"Ah ! qu'il est beau de voir des frères
D'un même amour unis entre eux" (Cantique de César Malan)
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
"Ah ! qu'il est beau de voir des frères
D'un même amour unis entre eux" (Cantique de César Malan)
Diffusé sur France 3 le 29 mai 2024 ("Il était des fois")
Un livre majeur sur les religions des Parisiens, fruit d'une série de colloques auxquels j'avais eu le plaisir de participer, vient de paraître: "Les religions des Parisiens; D'hier à aujourd'hui" Collection Homme et société,éditions de la Sorbonne, 2024.
Edité par Marie Aynié, Laurence Coq, Nicolas Lyon-Caen, Michel Sot et Danielle Tartarkowsky, il propose un irremplaçable panorama historique et analytique de l'évolution du religieux et de ses pratiques, dans sa diversité, au fil de l'histoire de la capitale française. Ce livre broché de 560 pages est l'indispensable référence sur la question !
Avec notamment une contribution de Martine Cohen, et une autre de votre serviteur (sur cinq siècles de protestantismeà Paris.
Retour en photo sur un séjour d'une semaine en Côte d'Ivoire, qui fut surtout l'occasion de participer à un colloque international qui a fait date.
Organisé à Bouaké par l'Université Alassane Ouattara sur la base de plusieurs partenariats, ce colloque sur les religions s'intitule:
"État et (dé)régulation du religieux en Afrique occidentale et centrale" (14 et 15 mai 2024).
"Dans la seule France métropolitaine, plus de 1.100 groupes et ensembles Gospels ont été répertoriés. Dans l’espace transnational francophone, on dépasse les 10.000 structures, sans compter les solistes et chorales paroissiales qui se revendiquent de ce genre musical.
La musique Gospel constitue aujourd’hui un vecteur très rassembleur. Qu’est-ce qui se joue dans la rencontre entre cette offre culturelle et des publics pluriels,dans et hors des églises?
A partir d’un terrain de recherche axé sur la francophonie, éclairé par une méthodologie sociohistorique (I), trois dynamiques interculturelles se déploient (II): la fabrique d’une identité afropéenne, la fabrique d’une musique “restaurative”, la fabrique d’une créolisation.
Une offre culturelle formatrice (Bildung) qui ouvre in fine sur des questions à approfondir (III)".
Intégralité de l'article de la revue SYMPOSIUM CULTURE@KULTUR (2024/1) consultable ici: lien
(et merci à ma collègue Sylvie Toscer-Angot)
Formatrice, prédicatrice protestante (EPUdF), Josiane Ngongang maîtrise avec bienveillance et patience l'art délicat de l'exhortation pédagogique.
Invitée en juin 2023 par l'Eglise La Bonne Nouvelle de La Roche sur Yon, elle a délivré un enseignement interactif sur l'enjeu du racisme.
Dans une série de cinq vidéos passionnantes postées sur la chaîne YouTube à la suite de ces interventions, elle nous convie à une réflexion salutaire sur l'enjeu concret et éthique posé par le racisme dans les Eglises. Une question qui reste encore trop souvent mise sous le tapis.
Vous trouverez cinq articles introduisant les vidéos de Josiane Ngongang au lien suivant :
Eglises et Racisme (RegardsProtestants)
Et pour un accès direct aux cinq vidéos : LIEN
A visionner sans modération !
La France entretient une histoire compliquée avec ses minorités religieuses, parfois discriminées et/ou persécutées.
L'historien Patrick Cabanel (EPHE-PSL, GSRL) , n'a pas son pareil pour retracer cette histoire tumultueuse.
Son livre vient à point!
En France, un fait historiquement notable pour cette édition 2024 de la Fête de Pâques est le doublement des adultes qui ont demandé le baptême catholique: ils étaient plus de 7000 hier à se faire baptiser, contre moins de la moitié en 2014.
Le "réveil catholique", décrypté par l'anthropologue Valérie Aubourg, serait-il décidément en marche?
