre des centres d'intérêt très variés, qui vont des origines du christianisme à sa diffusion missionnaire au fil des siècles, en passant par les trajectoires biographiques, les réflexions sur l'identité juive et israélienne, l'archéologie biblique ou l'enjeu de la laïcité.
Jean-Marc Thobois, longtemps collaborateur du centre, soulignait à ce sujet que de son point de vue, un "aspect positif" de l'oeuvre est "la vision de la transmission, de la continuité et de la durée, notions si souvent absentes de milieux protestants et évangéliques (...) mais notions particulièrement fortes dans les milieux juifs" (Jean-Marc Thobois, "Regard d'un observateur privilégié", Document "Expériences", n°110, 1998, p.87).
C'est souvent par le biais de ses publications que le Centre Missionnaire de Carhaix se fait connaître, et l'historien du protestantisme ne s'en plaindra pas! A l'inverse de certaines communautés monastiques qui tendent au repli mystique, ce Centre Missionnaire protestant n'a jamais lésiné sur les publications, proposant de ce fait un vrai service au protestantisme dans son ensemble.
Enjeu des modes de régulation intercommunautaire
Ce rôle stratégique de l'imprimé ne constitue cependant, à l'évidence, qu'une facette de ce centre, dont le site internet permet d'avoir un aperçu général détaillé. Qu'en est-il de la réalité locale, du partage communautaire?
Face à une communauté aussi originale, et somme toute importante, le chercheur en sciences sociales ne peut que souhaiter qu'un anthropologue, sociologue, ou historien étudie de plus près cette expérience communautaire, et réalise un jour une thèse de doctorat sur le sujet!
Pour l'heure, on ne dispose encore que de peu d'éléments factuels extérieurs sur l'histoire, les régulations internes et l'évolution de cette communauté. Quand disposera t-on d'une grande monographie scientifique sur ce Centre?
De récents dossiers reçus par le truchement de Franck Keller (féru d'histoire, auteur d'articles et remarquable connaisseur du protestantisme) donnent l'espoir d'en savoir bientôt un peu plus, bien que les conditions d'élaboration du corpus en question (contexte de controverse) invitent à de grandes précautions d'usage.
Compte-tenu du caractère sensible et plus ou moins confidentiel de ces dossiers, réalisés dans un contexte d'urgence (j'ai reçu le dernier par Chronopost), je n'en livrerai pas ici la teneur détaillée.
En revanche, prolongeant le désir de diffusion et d'information de l'intéressé, qui a souhaité transmettre les pièces à l'historien que je suis, il apparaît nécessaire d'en brosser très brièvement les grandes lignes. En effet, ils apportent non seulement des matériaux pour l'analyse des logiques sociales à l'oeuvre au Centre Missionnaire de Carhaix, mais aussi des éléments utiles, plus largement, dans l'étude des modes de régulations intercommunautaires dans le protestantisme.
Capture d'écran d'une partie de la page internet consacrée à l'oeuvre du Centre Missionnaire.
La page complète est cliquable ici:http://www.centremissionnaire.org/3_2_oeuvre_communaute.html
Soulignons tout d'abord qu'une longue pratique de lecture des Documents "Expériences" et de la littérature produite par le Centre donne le sentiment (compréhensible) d'une très forte "culture maison". Le site internet du centre met ainsi en avant le désir d'une "véritable osmose fraternelle", formulation qui va loin dans le souci de cohésion.
"Osmose fraternelle"
Ce souci d'osmose ressort aussi dans une rhétorique pro domo très lisse, qui fait penser aussi à certaines autres communautés charismatiques catholiques, où l'on se méfie du débat interne, et où la discussion entre points de vue différents n'est pas le sport favori... La "ligne directrice" semble très fortement inculquée, ce qui renvoie à l'objectif affiché d'osmose. Pluralisme interne, vade retro!
Qui entre dans la communauté gagnera à se fondre dans le moule spirituel commun.
La question qui se pose toujours, dans ces cas de figure, est celle de de la gestion de la différence. Que se passe-t-il, par exemple, quand une même famille diverge dans ses engagements? Quand des individus se démarquent? Comment articuler souci d'osmose et ouverture aux points de vue décalés?
C'est là que les deux dossiers que Franck Keller m'a transmis de la part du Centre Missionnaire sont particulièrement intéressants.
Gestion douloureuse des trajectoires divergentes
Sans entrer dans le détail, ils pointent essentiellement une chose: une gestion douloureuse et conflictuelle des trajectoires divergentes. Comme dans toute communauté, certains individus, certaines familles formulent des critiques, expriment des reproches, pointent ce qu'ils considèrent être des dérives.
Les envois que j'ai reçus du Centre Missionnaire m'indiquent ainsi que des lettres ont été récemment adressées à diverses instances, critiquant ce qui est présenté comme des dérapages autoritaires, voire sectaires. Ce type d'épisode n'est jamais très agréable à vivre par une communauté religieuse, mais c'est un cas de figure qui est arrivé à beaucoup d'autres, Carhaix n'est pas une exception!
Julien Freund nous rappelait déjà il y a bien longtemps, dans sa Sociologie du conflit (1983), que le conflit est un phénomène social naturel, normal et permanent, soit créateur de changement, soit intégrateur (renforcement interne contre la menace externalisée).
Dans ce cas précis, une relative originalité carhaisienne semble cependant s'affirmer dans la manière de gérer ces trajectoires divergentes. D'un côté, on observe que les mécontents s'expriment avec force et détails, et frappent aux portes des institutions sensées réguler le champ protestant (Fédération Protestante de France, Conseil National des Evangéliques de France). Au-delà, la MIVILUDES elle-même a été contactée aussi.
Pourquoi "montent-ils les enchères" ainsi, peut-on se demander, au point de conduire le Centre Missionnaire de Carhaix à médiatiser lui-même l'affaire par des envois courriers ciblés sur des personnalités et des figures institutionnelles? Vu de loin, on peut comprendre l'émoi de la communauté de Carhaix face à une telle campagne, et s'interroger sur les motivations des mécontents.
Sur-réaction
Mais il existe un autre versant de l'affaire: la réaction même du Centre Missionnaire. L'épais dossier reçu pour étayer la réputation du Centre est, en soi, très intéressant. Il est nourri de nombreux témoignages qui méritent lecture attentive. De toute évidence, de nombreux fidèles sont prêts à témoigner en faveur de leur communauté, ce qui n'est, au fond, pas très surprenant.
Mais ce corpus apparaît bien.... disproportionné par rapport au point de départ. Il rappelle un peu une certaine tendance à la rhétorique obsidionale (mentalité d'assiégé) propre aussi à certains autres milieux évangéliques, et dont certains titres sans nuances de la revue Document Expériences portent la marque, avec pour caractéristiques une vision très binaire ("nous" et "eux") et une tendance à diaboliser le contradicteur.
Cet intéressant dossier pro-domo est par ailleurs essentiellement nourri de membres de la communauté, alors qu'il serait plus équlilibré de proposer aussi quelques regards d'ex-membres (comme celui de Jean-Marc Thobois par exemple).
A ce stade, au vu du dossier, on se situe clairement dans une "sur-réaction", qui entend balayer le moindre doute, sans faire crédit aux critiques. Le volume considérable de la collecte des témoignages favorables au Centre Missionnaire impressionne... et interroge par sa démesure. Pourquoi multiplier les couches de Ripolin si l'on a rien de gênant à cacher derrière?
Posture auto-réflexive ou surenchère apologétique?
Les critiques internes sont inévitables, et elles ont toujours quelque chose à dire. Que des individus expriment des doutes, des souffrances, des inquiétudes face à des faits décrits et circonstanciés, n'est jamais anodin. Et le propre de toute organisation vouée au bien-être de ses membres est de leur faire un peu crédit. Dans ces cas de figure, parvenir à une posture auto-réflexive plutôt qu'à une posture auto-apologétique est souvent le meilleur démenti apporté aux soupçons de dérives autoritaires ou sectaires.
Or, ce n'est pas vraiment l'impression qui se dégage ici. La rhétorique défensive et apologétique du Centre Missionnaire semble au contraire dénier toute pertinence aux critiques faites. Exalter le rôle du fondateur et son équipe est certes une "figure attendue" dans une communauté, particulièrement si celle-ci vise "l'osmose fraternelle" (osmose signifie "profonde interpénétration", selon le Dictionnaire de la langue française).
Mais là, la sur-réaction du Centre Missionnaire paraît dépasser la mesure, au risque d'aggraver les dissensions individuelles et familiales générées par les divergences d'options des uns et des autres face au Centre.
Pour y voir plus clair, il faudrait, à ce stade, enquêter du côté des institutions protestantes. Qu'apprend-t-on de leur côté? Après tout, le Centre Missionnaire de Carhaix n'a-t-il pas été, jusqu'en 2011, membre de la Fédération Protestante de France? La littérature interne du Centre fait simplement état d'un départ mûrement réfléchi de la FPF, en 2011, pour rejoindre le CNEF (Conseil National des Evangéliques de France).
"Admonestation fraternelle" (FPF)
Peut-on en savoir plus? Le procès verbal de l'Assemblée Générale de la FPF, en 2011, ne nous apprend rien. On lit seulement, dans le rapport de gestion fourni par la FPF, que "deux membres ont choisi d’exercer leur droit de retrait, comme nos statuts le prévoient (art 3-4) : il s’agit de la Communauté évangélique de Vannes et du Centre missionnaire évangélique de Bretagne (CMEB/Carhaix)." (rapport définitif, page 16).
" Circulez, il n'y a rien à voir" ? On pourrait a priori n'interpréter ce "droit de retrait" que comme un redéploiement d'opportunité, face à l'apparition du CNEF. Dans un communiqué amplement diffusé, y compris sur Blogdei, le Centre Missionnaire a fait valoir ce point de vue.
Mais la possibilité, clairement affirmée, d'une double appartenance au CNEF et à la FPF (dont bénéficie la Fédération Baptiste, par exemple) laisse à penser qu'il faut aller au-delà de la version officielle pour comprendre les motifs réels de cette désaffiliation de la FPF.
Sur son site internet, le Centre Missionnaire nous livre une piste : "depuis quelque temps le climat s'est modifié". Dans quel sens? Si la modification climatique concerne la FPF, l'élection de Claude Baty (ci-contre), protestant évangélique, à la tête de la FPF en 2007 induirait a priori plutôt une modification positive pour Carhaix.
Ce n'est donc pas sur ce terrain qu'il faut chercher.
L'autre hypothèse serait alors que la modification climatique en question concernerait plutôt... le Centre Missionnaire lui-même. Le rapport de gestion 2010 du secrétaire général de la Fédération Protestante de France semble confirmer cette piste. Dans un document PDF consultable sur internet, on y découvre une version moins "langue de bois" des enjeux posés par Carhaix.
En page 8, on lit ceci : "Le Conseil ayant été interpellé sur le fonctionnement d’un des membres du département des Communautés, le Centre de Carhaix, il a confié à une équipe conduite par Yves Parrend le soin de s’informer et de rencontrer les personnes en cause. Après avoir entendu les recommandations de cette équipe, le Conseil décide d’adresser une admonestation fraternelle à cette communauté en l’interpellant sur son fonctionnement interne."
Extrait du rapport de gestion 2010 (secrétaire général FPF), page 8 (cliquer pour agrandir)
Cette information très importante permet de situer l'actuel "dossier Carhaix" (contentieux entre certains membres et ex-membres et le Centre) dans la perspective plus large des régulations de l'autorité au sein du Centre Missionnaire actuel, toujours marqué par la figure d'autorité du fondateur-président, le pasteur Yvon Charles.
Si un pasteur de la stature d'Yves Parrend (ci-contre) a conclu, à partir d'une enquête locale, à la nécessaire intervention fédérative sur la base d'une "admonestation fraternelle", c'est bien qu'on sort du micro-dérapage, ou du réglement de compte familial, pour entrer dans un questionnement de fond sur la gestion des relations interpersonnelles au sein du Centre Missionnaire actuel.
Se pourrait-il que "l'admonestation fraternelle" de la FPF soit directement à l'origine du départ du Centre Missionnaire de Carhaix?
Questions en suspens
Au vu de la chronologie des événements, il serait tentant d'en faire l'hypothèse, mais seule une enquête plus approfondie permettra d'en savoir plus. Pour l'heure, l'historien (un peu sociologue) du protestantisme peut provisoirement conclure par ces quelques questions, sans préjuger des réponses que seule, une mise à plat des dossiers permettra d'apporter :
-Pourquoi les mécontents à l'encontre du centre de Carhaix ont-ils "monté les enchères" auprès d'instances comme la MIVILUDES ou la FPF, et quel est le périmètre de ce mécontentement?
-Quelles sont les régulations effectives (au-delà des statuts, non-disponibles sur le site internet) de l'autorité dans le Centre Missionnaire de Carhaix, présidé depuis 45 ans (!) par Yvon Charles (ci-contre)?
-Quel est le degré de pluralisme interne et de débat autorisé dans le Centre?
-Comment sont vécues les relations, au sein d'une même famille, entre ceux qui sont membres et ceux qui ne sont pas membres du Centre?
-Qu'en est-il des évolutions des pratiques oecuméniques internes à l'assemblée (je ne parle pas ici des voyages et rencontres, très médiatisés, avec d'autres instances ecclésiales, que ce soit au Vatican ou au Mont Athos) ?
-Sur quelle base s'est effectuée l'affiliation au CNEF (fortement revendiquée par le Centre Missionnaire)? Quelles conclusions le CNEF a-t-il tirées de l'admonestation fraternelle formulée par la FPF?
-En quoi consiste précisément "l'admonestation fraternelle" de la FPF? le Centre Missionnaire de Carhaix y a-t-il répondu, et si oui dans quels termes, et le CNEF en a-t-il eu connaissance avant d'accepter Carhaix en son sein?
-L'hypothèse (à trancher dans un sens ou un autre) d'une tendance au déni de la critique interne, au sein du Centre Missionnaire, renvoie-t-elle seulement à l'actualité récente, on existe-t-il un pattern plus ancien?
-Quand un chercheur en sciences sociales réalisera-t-il une thèse de doctorat sur cette communauté? Il y aurait là un magnifique objet d'éude!
Au-delà de ces questions qui restent ouvertes, on aura compris que ce passionnant dossier du Centre Missionnaire de Carhaix (sur lequel nous reviendrons plus brièvement la semaine prochaine) illustre des enjeux bien plus larges, évoqués aussi ailleurs dans ce blog, sur les problématiques de régulation de l'autorité au sein des milieux évangéliques, et de l'arbitrage, toujours délicat, entre respect de la liberté des simples fidèles, et défense de la réputation de la Maison (qui passe par le pasteur-fondateur ou l'institution).
