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Analyse de l'enquête IFOP (2024) sur les protestants
Au démarrage de la médiatisation de la dernière étude IFOP sur le protestantisme, il y a eu des cafouillages. En cause, la présentation de la question filtre (qui induisait une confusion entre autoreprésentation et catégorisation objective) et le Powerpoint fourni en résumé, qui prêtait à confusion.
N'ayant pas reçu de la part de la FPF l'ensemble des données, j'ai moi-même initialement commis une méprise, pensant, à partir des premiers éléments, que la question sur les sensibilités internes au protestantisme ne portait que sur celles et ceux qui avaient répondu "protestant". Les données complètes (document de 229 pages) m'ont depuis été transmises -merci Jean-Paul Willaime- et avec ce dernier, nous proposons une analyse de quelques points saillants de cette grande enquête, riche en enseignements sur les recompositions du protestantisme français, dont les évangéliques, selon l'IFOP, représentent désormais 58% du total.Merci à l'Observatoire International du Religieux (CERI-ScPo / GSRL) d'avoir mis en ligne cette analyse. -
Invitation soutenance HDR (12 février 2025)
Chèr.e.s ami.e.s et collègues,
Vous êtes très cordialement invité.e.s à la soutenance de mon habilitation à diriger des recherches (HDR), le mercredi 12 février 2025 à 9h. Le mémoire de recherche original de cette HDR s’intitule :
Croire et prospérer. Théologie(s) de la prospérité en perspective postcoloniale. Redéploiements francophones depuis les années 1950
devant le jury composé de :
- Patrick Cabanel, Directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE-PSL), (garant)
- Valérie Aubourg (pré-rapporteuse), professeure à l’Université Catholique de Lyon (UCLy)
- Pierre-Yves Kirschleger (pré-rapporteur), Maître de conférences à l'Université Paul-Valéry Montpellier 3
- Nathalie Luca (pré-rapporteuse), directrice de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (laboratoire CESOR / EHESS)
- Philippe Portier, Directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE-PSL)
La soutenance aura lieu de 9H à 13H, le mercredi 12 février 2025, à la Maison des sciences de l’Homme, EPHE, salle 1,
54 boulevard Raspail, 75006 Paris.
Un pot convivial nous réunira après la soutenance.
Si vous souhaitez assister à la soutenance, merci de vous inscrire en m'indiquant votre présence avant le 7 février (à mon adresse mail sebastienfath@sfr.fr).
Je serai ravi de vous y retrouver.
Sébastien Fath, Laboratoire Groupe Sociétés Religions Laïcités (EPHE-PSL / CNRS)
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Enquête IFOP 2024/25 et évangélicalisation du protestantisme français
Les précédentes enquêtes IFOP sur le protestantisme dataient de 2010 (pour la FPF) et de 2012 (pour les Associations Familiales Protestantes). L'IPSOS, en 2017, avait aussi proposé une autre enquête, mais c'est peu de dire que que cette nouvelle enquête IFOP 2024, tout juste rendue publique (2025), un un événement.
L'hebdomadaire Réforme, grâce aux analyses du sociologue Jean-Paul Willaime (GSRL), en propose une lecture détaillée, où l'on apprend notamment ceci:
"La question “De quelle sensibilité religieuse vous sentez-vous le plus proche ?” permet de dresser le paysage du protestantisme (autodéclaré) en 2025. La sensibilité évangélique représente 33% (contre 22% en 2010), la réformée 25% (37% en 2010), la luthérienne 13% (19% en 2010), la pentecôtiste 11% (5% en 2010), la libérale 8%, la baptiste 7% (ces deux sensibilités n’étaient pas mesurées en 2010), la charismatique 5% (2% en 2010), une “autre” sensibilité 11% (9% en 2010").
La présentation Powerpoint résumant l'enquête pouvait laisser penser que ces distinctions sont faites à l'intérieur des personnes qui choisissent de se définir comme protestantes plutôt que comme évangéliques. Ce qui aurait alors abouti à une proportion de 68,5% d'évangéliques.
Cependant (CORRECTIF), la réception ultérieure de l'ensemble des données de l'enquête (229 pages, aimablement communiquées par Jean-Paul Willaime) montre qu'en réalité, la question sur les sensibilités a été posée à tout le panel (celles et ceux qui répondent, en première identification, "évangélique", et celles et ceux qui répondent "protestant). Ce qui aboutit à 58% d'évangéliques au sein du protestantisme français en 2025.
L'évangélicalisation du protestantisme français est aujourd'hui très avancée.
A suivre.
Lien.
