Le carnage perpétré avant-hier (46 morts dont deux prêtres et de nombreux enfants) par des islamistes à l'encontre des fidèles d'une église catholique syriaque à Bagdad n'est pas seulement la pire manifestation d'intolérance religieuse depuis des années en raison de sa sauvagerie et de son cadre (une messe, une église).
C'est aussi un révélateur spectaculaire d'une réalité "à bas bruit" beaucoup plus étendue: la lente destruction du christianisme irakien, qui suscite la légitime colère des fidèles.