L'occasion de l'élection, hier soir, du nouveau pape des catholiques, François (1er), 76 ans, cardinal argentin, vérifie le pouvoir d'attraction conservé par cette liturgie politique d'un autre temps. Une gérontocratie à la fois passablement désuète et usée dans sa ritualité, et pourtant fascinante, notamment vu de France, où les commentaires onctueux voire obséquieux ne manquent pas.
Latino (une première), Jésuite (une autre première), réputé humble (ce qui est plus classique), François, évêque de Rome, prend la tête d'un "empire des papes" confronté à une crise de plausibilité croissante.
L'occasion de recommander chaudement le dernier livre du chercheur Olivier Bobineau, auteur chez CNRS Editions d'une impressionnante socio-histoire du pouvoir de l'Eglise catholique en tant qu'institution, intitulée, justement, L'Empire des papes (lien).