La France est aujourd’hui plurielle par ses populations et leurs croyances. Gérer les sociétés plurielles, c’est être capable de valoriser nos différences tout en étant liés par la cohésion sociale, ce ciment obtenu par l’adhésion éminente aux valeurs communes en dépit de tous éléments de différenciation. Cela est plus compliqué que la cohésion en société moniste, mais ces nécessaires solutions complexes sont celles de sociétés riches de leur diversité. C’est ce à quoi contribue la laïcité en tension permanente entre ces deux logiques : intégratrice et différentialiste.
Pour y voir plus clair, découvrir le livre dirigé par Florence FABERON, dans une collection conduite par Blandine CHELINI PONT (Presses d'Aix-Marseille 2018). Lien.
Commentaires
Au plan éducatif le problème n'est pas simplement d'accepter le "pluralisme religieux" et de réfléchir aux référents d'arrière-plan constitutifs des identités autres que la nôtre (supposé qu'elle soit homogène, ce que je ne pense pas), mais de saisir chacun, dans sa dynamique de réflexion, le point où, de toutes façons, il fait autre chose que "calculer", "raisonner", mais où il postule un horizon qui dépasse le simple relevé de l'existant: "lendemains qui chantent", pour tant d'agnostiques; le "sublime" pour quiconque se laisse habiter et transporter par la beauté offerte; "l'horreur" devant ce qui semble bien "Mal Radical"; la passion quand la simple jouissance d'autrui ouvre sur de tout autres logiques et appelle un monde indéfiniment autre – même si l'on se refuse à le dire "éternel".
Il faudrait, par une formation philosophique pertinente, dépasser le dualisme "croyant" versus "athée", simpliste et mortifère dans la mesure où la spiritualité est ainsi écrasée dans des poncifs...
Mais il est possible que ce livre réponde à ce souci? gef