Commentaires
Je peut dire que nous avons là un centre en effet très fermé. Attention aux apparences!
Et pour les femmes, c'est pas facile. Aller voir!
Plus de peur que de joie dans cette communauté, c'est triste.
Cela fait des années que j'ai pris mes distances. Merci d'aider à ouvrir le débat, j'apprécie votre grand équilibre. C'est très important de permettre ce débat, enfin, enfin.
Cela fait longtemps que, pour ma part, je perçois la double appartenance d'une dénomination à la FPF et au CNEF comme une source de confusion à tous les niveaux, hormis sur le plan de l'action entreprise en faveur des chrétiens persécutés dans le monde et sur le plan caritatif en général.
Je n'ai jamais cru personnellement à l’œcuménisme large ou resserré, qui procède à mes yeux de l'art du compromis uniquement et qui engendre selon moi le leurre, voire l'imposture, c'est-à-dire le fait de présenter au yeux d'un monde déchristianisé de toute façon un discours utopique d'unité de façade ne reposant en réalité que sur des disparités réduites par contrainte stratégique.
Par ailleurs, l'image impartiale et la crédibilité de la MIVILUDES, organisme émanant de l’État, ont été de mon point de vue irrémédiablement entachées par le fiasco et l'injustice (il faut bien appeler les choses par leurs noms) constatés dans l'affaire du redressement fiscal intenté à l'encontre de la Société Tour de Garde (Témoins de Jéhovah) sur une base discriminatoire et donc juridiquement contestable et qui vient dernièrement de faire l'objet d'une condamnation de la France devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
En effet il était temps que le sujet préoccupant tant caché de ce centre soit mis à la lumière!
Voici quelques extraits flagrants de la "charte"de la communauté du centre missionnaire nous permettant de mieux comprendre la "divine" et absolue autorité du pasteur Yvon Charles:
- « il conclut en dernier ressort » « il saura cependant prendre les mesures qui s’imposeraient à l’encontre de tel ou tel… ».
- « un homme de Dieu longuement préparé au sein de la communauté, son appel, sa foi, ses charismes, son intégrité, son humilité, sa sagesse, sa fermeté, son amour fraternel, sa fidélité aux enseignements de la Bible, et sa connaissance des questions humaines sont connus de tous » !
Attention aux apparences en effet! Quand on gratte, vous verrez ce qu'on appel de l'abus spirituel et moral! Une pression psychologique impressionnante est déversée sur chacun! Quelle tristesse!!!!
C'est un homme qui décide des choix et décisions de la vie de chacun des fidèles.
Quand un malheureux est différent, pense différemment ou sort du "moule" créé par le pasteur Yvon Charles, il est humilié devant tous! S'il ne se "repent" pas devant tous il sera à nouveau humilié voir radié!!! Et celui qui osera contredire le pasteur verra quand à lui, une bien plus grande maltraitance morale et psychique!
Tant de choses à évoquer! En tout cas merci pour ce débat!
Intéressante réflexion interrogative sur les formes et les limites que devrait prendre l’exercice de l’autorité dans la communion fraternelle. Une question importante (à remettre continuellement à jour, même dans les vielles communautés) ) auquel la Réforme a essayé de répondre de façon pratique il y a plusieurs siècles par différentes formes d’organisations (synodales ; presbytérale-synodales, ; ect…), qui limitaient le pouvoir d’un seul homme sur les autres membres de l’assemblée.
- Beaucoup de membres et de dirigeants des églises évangéliques sont issus du catholicisme sans s’être vraiment libérés de ses schémas pyramidaux et d’une vision en deux classes (clercs et laïques) où les premiers dominent sur les seconds. Et de ce fait, ils semblent avoir certaines difficultés à ouvrir un débat sur la notion biblique de la place et de l’exercice de l’autorité dans la communion fraternelle.
- Ce manque de réflexion débouche parfois sur des abus d’autorité et/ou des prises de pouvoir qui provoquent des rejets, ou à l’opposé des soumissions aveugles, qui sont préjudiciables à une véritable communion fraternelle. Au point que pour les Renseignements Généraux français, un certain nombre d’églises évangéliques seraient à considérer comme des « pré-sectes » auxquelles il ne manquerait plus qu’un dirigeant un peu abusif pour basculer du mauvais côté. Ce qui explique pourquoi une surveillance discrète est mise en place à leur encontre…
Lorsqu’une autorité est considérée comme « de droit divin », les risques de dérapages ne sont pas loin, car plus personne n’ose la remettre en cause quand elle part dans des excès. Comme sur d’autres sujets d’actualité, et pour éviter que ces abus ne soient mis sur la place publique et ne soient une occasion de scandale, il serait important qu’une réflexion approfondie ait lieu dans les milieux chrétiens sur la place et l’exercice de l’autorité dans l’église selon la pensée divine.
- Si ce travail de retour aux enseignements bibliques continue à être négligé, nous verrons de plus en plus les autorités civiles mettre leur nez dans des affaires d’abus de pouvoir plus ou moins graves qui auraient dû, théoriquement, être réglées bien avant dans la dynamique vivante d’une véritable communion fraternelle…
- N’oublions pas que dans les premiers siècles de l’ère chrétienne, c’est dans ce même contexte d’autorité mal exercée dans l’Église que le pouvoir temporel de l’empereur romain a fini par s’y imposer pour mettre un terme au conflits continuels et aux abus qui en découlaient. Si les disciples du Christ ne sont pas capables d’écouter la Voix de Dieu qui les appelle à vivre en communion sans dominer sur leurs frères, ils courent le risque de se retrouver sous l’autorité de l’Etat qui régulera et jugera les autorités abusives (Rom. 13 : 3.).
- Lorsque l’assemblée ne marche pas par l’Esprit, elle devient incapable de se séparer du monde qui peut donc exercer sur elle son pouvoir, car elle fait alors partie de son royaume et se met de fait sous son autorité.
Je crois qu'Yvon Charles est un homme de Dieu. regardez les fruits!
D'accord, il y a peutetre un probleme d'humilité et de légalisme.
Et des choses a regler, c''est pourquoi il faut en parler.
Mais je trouve que Pat92 vous allez trop loin. A part citer la charte (un peu stalinienne, c'est vrai, mais pas plus que dans certains autres lieux), où sont les preuves? Vous parlez sans prouver, c'est gênant.
Il serait bien de garder le ton calme de Mr Fath et de voir tranquillement les choses, en redressant s'il y a besoin, "en toute humilite et douceur"
L'élément de division familiale devrait en effet être vérifié.
Quand les familles sont divisées et gravement meutries à cause d'une oeuvre évangélique, il faut s'interroger sur l'oeuvre évangélique plutôt que de botter en touche.
Qu'il y ait des désaccords, c'est normal. Mais quand ça va plus loin, c'est qu'il y a des abus psy voire spi. A creuser, mais comme dit loiïc dans sa réponse à Pat92, il faut des preuves.
Merci à Sébastien Fath d'avoir posé un débat de fond. Il y a d'abord les souffrances des équipiers de Carhaix dont j'ai été témoin et que je confirme.
Mais aussi, il doit y avoir une prise de conscience plus vaste. Je pense que le problème fondamental est celui de l'existence même de communautés de ce genre à l'intérieur du protestantisme évangélique. Nous observons la fin d'une utopie imaginée dans les années 70. Quand d'autres allaient élever des chèvres et cultiver de l'herbe dans le Larzac, des chrétiens authentiques, en toute bonne foi, ont pensé que l'on pourrait interpeller le monde en réussissant la vieille utopie fouriériste : remplacer la famille par un phalanstère chrétien. Les résultats ont été désastreux. Parfois c'étaient des scandales de moeurs, ailleurs des auto-dissolutions, ou bien la mise sous tutelle par les évêques (dans le cas des catholiques), mais, à peu près partout, des fonctionnements sectaires. Peut-il en être autrement ? Ces "nouvelles communautés" avaient réussi un tour de passe-passe : transposer en valeur "moderne" et "positive" le principe d'aliénation fondamentale qui régit le monachisme, où, par les trois voeux solennels, l'individu accepte son autodestruction. Que cela soit concevable par des célibataires, pourquoi pas, même si cela a été dénoncé par les Réformateurs. Le protestantisme luthéro-réformé du XIXe siècle l'a finalement réintroduit en son sein, et après de sérieux débats et des garanties (voeux limités à deux ans renouvelables chez les diaconesses de Reuilly). Mais, concernant des couples et des familles, l'utopie allait directement dans le mur. Le fait de se mettre sous une "règle de vie communautaire" entre directement en conflit avec les valeurs bibliques et les principes généraux de liberté qui régissent nos sociétés. Vis-à- vis de la Bible, c'est instituer et structurer la domination d'un autre texte normatif qui va plus loin que l'Évangile : "ces règlements : ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas..." (Colossiens 2, 20-23), quand ce n'est pas se mettre sous la domination d'un "super-apôtre" (2 Corinthiens 11,19-20, traductions Semeur et Parole vivante) : "Vous tolérez qu'on vous ravisse votre liberté et qu'on vous traite en esclave, vous avez une étonnante patience avec ceux qui vous rendent dépendants d'eux. Vous supportez qu'on vous dévore tout entiers, qu'on mange vos biens, qu'on vous exploite. Vous ne vous formalisez pas si on vous regarde de haut et si on vous traite avec arrogance. On peut vous gifler, vous vous laissez faire...). Vis-à-vis des normes sociales, cela s'appelle une secte. Dans le monde évangélique, elle ne peut pas se camoufler derrière une tradition historique.
Pour revenir à l'exemple de Carhaix, j'ai eu entre les mains un exemplaire de la "règle de la communauté missionnaire du centre". Outre les passages cités plus haut par pat92, que je confirme, j'y lis aussi que que l'on s'y engage à une " obéissance joyeusement acceptée" (sic) qui est "une école de maîtrise et de don de soi...", et que la réalité constatée de cette obéissance est un des critères "essentiels et déterminants" pour faire partie du conseil interne. A l'inverse "il faut écarter tous ceux qui manifestent de "l'individualisme". Désormais, comme dit la règle, "nos vies ne nous appartiennent plus". Certes, mais à qui ont-elles été offertes ?
Poser le problème d'une quelconque possibilité de critique interne dans ces conditions, c'est y répondre.
Autre problème de fond : comment le CNEF, étant donné son orientation théologique, a-t-il pu admettre le monachisme en son sein ?
Je pense que l’approche de Mr Fath est intéressante, d’un point de vue universitaire, mais oublie une donnée essentielle très largement explicative.
C’est que le « conflit soulevé » est avant tout familial. Jean-Yves Carluer n’est autre que le beau-frère du Pasteur Yvon Charles (son épouse étant la sœur du pasteur).
Et c’est depuis maintenant près de 20 ans qu’avec ses proches (c’est son propre fils et sa belle-fille qui ont, par exemple, envoyé les lettres à la Miviludes) J.Y Carluer « anime » le cercle « des mécontents ». Et il est vrai comme le dit Mr Fath, qu’on l’on peut s’interroger « sur les motivations des mécontents », comme sur les réels mobiles qui conduisent J.Y. Carluer à aller toujours plus loin dans la surenchère !
A Jean-Luc B / 10.11.2011 :
Ce que vous expliquez est tout à fait pertinent et ce rappel me paraît tout à fait sain et fondé, au vu des défis que nous rencontrons de nos jours et aussi des dérives multiples auxquelles nous devons faire face.
L'autorité publique, dans notre pays n'est pas non plus à l'abri des erreurs de perception en ce qui concerne les communautés, assemblées et autres associations chrétiennes "répertoriées" comme étant protestantes évangéliques, loin s'en faut, mais vous dites fort justement qu'il vaut mieux éviter de tendre le bâton pour se faire battre !
Je me souviens d'un pasteur d'une des assemblées locales que je fréquentais, lorsque je vivais encore en France métropolitaine, qui nous avait déclaré avoir reçu la visite des Renseignements Généraux suite à la plainte d'un automobiliste excédé par le dépôt d'un traité sur son pare-brise ! Alors, s'il y a eu un déplacement des RG pour si peu, pensons en effet aux conséquences de l'exportation des conflits internes !
Il est vrai qu'à l'époque de la Réformation, la réflexion sur la structure de l'assemblée locale et de l’Église en général a connu un regain d'intérêt, puisque les assemblées chrétiennes des temps apostoliques étaient plutôt de type collégial du point de vue de leur direction.
Dans "Que dit le Christ ?", F. MARSAULT écrit : "Il arrive parfois que, par un faux aiguillage, un train de chemin de fer va s'écraser contre quelque obstacle ou se précipiter dans l'abîme. Au moment où le train change de voie, la déviation de la ligne à suivre est imperceptible ; mais la mauvaise direction est prise ; à chaque instant il s'éloigne du bon chemin, bientôt il en est à une grande distance, et cette déviation, insensible au premier abord, amène finalement une terrible catastrophe... A mesure qu'apparaît le clergé dominateur, on voit naître et grandir la HIÉRARCHIE... Élevée sur le pavois par l'empereur Constantin, comblée par lui d'honneurs et de richesses, elle (l’Église, NDLR) perd la foi des premiers jours et devient tout à fait mondaine..."
Ce déroulement passé de l'histoire de l’Église universelle doit encore au XXIe siècle nous faire réfléchir sur ces questions de l'autorité interne et de la marche de l’Église "à travers" ce monde.
"Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal." Jean 17. 15
"Voici, moi je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes..." Matthieu 10. 16
Merci aux commentatrices et commentateurs.
Pour répondre en particulier à Lucas, je précise que je suis informé du point que vous soulevez.
Mais cet élément n'est pas un facteur minorant (comme si la raison du "conflit familial" éliminait les problèmes de fond).
C'est au contraire un élément supplémentaire qui doit conduire à la mise à plat des dossiers.
Car si la famille même du fondateur est en conflit ouvert, c'est que les régulations internes de l'autorité sont directement interrogées dans le décalage entre bonnes intentions ("osmose" etc.) et pratique réelle, y compris avec les très proches.
J'ajoute (j'y reviendrai) que l'historien Jean-Yves Carluer a une excellente réputation dans mon milieu professionnel. C'est un homme pondéré, réfléchi, qui n'avance rien à la légère, et qui a autre chose à faire que de lancer des cabales gratuites.
