"Il faut du génie pour vivre. Et pour supporter cette manie de mourir qu'ont les gens qu'on aime"
(Frédérique Hébrard, Les chataîgniers du désert).
Une grande écrivaine française, nîmoise et protestante nous a quittés.
Frédérique Hebrard (1927-2023) a enchanté des millions de Françaises et Français par sa plume, mais aussi par deux adaptations télévisées qui connurent un succès phénoménal: le château des oliviers (1993) et surtout la demoiselle d'Avignon (1971).
Un autre téléfilm, intitulé Les chataîgniers du désert (2010) est mentionné à la page 45 de La nouvelle France protestante (Fath/Willaime, Labor et Fides, 2011), comme exemple de temple protestant cévenol, confronté à l'exode rural, qui ne veut pas mourir.
Fille de l'écrivain cévenol André Chamson et de l'historienne de l'art Lucie Mazauric, elle portait parfois la croix huguenote et ne cachait pas son identité protestante. Elle revendiquait fièrement, avec son mari le comédien Louis Velle, un oecuménisme viscéral, raconté dans La Protestante et le Catholique, 1999.
Figure radieuse, d'une joie de vivre communicative, elle a aussi vécu, avec Louis Velle (1926-2023), un long mariage d'amour (75 ans d'union), empreint d'une complicité jamais démentie.