A la nouvelle du décès de l'animateur français Jean-Luc Delarue (1964-2012), pionnier d'une télévision thérapeutique du récit de soi, d'aucuns font la moue. Ou célèbrent, vite fait, un "passeur d'émotion".
Mais le très talentueux Jean-Luc Delarue, bourreau de travail et artiste de l'écoute respectueuse, était plus que cela. Dans ses émissions ouvertes aux anonymes, il a mis en oeuvre, mieux que personne, ce "jeu narratif qui exige de se raconter indissociablement dans l'individuel et dans le global" (Raphaël Liogier, p.52), donnant un écho cathodique colossal à des enjeux intimes et subjectifs.
Pour aller plus loin sur ces enjeux du "souci de soi" (et leur articulation avec le global), on lira avec profit Raphaël Liogier, Souci de soi, conscience du monde. Vers une religion globale? (Paris, Armand Colin, 2012).