Il se trouve que son histoire personnelle, et celle de sa famille, est intriquée avec celle de Carhaix. Cela ne le délégitime pas pour autant, au contraire.
Qu'un excellent historien du protestantisme ait croisé la Communauté de Carhaix constitue même une chance pour qui veut mieux connaître l'évolution de cette communauté protestante bretonne.
Attention, donc, à ne pas tomber dans les procès d'intention.
Comme dit très justement Line23 (que je remercie), réduire le dossier à un réglement de compte familial, c'est "botter en touche" au lieu de faire face à l'ensemble des éléments.
Je tiens tout d'abord à vous remercier pour votre réfléxion si pertinente encore un fois de plus !
Quand on lit de manière attentive les questions que vous mettez en exergue concernant le Centre Missionnaire, on peut de manière légitime se demander si l'arbre ne cache pas la forêt !
On peut effectivement se poser des questions sur le bien fondé d'une telle communauté !
Comme dit Loïc, il faut regarder les fruits ! En effet, vous avez raison mais quand le fruit commence à pourrir on ne le voit pas de suite, il peut donner une belle apparence pendant longtemps et tromper ceux qui regardent l'extérieur du fruit sans voir hélas la pourriture qui est à l'intérieur.
Quand au chercheur en Sciences Sociales qui réalisera une thèse de doctorat sur cette communauté, je n'ose imaginer ce qu'il y découvrira !
A Lucas
Selon votre propos, le conflit consisterait en une simple animosité familiale. C’est une explication qui, effectivement, refuse d’aborder l’idéologie, les structures, et les réformes de fond. La théorie du complot est l’argument ultime de ceux qui rechignent à se remettre en question. Or, il semble que ce soit l’axe de défense du CMEB, en particulier devant les institutions.
C’est focaliser l’attention sur une seule famille. Ce n’est qu’une de celles qui ont eu à subir des violences de la part du centre de Carhaix. Il y en a eu d’autres avant, il y en a eu bien d’autres après. Une cinquantaine de personnes ont eu à supporter diverses sortes d’abus spirituels et de déchirures familiales y compris dans les familles pastorales. Ce dernier phénomène était, hélas, fatalement attendu, du fait de la très forte endogamie du groupe local. Mais cela ne représente qu’une partie de l’ensemble. Les plaintes émanent de plusieurs dizaines de victimes.
Mais, revenons aux faits évoqués par Sébastien Fath concernant « l’équipe de dialogue » interne à la Fédération Protestante de France, concluant à « l’admonestation fraternelle » qui a effectivement demandé « de promouvoir une plus grande collégialité dans le fonctionnement et la direction du centre, et de veiller à prévenir les risques de dérives qui peuvent toucher toute communauté ». La procédure a été enclenchée par une plainte d’une autre communauté de vie protestante et portait sur les relations à l’intérieur du département des œuvres communautaires de la FPF. Cette plainte a été suivie d’autres, venant des Églises de Bretagne, aussi bien réformées qu’évangéliques. C’était donc un débat au niveau pastoral. « L’équipe de dialogue », a fait un travail remarquable, lent mais pondéré. Cette commission de trois membres, présidée par Yves Parrend, comprenait un pasteur d’une Église pentecôtiste membre de la FPF. Elle a entendu essentiellement les pasteurs, y compris ceux du CMEB. Seules, à ma connaissance, deux familles ont été contactées directement. Celle que vous citez n’a été auditionnée qu’au bout d’un an de procédure… C’est en fonction de toutes les informations recueillies alors que la F.P.F. a émis sa recommandation.
En effet la notion de preuve est importante, et pour ma part dans le contexte de l'œuvre de Carhaix, la meilleure des preuves est le vécu de ces faits en interne associé au fait que des dizaines de personnes ont exactement eu les mêmes problèmes au sein de cette œuvre . Je vous prendrai un exemple: Trouvez vous normal que lorsque quelqun vient à quitter le centre missionnaire de Carhaix, du jour au lendemain plus aucun membres de ce centre ne salut l'ex membre? Pour ma part je suis loin de dire que tout est noir, et comme a souligné Mr Fath dans la première partie de son exposé, les expériences des hommes de Dieu de ce centre ont été marquantes et riches. Cependant il y a trop à mon sens de problèmes liés aux régulations sur tant d'années passées et tant de problèmes dans les familles car toute votre energie et votre temps doit y être consacré! Il y a donc de grandes difficultés a visiter sa famille proche, et de ce fait se passe bien souvent des cassures. Quand vous avez vécu ce genre de problèmes, il n'y a que un mot qui vient: la souffrance!
Un grand merci à Sébastien Fath pour son excellente analyse, qui dévoile au grand jour un réel problème de fond. Enfin le doigt est pointé sur le fonctionnement d'oeuvres religieuses mais dont les pratiques internes se rapprochent plutôt d'un système dit monarchique voire sectaire.
En ce qui concerne le Centre missionnaire, il n'est pas alors étonnant qu'apparaissent souffrances morales, conflits, divisions...de la part de ses membres puisque tout écart à la norme fixée par le pasteur lui-même est sévèrement sanctionnée. Et c'est ainsi, comme le décrit Jean 29, que des dizaines de personnes qui ont été victimes quittent ce Centre car dans ces situations, le seul vrai courage est...la fuite!!! Mais alors quel est donc véritablement ce Centre missionnaire?
Et pour tous ceux qui restent sceptiques quant aux révélations de Jean 29 et pat 92 attendant des preuves de ce qu'ils avancent, quels intérêts à témoigner sinon à dévoiler la vérité! Croyons les!!!!
Encore merci pour ce débat!
Je joins un témoignage précis au débat. Je suis allée parfois aux services du centre missionnaire de Carhaix, et il y a bien des années de cela. Nous y avons découvert, mon mari et moi, un état d'esprit différent de celui des autres églises que nous fréquentions. Je confirme l'atmosphère de soupçon et de dénigrement, les récits d'exclusion dans leur dureté et le non-respect de l'homme que l'on se plait à humilier et à dépersonnaliser. J'ai assisté, une fois, lors d'un culte dans une annexe de Carhaix de l'époque, à une de ces scènes qui concernait un homme que je ne connaissais pas et dont je n'ai pas retenu le nom. J'étais très sensible à ces actes, car j'en avais souffert dans ma jeunesse, dans le cadre scolaire.
Autre exemple : de passage au centre, c'était une des premières conventions, dès notre arrivée, comme nous avions une certaine réputation de sérieux dans les églises, on nous a aussitôt investis du rôle de contrôleurs-surveillants des gens qui étaient autour de nous, chargés de rapporter leur attitude et leur comportement. Cela nous a choqués, c'était contraire à notre nature. Nous sommes repartis aussitôt.
Bonjour à tous,
A tous ceux qui ne veulent pas croire celles et ceux qui sont sortis du CMEB, je leur fais juste cette suggestion , ayant passé un quart de siècle dans ce "merveilleux centre", c'est avec plaisir que nous vous laissons notre place pour goutter au joies de "cet amour fraternel".
Je confirme les dires de Jean29, Pat92 et Jeanne.
Il est amusant de voir l'abondance soudaine d'interventions qui surgit dans ce blog: Pat92, Jean29… semblent prendre un malin plaisir à se renvoyer la balle alors que manifestement ils étaient jusqu'à ce jour absents de ce blog. Ces interventions ne seraient-elles pas "orchestrées" pour jouer une "musique" dont le seul but serait de noircir une œuvre évangélique? Si tel était le cas, ce serait aussi une démonstration d'instrumentalisation du blog.
Nous vivons dans une drôle d'époque!!
Ayant vécu plusieurs dizaines d'années au sein du Centre Missionnaire de Carhaix, et ayant beaucoup souffert dans mon esprit, mon âme et mon corps, je puis témoigner de la véracité des divers griefs portés par plusieurs. S'il est vrai, que pour le visiteur d'un jour, le lecteur du document "Expériences", tout paraît remarquable, il en va tout autrement de la vie quotidienne ; faite d'interdictions, d'humiliations, d'agressions et de délations. L'autorité étant incontestable, infaillible et "divine".
- Oui, il faut nous croire ; nous racontons tous la même expérience. Même si, pour certains, nous ne
l'avons pas vécue à la même époque - 45 ans, c'est long (C'est peut-être une preuve..).
- Non, ce n'est pas un conflit familial, et Jean-Yves Carluer n'anime pas un cercle de mécontents. Si,
dans ce débat, vous mettez de côté J-Y Carluer et ses enfants, il reste des dizaines et des dizaines de personnes pouvant vous confirmer les abus, les humiliations vécus au Centre Missionnaire.
- Oui, dans ces situations le seul courage est la fuite !
- Oui, les révélations de Jean29 et de Pat92 sont exactes. Mais il faudra aller plus loin, mettre des mots sur la souffrance. Quand on dénonce la torture, on en montre les photos. Il faudra, à un moment ou à un autre, quitter le débat aseptisé pour entrer dans l'horreur de la réalité et la décrire.
Parce qu'il faut que cela s'arrête.
Bonsoir,
Et merci pour toutes les contributions. Je voudrais vous rassurer, cher Georges:
Mon blog comporte un volet de commentateurs réguliers, en quelque sorte généralistes. Certains ont d'ailleurs commenté cette note, d'autres le feront peut-être aussi.
Mais mon blog comporte aussi une majorité de commentateurs ponctuels, en fonction de l'actualité et du thème. Ils n'apparaissent donc que pour une note donnée.
Il n'est donc pas du tout surprenant que plusieurs commentaires émanent ici d'internautes qui n'écrivent pas au sujet d'autres notes. C'est tout simplement parce qu'ils sont concernés par ce sujet précis, que je ne traite pas toutes les semaines (et que ne compte pas traiter 36 fois j'espère! Je n'ai pas prévu plus de 2 ou 3 notes).
Pour conclure, si je puis me permettre, vous aussi n'apparaissez pas pour commenter d'autres notes.
Je ne vous accuse pas pour autant d'orchestrer quoi que ce soit, ni de "jouer une musique".
Ayez donc la même mansuétude à l'égard des autres commentateurs, et ne jetons pas de blâme de principe sur celles et ceux qui souhaitent s'exprimer.
Ce blog est un espace de liberté et de débat, et le restera, je vous rassure.
Monsieur Fath,
Comme de coutume, votre article bien structuré et substantiel dans son contenu, se lit avec plaisir. Cependant, si vous permettez, je vous dirai que je suis un peu gêné par le ton détaché et entomologique avec lequel vous abordez le sujet :
"Face à une communauté aussi originale, et somme toute importante, le chercheur en sciences sociales ne peut que souhaiter qu'un anthropologue, sociologue, ou historien étudie de plus près cette expérience communautaire, et réalise un jour une thèse de doctorat sur le sujet!"
Je ne pense pas que la façon la plus scientifique d'étudier une fourmilière (ou un nid de guêpes, ou toute autre collectivité) soit de donner un coup pied dedans. Or, à lire les réactions c'est un effet assez semblable que produit votre article. Et pouvait-il en être autrement si la taupinière apparente recouvre en réalité de profondes couches sédimentaires de souffrances accumulées, de frustrations, d'amertumes, d'amitiés irrémédiablement brisées ?
Les intéressés vous liront, ils ne manqueront pas de réagir que ce soit ouvertement ou dans leur for intérieur. Ce faisant, d'une façon ou d'une autre, vous aurez changé l'objet que vous demandez d'étudier ! Or une condition implicite d'exercice de la discipline historique c'est que l'historien ne modifie en rien ce qu'il décrit ; c'est la plupart du temps le cas parce que l'objet est lointain dans le passé. Là, on se demande si vous n'outrepassez pas légèrement votre fonction affichée d'historien ou de sociologue.
Après tout, pourquoi pas ? Mais d'une part il vaudrait mieux le dire, d'autre part il faudrait sans doute manifester plus d'empathie, envers les acteurs des deux bords, que le discours scientifique ne le permet normalement. Vous désignez à l'enthousiasme intellectuel d'un éventuel doctorant le centre missionnaire de Carhaix comme un "magnifique objet d'étude". Cependant que pourra y découvrir ce chercheur, sinon l'éternel drame des passions humaines, d'autant plus exacerbées que l'on prétend rendre Dieu partie prenante ?
Plutôt qu'un sujet de thèse sous couvert du souci scientifique, "L'Osmose de Carhaix" pourrait faire le titre d'un beau roman balzacien, qui sait-on jamais vous vaudrait le prochain Goncourt, et qui n'aurait pas besoin d'autre justificatif que le prétexte de la littérature.
Gédéon.
Après des dizaines d'années passées dans ce système je peux confirmer les dires des différents témoignages, des preuves, on pourrait en écrire des livres entiers. Parmi les aspects les plus difficiles à vivre après être sorti étant les relations avec la famille restée dans ce système despotique... un grand merci à M. Fath pour ce débat, enfin quelqu'un qui prend le problème au sérieux car il ne faudrait pas que ces déviations soient assimilées aux chrétiens évangéliques. Ne nous y trompons pas, en effet il y a des fruits, mais ce ne sont pas ceux de l'Esprit bien au contraire...
Réponse à Gédéon
J'aime beaucoup votre commentaire, et votre sujet de roman balzacien en particulier.
"L'osmose de Carhaix", quel programme en effet! Y-a-t-il d'autres suggestions de titre?
Je propose un concours :-)
Pour le reste, ce que vous dites est juste sur le plan de l'effet induit par le regard de l'historien. En effet, ce regard modifie le sujet d'étude, en tout cas à la marge (car les fonctionnements de fond restent les mêmes: ne m'attribuez pas un pouvoir que je n'ai pas :-).
Mais cette modification est inévitable, sans quoi il faudrait renoncer à étudier les 50 dernières années de notre histoire contemporaine!
Le tout est de ne pas perdre son sang froid, et de poursuivre le travail d'analyse en recoupant les informations avec soin, y compris celles qui remontent à la suite du regard porté de l'extérieur.
Plus jamais vivre ça ! Vous entendez ? Plus jamais vivre ça !
Souffrance
L'abondance de ces témoignages ne peut nous amener qu'à être alarmés et révoltés par tant de souffrances subies qui sont autant de déchirures dans la vie de toutes ces victimes.
Oui, je crois à tous vos témoignages car je ressens en chacun un vécu douloureux.
En effet, il est temps que la lumière de Dieu dévoile le vrai visage du centre missionnaire pour que tous ces abus spirituels cessent à jamais.
Courage à tous,
Dr Emile LOUEDIN - CARHAIX
Je suis très attristé (et révolté) par le procès inique qui est fait au Centre Missionnaire par des personnes que je connais bien depuis longtemps, ainsi que leur manière d'agir... Je n'ai pas pour ces personnes une grande estime!
