L’Europe fait l’expérience d’une diversité religieuse croissante ainsi qu’un changement important dans la place et le rôle occupés par les religions. De plus, les dynamiques de sécularisation, d’immigration et de croissance de certains groupes religieux, se combinent pour créer une situation nouvelle.
Celle-ci suscite des défis sociaux et institutionnels importants, auxquels les réponses apportées diffèrent sensiblement selon les pays et les niveaux d’intervention. Un colloque international organisé par le réseau EUREL (auquel participe le labo GSRL), troisième volet d'un cycle de rencontres, se penchera sur ces enjeux. Intitulé "Les religions dans des territoires mouvants", il aura lieu les 23 et 24 octobre 2014 à Lublin (Pologne).
Programme ici (lien PDF).
Commentaires
bjr,
L'enjeu de ces recompositions n'est pas seulement sociologique, anthropologique, mais également philosophique. Il s'agit de savoir si chacun, redéfinissant peu ou prou ses "modalités d'appartenance" dans la "mouvance" des migrations, s'avère aussi capable d'articuler en sa pensée même ce qui attire en Occident – la raison instrumentale – et ce qui meut l'individu en son tréfonds affectif et idéologique, au plan de tout ce qu'il se raconte selon sa tradition nourricière. Si s'installe un clivage entre Raison critique et espérance nous sommes mal partis. L'idée même de "laïcité" apparaîtra comme une camisole insupportable, sur fond de toutes les erreurs de compréhension qu'alimentent nombre de militants simplistes et puristes. Et si la laïcité était un processus, plus qu'un couperet, un processus de mise en tension critique entre nos visées, nos usages et nos étayages mémoriels, de classe, d'idéologie (ah, j'oubliais: il n'y en plus, d'idéologies, c'est le must des croyances épistémologiques actuelles).
Cordialt, gef