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Rentrée du programme RELIF (2024-25)
La réunion de rentrée du programme GSRL "Religion et francophonie", que j'ai le plaisir de conduire avec mon collègue Pascal Bourdeaux (EPHE) tiendra sa réunion de rentrée le 2 octobre prochain, qu'on se le dise !
Co-organisé avec l’axe transversal GSRL “Judaïsmes contemporains“ (responsable: Nadia Malinovich), la séance aura lieu le mercredi 2 octobre 2024 de 14H à 16H en salle 5.067 (à confirmer, 5e étage du Bâtiment Recherche Nord, Campus Condorcet, Aubervilliers), avec Nadia Malinovich comme oratrice invitée, sur le thème:
L’Alliance Israélite Universelle, la fabrique d’une institution transnationale francophone
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Les CR des réunions RELIF pour l’AG 2024 du GSRL
Coorganisé avec Pascal Bourdeaux (EPHE-PSL), le programme Religion et Francophonie, inscrit dans le cadre du plan quinquennal du Groupe Sociétés Religions Laïcités (EPHE-PSL / CNRS) a poursuivi ses travaux tout au long de l'année 2023-24, avec notamment une belle séance avec Christel Zognig Meli (CARES, Bruxelles), venue parler le 10 juin dernier de "Afropéanité, religion et francophonie, la fabrique d’un concept à l’épreuve d’une étude de terrain bruxelloise" (lien).
Les compte-rendus des huit premières séances, présentés à l'assemblée générale du GSRL, sont disponibles ici (lien).
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Retrouver les compte-rendus du programme RELIF
Jeudi dernier, le programme RELIF (Religion et Francophonie) a tenu, en collaboration avec le programme transversal Religion et Numérique, sa sixième séance au laboratoire GSRL.
Le thème ? « ressources numériques francophones vues du Vietnam : de l’isolat à la mise en réseaux »
Pascal Bourdeaux (EPHE-PSL) et Nguyen Ngoc Giang, titulaire d’un master de recherche en humanités numériques ont proposé une réflexion passionnante, dont le compte-rendu, ainsi que tous les compte-rendus du programme RELIF, sont disponibles sur le Carnet Hypothèses du programme "Religion et Francophonie".
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Restructuration du champ chrétien au Maroc
Fatiha Kaoues (CNRS, GSRL), discutante, et Julien Argoud, doctorant CERI/ScPo (sous la direction de Philippe Portier et Stéphane Lacroix) (en 2e année de thèse), ont animé une passionnante séance du programme GSRL "Religion et Francophonie", vendredi 26 janvier 2024.
Julien Argoud a accepté, après quatre mois de terrain sur place au Maroc, de partager ses travaux en cours, avec l’intitulé suivant: « Comprendre la restructuration du champ chrétien au Maroc à la lumière de la conversion de l’islam au christianisme ».
Le compte-rendu est disponible sur le Carnet Hypothèses du programme RELIF (lien).
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Le stéréotype missionnaire du "pauvre Africain"
En Afrique contemporaine, une des nombreuses logiques sociales à l'oeuvre aujourd'hui dans la version postcoloniale de ce qu'il est convenu d'appeler "l'Evangile de la prospérité" (combinant offre de salut évangélique et appel à la prospérité physique et matérielle), c'est de faire oublier un stigmate.
Celui du temps des missions européennes où les bons sentiments (et les nobles intentions) cohabitaient avec le stéréotype du "pauvre Africain", dont les tirelires missionnaires étudiées par la chercheuse Anne Ruolt (GSRL) fournissent un exemple saisissant. Elle a présenté le fruit de ses recherches à la journée AFHRC du 30 septembre dernier.
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Lancement du programme GSRL "Religion et Francophonie"
Etudier Religion et Francophonie?
Dans le cadre du laboratoire GSRL (EPHE-PSL/CNRS), voici ce que propose de faire un nouveau programme, sous l'angle des sciences sociales.
Codirigé avec Pascal Bourdeaux, ce programme ReliF tient sa première réunion ce mercredi sur le Campus Condorcet, avec un invité de marque, le politiste Paul Zawadzki, qui invitera à la réflexion sur les régimes de temporalité.
Un Carnet Hypothèses dédié permet de suivre les activités de ce programme ReliF (lien)
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Fin du franco-judaïsme? Lire Martine Cohen
La France sans les Juifs ? C'est le titre de l'essai percutant et argumenté du sociologue Danny Trom, que nous avions invité en février 2020 en séminaire interne du GSRL (lorsque j'en étais directeur).
Martine Cohen, du GSRL, dans un beau livre récemment paru, brosse à son tour une analyse sans concessions des recompositions difficiles du judaïsme dans la France d'après-guerre, jusqu'au XXIe siècle.