Je réponds personnellement, mais après avoir parlé avec de nombreux amis, qui eux aussi pourraient intervenir sur ce blog...mais nous avons conclu qu'il n'était pas raisonnable de multiplier ce genre d'actions... En tant que chrétien je veux parler à visage découvert et ne pas me dissimuler derrière un pseudonyme.
Je fréquente le Centre Missionnaire avec mon épouse depuis plus de 40 ans. Nos enfants y ont grandi, et deux d'entre eux avec leur famille en font aussi partie.
Le 3ème a suivit une autre voie et travaille à Paris (nous sommes en excellentes relations. Il n'est pas croyant mais lorsqu'il est de passage à Carhaix , il vient toujours rendre visite au Centre Missionnaire avec beaucoup de joie).
Je connais le pasteur Yvon Charles depuis des dizaines d'années, de très près, et je puis dire ceci:
C'est pour moi un homme de Dieu. J'ai pu mesurer, dans de multiples situations, sa volonté de fidélité envers la parole de Dieu, allant de pair avec une grande ouverture d'esprit et beaucoup de disponibilité pour écouter les autres, pour chercher à les aider etc...
Concernant le Centre Missionnaire, j'ajouterai que c'est une oeuvre profondément insérée dans la vie de notre région. Elle y est perçue comme un lieu où l'on peut venir à toute instant, par exemple si l'on a des problèmes, et où l'on sera acceuilli par des personnes qui veulent vivre authentiquement l'Evangile. C'est aussi un lieu de ressourcement pour bien des chrétiens qui viennent en ce lieu partager avec nous des temps de retraite etc...etc...
Au Centre Missionnaire, des milliers de chrétiens de toutes dénominations et des non chrétiens sont venus au cours des années de plus de 20 pays différents; ils ont une toute autre opinion de l'oeuvre que ces quelques détracteurs acharnés comme le prouve la nombreuse correspondance où s'expriment une grande communion fraternelle et le désir de beaucoup d'y revenir.
Je voudrais terminer en rappelant cette parole de Jésus-Christ: "...quiconque fait le mal n'aime pas la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses oeuvres ne soient réprouvées; mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin qu'il soit manifeste que ses oeuvres sont faites en Dieu."
Oui, après tellement de dégâts familiaux, spirituels, psychologiques, le temps est sûrement venu pour que ce centre soit disant "missionnaire" soit montré du doigt et dénoncé.
Ils ne peuvent en aucun cas être dans la volonté de Dieu après pourtant l'avoir tant prêchée, que dis-je l'avoir imposée alors qu'il n'en était rien. Ce n'est pas l'amour de l'Evangile qui habite leurs coeurs.
Je crois aussi aux témoignages énoncés ci-dessus et ne sont pas là "dans le but de noircir une oeuvre évangélique" pour reprendre l'expression car c'est une oeuvre noire, sale, opposée à l'Evangile mais pour que cela s'arrête avant d'autres dégâts.
J'ai aussi fréquenté le Centre il y a très longtemps et déjà je croyais rêver !! J'ai préféré partir en courant avant que ma vie ne soit plus mienne mais la leur.
Je suis sortie de ce système sectaire...mais les mots qui me viennent sont souffrances, humiliations, peurs, culpabilités... Il faut y avoir vécu pour pouvoir comprendre. Ce système brise les familles, brise chaque être humain.
Je pense à tous ceux et celles qui sont encore "emprisonnés" dans ce système et ne peuvent en sortir... C'est pour eux que les abus doivent être dénoncés...
En lisant ce blog, ce qui m’attriste profondément: c’est la loi du silence qui a pu exister dans cette œuvre pendant tant d’années.
Aujourd’hui, entendre les cris de souffrances d’hommes et de femmes, qui s’expriment enfin me touche et me bouleverse… Ce sont les cris, longtemps étouffés, d’hommes et de femmes qui, passionnés par Dieu, ont tout donné à cette « Œuvre » ; souvent les plus belle années de leur vie… parce qu’ils croyaient quand obéissant à « l’Homme de Dieu », ils obéissaient à Dieu.
Alors j’ai longtemps déploré le silence :
Le silence des pasteurs. De ceux qui savaient… mais ne voulaient pas trop en savoir…
Le silence des papas, des mamans de la communauté. De ceux qui se rendaient compte que cette violence était insupportable… mais qui se taisaient… tant que leur propre famille était épargnée…
Le silence des institutions protestantes qui ont permis, en n’enquêtant pas ou que tardivement, au pouvoir sectaire en interne, de solidifier sa propagande grâce à ces « labels » anti-sectes.
C’est vrai… vous aviez tous de bonnes raisons pour votre silence. Aujourd’hui, grâce à votre courage… cela est en train de changer... Osez dire les faits que vous avez vécus, même si vous en avez parfois encore un peu honte…
« Pour que le mal triomphe, il suffit que du silence des hommes de bien. » E. Burke
On mange de la bonne soupe . Et c'est tout !
En tant qu'auteur de la note qui suscite tous les commentaires ci-dessus, je voudrais effectuer, à ce stade, un "briefing" général.
D'abord, je suis surpris, très surpris de la quantité de commentaires. Je me doutais bien qu'une telle note, qui fait suite à d'intenses échanges de correspondance au sein du protestantisme, nourrirait le débat, mais pas à ce point.
Ensuite, je voudrais remercier tout le monde pour le courage d'écrire, et de partager des expériences singulières, pas toujours faciles. Merci, et bravo.
Enfin, je souhaiterais inviter les uns et les autres, dans les prochains commentaires, à davantage de retenue, mais aussi de précision. Il y a beaucoup de jugements, et peu de faits, en-dehors de quelques interventions fort argumentées comme celle de Jean29 (qui fournit des éléments très instructifs, qui seront naturellement à vérifier).
Je peux comprendre cette tendance au jugement émotionnel, dans le contexte d'un milieu qui ne semble pas favoriser particulièrement le débat interne, et qui valorise au contraire la soumission. MAis les émotions et les caractérisations négatives ne font guère avancer l'analyse, au contraire des faits.
En tant qu'historien, je souhaiterais moins des premiers (jugements), et plus des seconds (faits).
A ce titre, et sans me prononcer sur le fond, je rends hommage à Mr Emile Louédin, non seulement pour son souci de parler à visage découvert (ce qui n'est cependant pas une obligation), mais aussi de mentionner des faits, bien que ces derniers sont loin, me semble-t-il, d'épuiser l'ensemble de l'expérience sociale partagée au Centre Missionnaire, comme en attestent beaucoup d'autres témoignages nettement moins enthousiastes.
Je connais le centre missionnaire au travers de beaucoup de personnes de différents horizons, qu'ils soient religieux ou pas, et je puis vous dire que cette œuvre n'est pas celle de Dieu mais d'un homme. Leur ouverture est égale a zéro hormis les dirigeants qui ont voyagé!!! Je demanderai a Émile Louedin de nous expliquer en quoi consiste l'admonestation de la fédération? A part dire tout est parfait, c'est trop simple. Comment explique t-il les cassures dans les familles, les gens qui ont souffert ? Je dois vous dire que je ne serai pas surpris que les fidèles ne soient pas au courant de la création de ce blog. La technique depuis 40 ans est la dissimulation et la manipulation au sein de cette œuvre. Aucun débat n'est possible dans cette communauté!!! En dernier lieu comment le Cnef a son sein cette œuvre qui est plus une secte que autre chose? Bon courage a tous!
Je suis triste de lire tous ces témoignages de souffrance, ayant moi aussi vécu ces choses au sein du centre de Carhaix. Je suis d’autant plus attristé de voir l’arrogance des propos «Je n'ai pas pour ces personnes une grande estime!». Je trouve cela très déplacé…
Je pense que la première déviance dans les églises concerne la désobéissance au pilier de l’évangile et du message de Jésus-Christ, c'est-à-dire l’Amour. Tous ces témoignages ainsi que ma triste expérience au sein du CMEB sont en complète opposition avec l’amour, la grâce et la miséricorde de Dieu. Je n’ai jamais lu dans ma Bible, Jésus où un apôtre humilier publiquement une personne à la fin d’un culte ! Ces choses je l’ai est vu et entendu, puis hélas vécu. C’est ce qu’on appel un abus spirituel.
On reconnait un homme de Dieu aux fruits portés, c'est-à-dire « …l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi… ». Examinez et tirez-en vos propres conclusions…
Je n’écris pas cela pour « régler des comptes », ce qui serait contraire à l’Evangile, Jésus nous demande d’aimer aussi ceux qui nous persécutent. Cependant la lumière doit être faite sur ce sujet très délicat.
Un grand merci à Sébastien Fath pour oser ouvrir un débat sur le CMEB. Un coin du voile commence à être levé et toute la réalité n’est pas encore dite.
Non il ne s’agit pas d’un problème familial comme le dit Lucas, mais d’un problème de fond d’une oeuvre en milieu évangélique qui a à notre avis a dérivé, qu’il faut avoir le courage de regarder en face, et cela est certainement difficile. Difficile et douloureux car il y a aussi des frères et sœurs sincères, engagés et qui aiment le Seigneur. Nous osons espérer encore, peut être naïvement, que tout puisse devenir autrement si à l’intérieur des hommes et des femmes osent prendre avec courage ces problèmes à bras le corps, avec la grâce que Dieu leur donnera.
Non il ne s’agit pas d’un cercle de « mécontents » mais de chrétiens sincères, qui s’étaient engagés corps et âme dans un idéal de vie communautaire, qui ont fait une totale confiance à un homme.
Nous faisons partie de ces dizaines de personnes, des chrétiens de tous âges, qui sont devenus des victimes, qui ont été humiliés, brisés psychiquement, exclus injustement et brutalement pour certains sans avoir pu se défendre, et qui ont souffert dans leur âme, dans leur corps et dans leur esprit. Heureusement qu’à la sortie, nous avons trouvé des pasteurs, des frères et sœurs, des amis, des prêtres parfois, des médecins également, pour nous aider à y voir clair, remonter la pente, nous reconstruire, nous soigner pour certains, écouter notre souffrance, nos pleurs, nos déceptions…mettre des mots sur nos maux : merci à tous ceux et celles qui nous ont aidé. Avec le recul quelle libération, quel soulagement, quelle joie d’avoir retrouvé la liberté évangélique, la communions réelle avec les autres églises évangéliques.
Dans ces épreuves le Seigneur ne nous a jamais abandonné, et sa présence s’est fait sentir d’une manière particulièrement proche, sa Parole nous a guidé, réconforté, éclairé.
Nous sommes loin des malédictions proférées à l’encontre des exclus de ce système par un homme et tant de fois entendues (pour nous aussi !) : « ils n’auront pas la bénédiction ! » : « ils étaient parmi nous mais n’étaient pas des nôtres ! », etc…
Tout cela est d’autant plus dramatique qu’il n’y a pas la moindre reconnaissance, ni semble-t-il de prise de conscience des erreurs et des souffrances causées, pas la moindre remise en cause, et ne parlons pas de demandes de pardon. Au lieu de cela, depuis des années : une « diabolisation » des exclus et des « sortants », des réactions disproportionnées, une recherche de justification, du type « forteresse assiégée ».
il me semble assister à un nouveau conflit israelo palestinien !! (avec une issue mais au dernier jour) le problème c'est quand même qu'a carhaix on ne sait que trop rarement laisser partir les frères et soeurs qui ont participé à la vie du centre ou de l'église et qui divergent ds leurs opinions, sans qu' on les isole. alors bien sûr il peut à la base y avoir un péché mais avoir une opinion différente n'est pas toujours avoir un esprit de rébellion. dans la conception du plan de Dieu à carhaix c'est que dés que vous êtes arrivé là bas pour y vivre, votre chemin géographique s'arrête là et si l'on propose à quelqu'un de s'en retourner chez lui c'est parce que par exemple son épouse émet le désir d'aller dans une autre église tout en restant dans la région(chose inconcevable) . monsieur louedin si vous avez de bon rapport avec votre fils c'est pour la bonne raison qu'il n'est pas croyant vous le dites vous même , mais s'il avait été baptisé et aurait pris part a la vie du centre, l'atmosphère et les relations entre vous n'auraient pas été du tout les mêmes.il est même certain qu'il n'aurait pas pu remettre les pieds au centre missionnaire, quand bien même il serait encore un frère en christ .
j'ai fait parti de ceux qui ont aimé venir au centre m. pour les retraites d'aout , j'ai fait aussi parti de ceux qui ont adulé le c.m. et c'est pourquoi je puis me permettre de dire aujourd'hui que de vous fréquenter 1 a 2 fois par an est une chose et vivre votre vision en est une autre. j'ai été un esprit faible je le reconnais , faible au point de venir m'installer avec ma famille dans la région bretagne . personne ne nous avait obligé à le faire, en revanche cela fut motivé par une mauvaise compréhension de ce qui se passait chez vous. certes j'ai rencontré des frères et soeurs capables de vous venir en aide dans certains domaines pratiques de la vie (financier materiel...) par contre j'ai rencontré ces même freres et soeurs qui ne décelaient des ministeres qu'au sein des familles pastorales et des services pour Dieu dans l'église, qu'au sein des membres de la communauté.J'ai rencontré aussi une église fermée sur elle même, mettant un projecteur sur les pires déviances des pires églises et faisant passer cela pour de la norme, ( alors qu'il y a tant d'églises que vous ne cotoyez pas et qui ne vous ressemblent pas mais qui pourtant appartiennent au corps de Christ) j'ai rencontré encore une église qui appelle frères ceux qui viennent de l'extérieur et qui les accueille fraternellement malgré leur différences d'opinions et qui excommunie ceux des siens qui voudraient adopter ces mêmes opinions . Je n'ai pas souffert de violences même verbales mais je sais que tout le temps que j'y étais , j'ai souffert (je parle de la vie quotidienne et non des retraites) si sincèrement j'ai été content d'y aller, je suis content aujourd'hui de ne plus y aller, j'ai intégré une autre assemblée , je n'ai pas perdu la foi, je suis en route vers le meilleur mais en tout cas ne suis pas pire que ce que j'ét.ais parmi eux
Je partage vos sentiments et vos points de vues sur un certain nombre d'opinions prises a l'égard de cette "communauté", ou pour ma part j'ai été privée de ma famille pendant 25 ans. Cela a été pour moi un réel manque de partage de moments familiales, de souvenirs inexistants. Voila les dégâts que cette communauté peut faire vivre a une personne physique. Pour moi cette communauté manque ou n'a pas de valeurs morales, d'ouverture, d'accessibilité, d'echanges. C'est un circuit fermé!!! On a faire a des manipulateurs, des personnes novices pour la personne humaine!!! Quoi qu'il en disent les faits sont là et sont réels! Ce qui m'attriste le plus est le fait que aucun credit n'est donné aux gens qui ont souffert! Les responsables de cette communauté n'ont aucune morale!!! Bon courage à ceux qui sont encore dans ces méandres de la manipulation sous le couvert de Dieu!!!
