Au XXe siècle, l'aventure de l'oecuménisme a notamment permis de dissiper malentendus, de tisser des dialogues institutionnels et de signer des textes, en "faisant la part des choses" entre scories du passé et différences fondamentales.
Ce paradigme "oecuménique 1.0" a laissé place à un "oecuménisme 2.0" plus horizontal, plus convivial, plus interactif, qui ne vise plus à l'unité institutionnelle (illusoire) mais au témoignage chrétien partagé, autour de l'essentiel. Les parcours Alpha en sont une illustration, "Jésus au coeur", organisé le 2 juin dernier, en est une autre.
Pour tout savoir sur cette grande manifestation oecuménique et festive célébrée pour la première fois à Paris au Stade de la porte de la Muette, le 2 juin 2012, cliquer sur le site dédié (Jourduchrist.fr).
Coordonnée par Floriant Rochat, Michel Mallèvre et Christian Barbéry, l'itiniative oecuménique et christocentrée est appelée à faire date. On en reparlera l'an prochain!
On lira aussi avec intérêt cette belle présentation faite sur le site de l'hebdomadaire La Vie.
Commentaires
J'y connais rien, j'y suis pas allé, j'y panne que couic, mais j'en cause quand même.
OK pour un oecuménisme 2.0 qui ne viserait pas l'unité institutionnelle alors que la 1.0 la visait. (curieuse interprétation de Vatican 2) (Tiens, déjà, 2 ? )
OK pour l'arrivée du terme "christocentré", promis à un bel avenir, tant il est abscons. Google ne trouve pour le moment même pas 1.000 occurences de ce terme sur tout le web, cela va changer, il parait évident que tous les responsables avides chrétiens vont se jeter dessus. C'est une nouvelle malédiction que le Bon Dieu nous envoie, pour nous punir de la fermeture de notre coeur. Et parce que nos péchés sont grands on peut déjà pronostiquer l'arrivée d'un "christocentré 2.0" dans quelques mois.
Cependant, M. Fath, je ne vois rien de tout cela sur le site dont vous parlez ? Pas le moindre oecuménisme christocentré horizontal nulle part sur http://www.jourduchrist.fr
Au contraire, même si l'aspect général est modeste, il semble qu'il y ait un effort pour utiliser des termes qui parlent, qui expliquent, et non des mots clefs qui tapent mais ne veulent rien dire.
Certes, il y a "Jésus au coeur" ou "Jour du Christ", mais ce sont leurs slogans. Il y a par contre le joli "chrétiens ensemble". Il y a même le tellement usé de "collaboration" que plus personne n'y fait attention : on va pouvoir le réutiliser dans des textes de réflexion maintenant.
Et on arrive même à trouver la composition de cette association, son budget, bref les infos de base pour se faire une opinion. Merci beaucoup à ces gens.
Alors, pourquoi les mettre au milieu de l'arène des mots qui tapent ?
Cordialement.
Allons allons cher Ista, vous êtes beaucoup trop modeste!
Car je suis convaincu que vous comprenez très bien le terme "christocentré", certes moins courant que "chrétien", mais tout de même acceptable, me semble-t-il, dans la discussion.
Exprimant une perspective oecuménique "centrée sur le Christ", ce terme recouvre bien, me semble-t-il, ce qui se joue dans ces manifestations "oecuménisme 2.0". On laisse tomber les rapprochements institutionnels, on est "chrétiens ensemble" autour de l'essentiel, c'est à dire la référence à Jésus-Christ (on retrouve notre approche "christocentrée"). On n'a pas fini d'en reparler. Bonne journée!
Concernant l'oecuménisme,
J'ai pu constater que bien souvent ceux qui en assurent la promotion sont ceux qui lui sont favorables.
Ceux qui n'ont pas d'avis n'en parlent pas,
et ceux qui y sont hostiles sont de plus en plus marginalisés.
On peut donc parler "d'ouverture" pour les uns, "d'indifférence" ou "de compromis" pour d'autres.
Nous vivons l'oecuménisme au quotidien avec nos collègues, nos voisins, nos parents : le dialogue entre les chrétiens (au niveau individuel) existait bien avant l'apparition de ce mot ! Je ne connais personnellement aucun chrétien évangélique qui se serait coupé du reste du monde pour n'entretenir de relations qu'avec ses corréligionnaires.
L'oecuménisme et les actions qui en découlent, concerne d'abord les leaders des dénominations intéressées qui au niveau local décident d'engager leurs paroisses ou pas !
Mais quel est son impact parmi les fidèles?
Considérons qu'une veillée de prière soit organisée en France par une communauté catholique et une communauté évangélique. Faut-il juste en retenir que l'unité est en marche voire en progression?
N'oublions-nous pas les non pratiquants (majoritaires) sont souvent an marge de ce que vit dans les églises, et qu'il existe également des pratiquants réfractaires à l'oecuménisme...
Peut-on s'aventurer à donner des chiffres?
Sur 100 français combien se considèrent comme catholiques, combien sont engagés dans leurs paroisses? Combien sont prêts à travailler avec d'autres confessions dans une perspective oecuménique?
Et les questions se posent aussi du côté évangélique...
Nous devons aussi prendre en compte que numériquement il y a décallage (nous ne sommes pas dans un pays où les évangéliques sont très nombreux, maisils sont + pratiquants que les catholiques!)
Pour terminer les anciens catholiques devenus évangéliques ne trouvent pas tous un intérêt à dialoguer avec les fidèles de leur ancienne religion. Les conversions sont toujours mal vécues par la communauté de départ. Un prêtre devenu pasteur serait-il bienvenu dans son ancienne paroisse catholique?
@SF
Bonjour,
Sur le terme "christocentré".
Imaginons que Jésus Christ soit au centre d'un groupe. Nous avons donc une groupe "christocentré", bien. Imaginons, maintenant, que Jésus se déplace en périphérie.
Quel est le problème ?
Réponse 1 (la mienne) aucun problème. Donc se centrer sur Jésus ne sert à rien.
Bonne réponse.
Réponse 2 : on ne parle pas du Jésus physique, mais du Jésus spirituel.
Mauvaise réponse : à ce compte là on ne parle plus de christianisme non plus.
Réponse 3 : (la vôtre) Jésus fait ce qu'il veut mais nous on se recentre parce que l'institutionnel cépabo.
Réponse mitigée : J'ai du mal à imaginer que vous soyez contre l'institutionnel :-)
... mais j'admets que c'est une bonne chose que d'essayer de réfléchir aux valeurs en dehors de contextes formels.
Sauf que le mouvement oecuménique l'a toujours fait. Il me semble abusif de dire, comme vous, que le mouvement oecuménique voudrait rapprocher les institutions. Un mouvement comme l'Acat, par exemple, qui est un mouvement oecuménique, n'a jamais eu l'ambition de réunir église catholique et église protestante, et autres. Vatican 2, bien évidemment, non plus. Etc. Qu'apporte le christocentré ?
Le principe général de dire "Les autres c'est pas bien, nous on est mieux" profite simplement de la publicité de ces autres ; c'est juste une économie d'énergie pour communiquer.
"Christocentré" est un nouveau terme, et ça n'a d'intérêt que si on découvre quelque chose de nouveau aussi. Qu'est-ce qu'il y a de nouveau ? Être contre l'institutionnel, est-ce nouveau ?
Mais pour l'instant il n'y a pas péril en la demeure : google ne trouve toujours que 825 pages avec "christocentré", ça va. (575.000 avec "oecuménisme", ça laisse une marge).