Mais tout en n'évacuant pas le débat sur le nouvel antisémitisme, ses conclusions tirent moins vers l'hypothèse d'une lente disparition de la minorité juive, et davantage du côté du scénario d'un nouveau franco-judaïsme sur les ruines de l'ancien.
Plus communautaire, plus solidaire.
Une thèse très stimulante, fruit de son HDR (dont j'avais eu le plaisir d'assister à la soutenance), à lire aux Presses Universitaires de Rennes.
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Benoit XVI (1927-2022)
Certaines caricatures sont plus intéressantes que l'original. Dans le cas du "pape émérite" Benoît XVI, c'est l'inverse. L'homme, le mystique, l'intellectuel, l'écrivain et le grand lecteur valait mieux que ses caricatures.
Alors qu'il a tiré a révérence le 31 décembre 2022, ses nombreux écrits restent, notamment sur une approche de l'unité chrétienne qui revendiquait un dépassement des "manoeuvres diplomatiques" (qui marquent et ont marqué bien des dispositifs oecuméniques).
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Religion, laïcité,le regard "irremplaçable" du juriste
Professeur émérite de droit public à l' l’Université de Paris-Créteil, brillant spécialiste des questions de droit des religions, Patrice Rolland (1946-2022) s'en est allé.
J'ai déjà eu l'occasion rendre hommage à cet homme remarquable ici (lien), et via un texte d'hommage collectif (lien), publié par mon laboratoire GSRL.
Patrice était en effet ce collègue d'exception qui, "au cours des deux dernières décennies, .. a apporté, aux débats du GSRL, sa grande capacité d’écoute, sa culture juridique exceptionnelle, sa rigueur dans la définition des termes et notions, son sens de la répartie et son goût de l’argumentation. Dans la réflexion collective, son apport a démontré à quel point le regard du juriste est irremplaçable pour éclairer les analyses en sciences sociales sur le religieux et la laïcité".
Il nous laisse de très nombreux travaux sur Droit et Religion, qui contribueront longtemps à enrichir nos réflexions, consultables notamment sur sa page GSRL (qui sera mise à jour). Lien.
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Liberté pour Morvarid Ayaz
Morvarid Ayaz, docteure associée au GSRL, a soutenu en 2017 une thèse de doctorat à l’Ecole pratique des Hautes études sous la direction de Jean-Paul Willaime, intitulée : « La perception de l’islam d’Iran du point de vue de la sociologie de la connaissance de l’Iran contemporain »
Sans que le motif ait été donné, elle a a été arrêtée, emprisonnée, puis transférée quelques jours plus tard "de la prison de Lakan de Rasht à Téhéran", d'après son mari.
Je me joins de tout coeur à l'appel de mon laboratoire GSRL pour demander sa libération immédiate.
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Protestantisme et francophonie, enjeux croisés
Auteur de nombreux ouvrages de référence en sociologie des protestantismes et en sciences sociales des religions, directeur d’études émérite à l’EPHE (section des sciences religieuses) et ancien directeur du laboratoire Groupe Sociétés Religions Laïcités (CNRS / EPHE-PSL), Jean-Paul Willaime est une autorité qui pèse dans le débat sur la place des religions dans les sociétés contemporaines.
Régulièrement sollicité à l’échelle internationale, notamment au Canada où il a délivré en 2017 la Grande Conférence organisée par l’Université d’Ottawa dans le cadre de la Journée mondiale de la francophonie, ce sociologue transfrontières a accepté de revenir, dans un entretien en deux volets, sur les enjeux croisés protestantisme / francophonie.
Premier volet ici (Fil-info Francophonie, RegardsProtestants)
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A ne pas manquer : Le voir pour le croire (aux ed. Magellan)
L’exposition photographique « Pluralités du croire », réalisée il y a quelques années par des enseignants-chercheurs du CNRS, avait visé à mieux faire connaître les activités du laboratoire dédié et à réfléchir collectivement sur ce que pouvait signifier la visibilisation du fait religieux et de la laïcité dans nos sociétés contemporaines. Ce fut un succès !
Les clichés retrouvés montraient une originalité esthétique et scientifique. Ce livre reprend à l’identique le déroulement narratif de l’exposition. Il a été simplement enrichi de nouvelles contributions venant prouver la vitalité de ces recherches partout à travers le monde, et l’intérêt qui ne se dément pas pour les questions religieuses appréhendées dans ses lieux consacrés comme dans l’espace public.