Monsieur Fath, je joins ma contribution à ce blog. J'ai pris connaissance des commentaires, qui font naître quelques réflexions. Sans me piquer d'intellectualisme ou de psychologie, mais de simple bon sens commun, voici 4 points:
- à propos du courage de témoigner, je dis oui lorsque des faits sont datés et signés, encore faut-il ensuite les vérifier. Mais je suis extrêmement gênée par le fait de dénoncer anonymement: cela me rappelle de sombres périodes de l'histoire où existaient des boîtes à délation... Mentir ou salir anonymement quelqu'en soit la raison relève plus de la lâcheté que du courage.
- à propos des historiens capables d'apporter un regard lucide sur des faits présents, je me permets une certaine circonspection: l'actualité nous fournit bien des exemples d'hommes surpris en flagrant délit d'inconduites en tous domaines, quelques soient leur titre ou casquette: un homme reste un homme, fut-il historien. Et lorsqu'il y a divorce (comme entre votre collègue et la communauté à laquelle il appartenait voici de nombreuses années et que dirige son beau-frère) le spectacle est souvent pitoyable: j'ai, comme vous, rencontré des divorcés qui n'ont de cesse de salir leur "ex", quitte parfois à employer des arguments odieux afin de justifier leur séparation... Sentiments de haine qui s'exacerbent lorsque l'ex-conjoint poursuit sa vie harmonieusement au lieu d'être anéanti par la séparation. Le ton à connotation limite hystérique de certains messages de ce blog interroge pour le moins.
- Je suis enfin extrêmement alertée lorsque des hommes décident de faire le bonheur des autres malgré eux, comme certains blogueurs interventionnistes l'indiquent clairement. Là encore, l'éclairage historique montre les abîmes ouverts... Que chacun suive son chemin comme il l'entend! La loi est là pour veiller à éviter des dérives.
- et quant à rester ou non dans une communauté, celle de Carhaix que je connais, a comme adage: "nul n'est obligé d'y venir, nul n'est obligé d'y rester!" Les personnes qui veulent changer d'orientation à leur vie le font: si on veut jouer au rugby, il faut savoir quitter le club de foot sans pour autant salir l'entraineur et dénigrer les anciens coéquipiers! Assumer ses choix avec calme et bon sens me semble une preuve de maturité et une capacité intellectuelle indispensable.
Réponse à Adeline
Merci pour votre contribution. Sur les 4 points que vous mentionnez, voici ma réaction :
- Dans tous les cas de contexte communautaire à forte autorité, l'anonymat constitue souvent, au moins dans un premier temps, une protection pour ceux qui brisent l'omerta. Mais je suis bien d'accord avec vous: cela comporte des risques et des désagréments, et il faut évidemment passer ensuite au stade du témoignage vérifiable, à visage découvert, mais dans un cadre moins public qu'un blog.
N'exagérez pas sur les sombres périodes, la délation, etc... Cela rappelle le Point Godwin (renvoyer à la Seconde Guerre mondiale lorsqu'on est à court d'arguments). Ce n'est jamais bon signe quand on est obligé d'en arriver là pour décrédibiliser l'autre.
-Sur le second point, l'humanité de l'historien ne le rend certes pas parfait; mais ses compétences dûrement acquises et validées par les pairs doivent conduire, au minimum, à un respect que je ne trouve pas dans votre remarque. Comparer ceux qui partent de la communauté (notamment l'historien que vous évoquez, à savoir Jean-Yves Carluer) à un divorcé, c'est très excessif. Je veux bien que l'osmose soit l'objectif du Centre Missionnaire, mais il me semble que là, vous allez trop loin. Jean-Yves Carluer n'est nullement divorcé, et quitter le Centre Missionnaire, ce n'est pas un "divorce", c'est un départ.
-Faire le bonheur des autres à leur place est en effet dangereux, je vous rejoins tout à fait. C'est pourquoi une dose de débat interne, d'autodérision et de capacité à recevoir la critique gagne, à mon sens, à accompagner tout projet communautaire.
-Ne pas salir l'entraîneur de l'équipe qu'on quitte est sans doute une bonne chose, pour un joueur.... En revanche, quand la Fédération Française de Football enquête sur un club et l'admoneste, botter en touche est un peu facile.
surtout que l'entraineur ne se prive pas de salir les joueurs quand ils quittent l'équipe
Ce sera ma dernière intervention après on passe a autre chose!
Tout serait si simple si il n'y avait pas la peur de celui qui part, car cette peur se transforme en haine déguisée en jugement et mesures " bibliques "
Cher Adeline, jaime bien votre adage, mais il est théorique, il fait partie de l'apparence de cette communauté et des belles paroles prononcées pour les personnes extérieurs au Cmeb. Une simple question: comment expliquez vous que en plein culte, le pasteur règle ses comptes, dénigre ceux qui sont partis, prennent comme mauvais exemple ceux qui ont quitté le centre et pour certain des années et des années encore apres. Sans parler des menaces de jugement de Dieu qui sont donné par le"pasteur" pour ceux qui partent. On est pas dans une église ou alors expliquez moi???
Lorsque l'on s'écarte d'un groupe spirituel (qui véhicule une vision globale bien définie du monde et de la vie) il y a toute un processus qui se met en place pour parvenir à s'en libérer. Car ce n'est pas parce qu'on est sorti physiquement d'un groupe sectaire qu'on n'a pas emmené dans le fond de notre cerveau toutes sortes d'attitudes mentales et de modes de pensée qui avaient cours dans cet espace clos mais qui ne sont pas adaptées au monde extérieur.
-Les anciens adeptes n'en sont pas toujours conscients, mais il y a tout un processus de désapprentissage/réapprentissage par lequel il est nécessaire de passer pour se libérer utilement des attitudes perverses qui ont permis la survie du groupe dont ils sont en train de sortir. Et plus le séjour a été long, plus il est utile de creuser profond pour ne pas rester dépendant à distance et durablement du système abusif dont on a voulu se libérer.
-Pour avoir expérimenté bien avant la plupart des intervenants les différentes phases indispensables au processus de sortie d'un groupe sectaire, j'aimerais préciser que le grand déballage de linge sale ci-dessus -auquel ce blog ne nous avait pas habitué- est cependant tout-à-fait normal. Il fait partie d'une phase de « décompression » indispensable qui fait ressortir des paroles et des sentiments trop longtemps retenus et enfouis.
-Je préciserais également qu'un pardon libérateur ne sera efficace que si les comptes ont été posé clairement sur la table, afin de savoir discerner ce qui fait partie des «débits», ou au contraire des «crédits». Or ce travail ne peut se faire que dans l'intimité d'une relation éclairante et bienveillante, mais manquera d'efficacité et de cohérence dans un débat public où beaucoup de motivations contradictoires sont en jeu entre les différents intervenants.
-Il n'est donc pas nécessaire d'en faire en déballage public continu, car il suffit souvent d'avoir quelques confidents bienveillants pour pouvoir vider le pus malodorant de ses plaies infectées. Mais tant que le baume du pardon n'aura pas été appliqué correctement, ce sont des zones importantes de nos souvenirs qui resteront sensibles et parfois même douloureuses et qui risquent de nous amener à des attitudes inadaptées dans notre vie quotidienne de disciples du Christ. J'ai connu d'anciens adeptes qui n'ont jamais voulu appliquer le pardon sur leurs souvenir douloureux et qui n'ont malheureusement pas pu vivre une vie renouvelée, car leur existence est restée coincée dans l'espace étroit de leur identité d' «anciens adeptes». Un peu comme certains «anciens combattants» qui ne sont pas arrivés à se découvrir une autre identité et qui passent leur vie à montrer leurs cicatrices et leurs médailles... il y a mieux à faire que d'avancer dans la vie en regardant derrière nous en nous remémorant les souffrances subies.
-Que tous ceux sont dans un semblable processus de sortie sachent que les Saintes Écritures nous donnent tous les outils nécessaires à une totale libération. Il nous reste à les écouter chaque jour avec une oreille neuve, dans la foi, et non plus avec les schémas de pensée rigides dont nous devons nous libérer. Et c'est possible sous la lumière bienveillante, mais sans concession, de Celui qui est capable non seulement de nous faire sortir de la «maison de servitude», mais également de nous transformer pour nous faire parvenir à une véritable maturité. C'est d'ailleurs ainsi que « nous deviendrons des adultes dont le développement atteindra à la stature parfaite du Christ.» (Eph. 4 : 13. BFC).
-Jean-Luc B
Il est certain qu'en lisant tous ces témoignages, il serait déplacé de dire qu'ils sont issus d'un conflit familial.
Je pense que tous ces commentaires dérangent la bonne marche d'une oeuvre comme carhaix mais pourquoi cela dérange alors autant?
Pourquoi le conseil de la FPF a t-il interpellé le centre missionnaire sur son fonctionnement , c'est donc qu'il y a de réels problèmes?
Qu'en pense le CNEF sur ce sujet?
Je dirais les choses autrement: le cnef est-il là d'abord pour défendre des institutions (comme le cmeb), ou est-il là d'abord pour défendre les simples membres de ces institutions si elles dérapent (chrétiens meurtris)?
LA fpf, on peu lui reprocher des choses, mais elle a fait son choix. Elle a fait le ménage
Je rejoins tout à fait le point de vue de Jean-Luc B, le but étant d'arriver au pardon, agir comme le Christ aurait agit...
Cependant, ayant également fais les frais de cette organisation, ainsi que tout les membres de ma famille, je pense qu'il est sage d'alerter et de prévenir les chrétiens pour ne pas se laisser prendre au piège dans ce système.
Il est également douloureux de lire certains commentaires comme : "Je n'ai pas pour ces personnes une grande estime!" ou "Le ton à connotation limite hystérique de certains messages de ce blog...", je trouve cela très déplacé.
Au sein du CMEB, la souffrance des personnes ayant été exclus, humilié ou étant simplement partis de leur propre gré n'est pas prise en compte et même tourné au ridicule.
Le message du Christ est tout autre, l’Évangile c'est l'amour de Dieu pour tous les hommes, Dieu nous a pardonné le premier, nous devons donc savoir pardonner en retour. J'espère, et je prie pour qu'un jour il puisse y avoir le pardon et la reconnaissance de tout ces faits.
Je n'ai pas encore trouvé dans ma Bible un texte où Jésus ou les apôtres, humilie publiquement un fidèle. Si quelqu'un trouve la référence, peut-il me la transmettre ?
Bon courage à tous.
Les nombreux témoignages, les réflexions, réactions et analyses interpellent et interrogent sur plusieurs points:
- la posture du cmeb de déni, de défense systématique et de tentative de marginalisation de ceux qui osent parler de leurs souffrances réelles, et des problèmes de fonctionnement posés. Je comprends que tout cela peut être difficile, mais il serait à souhaiter qu'une posture plus réflexive se mette en place en interne et une démarche de pardon, et nous sommes un certain nombre à prier pour cela,
- il y a certainement un travail de guérison intérieur et de pardon à entreprendre ou à poursuivre chez ceux qui ont été blessés (et nous en faisons partie), et comme le dit un des participants du blog, la Parole de Dieu et le Seigneur nous montrent la voie, nous aident et nous nous confions en Lui pour cela ; mais pour entreprendre ce travail, il est aussi important de passer par une phase de libération de ce qui a été enfoui pendant des années,par la parole, et mettre des mots sur nos maux. Il est important également de voir comprises et reconnues notre souffrance et les injustices dont nous avons été victimes,
- il parait nécessaire également de poser le problème sur un plan plus institutionnel comme l'ont dit plusieurs : quels éléments factuels ont motivé l'admonestation de la FPF et quel en est le contenu et les suites données par le cmeb? Pourquoi l'enquête de la FPF et les conclusions n'ont pas été présentées aux membres en interne (seul un cercle restreint était au courant); une seule information a été annoncée officiellement et publiquement aux membres: le droit de retrait de la FPF a été exercé suite au désaccord avec les statuts de la FPF et son évolution sur le plan éthique?
Le CNEF a-t-il eu et pris connaissance du dossier de la FPF avant d'admettre le cmeb en son sein?
La même question pourrait être posée à d'autres institutions,
- sont posés clairement la pertinence et les fondements bibliques de communautés de vie de type monachique au sein du monde évangélique, qui plus est sans médiation, ni regard externes comme c'est le cas du cmeb et de son annexe l'église protestante évangélique de Vannes,
- plus généralement sont posés à travers ce blog, les risques de dérives en milieu évangélique et les moyens de régulation institutionnelle et de soutien aux chrétiens en difficultés dans ces milieux à mettre en place.
Les ouvrages de Sébastien Fath, d'A. Kuen et un très bon article de l'ADFI sur les évangéliques posent le sujet; d'autres ouvrages sur les abus spirituels (J. Poujol, Johnson, disponibles à la CLC), ou l'ouvrage "des sectes dans l'église catholiques" peuvent aider à la réflexion et mieux comprendre les mécanismes à l'oeuvre.
Bon courage et bonne réflexion à tous.
Contribution au blog: un fait récent comme vous le demandez:
De permanence au téléphone au Centre Missionnaire j'ai reçu samedi un coup de téléphone anonyme d'une rare violence.
Les propos diffamatoires, les accusations et insinuations étaient les mêmes que ceux de votre blog.
Mais il y a avait en plus des menaces très graves (de violence physique). Et l'auteur anonyme a fait mention de votre blog et des diatribes contre l'œuvre du Centre Missionnaire qui y sont propagées.
J'ai pu relever le numéro de l'individu et remonter jusqu'à la source:
Il s'agit de personnes dissidentes d'églises évangéliques du Morbihan qui n'ont jamais appartenu au Centre Missionnaire, mais laissent entendre le contraire, comme cela paraît évident pour d'autres sur votre blog.
Un dernier mot très important: ces personnes sont en liaison très étroite avec Jean-Yves Carluer depuis des années. Et ceci peut aisément être prouvé.
