A la nouvelle du décès de l'animateur français Jean-Luc Delarue (1964-2012), pionnier d'une télévision thérapeutique du récit de soi, d'aucuns font la moue. Ou célèbrent, vite fait, un "passeur d'émotion".
Mais le très talentueux Jean-Luc Delarue, bourreau de travail et artiste de l'écoute respectueuse, était plus que cela. Dans ses émissions ouvertes aux anonymes, il a mis en oeuvre, mieux que personne, ce "jeu narratif qui exige de se raconter indissociablement dans l'individuel et dans le global" (Raphaël Liogier, p.52), donnant un écho cathodique colossal à des enjeux intimes et subjectifs.
Pour aller plus loin sur ces enjeux du "souci de soi" (et leur articulation avec le global), on lira avec profit Raphaël Liogier, Souci de soi, conscience du monde. Vers une religion globale? (Paris, Armand Colin, 2012).
Commentaires
Vous vous abaissez, dites donc! Parler de delarue ici, c'est déplacé: restons sérieux!
Je n'aime pas particulièrement le style d'émission qu'il animait. Mais il faut reconnaître que Delarue a donné la parole à des gens qui ne sont quasiment jamais invité à la TV. Par exemple, le rappeur chrétien évangélique Manou Bolomik et Laureen, sa petite amie, invités en 2006 dans son émission "Ça se discute", sur France 2.
Il y est question de chasteté avant le mariage. Mais ce qui m'a beaucoup touché, c'est leur magnifique interprétation d'une chanson à la fin de l'entretien. Elle chantait la mélodie, lui accompagnait en rap.
Bonjour ,
Êtes vous dans l'apologétique du pire,parce qu’insensiblement la force des choses prédominent sur l'indépendance de l'esprit,où dans le risque profond de l'erreur lorsque la dérive ultra-individualiste (narcissique de mort) ,privilégie le moi-je au détriment du je-avec ?
Il ne faudrait pas que le reproche fait à la sensibilité protestante de favoriser l'égotisme se voit confirmé par une simple acceptation du conformisme d "une folle solitude" (Olivier rey).
Erratum:
...la force des choses prédominE....
Mes excuses...!