Un magnifique volume à découvrir, dirigé par Thierry Zarcone et Pascal Bourdeaux, du GSRL
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Réveil catholique, un "classique" de référence
Oui, le catholicisme traverse une crise.Mais la sociologie du conflit et des crises nous apprend qu'une crise débouche sur deux options: l'échec, ou le renouveau.
Nulle mieux que la chercheuse Valérie Aubourg (du laboratoire GSRL) a su ausculter les dynamiques de recomposition et de ré-évangélisation à l'oeuvre aujourd'hui au sein de l'Eglise catholique de France. De multiples espaces d'innovation et de militantisme missionnaire se sont fait une place au soleil.
Extrêmement bien informé, clair et stimulant, le livre Réveil catholique est le "must" pour comprendre toutes les facettes de ces phénomènes, à partir de l'influence que le protestantisme évangélique exerce aujourd'hui sur les modèles missionnaires.
J'ai eu l'occasion d'évoquer ce grand livre ailleurs, notamment dans une chronique dans La Croix (lien). Il était plus que temps que ce blog lui adresse aussi ce coup de chapeau. D'abondants matériaux d'enquête, une approche théorique fine, des analyses fouillées et lumineuses: ce livre passionnant de 384 pages a tout pour devenir un des classiques qu'on attendait sur les recompositions catholiques françaises au XXIe siècle.
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"Religion : un paysage français en pleine évolution"
Le saviez-vous ?
20% des catholiques français, aujourd'hui, ne croient pas en Dieu. Et 25% des Français sans religion croient en Dieu.
Ces données sur la place de la religion en France, et bien d'autres, sont analysées de main de maître par le sociologue Jean-Paul Willaime (EPHE) et le politologue Philippe Portier (EPHE), dans un ouvrage majeur déjà évoqué dans ce blog, qui a fait l'objet d'une présentation sur France Info, avec un passionnant interview de Jean-Paul Willaime.
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Parution: le religieux dans les conflits armés (Garnier)
On a pu souligner l’importance du facteur confessionnel dans les conflits armés contemporains, interétatiques mais aussi intraétatiques.
Cet ouvrage collectif très complet ambitionne de proposer un schéma d’analyse de cette situation nouvelle, en refusant la thèse de la fatalité belligène du religieux.
Dirigé par Philippe Portier (GSRL) et Frédéric Ramel, il est proposé dans la prestigieuse collection des Classiques Garnier, et comporte une contribution de votre serviteur.
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« COVID-19, d’Est en Ouest » (Pascal Bourdeaux)
Historien, maître de conférence à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes et directeur adjoint du laboratoire Groupe Sociétés Religions Laïcités (GSRL), Pascal Bourdeaux nous propose un superbe article de synthèse intitulé " Le COVID-19 d’Est en Ouest".
Le texte a été publié sur le site internet de l'Initiative Pour l'avenir des Grands Fleuves, qui le présente ainsi: "une fine analyse de nombreux éléments de comparaison entre les situations asiatiques (Chine, mais aussi Taïwan, Corée du Sud, Japon et Vietnam) et européennes (Union européenne) et, en prolongement, les représentations que l’on se fait de ces situations, afin de mieux cerner cette crise mondiale"
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Restrictions à la liberté religieuse (Covid19): comparaison européenne
En réponse à la pandémie du coronavirus, la plupart des pays européens ont imposé des restrictions drastiques sur les activités sociales collectives.
Ces mesures ont impacté les religions, qui reposent sur des sociabilités régulières, des pratiques partagées. Le droit de célébrer un culte collectif, notamment, a été restreint, ou plus. Mais dans quelle variabilité d'un pays à l'autre?
Remercions Alexis Artaud de la Ferrière, senior lecturer à l'Université de Portsmouth et rattaché au laboratoire GSRL, pour sa remarquable étude comparative, publiée en anglais sur le site The Conversation.
Un "must"! Lien.
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La religion en Iran (ASSR)
A noter ce passionnant dossier thématique sur la religion en Iran, de la revue des Archives de Sciences Sociales des Religions, coordonné par Sabrina Mervin et Sepideh Parsapajouh, avec notamment un article de Stéphane Dudoignon, chercheur statutaire au laboratoire GSRL , sur "L'orthodoxie comme contreculture".
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"Croire en Dieu" (Sciences Humaines)
A partir de plusieurs analyses transversales sur la religion et ses recompositions, à noter ce numéro thématique de la revue Sciences Humaines.
Il s'intitule "Croire en Dieu aujourd'hui, panorama des religions en France", et comporte notamment un entretien de l'excellent Denis Pelletier, directeur d'études à l'EPHE, membre du GSRL et spécialiste du catholicisme.
