Une fois n'est pas coutume, ce post est plus particulièrement à destination des chercheurs qui parlent ou lisent l'anglais. Il renvoie à un excellent article de Stephen Curry, dans le Guardian, qui traite de l'enjeu des revues académiques, de plus en plus soumises à de gros intérêts financiers (qui ne riment pas toujours avec l'intérêt de la recherche).
Il déclare qu'il est "temps que les universitaires reprennent le contrôle des revues de recherche", et se libèrent quelque peu de la tyrannie croissante de l'évaluation métrique (rangs, scores, stats de citations etc...), qui révèle, derrière une apparente scientificité, une vacuité sidérale.
Commentaires
Vivement que les critères de qualité soient remis en chantier, à l'Université. urgence, en effet. Le glissement croissant vers le quantitatif et la visibilité met au placard tous ceux dont les travaux, patiemment conduits au fil des années, lentement mais surement distillés auprès des étudiants, opérent comme les "transformations silencieuses" (François Jullien). Actuellement l'impact d'une pensée d'enseignant-chercheur authentiquement "en recherche", qui suscite l'élan des étudiants vers l'étude, la découverte, le questionnement par-delà les "doxa" de toutes sortes, est totalement ignoré par les méthodes managériales.
Ce sont, trop souvent (pas toujours), les opportunistes qui se faufilent en tête du tintamarre médiatique, des appels d'offre, des signatures. Bien entendu cela ne signifie pas non plus qu'un inconnu total a nécessairement du génie. gef