Christina
Je ne suis pas certain que les dynamiques à l'oeuvre dans une dérive sectaire soient bien comprises. Il arrive malheureusement souvent dans les milieux évangéliques que les raisonnements soient en noir-et-blanc (sauvé/perdu ; bien/mal ;vérité/erreur, etc...) alors que la vie véritable est en couleur. Nous en avons hélas des exemples dans les outrances de langage et les stigmatisations des uns contre les autres que nous retrouvons dans les posts des défenseurs du CEMB autant que dans ceux qui dénoncent les abus qui s'y sont exercés.
-Autant il est important de dénoncer des ACTES répréhensibles (les faits ou les paroles), autant il est malsain de prétendre connaître la nature spirituelle des personnes en cause (il est/il n'est pas chrétien)... Par exemple, celui qui dit à quelqu'un de répréhensible : « cette façon de faire n'est pas digne d'un chrétien » sous-entend en fait : « tes actes contredisent ton identité ». Cette façon de s'exprimer ne remet pas en cause son identité de disciple du Christ et ouvre donc la possibilité d'une réforme des actes commis.
-Alors que si le reproche est exprimé contre la personne elle-même : « puisque tu agis comme cela, c'est donc que tu n'es pas un chrétien », la possibilité de réformer ses voies lui est fermée, puisqu'il lui est exprimé que ce qui est répréhensible viendrait d'un problème d'identité. Or qui est responsable de son identité ?
-Tout dépend donc du regard que nous posons sur les autres. Si nous regardons ceux qui sont répréhensible comme le Christ nous a regardé (et nous regarde encore), nous éviterons de nous poser en expert de l'identité spirituelle des autres et nous pourrons alors exprimer de l'amour dans notre répréhension fraternelle. Selon qu'il est écrit (c'est moi qui mets en majuscule deux aspects fondamentaux de la bonne communion fraternelle) :
-« Tu ne haïras point ton frère dans ton coeur; TU AURAS SOIN DE REPRENDRE TON PROCHAIN, mais tu ne te chargeras point d’un péché à cause de lui. Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. TU AIMERAS TON PROCHAIN COMME TOI-MÊME. » (Lev. 19 : 17-18.)
-Pour qu'une dérive sectaire puisse s'installer dans une assemblée, il suffit qu'il s'y trouve un manque d'amour qui ne s'inquiètera pas de reprendre son prochain. Manque d'amour du dirigeant qui maudit, humilie et dénigre ceux qui le désapprouvent, mais également déficit d'amour de tous ces témoins qui ont passé toutes ces années sans rien dire. S'il y a certainement des pardons à accorder, il y en a également d'autres à demander...
-Dans la vision néotestamentaire, le pasteur n'est pas un médiateur entre Dieu et l'assemblée, car la place est déjà prise par plus grand que lui (1 Tim. 2 : 5.), il n'est qu'un frère au milieu d'autres qualifiés différemment, a qui Dieu a donné des capacités afin qu'il les mette au service de l'assemblée pour en édifier les membres et les amener à l'état d'adultes en Christ (Eph. 4 : 12-13.). Si le pasteur abusif était repris par ses frères et soeurs quand il outrepasse ses fonctions, il n'y aurait pas de dérive sectaire. On peut donc dire avec certitude que les dérives sectaires s'installent dans un groupe lorsque la parole de répréhension n'est pas exercée correctement par l'assemblée et qu'elle est en revanche monopolisée par les instances dirigeantes.
-« Si tu bâtis une maison neuve, tu feras une balustrade autour de ton toit, afin de ne pas mettre du sang sur ta maison, dans le cas où il en tomberait quelqu’un » (Deut. 22 : 8.)
-Pour éviter les occasions de chutes, l’Écriture Sainte nous recommande expressément de concevoir des « balustrades » ou des gardes-fous. D'après ce que nous pouvons constater dans le cas de la CEMB (mais elle n'est pas seule dans ce cas ! Et il serait bénéfique que d'autre groupements d'églises en viennent aussi à un remise-en-cause dans ce domaine), les statuts de l'association n'ont pas été conçus pour éviter les abus de pouvoir, bien au contraire ! Car ils donnent une autorité exorbitante au pasteur/fondateur On peut donc en conclure que les « balustrades » des règlements intérieurs sont mal construites, puisqu'elles n'empêchent pas les dirigeants de « chuter » en abusant de leur autorité.
-Il me semble donc qu'il serait important que l'ensemble des membres puisse réfléchir à un changement des statuts/balustrades de l'association, pour les rendre davantage conformes à ce que l’Écriture Sainte nous enseigne sur la place et l'exercice de l'autorité au milieu d'elle. Car dans le Corps de Christ, l'autorité n'est pas là pour dominer, mais pour servir. Question : l'ensemble de la communauté en aura-t-il l'envie et le courage ?
-Mes prières vont dans ce sens.
Réponse à Emile Louédin:
Bien que Emile Louédin soit à Carhaix "l'inconditionnel des inconditionnels" ( ce qui lui a valu une place privilégiée dans la hiérarchie du Centre), c'est un homme honnête et sincère qui croit réellement qu'Yvon Charles est ce qu'il affirme être: "Un homme de Dieu" d'une stature exceptionnelle. Il n'est pas conscient de la manipulation dont il est l'objet du fait qu'il est psycho-dépendant, bien qu'il soit un homme intelligent.
Ma question est donc la suivante: Emile Louédin, en tant que médecin a eu et a à soigner la plupart des victimes du système carhaisien qui après des semaines, voire des mois de destruction systématique finissent par tomber dans la dépression.
Or, à Carhaix, la dépression est une "anomalie". Le déprimé ne mérite donc aucune compassion et même aucun secours...
Que fait le docteur Louédin face à de tels patients ? En tant que médecin, il connait parfaitement la cause de leurs maux. Prend-il donc le parti de la victime contre le bourreau ? ou bien celui du bourreau contre la victime ? Si tel est le cas, il se fait donc complice. Dès lors, comment parvient-il à concilier cette attitude avec sa conscience ?
J'en profite pour suggérer aux équipiers du Centre Missionnaire et à son" président-directeur" de s'interroger sur la situation présente. Il est clair que depuis tout un temps les choses vont de travers au Centre missionnaire. Il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte que ce centre
va à la catatrophe. L'explication officielle c'est que le centre est en butte à "l'opposition de Satan et des hommes méchants qu'il utilise", d'où le complexe de " forteresse assiégée" que beaucoup ont souligné. Ne conviendrait-il pas de s'interroger et de se demander si, après tout Dieu n'est pas dans cette affaire et manifeste ainsi sa désapprobation de la ligne suivie par le centre depuis de nombreuses années. En s'isolant de ses frères et en se drapant dans un ubris démesuré, le centre missionnaire est arrivé là où il en est aujourd'hui. Peut-être le temps est venu de s'interroger sérieusement et de corriger ce qui a besoin de l'être.
Certes, le prix à payer est énorme, car il s'agit de réformer en profondeur la marche du centre, et reconnaitre que l'on s'est trompé, ce qui n'est jamais facile, mais au point où le centre en est arrivé, c'est le seul moyen de sauver ce qui peut l'être encore.
Abel
Mr Fath demande des faits, en voici:
-Nous sommes membres de l'église du centre missionnaire depuis plus de 25 ans.
-Jean-Yves Carluer et Ivan Carluer ont récemment écrit au sujet de notre fils mort le 22 novembre 2008, à 19 ans, dans un accident de la route, qu'il y avait: " une présomption de suicide d'un jeune qui s'était vu refuser la fréquentation d'une jeune fille et qui a laissé une lettre en ce sens avant de se noyer "accidentellement" dans la rivière en bas de la colline du centre missionnaire évangélique de Bretagne."
-Ces propos sont faux et diffamatoires:
-notre fils, avec lequel nous dialoguions beaucoup, n'avait pas de relation sentimentale.
-Il n'a laissé aucune lettre, ni autre chose, laissant supposer le moindrement cela, ou une quelconque autre raison pour un suicide.
Notre fils était un garçon très joyeux, dynamique, sportif... particulièrement heureux dans les mois qui ont précédé l'accident.
-L'enquête et les rapports de gendarmerie sur cet accident de la route n'ont relevé aucune indication laissant supposer un suicide.
-Un jeune homme est mort dans un accident similaire quelques mois auparavant au même endroit sur cette portion de route très dangereuse, actuellement en voie d'être fermée à la circulation pour cette raison.
-Ivan et Jean-Yves Carluer n'étaient plus au centre missionnaire depuis très longtemps au moment du décès de notre fils. Ils salissent sa mémoire.
-Leur attitude envers nous et le centre missionnaire nous scandalise et nous révolte.
Nous espérons que ce témoignage sera publié sur votre blog.
Didier et Florence Kervéadou.
Peut-être la fin du Tunnel?
Merci à S.Fath pour cet espace de LIBERTE d'EXPRESSION. Car après avoir été victime moi et ma famille pendants plusieurs dizaines d'années de manipulations d'yvon Charles et de ses adeptes, nous avons été mis dehors et traités pire que ne l'auraient fait des païens!J'ai été traité de pédophile, certaine diaconesse qui ne rentrait pas dans le rang se sont vu attribuer le grade de lesbienne, certains se sont vu qualifier d'homosexuels et j'en passe ...En dehors de ses jugements calomnieux que se défendent certaines personnes du centre "missionaire" prétextant un statut professionnel particulier, la vérité doit être dite.Où en est t- on des directives d'yvon Charles quand à l'opération "Cannes à Pêche" ou en termes un peu plus transparent d'achat d'Armes...? Qu'en est t-il du fameux tapis persan acheté et payé par la diaconesse Simone Davrat pour son compte personnel mais reprise très sévèrement par Y. Charles pour ses gouts matériels mondains...? finalement ce tapis à fini dans un des bureaux d'y. Charles... Qu'en est -il des rendez vous qui dure pour certains (et aussi certaines) plusieurs heures dans le bureau avec Y. Charles...?
A ce jour, va t-on enfin pouvoir connaître les mobiles qui on conduit un Homme et toute une organisation sous couvert d'évangile à pratiquer autant de mal sur des hommes, des femmes, des enfants? J'en appel à la responsabilité de chacun, sans haine mais avec le désir de stopper un homme qui s'en est enorgueilli et qui aujourd'hui récolte.
Je suis attristé de voir combien de personnes ont souffert dans cette oeuvre sois disante de Dieu!
Je puis vous dire que les départs de ce centre sont très nombreux, pour certains, c'est l'exclusion, pour d'autres c'est l'influence d'une pression psychologique a la suite de représentions et humiliations qui les fait partir, puis certains partent de leur propre gré. Hormis quelques exceptions tous ont été sali, dénoncé lors d'offices, critiqué, diabolisé... ils ont eu le courage de partir mais cela n'est pas sans conséquences directes et indirectes!
Le pire est lorsque un membre d'une famille part, et les autres restent, car on assiste à une division flagrante de la famille (il y a des exemples impressionnants).
Ceux qui ont eu le malheur d'être dans la communauté ont quand à eux à différents degrés été humiliés publiquement de façon cyclique et bien souvent pour des choses insignifiantes ou par résultat de délation. Les malheureux n'ont aucun moyen de répondre, ils doivent accepter la répréhension du pasteur! Il leur faut ensuite des mois et des mois de repentances verbales et écrites, puis ils sont mis a l'écart un temps s'ils ont des responsabilités. Ils vont devoir se racheter, revenir dans l'estime du "chef", et cela par des bonnes actions! On est bien loin du salut par grâce n'est ce pas!
Certains encaissent ces répréhensions d'autres ne supportent pas et c'est l'élément déclencheur qui leur permet de trouver la porte de sortie. Lors des réunions de communauté, il y a le fameux temps de lumière ou les fidèles viennent se confesser devant tous de leur fautes, et ils sont pardonnés! (Je croyais que c'est Dieu qui pardonnait les péchés!).
Des gens sont parfois repris injustement, et vont accepter la répréhension, car ils ont peur de contredire le pasteur et d'accroitre dans ce cas leur maltraitance verbale!
Il n'y a aucun pluralisme en interne tout est décidé par le pasteur et le conseil qui est l'ensemble de sa famille... Les fidèles accréditent par obligations les choix, les directions prises, les mesures appliquées. Ces chrétiens tout à fait respectable et honorable qui sont consacrés, fidèles ont donné à un homme leur vie et non à Dieu! Quel malheur!
Au sein de la communauté tous les membres doivent demander conseil pour tous les choix de leur vie (mariage, emploi, maison, voiture....) les responsables valident ou pas. Quand un membre veut faire un déplacement sur une région proche ou lointaine, il doit en demander la permission (Le weekend ce n'est même pas la peine d'en faire la demande) Une personne qui manque un office sera reprise sévèrement!
De même malheur à celui qui ira rendre visite dans une autre église!
Les congés sont imposés par le chef, une période de 15jours est définie et est à respecter!
Il y aurait tant d'exemples à citer pour illustrer quelle est la souffrance que beaucoup ont vécue. Toutes ces injustices et ces jugements sadiques sont marquants et parfois indélébiles dans les coeurs!
Autre fait, je lis plus haut que les fidèles n'ont jamais été averti d'une admonestation de la fédération protestante, cela montre bien le degré de manipulation au sein de l'oeuvre. Le pasteur leur raconte "l'histoire" et une fois dite c'est comme parole d'évangile! (Mr Charles a dit? Alors s'il a dit c'est que c'est vrai!)
Enfin je veux souligner que le pasteur utilise une personne membre de la communauté ayant un poste dans la fonction publique dans une juridiction afin d'effectuer des pressions sur qui oseraient dénoncer ouvertement les souffrances et faits vécus. Trouvez vous cela normal!
Je crois qu'il est temps que cette manière de fonctionner des responsables cesse, car il y a trop et trop de dégâts. On est bien loin de l'évangile, hormis le site internet et les revues, les retraites spirituelles qui constituent le "packaging chrétien" du centre missionnaire. Ainsi vu de l'extérieur tout est bien, ils sont ouvert, sérieux, spirituel...
De même je rejoins Monsieur Fath dans son explication d'une "vision binaire" au sein de l'oeuvre, c'est tout à fait cela! Les prédications sont construites sur: "nous on est fidèles et eux ils sont corrompus" "les églises décadent mais nous ont est bien" "Ceux qui restent au centre sont dans le droit chemin et ceux qui partent sont égarés"
Un centre qui se veut un "havre de paix", c'est bien pour le routard qui passe et sans plus. Mais si vous voulez des problèmes allez y!
