Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les évangéliques, c’est quoi ?

Mon premier terrain de spécialisation au CNRS, ce sont les Églises évangéliques. Je dis bien évangéliques, et pas évangélistes, terme impropre!! Je les étudie maintenant depuis une douzaine d’années, et il faut reconnaître qu’il y a beaucoup de travail à faire. Il s’agit en effet d’un phénomène religieux en pleine expansion : entre 400 et 500 millions de personnes sur les cinq continents (en comptant la mouvance pentecôtiste-charismatique). Cela fait du monde…. Entre sept et huit fois la population totale de la France. Mais de quoi s’agit-il ? Comme on me le demande très souvent, je me suis dit qu'il serait utile d'en parler dans ce blog.

Trois complications surgissent quand il s’agit de définir les évangéliques.

1ère complication : c’est un mouvement transconfessionnel, ce qui rend leur identification parfois délicate. «Évangélique» ne se rapporte à aucune Église particulière. On peut être presbytérien et évangélique, ou être presbytérien et ne pas être évangélique. Même chose pour le méthodisme, le baptisme, et de multiples courants protestants. Les évangéliques se retrouvent dans de nombreuses Églises, dénominations, mouvements, sectes. Ce qui compte pour eux ce n’est pas l’étiquette confessionnelle, c’est d’être converti et « engagé pour Jésus ».

2ème complication : c’est un mouvement d’une grande diversité interne. On trouve chez-eux la plupart des styles religieux, des plus figés aux plus exubérants. Deux grandes familles se distinguent : les «piétistes-orthodoxes» et les «charismatiques-pentecôtistes». Les premiers mettent l’accent sur la fidélité biblique, l’orthodoxie, la piété (prière, lecture de la Bible). Ils se méfient des expressions émotionnelles spectaculaires. Les seconds mettent l’accent sur l’efficacité de l’action miraculeuse de Dieu au travers du Saint-Esprit, avec la prophétie, la glossolalie (capacité à parler des langues inconnues) et la guérison. Ils sont beaucoup plus expansifs que les premiers. Ces deux grandes tendances s’accordent assez difficilement, sans compter qu’elles comportent, chacune, de nombreuses subdivisions internes.

3ème complication : c’est un mouvement décentralisé. Il existe beaucoup de réseaux évangéliques, comme, en France, la FEF, l'AEF ou le récent CNEF. Mais on ne rencontre aucune institution représentative de l’ensemble des Églises évangéliques. A fortiori, aucune «Église» centralisée qui les rassemble. Le mode organisationnel préféré des évangéliques, c’est l’autogestion de l’Église locale, de l’assemblée des fidèles, suivant un principe d’autonomie qu’on appelle le congrégationalisme. Du coup, la réalité évangélique se décline en une multitude d’expressions locales diverses.

Malgré ces obstacles, il reste possible de cerner l’identité évangélique. Quatre critères nous aident pour cela ; Ils sont empruntés à l’historien David W. Bebbington. Ces quatre caractéristiques sont le biblicisme, le crucicentrisme, la conversion et l’engagement (militantisme). Lorsqu’on trouve ces quatre éléments à l’œuvre, on peut être à peu près sûr d’être en face d’une Église évangélique.

1. Biblicisme. Ce terme désigne la centralité de la Bible. Il signale une chose: les évangéliques sont des protestants. Le protestantisme, c’est un christianisme qui a déplacé la source centrale de légitimité d’une institution (la sainte Église) vers un texte, la Bible. Les évangéliques se situent dans cette filiation. Mais leur biblicisme comporte des accentuations spécifiques. La première, c’est l’accent sur la force normative de la Bible dans tous les domaines. La Bible est conçue comme un « code de la route » qui fait autorité dans tous les aspects de la vie du chrétien. La seconde accentuation, c’est la valorisation d’un rapport direct au texte. Les évangéliques n’aiment pas beaucoup les médiations critiques qui se placent entre eux et le récit biblique. Ils partent du principe que l’homme de la rue peut comprendre l’essentiel du texte, sans avoir besoin de passer par les sciences humaines. Ce rapport direct implique aussi une réticence marquée à métaphoriser les récits évangéliques. Quand le texte dit que Jésus accomplit un miracle, les évangéliques le considèrent comme un fait, pas comme une métaphore. Enfin, le biblicisme évangélique revêt une dimension primitiviste. C’est au travers du filtre fantasmé de l’Église primitive que les évangéliques lisent le texte. Les sédimentations historiques et culturelles qui se sont ajoutées au cours des siècles les gênent. Ils privilégient ce qu’ils pensent être le christianisme des premiers croyants, au risque d’une ignorance marquée pour les traditions chrétiennes ultérieures.


2. Crucicentrisme. Ce second élément de l’identité évangélique nous rappelle qu’avant d’être protestants, les évangéliques sont des chrétiens. L’ensemble des chrétiens se réfère à la Croix de Jésus-Christ, comme lieu du salut de l’humanité. Mais les évangéliques ajoutent à ce thème chrétien universel des accents spécifiques. Ils en proposent une lecture particulièrement dramatique, fondée sur une conception binaire de l’histoire qui oscille entre un «avant» marqué par la condamnation (le péché produisant la mort) et un «après» éclairé par la grâce (Jésus ayant payé le «prix du péché», la «dette» contractée par les pécheurs est effacée). Ils continuent par ailleurs à souligner que la Croix constitue la voie obligée du salut. Pour eux, «nous n’irons pas tous au Paradis». Seuls ceux qui ont accepté l’œuvre de la Croix seront sauvés. D’où l’importance cruciale de ce thème théologique, qui explique aussi pourquoi beaucoup d’évangéliques ont soutenu le film de Mel Gibson, The Passion (2004). En dépit des controverses et du côté très sanguinolant de ce film-choc, les évangéliques ont apprécié sa dimension crucicentriste, qui rejoint bien leur culture religieuse.


