Que diront, dans cinquante ans, les historiens du catholicisme sur la crise sans précédent qui frappe son clergé sur des affaires de pédophilie? Alors que le numéro 3 de la hiérarchie de l'Eglise catholique romaine, le cardinal Pell, vient d'être déclaré coupable (lien) par un jury unanime pour cinq chefs d'accusation d'abus sexuels sur deux enfants, force est de constater l'ampleur toujours plus grande de ces affaires dans une Eglise qui a la particularité d'imposer le célibat et la chasteté à son clergé consacré.
Le protestantisme n'est pas touché avec la même ampleur, ni dans les mêmes termes, mais il faut rappeler qu'il est concerné aussi par la non-dénonciation d'abus sexuels. Le mouvement #MeToo, a facilité une libération de la parole. Dès 2011, ce blog signalait des dérives importantes dans la Convention Baptiste du Sud, aux Etats-Unis (lien). Un très large mouvement de dénonciation d'abus touche maintenant les baptistes indépendants aux USA (lien), comme le mentionne le site Christianity Today.
168 pasteurs et responsables sont actuellement dans le collimateur. Avec, en toile de fond, l'enjeu du contrôle de l'autorité, dans des milieux où règne parfois un culte du "leader" qui peut favoriser l'impunité.