Autre fait notable, des évangéliques de France à la Une, notamment dans un long article de Ouest France, signé Clémentine Maligorne (lien), et au JT de France 3, le dimanche 31 mars 2024 (lien).
Avec enquête respectivement à la megachurch MLK (pour Ouest France) et à la megachurch Cité Royale ICC (pour France Télévision).
Le christianisme évangélique est le groupe religieux dont la progression est la plus forte en France.
Très populaire dans les communautés issues de l'immigration, ce culte se distingue par des liens sociaux très forts entre fidèles, notamment là où l'Etat et les services sociaux sont absents.
Grand merci à Nora Hamadi de m'avoir invité dans son émission en direct "Sous les radars" sur France Culture, samedi 16 mars 2024.
Podcast à réécouter au lien suivant : Sous les Radars
"La fabrique de la démocratie ne peut se contenter d'ignorer les religions.
A la fois dans la contribution qu'elles sont susceptibles d'apporter,
mais aussi dans la menace qu'elles peuvent parfois représenter"...
Dérives sectaires, radicalisation, retour sur 50 ans de débat dans La Croix
Il existerait un "paradoxe évangélique", avec d'un côté, un protestantisme évangélique qui s'appuie sur le cadre de la pluralisation et de la laïcisation pour consolider son essor, et, de l'autre, un évangélisme qui s'inscrit en tension avec la sécularisation, voire conteste certains aspects de la laïcisation.
David Koussens, professeur à l'Université de Sherbrooke et titulaire de la chaire de recherche Droit, Religion et Laïcité, résume très bien ces enjeux dans le développement suivant:
"Dans de nombreux contextes nationaux, les groupes évangéliques ont été grandement bénéficiaires des processus de laïcisation de l'Etat et de ses institutions. (...) Toutefois, s'ils en ont été des bénéficiaires, les évangéliques en deviennent bien souvent aujourd'hui des contestataires actifs".... en particulier aux Etats-Unis et au Brésil (Le paradoxe évangélique, introduction, p.9).
Pour éclairer ces questions, saluons le très beau livre collectif, fruit d'un colloque, publié il y a quelques mois par les presses de l'Université Laval sous la direction de David Koussens, Guy Bucumi, Brigitte Basdevant-Gaudemet.
Cet ouvrage passionnant est consacré au "paradoxe évangélique", et se présente comme une contribution à un projet de sociologie internormative et sociohistorique de la laïcité analysant la pluralité des discours sur le religieux et sur la laïcité, ainsi que leurs médiations juridiques, et plus largement sociétales.
L'éducation populaire a toujours été, en France, un cheval de bataille des protestants. Promoteur d'un christianisme qui a remis à l'honneur la lecture pour toutes et tous de la Bible, le protestantisme français s'est notamment illustré par les travaux fondateurs de Charles Gide, et d'innombrables initiatives pédagogiques (comme le Nid de LIEFRA, de Paul Passy).
La sociologue Geneviève Poujol (1930-2023), qui nous a quittés fin mars, n'a pas fait que s'inscrire dans cet élan.
"Alors qu'auparavant le fait de ne pas avoir une religion était un non-conformisme, c'est le fait d'en avoir une qui l'est aujourd'hui" (Jean-Paul Willaime)
A lire absolument, dans le n°2021/5 du périodique Foi et Vie (p.33 à 41), un grand entretien passionnant (qui m'avait échappé lors de sa parution) du sociologue Jean-Paul Willaime, directeur d'études émérite à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, intitulé « Un laboratoire permanent de réinvention du religieux ».
Des analyses qui font écho à la remarquable étude INSEE sur les religions en France divulguée le 30 mars 2023 (lien). Intitulée "La diversité religieuse en France : transmissions intergénérationnelles et pratiques selon les origines", elle souligne notamment qu'en 2019‑2020, 51 % de la population de 18 à 59 ans en France métropolitaine déclare ne pas avoir de religion".
Paradoxe.... Le chercheur doit savoir creuser, être long (ma thèse de doctorat fait plus de 4 millions de signes et plus de 1500 pages), mais il faut aussi, et de plus en plus, être court.
