La religion ne fait pas que se conformer, elle conteste aussi!
Organisé par l'équipe Espaces Urbains et Interactions culturelles (EHIC), en collaboration avec le Centre d'Etudes et de Recherches sur l'Humanisme et l'Age Classique (CERHAC), un colloque interdisciplinaire traitera justement de "Religion et contestation" (15-16 avril 2014).
De belles analyses et typologies en perspective!
Le lieu: Clermont-Ferrand (Auvergne).
Le programme est téléchargeable ici (lien PDF).
Commentaires
Bjr,
Que la religion soit posée comme foyer de "contestation" aussi bien que de "soumission" et de "conformation", voire de "formatage" est une bonne nouvelle.
Je m'interroge sur la pertinence, épistémologique, du terme "contestation", qui comporte des connotations de susceptibilité endémique et insiste moins sur le débat construit, raisonné.
Or celui-ci, depuis les "disputatio" du Moyen-äge et même bien avant, était interne à la pensée de la foi, à côté de, ou mêlé à – l'intolérance et la stigmatisation des hérétiques.
Chaque croyant qui n'assimile pas sa "foi" à une "croyance" ordinaire [ la croyance est sature de réponses, même avant la moindre question, comme dans la superstition; la foi se met en question elle-même, se soumet à l'épreuve" et va au bout des objections, vers une Rencontre qui ouvre sur une tout autre sagesse], chaque croyant, donc, ne doit pas s'inquiéter de ses questionnements mais se réjouir de ne pas laisser la foi éteindre son raisonnement, sa vigilance critique, son discernement, en somme.
Bienvenue à la contestation, mais pas à celle qui démange nos egos avides de territoires et de sphèrs d'influence, plutôt celle qui nous oblige à– et nous permet de– penser, tout simplement, au cœur de la foi. Qui, d'ailleurs peut se dire "croyant" de part en part?.
Ct,gef