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Sécularisation: un nouvel ouvrage de Charles Taylor

72e8d6007a2670176a8917954318b677.jpgIl est très rare que je signale une parution (car je pourrais le faire toutes les semaines).

Je fais cependant une exception ici avec la sortie ces jours-ci de A Secular Age (Harvard University Press, 2007), de Charles Taylor.

Que ceux qui s'intéressent à la question et qui lisent l'anglais se précipitent!

b1c48b25db0bf8fbf404702dd1ead3bd.jpgIntellectuel canadien de renom, Charles Taylor (ci-contre) est un des plus grands auteurs anglophones vivants sur les questions de l'individu moderne, de l'enjeu communautaire, et plus généralement des mutations sociales contemporaines.

Salué par le sociologue Robert Bellah comme un des plus grands livres qu'il ait lu de son vivant, cet ouvrage vient à son heure, relancer la réflexion sur les processus de sécularisation.

Il soutient notamment une thèse que je partage: OUI il y a bien sécularisation à grande échelle (c'est-à-dire recul de l'emprise sociale globale de la religion), mais en même temps, restructuration (et non forcément déclin) de la religion, sur des bases nouvelles, qui privilégient notamment la conversion sur l'identité par tradition. On en reparlera.

 

Ajout du 5 novembre 2007: Merci à Baptiste Coulmont, dont je recommande à nouveau le blog, pour l'info suivante:

il existe depuis peu un blog passionnant (en anglais) consacré au sujet de la sécularisation (et du 'sécularisme'). Il s'intitule "The immanent frame. Secularism, religion and the public sphere". Participent des auteurs comme Robert Bellah, José Casanova... et Charles Taylor!!! Vous y trouverez notamment un débat extraordinairement nourri sur le livre dont parle ma note.  

Commentaires

  • Monsieur Taylor se trouve à l'avant-plan de l'actualité québécoise en ce moment puisqu'il co-préside une commission spéciale chargée de consulter la population sur la question dite des "accomodements raisonnables"(ex: le port du Kirpan à l'école, etc) et de soumettre aux élus des recommandations. Voir le site web suivant pour une présentation assez détaillée de son oeuvre : http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Charles_Taylor

    Vos lecteurs français seront probablement intéressés de savoir que Taylor est un "métis culturel" :(citation tiré de la page web cité plus haut): "L'œuvre globale de Charles Taylor est enracinée dans son expérience de la complexité et de l'affrontement des identités canadienne et québécoise. Né à Montréal en 1931, d'un père canadien-anglais et d'une mère canadienne-française et francophile, il constate, dès l'adolescence, à quel point la langue forme l'esprit, permet de comprendre l'autre… ou alors de ne pas le comprendre sans même s'en rendre compte! « Les thèmes qui m'intéressent maintenant, la façon dont je les aborde, résultent directement de cette prise de conscience », précise Charles Taylor.

  • Bonsoir,
    Si vous me permettez juste une touche d'humour, je trouve un peu malheureuse la formulation : "un des plus grands livres qu'il ait lu de son vivant". En fait, peut-être "de son vivant" était superflu ...

  • Réponse à Eldy
    Je suis d'accord avec vous... En fait, j'ai traduit de l'anglais l'expression "in my lifetime" utilisée par Bellah lui-même. J'ignore si l'expression passe mieux en anglais, ou si elle est tout aussi malheureuse... Mais elle vient en tout cas de Robert Bellah, c'est pourquoi je ne me suis pas méfié en la reprenant.

  • Pourquoi ne pas traduire "pendant toute sa vie"?

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