Quintessence de cet exercice, aujourd'hui, les "shorts", sur Youtube, vidéos de 15 secondes.
L'occasion de présenter, petit à petit, quelques notions en rapport avec la recherche en sciences sociales des religions (avec une référence bibliographique donnée en-dessous de la vidéo).
Quelles évolutions protestantes en île-de-France?
Un indicateur partiel (à compléter) est la comparaison 2012-2022, via les annuaires.
Pour la branche évangélique (qui représente les 4/5e du protestantisme francilien aujourd'hui), l'annuaire du CNEF donne, à cet égard, des renseignements assez complets (même si une grosse cinquantaine de lieux de culte évangéliques en île-de-France, au bas mot, est "hors radar", non répertorié).
Voici les données.
D'après les chiffres CNEF récoltés en 2022 et rendus publics début 2023,on compte
Ce qui donne, d'après cet annuaire (à compléter), 448 Eglises protestantes évangéliques répertoriées en île-de-France, contre 437 en 2012.
Selon ces données, à interpréter avec prudence, on noterait un certain tassement du nombre de lieux de culte évangélique franciliens : 11 de plus en dix ans, soit une augmentation de 2,5%, en-dessous de l'augmentation de la population.
Y-a-til eu un impact de l'effet Covid? Ou du virage vers une laïcité de surveillance, après les attentats du Bataclan? D'autres raisons internes?
A creuser. En gardant aussi à l'esprit qu'une grosse cinquantaine de lieux de culte évangéliques franciliens, a minima, sont "hors radars" (non comptabilisés dans l'annuaire). Et là, quelles évolutions?
Pour mémoire, la population francilienne a augmenté dans le même temps d'environ 3,4% (de 11,9 millions à 12,3 millions entre 2012 et 2022 selon l'INSEE).
Conclusion: pas de "réveil" protestant évangélique spectaculaire en île-de-France au cours des dix dernières années, mais une marquage de l'espace qui s'ancre dans la durée, possiblement corrélé avec une augmentation de la taille moyenne des assemblées: après l'inauguration de l'espace MLK en 2021 à Créteil (megachurch conduite par le pasteur Ivan Carluer), les megachurches franciliennes ICC (pasteur Yvan Castanou) et PCC (pasteure Dorothée Rajiah) prévoient des relocalisations dans des espaces cultuels plus vastes.
La France sans les Juifs ? C'est le titre de l'essai percutant et argumenté du sociologue Danny Trom, que nous avions invité en février 2020 en séminaire interne du GSRL (lorsque j'en étais directeur).
Martine Cohen, du GSRL, dans un beau livre récemment paru, brosse à son tour une analyse sans concessions des recompositions difficiles du judaïsme dans la France d'après-guerre, jusqu'au XXIe siècle.
Mais tout en n'évacuant pas le débat sur le nouvel antisémitisme, ses conclusions tirent moins vers l'hypothèse d'une lente disparition de la minorité juive, et davantage du côté du scénario d'un nouveau franco-judaïsme sur les ruines de l'ancien.
Plus communautaire, plus solidaire.
Une thèse très stimulante, fruit de son HDR (dont j'avais eu le plaisir d'assister à la soutenance), à lire aux Presses Universitaires de Rennes.
Après 7 ans de labeur, il a soutenu avec brio, le vendredi 2 décembre 2022, sa thèse de doctorat EPHE-PSL d’histoire (mention RSP).
Son titre : «Une socio-histoire des Assemblées de Dieu en France (1909-1968); Naissance et développement d’un mouvement pentecôtiste de Réveil»
La soutenance, qui a duré 4H30, s’est déroulée dans les locaux de l'EPHE (Bd Raspail), malgré la grève des contrôleurs (qui a empêché une partie du jury de participer en présentiel).
Jury: Patrick Cabanel (dir), Sébastien Fath, Valérie Aubourg, Frédérique Harry, André Encrevé et Pierre-Yves Kirschleger.
Pour un aperçu du propos liminaire présenté par Alexandre Antoine, voir ce thread sur Twitter (lien).