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Fermeture du Campus Condorcet (COVID-19)
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"Les minorités religieuses", présentation au séminaire interne GSRL
Superbe séance aujourd'hui au séminaire interne du GSRL sur l'ouvrage Les minorités religieuses en France, présenté par Anne-Laure Zwilling et Joëlle Allouche-Benayoun. Un grand merci à elles!
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Le religieux socialement acceptable à l'école
A noter la parution du dernier numéro de Sciences Religieuses (isbn : 0008-4298), avec pour éditrices invitées Claude Proeschel et Sara Teinturier.
Ce numéro spécial est intitulé : Convictions religieuses, citoyenneté et espace public: quelques aspects contemporains.
Il traite en particulier du religieux socialement acceptable à l'école en France, en Suisse romande et au Québec. On pourra y lire entre autres des articles de Claude Proeschel et Anne Lancien, du GSRL.
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A lire: somme sur la liberté de conscience (Dominique Avon)
Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, la liberté de conscience a été conçue, d’abord en latin et dans une poignée de langues européennes, comme une possibilité de croire, de changer de croyance ou de ne pas en avoir. Elle a ainsi reçu une acception distincte de celle de la liberté religieuse ou de la liberté de religion. Lors de son inscription dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, adoptée sans vote négatif par l’assemblée générale des Nations Unies en décembre 1948, ce droit individuel a néanmoins suscité des réserves ou oppositions qui ont empêché sa déclinaison constitutionnelle par plusieurs États-membres. Une génération plus tard, la contestation de la liberté de conscience s’est trouvée renforcée au nom de la reconnaissance de sensibilités culturelles différenciées, au nom d’une lutte contre l’apostasie – parfois associé au blasphème ou à l’insulte contre certaines religions -, ou au nom de la défense de l’unité d’un corps. L’enquête historique conduite dans cet ouvrage s’inscrit dans le temps long des sociétés humaines. Établie sur des sources linguistiques diverses, elle vise à saisir l’émergence d’une notion au sein de communautés spécifiques, du Bassin méditerranéen à la Chine et à l’Amérique du Nord, à comprendre les motifs d’adhésion et de rejet formulés par plusieurs centaines d’auteurs, à déterminer les modalités d’expansion de cette liberté, de sa traduction dans des langues qui n’en avaient pas dessiné les contours, ainsi qu’à appréhender les ressorts des remises en question contemporaines.
Un livre important à découvrir, signé Dominique Avon, directeur d'études à l'EPHE et membre du GSRL
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Table ronde exceptionnelle GSRL le 23 janvier 2020 (dernier rappel)
Lien vers la page de "La sécularisation en question" (Classiques Garnier, 2019, 746 pages)
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La sécularisation en question: ouvrage exceptionnel (20 ans du GSRL)
Depuis 1995, le laboratoire Groupe Sociétés Religions Laïcités (CNRS / EPHE-PSL) n'a cessé d'étudier les religions et les laïcités, contribuant au fil des années à enrichir nos connaissances grâce à l'aide des sciences sociales.
A l'occasion de ses 20 ans, un grand colloque international avait permis de faire le point sur ces questions.
Sous la direction de Jean Baubérot, Jean-Paul Willaime et Philippe Portier, anciens directeurs du GSRL, un ouvrage somptueux publié en décembre 2019 aux éditions Classiques Garnier nous restitue aujourd'hui le fruit de ces réflexions.
En 746 pages, 47 contributions et 54 auteurs nous font découvrir un panorama exceptionnel, croisant disciplines, terrains, méthodologies, aires culturelles au service d'une seule exigence: analyser et faire comprendre les "religions et laïcités au prisme des sciences sociales".Un "must"!
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Ne pas manquer: table ronde exceptionnelle le 23 janvier 2020 (GSRL)
Pour celles et ceux qui peuvent s'y rendre, il n'y a pas à hésiter !
Une table ronde exceptionnelle nous attend le 23 janvier 2020 à 15H au Campus Condorcet, à l'invitation du GSRL (cliquer ci-dessous), autour d'un volume somptueux réalisé à l'occasion des 20 ans du laboratoire, sous la direction de Jean Baubérot, Jean-Paul Willaime et Philippe Portier.
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Agenda janvier-février 2020
Sur fond de crise sociale et de grandes manoeuvres dans le monde de la recherche en sciences humaines en raison des débats autour du projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR), ce début d'année 2020 n'est pas simple.
L'occasion de faire front et de tout mettre en oeuvre pour que la recherche continue à se déployer malgré les vents contraires. Avec notamment à l'agenda une très belle table-ronde GSRL le 23 janvier 2020, réunions et GSRL Digest, des cours (cycle "populisme et religion") et une Journée de la laïcité revigorante.