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évaluation

  • 6 millions d'euros de budget, pour quel travail ?

    budget-2019-v2.jpgEn France, la démission de Jean-Paul Delevoye concentre l'attention médiatique.

    Il est frappant de constater que rares sont celles et ceux qui s'interrogent sur les défaillances de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique.

    Son budget copieux (plus de 6 millions d'Euros) n'a pas permis de vérifier qu'au lieu de 3 mandats déclarés, Mr Delevoye en avait en réalité... 14, dont plusieurs responsabilités très en vue. C'est grâce à Médiapart et aux médias indépendants que la vérification a pu être faite.

    Du point de vue de l'histoire longue de la régulation des politiques publiques en France, on trouvera là de quoi s'interroger sur la réalité d'un "nouveau pouvoir", plus protestant, plus bottom-up, dont la culture Française serait sensée s'inspirer selon Régis Debray. En l'espèce, le bon vieux système "top-down" d'une autorité peu ou pas contrôlée par des instances de régulation pourtant grassement payées d'argent public, semble avoir encore de beaux jours devant lui...

  • L'enjeu du contrôle des revues universitaires

    CM Capture 1.jpgUne fois n'est pas coutume, ce post est plus particulièrement à destination des chercheurs qui parlent ou lisent l'anglais. Il renvoie à un excellent article de Stephen Curry, dans le Guardian, qui traite de l'enjeu des revues académiques, de plus en plus soumises à de gros intérêts financiers (qui ne riment pas toujours avec l'intérêt de la recherche).

    Il déclare qu'il est "temps que les universitaires reprennent le contrôle des revues de recherche", et se libèrent quelque peu de la tyrannie croissante de l'évaluation métrique (rangs, scores, stats de citations etc...), qui révèle, derrière une apparente scientificité, une vacuité sidérale.

    Lien.

  • France: l'écroulement d'un messianisme politique qui a floué le peuple

    Résultats.pngQuel que soit le résultat du second tour des Régionales, demain, la population française semble avoir tourné la page du messianisme national qui donnait au Politique la prétention de changer la vie.

    Elu sur cette thématique en 2012 (cf son Discours du Bourget et "le changement, c'est maintenant"), François Hollande et consors se sont fracassés sur le réel: un chômage de masse aux effets dramatiques, une activité découragée par la paperasserie et les charges, une école républicaine vouée au nivellement par le bas (incurie de la réforme des programmes, fin des bourses au mérite, des internats d'excellence, etc...), un Etat obèse, paternaliste et très mal contrôlé, une liberté d'expression à géométrie variable, une classe politique pléthorique et dépassée par les enjeux (hormis certains élus locaux), et un record de prélèvements obligatoires (2e rang mondial, OCDE).

    Le FN, parti xénophobe, démagogique et nocif aux valeurs de la République, n'est pas la solution. Mais la seule indignation morale ne sert plus à rien. Géraldine Dalmas-Moreynas l'a bien résumé dans Le Monde: "La France a tourné le dos à ses élites. Comment ne pas la comprendre?" (lien).

    Post-Scriptum: en juillet 2012, un amendement proposait le contrôle des frais professionnels des députés (à l'enveloppe considérable). L'immense majorité de la gauche et de la droite parlementaire ont voté contre. Seuls 24 députés ont voté pour, dont les deux députés... du Front National, Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard... (lien).

     

  • Evaluation des chercheurs: halte au f...ormatage?

    evaluation2.jpgChaque année, les chercheurs CNRS sont conduits à remplir, au moins une fois, un rapport sur leurs travaux.  C'est normal, utile et instructif! 

    Rendre des comptes est une responsabilité civique. Je suis POUR!

    Le problème est cependant qu'avec l'informatisation et les standardisations européennes, ce rapport est de plus en plus détaillé, de plus en plus "rubriqué"... au risque de frôler les limites de l'absurde.

    Cette année, le système RIBAC, qui a remplacé le système CRAC (non ce n'est pas une blague, il s'agit des sigles officiels), réussit le petit d'exploit d'être encore plus fastidieux à remplir que le précédent.

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