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Voile, corps et pudeur (Labor et Fides)

voile-corps-et-pudeur.jpg"Le voile est présent parmi nous de multiples manières. Il hante nos modes vestimentaires, discrètement ou de manière ostensible. On peut en faire une prison ambulante, mais aussi un atour magnifique. Dans le même temps, on n’échappe pas non plus au fait que le voile a une histoire qui fait aussi partie de celle, quasiment universelle, de la domination masculine".

Pour éclairer ce sujet "bouillant" avec le recul (en principe) apaisant de l'histoire et des sciences humaines, à lire ce collectif sous la direction de Yasmina Foehr-Janssens, Silvia Naef et Aline Schlaepfer aux éditions Labor et Fides, intitulé Voile, corps et pudeur (2015)

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Commentaires

  • l'une des difficultés des blogs est que l'on réagit, en nos commentaires, moins à l'ouvrage signalé qu'à sa présentation. Ainsi, en adhérant à la quatrième de couverture de cet ouvrage qui semble vouloir raison garder – et indiquer les nuances et facettes du voile comme à la fois tradition et réapropriation singulière – on peut aussi se poser la question, élémentaire, de la "pertinence" du voile dit "pudique". l'est-il tant que cela. Mes élèves de Terminales, en Tunisie, défendaient vivement le côté "sexy" du voile, qui souligne, à sa manière, et fait travailler, selon son ampleur et ses volutes, l'imagination, le désir. Pour eux ce n'était ni un sac, ni une prison. Au contraire, que le travail du désir soit clairement laissé à l'homme n'était pas pour leur déplaire. Que tout un chacun fantasme de la même façon sur un corps quasi dénudé leur semblait moins excitant, plus banal, livré à la concupiscence publique, en somme. ce qu'il y aurait davantage à réfléchir, c'est donc cet argument de la pudeur, dans les canons esthétiques et libidinaux actuels. Il est vrai et clair que, même ainsi posé, le voile relève d'abord d'une sorte de confort... masculin.
    Quiconque a vu, à la plage, une femme voilée entrer dans l'eau comprend immédiatement cette ambivalence. Elle se fera bien plus regarder que les légion de corps réduits, quasiment, à leur peau, banale entre toutes, dans la masse. Il est possible, autrement dit, de "jouer" avec le voile, sur toute une gamme de jeu d'apparences et de formes. Ce n'est pas simplement un "cache", c'est une élégance, souvent stylée, belle, c'est aussi, quelquefois, une stratégie, une ruse, un discours à décoder au moment même où son affichage dit qu'il n'y a rien à voir, qu'à passer. A partir de là, laissons-le vivre, n'en faisons pas une histoire, un casus belli, dès lors que le visage est vu, burka exceptée, qui, elle, insulte l'altérité autant que l'identité. gef

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