Comment se fait il que les responsables du centre ne se remettent pas en question une seule seconde, il n'y a même pas de leur part une interrogation (Peut être que dans tel ou tel cas, on a été trop dur, trop... trop...) non rien... Au contraire on assimile les victimes à des menteurs (quel intérêt à dire que l'on a souffert sinon)
Le discours semblent s'articuler entre dire que c'est un conflit familial et que ce sont des calomnies! On a en effet à faire à de grands manipulateurs!
Quelle tristesse!
Mon discours est peut être choquant, mais c'est la vérité!
Bon courage à vous tous!
Bonjour,
Concernant le centre missionnaire, je peux vous dire que je suis de la région de Carhaix et c'est un centre très fermé et qui est perçut comme inaccessible. J'entends partout dans cette région que c'est une secte.
Cela se confirme pour moi au vu de ses témoignages alarmants. En même temps quand vous voyez les fidèles, ils sont souvent triste!!! Ces gens n'ont pas de vie sociale, quelq'un gère leur vie et leurs choix!!!
je tiens à remercier le seigneur qui m'avait offert l'occasion d'etre étudiant il y a 2 ans au centre missionnaire et je suis heureux de recevoir des nouvelles du centre et mon souhait était de garder le contact permanent avec le centre et de le representer ici au gabon de parler de ces oeuvres dans pays,mon souhait c'est d'être en contact avec les responsable du centre
Bonjour,
Je voudrais moi aussi apporter un petit témoignage. J'ai en effet côtoyée de près le centre missionnaire de Carhaix. Ce qui me heurte concerne les réactions des membres actuels du CMEB qui défendent corps et âme leur très cher centre missionnaire, ce qui semble d'ailleurs compréhensible puisqu'ils y ont donné pour la plupart leur vie, y ont consacré leur temps, y ont partagé joie et peine, comment peut il en être autrement?
Non ce n'est pas cela qui me heurte, c'est leur réaction de colère et d'indignation face à la création de ce blog et face aux commentaires parfois violents qui y apparaissent. Là encore, rien de très surprenant c'est très humain me semble. Mais je voudrais leur dire que leur réaction n'est pas tellement différente que celle de la plupart des personnes qui s'expriment sur ce blog. N'avait vous jamais remarqué que le violence, l'agressivité cache généralement beaucoup de souffrance? Vous vous arrêtez comme toujours aux apparences, à ce que vous constatez de prime abord et vous jugez comme très souvent...vous jugez.
Permettez moi de vous dire cela, j'étais de celle qui a pris plaisir à être parmi vous, je vous ait donné mon cœur, ma confiance. Je n'ai jamais été d'accord avec tout ce qui se faisait chez vous car il y s'y passe des choses, que vous le vouliez ou non qui sont choquantes. Je remarquait de plus en plus la colère parfois disproportionnée d'Y. Charles face à des situations somme toute relativement banale dans une vie de communauté comme vous pouvez la vivre.Un manque de pardon évident de sa part envers les personnes qui sont partis du contre; racine d'amertume qui ne sont jamais arrachées et un peu ce désir de vengeance tout de même car sinon il ne prendrait pas ce malin plaisir à sortir sa colère publiquement retraite après retraite...années après années...même alors que certains membres de la personnes mentionnés sont présent dans la salle faisant fis du mal que cela peut faire. Je l'ai vu casser des personnes publiquement avec ses paroles qu'il sait rendre douce comme du miel mais aussi méchante et acerbe. Alors voila il est un homme...tout simplement un homme dans tout ce qu'il peut avoir d'humain et de charnel conne vous et moi... je dénonce certaines choses mais bien sur il a des qualités bien sur il sait être généreux...etc mais il n'est pas un surhomme et ce qu'il dit n'est pas parole d'évangile car il peut aussi comme n'importe qui se tromper. Et puis il fait du mal lui et certains de ceux qui le suivent sans réfléchir. Je me souviens d'Y Charles qui disait: que "le cœur de l'homme est semblable à de la porcelaine"...c'est tellement vrai... mais vous la porcelaine vous la piétinez, en avez vous conscience? Beaucoup de belles paroles qui touchent en plein cœur l'âme sensible, il est bien de connaitre profondément les enseignements de la Bible il est sans doute encore mieux de les vivre. Je crois qu'il faut toujours se mettre à la place de son prochain et se demander, comme nous l'enseigne la Bible, si ce que je dis ou je fait à mon prochain , j'aimerais que l'on me le fasse à moi.
Alors voila dans certaines circonstances je suis partis de ce milieu, dès lors des réactions très surprenantes sont apparus, les membres de ce milieu ce sont mis à nous ignorer, nous poignarder dans le dos avec d'odieux mensonges (mentir!!! ), tourner le regard pour ne pas croiser le notre...
Jésus ne ferais pas cela car, chaque jour il est avec moi c'est une profonde certitude qui serait difficilement ébranlée, comment ferai vous lorsque nous serons auprès de Dieu "oh non impossible tu as vu Seigneur le mal que celui ci ma fait et tu l'accepte dans ta présence?Non..."Vous vous trompez de combat je pense. Vous avez fait de la plupart de ceux qui sont partis de votre système des traitre et des ennemis et vous avez eu pour eus "un piètre estime". Alors que Jésus nous enseigne à aimer. Dans un monde où le mal se répand de plus en plus, ou plus que jamais les chrétiens devraient être unis malgré parfois leur différence et être les témoins de l'amour de Dieu on les voit se déchirer se mentir, se tromper, se salir.
Pour les victimes de ce système je leur souhaite bon courage et je sais pour l'avoir vécu et le vivre encore aujourd'hui que le processus de guérison et long mais Dieu pense les plaies, passe un baume sur les cicatrices qui sont douloureuses.
Que Dieu vous bénisse!
Je voudrais, suite au témoignage d'"espoir", dire que en quittant le centre, j'ai tout perdu. Des frères, une grande partie de ma famille et tout mon passé (34 années au CMEB). Mais j'ai gagné la plus belle des choses : L'intimité avec mon Seigneur Jésus ! Quoique les personnes du CMEB disent sur moi ou sur ma famille, je veux proclamer que Christ et mon soutien, mon repos, ma paix, ma sérénité retrouvée, parce qu'Il est tout pour moi ! Si mon Seigneur ne m'avait relevée, je serai probablement enfoncée dans la dépression, voire, morte ! Mais il y'a un "MAIS" ! Christ m'a relevée, ma secouru, m'a rendu la certitude et la joie de mon salut ! Que le Nom de mon Seigneur soit glorifié et Lui seul ! Amen !
Peut être que le temps est maintenant venu de reprendre le chemin du témoignage vivant!
J'ai vécu au CMEB 25 ans et oui, j'ai souffert comme la plus part des intervenants de ce blog.
Aujourd'hui, je suis sortie du centre avec ma famille et tout comme "Amen", le Seigneur m'a rendu la joie et la certitude de mon salut, que j'avais perdu ainsi que ma femme, sous le coup des accusations. Mais je ne voudrais pas rester sur les aspects "négatifs", mais plutôt sur cette joie de rencontrer notre Seigneur Jésus, de Personne à personne. Je souhaite que celles et ceux qui ont souffert et qui souffrent encore aujourd'hui puisse témoigner de ce que le Seigneur a fait pour les délivrer et leur redonner la joie et la paix, de manière à ce que ceux qui sont encore sous le joug de l'accusation sachent que Jésus leur tend les bras pour les accueillir et leur redonner l’espérance du salut!
Suivre Christ n'est pas suivre un homme! Rendre gloire à Dieu n'est pas glorifier la créature!
Nous avons tous soif de renouveau, de pardon mutuel et de communion fraternelle retrouvée! Repentons nous devant le Seigneur de toutes ces querelles qui salissent le Nom de notre Seigneur!
Retrouvons le chemin de la miséricorde et de la joie de vivre notre foi dans la paix retrouvée!
Christ nous attend, ne tardons pas à le rejoindre, ne le laissons pas attendre plus longtemps!
Votre frère en Christ !
Je voudrais apporter ma contribution à ce blog. Je lis attentivement tous les commentaires et je suis étonné par la véhémence des propos envers mon père, Jean-Yves Carluer. Il doit être considéré comme une cible, un danger potentiel à l’intégrité du Centre. Ses défenseurs feignent d’ignorer que des dizaines de familles sont concernées. Je remarque, également, que cette hostilité concerne l’ensemble de ma fratrie, mes deux frères ayant été nommés dans les commentaires des défenseurs du Centre.
Puisqu’il faut des faits, je vais vous raconter un témoignage précis de mon enfance. En effet, nous avons été exclus du Centre alors que j’avais 8 ans. De ce moment, j’ai gardé durant de longs mois une colère face à une injustice perpétrée contre moi, alors, un enfant.
Nous vivions près du Centre. Mon frère, moi-même avec l’aide d’un ami (qui vient de partir à son tour du Centre) avions construit une cabane sur un talus face à notre maison ; elle était un point de rendez-vous pour de nombreux enfants du Centre. Peu après notre exclusion, cette cabane a été surnommée par les autres enfants « la cabane des faux chrétiens ». Amis, cousins, … tous reprenaient les termes employés par les adultes qui, dans leur bouche, me blessaient. Au moment de notre déménagement (près de deux plus tard), il m’avait même été précisé que cette cabane des « faux chrétiens », tel un monument « rebelle » allait être détruite dès notre départ du lieu. De plus, alors qu’auparavant, j’avais un statut privilégié, notamment au scoutisme, de par ma parenté (j’étais donc comme mes cousins, chef d’un clan scout ; mon sous-chef était plus vieux, plus grand, plus fort, mais …), du jour au lendemain, les parents ne daignaient plus me saluer et je me sentais méprisé. Si par malheur, un cousin ou un ami venait à être pris en flagrant délit de « jeu » avec moi, ses parents venaient le chercher immédiatement et le reprenaient souvent avec une violence que je ne pouvais comprendre. Ainsi, un jour où nous jouions, à genoux, dans la poussière avec nos engins de chantiers miniatures, devant ma maison, mon copain et moi-même (ne pouvant jouer ensemble dans le bac à sable de mon jardin, désormais interdit), son père est venu le chercher, le soulevant par le bras en lui intimant l’ordre : « maintenant, tu rentres !!! » Qu’avais-je fait de si grave pour connaître un tel jugement ? Etait-ce un crime de jouer avec moi ? Quant aux anniversaires, je devais désormais me « contenter » des seules invitations de mes amis d’école ; ceux de mes voisins protestants où étaient invités mes amis et cousins, j’en observais l’un, une fois, de loin, depuis un champ, seul, empli d’incompréhension et de tristesse. Ma mère, me voyant dans cette situation de détresse, avait eu la sagesse et l’ingéniosité, dans son amour pour moi, d’acheter de beaux cadeaux pour les anniversaires de mes voisins/cousins avec cette promesse dont elle me faisait part : « si jamais, par hasard, tu es invité, ce cadeau sera pour la personne qui t’invite, sinon, il sera pour toi ». Des expériences, comme celles-là, je pourrais en ajouter d’autres.
Ce que je puis dire, c’est qu’aujourd’hui, grâce à Dieu, je parle de ces moments sans aucune animosité et en ayant pardonné ; mais je pense à ceux qui souffrent en ce moment-même et pour eux, ce blog, thérapeutique, a toute son importance. Merci à Sébastien Fath pour cette liberté qui est aujourd’hui donnée à beaucoup de s’exprimer.
Florent Carluer
Je tiens à remercier S. Fath pour son exposé concernant le Centre missionnaire de Carhaix, pour son calme et sa lucidité.
Je viens en ces quelques mots vous dire les humiliations et les souffrances que j'ai vécues, et que je ne veux pas décrire. J'ai sombré dans la dépression ; il m'a fallu plus de 6 ans pour retrouver le courage de vivre, et cela à cause de pasteurs, de chrétiens (parfois d'anciens membres du centre) et même d'inconvertis qui ont été pour moi, comme de bons samaritains.
C'est grâce à eux que j'ai pu me relever et reprendre confiance dans l'amour du Dieu fidèle qui ne nous abandonne jamais.
Réponse à Florent Carluer :
Cher cousin Florent,
J’ai lu ton « témoignage » un peu « mélo » et pas très exact. Il est vrai que nous étions très jeunes à l’époque.
Nous étions très proches, jouant très souvent ensemble dans les mêmes cabanes justement. Jamais personne ne t’a ainsi ostracisé comme tu le prétends. Nous avons continué à jouer avec toi jusqu’à votre de départ, par exemple a « Carbyoun », engin de votre invention. Jamais les adultes ne nous ont mêlés à un quelconque différend entre eux, et tu le sais.
Plusieurs fois par la suite, après votre départ du Centre Missionnaire, nous nous sommes rencontrés et avons joué ensemble, quand tes parents venaient chez Yvon Charles pour un goûter, ou que tu venais seul avec notre grand-mère passer l’après-midi à Carhaix, ou quand nous venions vous rendre visite chez vous. (Les photos ont été faciles à retrouver !)
Tu dois bien t’en souvenir ! Ces parties de « foot au mur » et de skate-board chez moi, ces parties de « Foot de couloir », de Warcraft ou Donkey Kong chez toi… alors que vous n’étiez déjà plus au centre, mais à Daoulas.
Preuve que les relations n’ont jamais été « coupées » quand vous êtes partis, comme vous le prétendez!
J’ai toujours gardé (et je garde encore) une profonde affection pour toi. La preuve, je t’ai invité avec tes parents à mon mariage, il y a 3 ans. Et toi-même oublies peut-être que quand tu t’es marié l’année dernière, tu as reçu de la part de ton oncle et de ta tante, tes cousins et cousines un chèque substantiel avec leurs vœux de bénédiction !
Alors pourquoi mentir ainsi ?
Quel est ton but ?
J’en suis bien triste, pour toi d’abord.
Gwen-Eric
Monsieur Fath,
Je vous écris ceci, et pour vous et pour les bloggeurs, en usant de mon droit de réponse.
J'ai lu sur votre blog un des nombreux propos diffamatoires « courageusement anonymes » dont vous assurez la diffusion contre les membres du centre missionnaire..Il figure sous le pseudonyme « Abel »...
Il est tout à fait révélateur des calomnies délirantes que la famille Carluer diffuse depuis des années contre cette oeuvre..(mais je vois que vous avez pris le parti de soutenir votre collègue dans cette affaire: l'orientation donnée à ce blog le prouve clairement)..
Vous diffusez donc ce propos qui me met gravement en cause sur le plan professionnel: le médecin que je suis, aurait donc eu à soigner « la plupart des victimes du système » qui, selon votre blog toujours,« finissent par tomber dans la dépression » sic..Et qui plus est, je serais « psycho-dépendant » !