On attend maintenant avec impatience la publication !
Professeur émérite de droit public à l' l’Université de Paris-Créteil, brillant spécialiste des questions de droit des religions, Patrice Rolland (1946-2022) s'en est allé.
J'ai déjà eu l'occasion rendre hommage à cet homme remarquable ici (lien), et via un texte d'hommage collectif (lien), publié par mon laboratoire GSRL.
Patrice était en effet ce collègue d'exception qui, "au cours des deux dernières décennies, .. a apporté, aux débats du GSRL, sa grande capacité d’écoute, sa culture juridique exceptionnelle, sa rigueur dans la définition des termes et notions, son sens de la répartie et son goût de l’argumentation. Dans la réflexion collective, son apport a démontré à quel point le regard du juriste est irremplaçable pour éclairer les analyses en sciences sociales sur le religieux et la laïcité".
Il nous laisse de très nombreux travaux sur Droit et Religion, qui contribueront longtemps à enrichir nos réflexions, consultables notamment sur sa page GSRL (qui sera mise à jour). Lien.
Habité par le principe du Sola Scriptura (l'Ecriture seule), l'imaginaire protestant entretient depuis longtemps une relation privilégiée avec le livre. L'occasion est belle de le vérifier, en France, avec ce premier Festival Protestant du Livre, qui aura lieu le samedi 1er octobre 2022.
Cette heureuse initiative, organisée par l’association Protestantisme et Société, aura pour cadre l’Institut protestant de théologie de Paris (14e arrondissement), et s'inscrit dans l'élan de cette devise, rappelée sur le beau site dédié : "laissons le livre faire circuler les idées".
Auteur de nombreux ouvrages de référence en sociologie des protestantismes et en sciences sociales des religions, directeur d’études émérite à l’EPHE (section des sciences religieuses) et ancien directeur du laboratoire Groupe Sociétés Religions Laïcités (CNRS / EPHE-PSL), Jean-Paul Willaime est une autorité qui pèse dans le débat sur la place des religions dans les sociétés contemporaines.
Régulièrement sollicité à l’échelle internationale, notamment au Canada où il a délivré en 2017 la Grande Conférence organisée par l’Université d’Ottawa dans le cadre de la Journée mondiale de la francophonie, ce sociologue transfrontières a accepté de revenir, dans un entretien en deux volets, sur les enjeux croisés protestantisme / francophonie.
Premier volet ici (Fil-info Francophonie, RegardsProtestants)
Juriste de haute volée, grande auteure, professeure au Collège de France, mais aussi historienne du droit et des libertés, Mireille Delmas-Marty s'en est allée. Saluée comme une grande intellectuelle, elle a apporté d'incalculables contributions, en tant que juriste, à une mondialisation moins inhumaine.
Interrogée par Réforme au sujet de son livre Résister, responsabiliser, anticiper (Le Seuil, 2012), elle soulignait par exemple :
"Je m’étonne qu’à l’heure de la libre circulation des marchandises et des capitaux on ferme les frontières aux êtres humains et particulièrement aux travailleurs migrants. Au point que l’on dresse des murs et autres barrières de sécurité, alors que la mondialisation du commerce, parce qu’elle aboutit à fragiliser certains États, peut devenir elle-même source de migration : quand on destructure le marché du coton dans des pays d’Afrique avec les subventions européennes ou américaines, on fabrique des migrations en créant les conditions mêmes qui les déclenchent" (lien).
Issue d'une famille protestante, elle se revendiquait de cette culture huguenote. Lien.
En ce 17 janvier 2022, les Etats-Unis fêtent le Martin Luther King Day.
Connaissez-vous le livre « Martin Luther King - Le rêve de la "Communauté bien-aimée" » du sociologue et pasteur Jean-Claude Girondin ?
