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Un dossier "Références" du Point sur les protestantismes

Le Point, 2014.jpgA déguster sans modération au cours des semaines qui viennent un très beau dossier "Références" du magazine Le Point, coordonné et dirigé par Catherine Golliau, consacré aux Protestantismes, Les textes fondamentaux commentés.

Ce qu'on appelle effectivement des références, qui font droit avec beaucoup d'intelligence et de pédagogie à la diversité des protestantismes. On y présente notamment, chose rare, la première confession de foi protestante, celle de Schleitheim, formulée par les Anabaptistes dès 1527, avant les premières confessions luthériennes et calvinistes.

Le site de la FPF présente le dossier (ici), et Le Point le propose là (lien).

Commentaires

  • Bonjour Sébastien,

    J'ai acheté le dossier à la Librairie Antillaise (j'habite la Martinique) et j'ai globalement bien apprécié sa lecture, car il est très bien fait, bien documenté (historiquement, entre autres) avec à mon avis une seule ombre au tableau :

    L'accent est un peu trop mis sur les théories (car c'est bien de cela qu'il s'agit, et de rien d'autre) développées par les courants libéraux du protestantisme français, ce qui n'est franchement pas objectivement représentatif ! En particulier, l'article pages 38-39 traitant de "La lecture critique de la Bible", entrevue du Point avec Thomas Römer, titulaire de la chaire "Milieux bibliques" au Collège de France, spécialiste du Pentateuque et nettement (pour moi arbitrairement, en outre) inféodé aux thèses et conjectures développées par les méthodes dites historico-critiques, lesquelles, faut-il le rappeler (et Le Point ne le fait pas, justement), ne font pas l'unanimité parmi les grands biblistes contemporains de tous les horizons. Preuve en est avec les professeurs émérites anglo-saxons George Eldon Ladd (protestant évangélique, USA, 1911-1982) et sa "Theology of the New Testament" et Gleason Leonard Archer (protestant presbytérien = réformé, USA, 1916-2004) et son "A survey of Old Testament introduction". Et il y en a d'autres, la France n'étant pas une fin en soi !

    Sinon, votre propre article (pages 88-90), celui de Jean Baubérot (pages 92-93), et celui de Liliane Crété (pages 86-87) sont très bien faits.

    Bien cordialement,

  • 'les grands biblistes contemporains de tous les horizons'
    lesquels?
    cordialement
    Al

  • Lisez déjà les ouvrages des deux auteurs anglo-saxons que j'ai mentionnés dans mon commentaire du 23/05/2014, en particulier le chapitre 13, "Le problème messianique : le Jésus de l'histoire et le Jésus historique", du tome 1 de la "Théologie du Nouveau Testament" de George E. Ladd (éditions Excelsis). Il y est question des méthodes dites historico-critiques, et ce grand théologien américain émettait de sérieuses réserves à cet égard, c'est le moins qu'on puisse dire à la lecture de ce chapitre. Il n'était pas le seul. Voir également "Evangiles et Actes" de François Bassin, Frank Horton, Alfred Kuen aux éditions Emmaüs (1991).

    On peut citer aussi le britannique Alan R. Millard (1937), professeur d'hébreu et de langues sémitiques anciennes, assyriologue (Université de Liverpool), membre de la société d'histoire ancienne et conférencier international en archéologie biblique, voir le lien ci-dessous pour les anglophones :

    http://www.biblicalstudies.org.uk/article_ot_millard.html

    Il faut mentionner aussi l'américain Bruce M. Metzger (1914-2007), qui était loin d'être aussi affirmatif sur le plan historico-critique que le français Thomas Römer. Il avait pourtant dirigé les travaux de traduction de la Revised Standard Version of the Bible dans les années 1950, à portée oecuménique. Idem pour la New Revised Standard Version. Exégète mondialement connu et respecté dans une grande majorité.

    Lisez Matthieu Richelle ("La Bible et l'archéologie", éditions Edifac / Excelsis 2011, collection"Éclairages", préfacé par Alan R. Millard) et, chez Edifac, les exégètes Daniel Schibler, Sylvain Romerowski ; Brian Tidiman et Jacques Buchhold, aussi.

    Pour conclure, je voulais juste résumer ce qui suit dans mon précédent commentaire :

    Qu'on arrête de nous citer toujours les mêmes personnes ayant grosso modo la même perspective libérale (TV = Oddon Vallée, Frédéric Lenoir, par exemple, ça ne frappe personne ?), alors qu'il existe dans le monde (et donc en France) d'autres spécialistes de ces questions, ayant une autre vision des choses, tout aussi éminents et respectables, et dont on ne parle que rarement dans les médias et la presse écrite à grande diffusion nationale.

    Que lit-on par exemple (quelle ânerie !) dans "Les grandes dates du christianisme", ouvrage universitaire collectif publié aux Éditons Larousse, collection "Essentiels" en 1989 : "D'abord disciple de Jean le Baptiste, qui administre un baptême de PÉNITENCE..." (extrait, page 11). Le mot que j'ai mis en majuscules n'a rien à faire avec l'époque dont il est question, en contexte juif araméen (Ie siècle de notre ère), il s'agit juste de la projection par des universitaires français d'un arrière-plan culturel catholique romain (puisque ce vocable français est dérivé de la traduction latine du Nouveau Testament grec - publiée au début du Ve siècle - version latine appelée la Vulgate). Or, qu'écrit Marc au début de son Évangile (1. 4) ? : "survint Jean, celui qui baptisait dans le désert et proclamait un baptême de CHANGEMENT RADICAL, pour le pardon des péchés..." (en grec koinè, METANOIA = repentance avec changement radical d'attitude et de disposition intérieures). Ça, c'est le sens exact de l'original ! Il n'est pas question de "pénitence" ici ! Je cite la version biblique française NBS 2002, car très rigoureuse et objective dans sa traduction.

    Voilà, simple question d'impartialité... Après, chacun pense, dit et fait ce qu'il veut.

    Bien cordialement,

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