Le 15 octobre 2012, Le Monde relatait le calvaire de Chantal Nsamirizi (ci-contre), esclave.... à Paris, dont l'histoire a conduit à la condamnation de la France par la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
Chantal a été accompagnée, durant les 13 ans de procédure, par le Comité contre l'Esclavage Moderne (CCEM), fondé en 1994 par les journalistes Sylvie O'Dy et Dominique Torrès.
Depuis 1995, le CCEM a soutenu des dizaines d'esclaves modernes, en France, devant les tribunaux. Des personnes en grande vulnérabilité, privées de papiers, exploitées par des employeurs qui foulent au pied le Code du Travail et le Code Pénal. Le CCEM a pu le faire, pour l'essentiel, grâce à des avocats bénévoles.
Il aide aussi les victimes, dans le plus grand dénuement, à se loger, se nourrir, se soigner, se former... pour un jour construire une nouvelle vie.
J'ai sous les yeux un courrier de son président actuel, Hubert Prévot, (conseiller maître honoraire à la Cour des Comptes). Il nous apprend que l'ACSE (Action gouvernementale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances) vient de retirer la subvention de 38.000 euros prévue en 2012, pour raison, paraît-il, de coupes budgétaires.
Ce qu'un Etat néoféodal ne donne plus pour le CCEM (les 38.000 euros seraient-ils mieux dépensés à maintenir l'absurde "millefeuille territorial" qui nourrit la pépinière d'élus socialistes?), il appartient à chacun de le rendre à des associations comme celle-là, qui sont l'honneur de la France.