Lire la suite sur le Fil-info Francophonie de RegardsProtestants (lien)
L’ouvrage "L'Église réformée de France, une présence au monde (1938-2013)" co-rédigé par Pierre-Yves Kirschleger (photo) et Anne Dollfus aux éditions Classiques Garnier, est la somme définitive que tout le monde attendait sur l'histoire (de son début à sa fin) de l'Eglise Réformée de France. Née en 1938, l'ERF a pris fin en 2013 lors de sa "réinvention" sous un autre nom, en fusionnant avec les luthériens de l'EELF.
Ce magnifique ouvrage, d'une finesse d'analyse et d'une érudition irréprochable, est la référence ultime.
Organisée par la Librairie Jean Calvin, l'amicale des pasteurs français à la retraite et la société de l'histoire du protestantisme de Montpellier, une conférence en "distanciel" est mise à disposition sur Youtube. L'occasion de découvrir, par la vidéo et la pédagogie de l'historien Pierre-Yves Kirschleger, les lignes de force de ce livre de référence.
Il n'est jamais trop tard pour (re)signaler un grand livre. Il faut découvrir cette somme plus de de 680 pages sur le refuge que les Cévennes ont représenté pour des centaines de familles juives.
En quête de protection, elles ont été recueillies principalement en milieu protestant (réformé et évangélique). L'infatigable historien Patrick Cabanel (EPHE) nous offre, une nouvelle fois, un volume de référence magnifiquement documenté, et écrit.
"De 1940 à 1944, quelques centaines de juifs sont venus s’installer ou séjourner dans les Cévennes, entre Gard et Lozère. Vallées et montagnes les ont presque tous sauvés, malgré les rafles, la gendarmerie puis les troupes et
polices d’occupation. Juifs français et étrangers, antinazis allemands, enfants isolés et familles entières ont trouvé ici l’asile et le salut. Ils le doivent à une géographie tourmentée et à la culture historique de la population cévenole: les descendants des Camisards, habitués à tenir tête à l’État oppressif, ont ouvert aux juifs les portes de leur pays de schiste, de Bible et de mémoire. Ce livre est la première synthèse sur l’une des plus belles pages de la rencontre entre juifs et non juifs dans la France de Vichy."
La laïcité française est un bien commun, sous tension, comme l'illustre encore dernièrement la campagne de publicité bien maladroite lancée par l'Education Nationale (lien).
D'où cette contribution à la réflexion en vue de l'année 2021-22 (campagne présidentielle), et au-delà.
Quatre vidéos courtes, l'une pour présenter le sujet, et les trois autres pour décliner 9 propositions (3 sur l'axe de la liberté, 3 sur l'axe de l'égalité, 3 sur l'axe de la fraternité).
Par votre serviteur, Sébastien Fath, citoyen français, historien, chercheur au CNRS
(Laboratoire Groupe Sociétés Religions Laïcités, EPHE-PSL/CNRS)
La laïcité, qu'est-ce-que c'est ? (vidéo 1/4)
Laïcité et liberté (vidéo 2/4)
Laïcité et égalité (vidéo 3/4)
Laïcité et fraternité (vidéo 4/4)
Depuis l'abolition du Concordat et des articles organiques en 1905 sur le territoire national métropolitain (Alsace, Moselle et Outre-mer exclus), l'Etat ne se mêle pas, en principe, des affaires intérieures des cultes.
De fait, espionner les prédications pour sanctionner/révoquer un religieux pour un enseignement ou un prêche ne fait pas partie de ses prérogatives. Exception faite, naturellement, des cas, très rares – et très graves –, où un appel à la violence est lancé. Et pourtant. Une ligne rouge a été franchie cet été 2021. Bévue, excès de zèle d'un ministre soucieux de faire passer Marine Le Pen pour « molle » ? Ou top départ d'une guerre d'usure à l'encontre de tous les religieux qui s'éloigneront du catéchisme républicain du jour ?
Dans ce dernier scénario, que les musulmanes et musulmans de France sachent qu'ils ne sont pas seuls. Et qu'ils ne vont pas, sans réaction, servir de cobayes à des expérimentations liberticides destinées, demain, à se banaliser.
Lire la suite de cette tribune engagée ici (merci à SaphirNews)