Avec l'obligation de réserve à laquelle je suis assujetti, je réponds simplement que ces « personnes dépressives » n'ont jamais existé : tout cela est faux! Au contraire, j'ai toujours constaté que les gens se portent bien, moralement et psychiquement, au centre missionnaire!
Et je suis, de fait, un des mieux placés pour le dire.
Cette accusation folle ferait d'ailleurs bien rire ( ou « bondir ») les personnes de notre région, qui pensent tout le contraire..
Libre à vous de ne pas me croire..Par contre, j'attire votre attention sur ceci: les médecins respectent le secret professionnel mais, en contrepartie, ils ont toute liberté pour rétablir la vérité , si d'aucuns veulent en profiter pour salir, comme cela est ici le cas, leur réputation, leurs soins etc..Il y a des moyens appropriés, sur le plan légal, pour obtenir réparation de telles diffamations: et cela concerne aussi bien ceux qui se cachent derrière un pseudonyme que ceux qui assurent la diffusion de leurs calomnies...J'aurais préféré ne pas avoir à envisager cela ...mais enfin!...
Et parce que vous vous inquiétez des troubles affectifs ou autres qui peuvent atteindre des familles du Centre Missionnaire, je voudrais vous donner ce fait en exemple. (N'avez-vous pas réclamé des faits?)
Alors le voici: Ce fait significatif, je l'ai vécu il y a exactement 3 ans, le 22/11/2008. Il a été « traité » de manière scandaleuse par la famille Carluer (en l'occurence, Ivan Carluer et Jean-Yves Carluer ), tel que vous avez pu en prendre connaissance sur le dossier qui vous a été transmis. : Un des jeunes de notre église, Pierrick Kerveadou, plein de joie, sans problème, a eu un accident mortel de voiture, alors qu'après une réunion de jeunes, la nuit étant tombée, il regagnait son domicile, sur une petite route très dangereuse , longeant une rivière, où il y a déjà eu un accident de ce genre (et qui va être fermée à cause de sa dangerosité )..son véhicule a quitté cette route et il est tombé dans la rivière..J'étais là peu après, avec les parents, Didier et Florence Kervéadou, les gendarmes, le maire du village, quelques autres personnes de la famille..Le constat de Gendarmerie n'a relevé aucune indication laissant supposer un suicide..La famille Carluer insinue pourtant que ce jeune homme s'est suicidé parce qu'on l'aurait empéché, au Centre Missionnaire, de fréquenter une jeune fille. Ils ont affirmé qu'une lettre le prouvant a été trouvée par la suite..
Or, tout ceci est scandaleusement faux et diffamatoire.. (Je suis le médecin de Didier et j'étais celui de Pierrick)
Permettez-moi de trouver cela ignoble..Je m'arrête sur ce drame, non pas pour faire du sensationnel, mais pour permettre à ceux qui ne connaissent pas la situation réelle, de mesurer par quels types de calomnies nous sommes assaillis, depuis longtemps, et les ragots diffusés par la famille Carluer, dans plein d'endroits..
Monsieur Fath, j'ai donc d'abord usé de mon droit de réponse- je demande qu'il soit honoré- et j'ai voulu vous apporter, ainsi qu'à vos lecteurs, un autre « son de cloche » que celui retrouvé dans ces colonnes;
J'espère que la vérité finira par être rétablie
Docteur Emile Louédin
Réponse à Emile Louédin
Je comprends votre émoi. Au cas où vous ne l'aviez pas remarqué, j'ai même cité votre pondération en exemple, dans le fil des commentaires (quand le commentaire est signé SF, c'est de moi, Sébastien Fath, qu'il s'agit). Je vous serais gré de poursuivre et de ne pas déraper.
Vous dites que "selon (mon) blog, vous soignez les victimes du système", etc, etc. C'est une formulation équivoque. Car ce que vous citez, c'est un commentaire précis, un auteur qui n'a rien à voir avec moi. Je suis et resterai un farouche défenseur de la liberté d'expression, même quand elle dérape (ma limite est le refus de tout appel à la violence). Je m'y tiendrai sans faiblir, c'est pourquoi je laisse s'exprimer des commentaires très variés, parfois très émotionnels, parfois excessifs, parfois maladroits, etc... Ces commentaires font partie du débat, mais ne reflètent pas toujours ma pensée, loin s'en faut. S'il vous plaît, dites alors "selon le commentateur X ou Y", et non pas "selon mon blog".
Si vous désirez vous en prendre à moi, citez mes textes, pas celui des commentateurs, merci.
Quant à cette triste affaire d'accident de la route mortel, je vous fais remarquer ceci:
Sur mon blog, tout lecteur attentif a déjà pu constater que ce n'est pas la famille Carluer qui l'a évoquée.
Ce sont les parents du jeune-homme, dans un commentaire bien identifiable et signé.
Je suis très très surpris de voir que les malheureuses victimes de cette tragédie (parents Kervéadou) introduisent eux-mêmes sur ce blog public une controverse que personne d'autre n'avait évoquée sur internet, et notamment pas la famille Carluer.
J'ose espérer qu'il ne s'agit pas d'une stratégie de diversion, qui viserait à placer au centre du débat un tragique fait divers que ce blog n'avait jusque-là pas du tout évoqué, ni moi, ni aucun opposant ou contradicteur du CMEB.
+ 1 adresse IP pour les stats du blog.
Merci M. Fath pour ce débat que vous proposez et animez : quel courage !
J'ai suivi de près les échanges qui ont eu lieu sur ce thème qui n'a pas fini (hélas) de faire couler de l'encre et de la salive...
Certains de ces propos sont maladroits, parfois choquants voir même indécents : "Je n'ai pas pour ces personnes une grande estime" dixit M. Louédin, je pense que cette déclaration n'est pas restée sans effets sur les anciens adeptes du CMEB mais c'est hélas le triste sort réservé aux "exilés du centre".
Seulement, il fallait bien que ça arrive un jour : la coupe est pleine et elle déborde, les excès de ce centre et de son annexe (l'église protestante évangélique de Vannes) ne sont plus maintenant l'affaire de quelques chrétiens qui ont vu clair depuis longtemps, mais bien d'un grand nombre de personnes qui ont choisis (ou qui n'ont eu d'autre choix dans un premier temps) de vivre leur foi au milieu du peuple de Dieu qu'on leur avait trop souvent présenté comme "tièdes" (complexe de supériorité spirituelle caractéristique au CMEB).
Je ne peux que déplorer et dénoncer l'attitude d'Y.Charles qui a pour habitude de salir la réputation de la plupart des personnes qui quittent ou sont exclus du centre missionnaire : une attitude complètement à l'opposé de l'enseignement de Jésus qui nous dit d'aller jusqu'à aimer nos ennemis. C'est également ce mécanisme pervers qui terrorise les fidèles en déclarant publiquement que les personnes exclues "n'auront pas la bénédiction de Dieu" : des chrétiens remplis d’amour essaient-ils de faire peur aux autres en cas d’un éventuel départ ?
Le temps de la lumière sur les dérives sectaires de ce groupe est arrivé, lorsqu'on passe des ténèbres à la lumière ça pique les yeux mais c'est salutaire : "seule la vérité vous rendra libre (Jean 8:32)".
Le risque est de croire que le CMEB est le reflet du monde chrétien et de perdre confiance dans le mot "église" : je le déclare en connaissance de cause NON CE CENTRE "MISSIONNAIRE" N'EST PAS REPRÉSENTATIF DU MONDE ÉVANGÉLIQUE.
Quitter ce centre n'est pas quitter Dieu : Jésus est la porte, c'est par lui que je suis venu au Père céleste, la seule façon de quitter Dieu est de quitter Christ.
Aux membres du CMEB qui se sentent emprisonnés et qui endurent cette peur d'être isolés du groupe, peur d'assumer leurs différences, peur d'exprimer leurs opinions sous prétexte de porter atteinte à l'unité du CMEB : sachez que vous n'êtes pas seuls, vous êtes portés dans la prière par un grand nombre de frères et sœurs en Christ. Une de mes plus grandes joies en sortant de ce centre a été de trouver des chrétiens fidèles, joyeux, accueillant et ouverts.
Aux personnes qui souhaitent se rapprocher de ce centre : tout groupe qui laisse derrière lui de nombreuses personnes brisées devrait être évité à tout prix.
Aux blogueurs : il va bientôt falloir changer d'article pour discuter puisqu'un nouveau post vient d'être publié aujourd'hui : http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/archive/2011/11/14/centre-missionnaire-evangelique-de-bretagne.html#more
Il est important que les langues se délient pour que le Seigneur de vérité puisse régner au milieu de son peuple et qu'un jour l'Amour triomphe de toutes ces dérives et ces mésententes...
"j'ai toujours constaté que les gens se portent bien, moralement et psychiquement, au centre missionnaire!"
Il est vrai que vu le nombre de commentaires parlant de souffrance, de tristesse et d'humiliation, tout laisse à croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes!! (ironie)
@pseudonyme,
Vous écrivez en grosses capitales : NON CE CENTRE "MISSIONNAIRE" N'EST PAS REPRÉSENTATIF DU MONDE ÉVANGÉLIQUE.
En effet, il suffit d'assister une fois à leur culte, comme cela a été mon cas, pour se rendre compte d'une atmosphère et d'une liturgie franchement différentes d'avec celles des autres églises évangéliques.
Cependant, si le CMEB en lui-même n'est pas un bon échantillon descriptif des évangéliques, le petit maëlstrom qui est en train de se former autour de lui sur ce blog, avec d'abondantes remontées de vécus personnels douloureux, cet étalage embarrassant, est une bonne CARICATURE de ce qui se passe coutumièrement dans le monde évangélique ; et en particulier, dans le monde évangélique BRETON.
Vous connaissez la région ? moi aussi. Parmi les finalement nombreuses petites églises évangéliques qui existent dans la plupart des villes de moyenne ou grande importance, je vous propose de compter celles qui sont nées suite à une division, à un conflit entre deux ambitions pastorales opposées. Le résultat sera instructif. Certes une CARICATURE n'est pas un portrait, mais elle révèle quand même certains défauts de l'original. Ce qui se passe à Carhaix aujourd'hui ouvertement, est une sorte de zoom fois 10, de ce qui se passe en petit et discrètement dans bien d'autres bourgs bretons.
Faut-il trouver l'origine de ces querelles ecclésiastiques dans un atavisme celtique particulier, dans un esprit de clan ancestral qui pousserait les belligérants à se comporter comme des roitelets de légendes arthuriennes ? Ce serait sans doute à un historien comme J. Y. Carluer à nous le dire. Mais hélas, je ne le crois pas ; la connaissance de la réalité du terrain des églises évangéliques en dehors de la Bretagne montrera la même fréquence de schismes motivés par le désir de régner. Si M. Fath a réellement l'intention d'archiver l'historique des églises évangéliques françaises, ce n'est pas un placard qui lui faudra, mais de vraies catacombes, pour y ranger la quantité des squelettes qu'il découvrira.
"A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres", disait le Seigneur. On connaît plutôt aujourd'hui les évangéliques par ce grand sourire avec lequel on est accueilli à la porte :
"Bonjour, je suis le pasteur..."
"Ah, bon ? racontez-moi tout..."
Les relations entre chrétiens d'une même assemblée devraient être, d'après la parole de Celui qui les réunit, de nature familiale ; entendre d'une famille où on s'aime. Mais si on ne s'aime plus dans la famille ; si l'ambition personnelle a étouffé le dévouement mutuel des uns pour les autres, il vaut s'arrêter et revenir ensemble au point de départ. Ce qui s'est passé à Carhaix devrait valoir de leçon à bon nombre de groupes ou de groupuscules évangéliques ; les grandes déclarations de leurs institutions à grosses capitales ne changeront rien aux réalités spirituelles et éternelles.
Gédéon.
Réponse à Gwen-Eric Keller
« Cher Gwen,
Je suis attristé à te lire, mais bon, ce blog nous aura au moins permis d’« échanger ».
Clairement, je constate :
- D'abord, un déni des faits : ce n’est parce que tu évoques quelques très rares circonstances (agréables) de rencontre (7 ou 8 en dix ans après mon départ) que « la cabane des faux chrétiens » n’a pas existé et n’a pas été nommée ainsi (et cette expression n’était clairement pas « enfantine ») ; Pour faire bref, j’ai gardé bien des cadeaux pour moi que je n’ai eu l’occasion de vous en offrir habitant pourtant Carhaix.
- Ensuite, une fin de non-recevoir de la souffrance de l’autre (celle de l’enfant ou de bien des personnes de tout horizon ayant côtoyé de près le Centre) : elle est sans doute trop subversive car elle remet en cause des pratiques et des discours uniformes d’un système qui véhicule la violence morale.
- Et enfin, la volonté d’inverser les rôles : dans la mesure où le ressenti et le vécu de l’INDIVIDU ne comptent pas, il n’a pas de statut de victime, et le Centre n’aurait donc aucune raison de se remettre en question.
Mon but ? Parler, dire la vérité. Mes expériences difficiles d’enfant sont pourtant bien peu de choses par rapport aux témoignages de vie meurtries que je peux lire sur ce blog salvateur car libérateur de paroles qui n’avaient pas le droit au chapitre.
Florent »
Il à toujours fait son chef le grand-père charles, et il le fera jusqu'au bout , et il ne donnera surtout pas sa place à personne. C'EST UN CHEF .
des années sont passées....
le centre c'était mon adolescence, j'y suis venue par une amie. Même si je n'ai jamais été intégrée (ce qui était mon souhait à l'époque) , je peux témoigner d'un dysfonctionnement majeur de type sectaire. L'emprise du pasteur et de ses proches était très efficace, l'opinion individuelle étant dénigrée puis détruite.
Je plains en particulier les femmes toujours suspectées de susciter le désir des mâles... il fallait "cacher" tout, le moindre genou pouvait être suspect ! le rouge à lèvre comparé à la vulve des guenons... se teindre les cheveux c'était vouloir séduire, les tenues étaient inspectées, jugées...
bref l'enferment psychologique total.
Il m'a fallut du temps pour comprendre, me séparer et analyser.
Je me souviens encore d'un entretien seule avec le pasteur, comme cela était malsain, nuisible.
Cela me donne maintenant une bonne force bien solide pour identifier les déviances de n'importe quelle organisation, merci à eux !
Cependant, je dois dire que le centre est le plus toxique des organisations que j'ai jamais rencontré.
J'ai de la peine pour toutes ces vies broyées