En cette période où beaucoup de Français (et de touristes internationaux) quittent les Alpes après avoir passé une semaine de sports d'hiver, petit coup d'oeil rétrospectif sur une originalité protestante: le temple réformé (EPUF) de Chamonix, au coeur de la Haute Savoie.
Construit "hors les murs" entre 1859 et 1860 à une époque où l'Eglise catholique ne tolérait pas de présence protestante en ville, ce temple est resté marqué, jusqu'aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale, par l'effort missionnaire de l'Eglise anglicane, propriétaire des lieux.
On l'appelait alors "chapelle anglaise", et deux missionnaires anglicanes, Annie Jane Forrester et Daisy Winnifred Wood, ont contribué à rendre le lieu assez populaire auprès des Chamoniards.
Aujourd'hui rattaché à l'EPUF, une des églises protestantes de France (réformée et luthérienne) qui a cultivé, de longue date, de bonnes relations avec l'Eglise anglicane, elle campe dans un paysage urbain de carte postale et assure toujours, sur une terre principalement marquée par l'identité catholique, une "présence protestante" au pied des sommets enneigés.
Lien ici vers des éléments historiques complémentaires.
La "chapelle anglaise" de Chamonix (photo SF 2015)