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Un latino au gouvernail de "l'empire des papes"

6707-1574-Couverture.jpgL'occasion de l'élection, hier soir, du nouveau pape des catholiques, François (1er), 76 ans, cardinal argentin, vérifie le pouvoir d'attraction conservé par cette liturgie politique d'un autre temps. Une gérontocratie à la fois passablement désuète et usée dans sa ritualité, et pourtant fascinante, notamment vu de France, où les commentaires onctueux voire obséquieux ne manquent  pas.

Latino (une première), Jésuite (une autre première), réputé humble (ce qui est plus classique), François, évêque de Rome, prend la tête d'un "empire des papes" confronté à une crise de plausibilité croissante.

L'occasion de recommander chaudement le dernier livre du chercheur Olivier Bobineau, auteur chez CNRS Editions d'une impressionnante socio-histoire du pouvoir de l'Eglise catholique en tant qu'institution, intitulée, justement, L'Empire des papes (lien).

Commentaires

  • Bjr,
    Pour ce qui est des commentaires en France, république supposée laïque sont les médias s'avèrent gourmands d'un feuilleton imaginaire "Si belle la place saint-Pierre" , hier, aux Actualités, le fait que soit exalté le sens de la pauvreté en dit long pour notre rapport aux supposés puissants.
    Bigre, aller jusqu'à échanger un palais épiscopal avec un simple appartement...!
    Cela dit, c'est un indice par ailleurs aussi encourageant...
    Prosaïquement,
    gef

  • MESSAGE 01 sur 02
    Peut-être plus sérieux que les accusations tendancieuses contre Joseph Ratzinger:
    http://www.lepoint.fr/monde/dictature-argentine-ce-qu-on-reproche-exactement-au-pape-francois-14-03-2013-1639925_24.php

    Ceci dit, pape "progressiste" ou "conservateur", aucun ne prendra une position claire sur les sujets qui risquent de diviser le monde catholique. Le milieu dirigeant catholique maintient des positions antiprogressistes dans beaucoup trop de domaines.
    Il faut rappeler que il y a moins d'un siècle encore les dirigeants catholiques étaient contre :
    les syndicats même les syndicats chrétiens,
    contre la démocratie,
    contre le suffrage universel,
    contre la liberté de conscience individuelle,
    contre la contraception,
    contre la liberté des mœurs,etc...

    En outre, même si après tergiversation Rome condamna l'Action Française, pour des intérêts propres Rome se compromit avec Mussolini (1929). En 1931 Pie XI constatant que Mussolini faisait peu de cas des associations de jeunesse catholique promulgua Non Abbiamo Bisogno :
    ---> condamne le totalitarisme étatique, repousse « une idéologie qui se résout en une vraie statolâtrie païenne ». Le pape ajoute que le serment de fidélité au Duce doit être assorti de la réserve ; « étant sauves les lois de Dieu et de l'Eglise ».
    citation : 2000 ans d'histoire de l'église, Paul CRISTOPHE, Desclée 2012 ;
    Ce qui veut dire : les intérêts de l'église catholique étant saufs, faisons fi de toute justice et des droits des persécutés par le régime...

  • MESSAGE 02 sur 02
    Même schéma avec Hitler : concordat en 1933 avec serment de fidélité au régime nazi, ce qui n'empêche pas les nazis de massacrer des militants catholiques lors de la nuit des longs couteaux («30 juin 1934) :
    Erich Klausener, président de l'Action catholique,
    Adalbert Probst, président de l'organisation sportive catholique,
    Fritz Beck, dirigeant des étudiants catholiques.
    (2000 ans d'histoire de l'église, Paul CRISTOPHE, Desclée 2012).

    Donc en 1934 Hitler massacrait des dirigeants catholiques, qu'est ce qu'il fallait de plus à Rome pour condamner et excommunier les nazis ?
    Donc en 1976-1983 la dictature argentine persécutait et/ou massacrait des militants catholiques, qu'est ce qu'il fallait de plus à Rome et à Jorge Bergoglio pour condamner et excommunier les dictateurs et leurs sbires ?
    Plus facile pour l'église catholique d'excommunier une fillette sud-américaine violée (2009) :
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/bresil-un-archeveque-excommunie-la-mere-d-une-fillette-violee_745569.html

    Tant que les institutions « religieuses » resteront soumises à des superstitions doctrinales fumeuses et reconnaîtront des régimes dictatoriaux qui persécutent les citoyens, quel bénéfice pour l'humanité ?

  • Étymologie du mot pape : du latin ecclésiastique papa, du grec πάππας pappas (« pape »). Ce mot n’était, à l’origine, qu’une appellation d’affection respectueuse, celle que l’enfant donne à son père («papa»).

    Pape, Votre Sainteté, Souverain Pontife, Vicaire, Directeurs de conscience (Ordre des Jésuites), etc., etc.

    «Pour vous, ne vous faites pas appeler Rabbi : car vous n'avez qu'un Maître, et tous vous êtes des frères. N'appelez personne votre Père sur la terre : car vous n'en avez qu'un, le Père céleste. Ne vous faites pas non plus appeler Directeurs : car vous n'avez qu'un Directeur, le Christ.»
    Évangile de Jésus-Christ selon Saint Matthieu l’apôtre, chapitre XXIII, versets 8 à 10 (à propos de Saint Père).

    «Mais quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous introduira dans la vérité tout entière ; car il ne parlera pas de lui-même, mais ce qu'il entendra, il le dira et il vous dévoilera les choses à venir. Lui me glorifiera, car c'est de mon bien qu'il recevra et il vous le dévoilera.»
    Évangile de Jésus-Christ selon Saint Jean l’apôtre, chapitre XVI, versets 13 à 15 (à propos de vicaire, voir d’ailleurs l’étymologie de ce terme).

    Et à propos de père et de fils, au sens chrétien originel des termes,

    «Aussi bien n'avez-vous pas reçu un esprit d'esclaves pour retomber dans la crainte ; vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier : Abba ! Père !»
    Épître de Saint Paul l’apôtre aux Romains, chapitre VIII, verset 15

    «Et la preuve que vous êtes des fils, c'est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils qui crie : Abba, Père !»
    Épître de Saint Paul l’apôtre aux Galates, chapitre IV, verset 6

    Abba = Papa (en araméen).

    Version biblique utilisée : La Bible de Jérusalem , éditions du Cerf.

    La vérité est là où l'on ne regarde jamais, mais elle, par contre, nous regarde et nous voit penser, dire et faire. Au-delà des apparences et des médias.

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