Alors que le débat autour de la radicalité religieuse (et de la déradicalisation) bat son plein, il est amusant de remarquer que le dernier Astérix et Obélix, piloté désormais par la paire Didier Conrad et Jean-Yves Ferri, offre quelques pistes de réflexion bien senties.
Ce 36e opus, intitulé Le papyrus de César, traite en effet, sous l'angle de la comédie politique d'un sujet également familier aux historiens des religions: celui de la constitution d'un manuscrit autorisé, officiel, unique, destiné à défendre UNE vérité, celle du leader charismatique à l'origine du projet. En l'occurrence ici, il s'agit de Jules César et de sa Guerre des Gaules.
Pas question que ce manuscrit contienne un récit gênant (celui de la résistance du village d'Astérix)! Tout sera fait pour uniformiser la seule version autorisée, et détruire toute trace de texte perturbateur.