Troisième d'une série de 12 mini films, cette vidéo propose de revisiter une autre idée reçue, celle de la faiblesse relative de la pratique religieuse des protestants (comparée au catholicisme).
On s'appuie pour cela sur les données "up to date" du livre collectif La nouvelle France protestante, fruit du travail de 22 contributrices et contributeurs, publié à la fin de l'année 2011 aux éditions Labor et Fides.
Des protestants français moins pratiquants?
Commentaires
Si tant est que je puisse donner des conseils à un chercheur du cnrs, enlevez la bibliothèque derrière vous qui ne parvient ni à faire intellectuel, ni président de la république, ni rien ! Préférez, je pense, un jardin type voltaire qui cultive son jardin. Cela aèrera rien qu'à le voir, et cela donnera un air détendu, type "jeune sage apaisé".
Mais j'admets qu'en cette saison c'est sans doute mieux la bibliothèque. Ou attendez le printemps. Ou si vous n'aimez pas le jardin et voulez rester dedans, essayez un simple mur en arrière plan, avec en poster votre bouquin.
Pour terminer sur une note positive, vous, vous passez très bien je trouve. Bonne diction, regard sympa... on a envie de vous parler... continuez.
Aïe, ça se gâte pour moi.... Cher Ista, pour ne rien vous cacher, vous donnez de l'eau au moulin à mon épouse, qui trouve, comme vous, que la bibliothèque, ça l'fait pas. Et moi qui espérait grâce à ça investir en "capital image" en vue des présidentielles de 2027!
Bon, OK, au printemps, c'est promis, j'essaierai de changer le fond.
Et merci pour les conseils, je suis toujours preneur.
D'ici là, effectivement, la bibliothèque a trois avantages.
1/ Elle tient chaud.
2/ Elle me permet de crâner sans en avoir l'air ("oui, oui, j'ai lu tout ça...")
3/ Elle se trouve juste derrière mon iMac de travail, ce qui me permet de fonctionner tranquillement avec la camera iSight intégrée!
Bonjour,
Ca me fait toujours bizarre, à moi, de limiter la "pratique" à l'assistance au culte. C'est un peu (toujours pour moi) comme limiter la "citoyenneté" à la pratique du vote. Le parallèle pourra paraître osé à certains, m'enfin question cultes, la République n'est pas en reste.
Ce que je veux dire, c'est que la pratique chrétienne pourrait être mesurée avec d'autres indicateurs que l'assistance au culte. Je vous laisse imaginer quels pourraient être ces indicateurs. Plus difficiles à mesurer? Sans doute, comme tous les indicateurs de qualité qui ne se satisfont pas d'une généralisation et d'une normalisation excessive.
Ce mot ne remet en aucun en question votre travail avec Willaime - travail que je n'ai pas encore lu, mais dans lequel j'ai une grande confiance, connaissant votre professionnalisme à tous les deux. Simplement, j'aimerai, dans la ligne droite de ce que ce même Willaime écrivait en 1980 dans Foi et Vie, dans son très bon article intitulé "l'église, une institution socialement pertinente", souligner qu'on ne peut pas se limiter à compter les participants comme étant les seuls pratiquants. Bon, ce n'est pas ce qu'il dit expressément, et il l'écrit dans un autre contexte (en 1980, en étudiant la question : l'Eglise doit-elle se former aux attentes "extérieures"?) mais c'est ce que j'en comprends. Je cite :
"Que de critiques n'entend-on (...) pas à l'encontre des protestants dis sociologiques qui ne manifestent leur attachement à l'Eglise qu'à quelques occasions (en particulier à l'occasion d'un baptême, d'une confirmation, d'un mariage ou d'un enterrement!). (...) Pourquoi adopter une telle attitude? Si j'en parle, c'est parce que cette attitude, sans être majoritaire, semble tenter de plus en plus de pasteurs : on ne s'intéresserait plus qu'aux militants, que ceux-ci soient du type sociologique ou du type piétiste, charismatique, professant... (...) Cette interprétation est plus, à mon sens, un point de vue de clercs qui supportent mal, aujourd'hui plus encore qu'hier, que des gens puissent n'avoir qu'un rapport très lâche à l'Eglise, qu'une véritable analyse de la situation présente. On devient facilement intransigeant dans une période où on peut avoir l'impression que le christianisme est en perte de vitesse, on est moins porté à admettre les modes différenciés de participation et surtout des degrés différents d'engagements. On se concentre sur le culte comme activité centrale permettant d'évaluer la foi des gens" (p.51 ).
Peut-être ces "comptes" sont-ils nuancés dans le livre?
Cordialement,
Je voudrais vous rassurer, Lionel:
Une prochaine "minividéo" traitera précisément des différentes formes d'appartenance au protestantisme, bien au-delà de la pratique régulière. Je partage tout à fait votre avis au sujet de l'importance d'une prise en compte fine de différents modes d'adhésion. A suivre!
Je ne dirai rien sur la bibliothèque :-) (je suis pour la paix des ménages) mais j'ai trouvé les 3 petites interventions très intéressantes. Synthétiques et très explicites. Merci. Une manière d'alléger la lecture de l'ouvrage qui est une mine de renseignements.