Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

5e et 6e réunions programme Ultra-modernité (2007-08)

ultra.jpgDeux exposés très différents ont nourri nos cinquième et sixième réunions du programme GSRL "Religions et religiosités minoritaires en ultramodernité".

 

Leur point commun: ils ont élargi nos horizons, sur le plan disciplinaire (ouverture à la Géographie) ou spatial (découverte des mutations religieuses en... Nouvelle Zélande).

images.jpeg 

 

Les approches spatiales du fait religieux (F.Dejean)

Le programme «Religions et religiosités minoritaires en ultramodernité» a tenu comme convenu sa 5e réunion de l’année 2007-2008 le jeudi 14 février 2008, au site Pouchet (59-61, rue Pouchet), en salle 124, de 14H à 16H.

Notre invité était Frédéric DEJEAN (normalien, doctorant), sur le thème «Religion et  géographie: les approches spatiales du fait religieux".

Treize personnes étaient présentes, dont Hervé Vieillard-Baron, professeur de géographie à l'Université de Paris VIII, et excellent spécialiste du religieux dans l'espace urbain.

L’intervenant a d'abord esquissé une présentation assez générale des différents travaux géographiques sur la religion, en montrant les différents points de jonction entre les deux, pour ensuite indiquer les orientations et problématiques contemporaines.

 

Approche comparée

Tournant résolument le dos à un "nationalisme méthodologique" désuet, il s'est appuyé sur les recherches menées actuellement dans les univers francophones et anglo-saxons, et également sur son propre terrain de recherche: "une approche spatiale des Eglises évangéliques et pentecôtistes dans la banlieue parisienne".`

F.Dejean s'est attaché à montrer en quoi la géographie du fait religieux est largement redevable des travaux menés par les sociologues et les anthropologues, notamment sur les questions de la privatisation du croire, de la baisse d'emprise des institutions et plus généralement de la dérégulation du marché religieux.

Ces regards croisés, étayés par une très solide bibliographie fournie aux participants par l'intervenant, ont permis de mieux cerner les régimes de visibilité des confessions dans les espaces urbains contemporains.

Frédéric Dejean a également soulevé cinq pistes à creuser:

-le contexte urbain crée du neuf: quelles nouvelles pratiques religieuses induites par la ville?

-quel imaginaire spatial des acteurs religieux?

-quel statut du religieux dans l'espace public? C'est tout l'enjeu de la visibilité du religieux qui se pose dans sa spatialité même.

-l'espace est aussi une ressource matérielle et une ressource discursive: quel rôle des lieux dans la vie des communautés?

-Comment repenser le lieu dans une société globalisée en réseaux? Enjeu de l'articulation global-local aujourd'hui.

Un blog de l'auteur permet d'aller plus loin: blog géographie-religions

 

c09479f696651bea86891be398c53a99.jpgLes communautés protestantes de migrants en Nouvelle Zélande (G. Malogne Fer)

La sixième réunion de notre programme pour l'année 2007-2008 s'est ensuite tenue le lundi 17 mars 2008, en salle 124 du site Pouchet, de 14H à 16H45. Elle a rassemblé huit participants.

Après un tour de table, le plat de résistance nous a été proposé par Gwendoline Malogne Fer, post-doctorante rattachée au GSRL, auteure du passionnant Les femmes dans l'église protestante mâ'ohi. Religion et pouvoir en Polynésie française (Paris, karthala, coll "Mémoire d'églises", 2008, 512 pages).

Le sujet de son intervention était: "Les communautés protestantes de migrants en Nouvelle Zélande". Appuyée sur des statistiques et une solide bibliographie qui ont été distribuées aux participants, Gwendoline Malogne Fer a rappelé combien la Polynésie, et la Nouvelle Zélande en particulier (qui fait partie de la Polynésie) porte la marque de l'immigration.

Le visionnage d'un film, commenté par Gwendoline, a permis de "donner chair" et d'illustrer très concrètement les données de ce phénomène migratoire à grande échelle (voic capture d'écran ci-dessus).

vidéoGwendoline.jpg

Illustration tirée du film Children of the Migration

 

Venus surtout de Tonga, des iles Cook, de Samoa, Tokelau, Tuvalu, ces migrants polynésiens sont aujourd'hui massivement présents à Aukland (capitale de la Nouvelle Zélande).

Une personne sur quatre, aujourd'hui, n'est pas née en Nouvelle Zélande, avec toutes les conséquences que cela peut revêtir sur les églises, dans la mesure où le christianisme est un élément très fort de l'identité culturelle polynésienne.

 

Enjeu de la gestion de la diversité culturelle

Gwendoline Malogne-Fer a dégagé trois modèles de gestion de la diversité culturelle au sein des églises protestantes de Nouvelle Zélande: l'intégration au sein des églises déjàa existantes, la mise en place de paroisses polynésiennes rattachées aux paroisses polynésiennes d'origine, et des églises indépendantes, qui se constituent en union nationale néo-zélandaise.

Oscillant entre multiculturalisme (choisi par les presbytérien) et biculturalisme (choisi par les méthodistes), les acteurs religieux déjà en place sont conduits, par le fait de l'impact migratoire, à des reconfigurations dont les termes ne sont pas sans points communs -malgré la distance kilométrique- avec les enjeux posés aujourd'hui aux églises... françaises.

Pour en savoir plus sur le christianisme en Polynésie, voir ce blog: http://yannickfer.hautetfort.com/

 

Commentaires

  • Je suis tres passionne par la geographie des religions. Je prepare un DEA dans ce domaine au Congo et je sollicite une collaboration

  • Je prepare un memoire de DEA sur "Les strategies spatiales de la Communaute du Christ a Kinshasa (RDCongo". Je suis tres interresse sur vos perspectives de rechreches. Christal VANEL peut vous en dire quelques chose.Une collaboration et echange d'informations seraient souhaitables.

Les commentaires sont fermés.