John Winston (1923-2009) s'est éteint à Marseille, le 10 décembre dernier, à l'âge de 86 ans.
Ses obsèques ont eu lieu avant-hier.
Longtemps professeur d'histoire de l'Eglise, il avait joué un rôle clé dans la création de la Faculté Libre de Théologie Evangélique (FLTE) de Vaux-sur-Seine en France (1965) dont il a été le premier doyen.
A ce titre, c'est une des figures importantes de l'histoire de l'évangélisme français qui disparaît, comme le rappelle le portail de la Fédération Protestante de France.
Rôle stratégique de la FLTE
Sa disparition est l'occasion de rappeler le rôle stratégique de la FLTE en tant qu'institution académique structurante dans le champ protestant évangélique francophone.
Inaugurée le 23 novembre 1965, la FLTE de Vaux-sur-Seine, toujours active aujourd'hui, a constitué le point d’orgue d'une prise de conscience: le déficit de formation académique des pasteurs évangéliques en France.
C'est pourquoi cette Faculté évangélique, campée en région parisienne, à quelques encablures des rives de la Seine, a été soutenue par des protestants évangéliques de milieux différents, mais qui partageaient un même souci: mieux former les pasteurs et laïcs engagés. L'Association d'Eglises de Professants (AEP), aujourd'hui disparue, en fut l'inspiratrice.
Parmi les moteurs du projet figuraient Samuel Bénétreau, André Thobois, Jules-Marcel Nicole, Jacques Blocher, René Pache... et John Winston, alors directeur de l'Institut Biblique Belge.
Contrairement à bien des initiatives dispersées, dont l’histoire évangélique française est familière, la FLTE a traduit un projet collectif, réfléchi, concerté.
Un doyen venu de Belgique
C'est principalement John Winston, venu de Belgique, qui a coordonné sa mise en place: il est, du coup, devenu le premier doyen de cette Faculté, et il en est resté doyen honoraire.
John Winston a par ailleurs poursuivi des activités d'enseignement, surtout en histoire, qui lui ont valu également de faire partie durant de nombreuses années du comité de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (SHPF).
John Winston et son épouse en 2006 (Vaux-sur-Seine)
Pour l'avoir rencontré à diverses reprises, dont le 25 mars 2006 lors d'un colloque à Vaux-sur-Seine en compagnie de son épouse (cf. photo ci-dessus), je conserve le souvenir d'un homme très affable, disponible, pondéré et chaleureux, dont la trajectoire mériterait d'attirer l'attention d'un historien.
Commentaires
alors comme ça on est pour le travail dominical ? lol ....
Merci pour cet article très instructif ...