SCImago est un groupe de recherche espagnol et portugais, qui réalise des cartographies des activités de recherches. Son rapport annuel 2009 vient de sortir.
Il classe les meilleures universités et institutions de recherche mondiales.
Devinez qui est premier ?
A partir d'une analyse de leur performance pendant la période 2003-2007, suivant 5 indicateurs de production, collaboration et impact scientifique (basé sur les citations), le verdict est sans appel: c'est le CNRS qui décroche la palme mondiale!
En tant que petit soldat de cette illustre institution bien malmenée ces dernières années, je ne résiste pas à ce petit Cocorico collectif et vous invite, pour aller plus loin, à cliquer sur cet article de Libération (3 novembre 2009) ou à acheter le Canard Enchaîné de cette semaine (18 novembre 2009), où l'info figure en première page sous le titre (ironique!) "La honteuse médaille d'or de nos chercheurs" (J-F.J.).
Commentaires
Si cela pouvait faire taire Valérie Pécresse, Jacques Marseille et
le pauvre Michel Godet ......
J'apporterais une nuance au "verdict sans appel" que vous discernez dans le rapport de Scimago : le CNRS se classe au premier rang pour un seul des cinq indicateurs bibliométriques retenus pour cette étude à savoir le nombre d'articles publiés entre 2003 et 2007, donnée strictement quantitative et donc fortement corrélée au nombre de chercheurs travaillant dans l'établissement.
Pour les quatre autres indicateurs, le CNRS est en position plutôt favorable (surtout pour la coopération internationale), dans la moyenne haute mais dépassé par de nombreuses institutions pour l'impact scientifique (nombre moyen de citations d'un article).
Je vous rejoins pour dire que cette étude démontre au final la qualité de la recherche menée au CNRS (à laquelle contribuent de nombreux universitaires dans les unités mixtes) mais il me semble un peu hâtif, en toute rigueur, d'en conclure comme le fait Libé que "le CNRS est la première institution scientifique mondiale".
Merci à Jeff pour ces nuances bienvenues.
Je me suis un peu laissé emporté par mon enthousiasme.... Histoire de soutenir une institution qui est passée par de sérieux remous (et ce n'est pas fini).