Etre plutôt reconnu pour sa spécialisation sur le protestantisme ne doit pas empêcher la curiosité vis-à-vis d'autres terrains.
Mieux: cela devrait encourager l'ouverture, tant la spécialisation se nourrit de comparaisons et d'horizons plus larges. C'est fort de ce principe de travail que j'ai lu dernièrement, avec grand plaisir, un livre prêté par un ami prêtre (que je remercie).
Il s'agit des mémoires de Mgr Gilson, longtemps évêque de la Mission de France (qui fête ses 70 ans cette année) et grand témoin des mutations du catholicisme.
Mgr Gilson s'est signalé, encore cette année 2011, par quelques interventions fortes, comme à l'Institut d'Etudes Oecuméniques, en juin, ou à l'occasion d'une blague de fort mauvais goût faite lors de la Cérémonie des Césars 2011, sur laquelle il a très intelligemment et justement réagi dans La Croix.
Mais Mgr Gilson, c'est surtout un demi-siècle au service de l'Eglise catholique de France, et un capital d'expérience et de réflexion sur les mutations religieuses et laïques qu'il partage volontiers, comme en témoigne Mon pain quotidien, publié en 2003, dont je vous propose ci-dessous la fiche de lecture.