3. Conversion. S’il ne fallait retenir qu’un thème, ce serait celui-là. Les évangéliques représentent un christianisme de conversion, qui refuse l’identité chrétienne par héritage. Pour eux, ce n’est pas la naissance qui fait le chrétien, mais la nouvelle naissance, c’est-à-dire la conversion, définie comme une rencontre personnelle avec Jésus-Christ, reconnu comme Fils de Dieu, sauveur et seigneur. Cette rencontre s’adosse elle aussi à une lecture binaire des choses, avec un « avant » sous le sceau de la mort spirituelle, et un « après » sous le sceau d’une vie nouvelle. La conversion est sensée constituer le pivot à partir duquel la vie change de cours. L’accent sur la conversion a des conséquences sur les rites et sur l’ecclésiologie. Les rites de transmission générationnelle sont mal vus, à commencer par le baptême du nourrisson, jugé comme équivoque. A ce baptême, ils préfèrent le baptême du converti, car pour les évangéliques c’est la conversion qui donne l’identité chrétienne. Du point de vue de la définition de l’Église, l’accent sur la conversion induit aussi une reconfiguration, qui met en avant l’Église de militants, de convertis, au détriment d’une Église d’encadrement de masse. Le raisonnement des évangéliques est le suivant : si le chrétien, c’est un converti, alors l’Église, rassemblement des chrétiens, doit être une Église de convertis.


4. Engagement (militantisme). La conséquence logique de l’accent sur la conversion, c’est l’engagement militant. Si devenir chrétien s’apparente à une «nouvelle naissance» (référence à un récit évangélique situé dans le chapitre 3 de l’Évangile de Jean), alors la vie chrétienne doit marquer sa différence par rapport à l’ancienne vie. Être chrétien cela doit se voir, car c’est aussi le meilleur moyen de «montrer» Dieu. Comme l’écrit Jean-Paul Willaime, dans “le régime évangélique du croire, la meilleure preuve de l’existence de Dieu, c’est le fait que des individus le louent et le manifestent à travers des vies transformées”. Le type protestant évangélique est du coup proche du type militant, avec une efficacité sociale reconnue qui se double, parfois, de certaines dérives sectaires. Il valorise une implication quotidienne, que ce soit par la prière, le témoignage oral, l’ascétisme (refus du sexe extraconjugal ou préconjugal etc.). Cet engagement s’inscrit dans les sociabilités militantes d’Églises dites «de professants». Les communautés n’acceptent comme membres que les fidèles qui ont «professés» publiquement leur foi. La plupart des assemblées évangéliques sont de ce type, ce qui entraîne un biais statistique quand on compare avec d’autres Églises : entre une paroisse catholique de 8000 membres, avec une centaine de pratiquants hebdomadaires, et une Église évangélique de 40 membres, avec soixante pratiquants hebdomadaires, le «membre» ne veut pas dire la même chose*.
Avec ces quatre critères (biblicisme, crucicentrisme, conversion et engagement), les traits du type évangélique se dessinent… au moins sur le papier! Car sur le terrain, les critères ainsi définis ne se repèrent jamais à l’état pur. D’où la nécessité d’investigations fines, qui remplissent aujourd’hui l’agenda d’un nombre croissant de chercheurs.




*Ceci explique pourquoi s’est imposé l’usage de multiplier les statistiques officielles des évangéliques par un coefficient de 2 ou 3 pour obtenir un montant que l’on puisse comparer aux statistiques des Églises d’encadrement de masse. Dans mon dernier livre (Du ghetto au réseau, 2005), la fourchette statistique que je donne -entre 350.000 et 395.000 évangéliques- tient compte de ce coefficient.

Commentaires

  • Bonjour

    Lecteur passionné de vos ouvrages, je tenais à vous remercier pour votre si utile travail de fond.

    Je voulais juste savoir si vous trouvez des liens entre la conversion récente de Dantec au catholicisme, et les voies spirituelles et "politiques" des évangéliques.

    Autre question, est-ce que les conceptions politiques des évangéliques américains sont les mêmes que celles des catholiques américains?

    A bientôt.

  • Réponse à Libesch

    Je vous avoue que la conversion ultracatholique de Dantec m'inquiète un peu. J'y vois plus d'imprécations que de paix, plus d'agressivité que de compassion. Les liens entre ce néoréac au vitriol et les évangéliques, je ne les connais pas. Il y a certainement quelques affinités avec un fondamentaliste de type Pat Robertson (défense de l'occident, vieilles valeurs etc.), mais je crois qu'on est sur des planètes assez différentes.
    Enfin, sur les liens entre positions politiques des évangéliques et des catholiques aux USA, je dirais globalement OUI : les deux groupes se retrouvent dans la défense des valeurs familiales, et dans le souci d'éviter une emprise trop grande du gouvernement fédéral. Les catholiques sont cependant un peu moins républicains que la majorité des évangéliques (notamment à cause des latinos). Mais à noter qu'aux dernières élections, Bush a récolté à la fois une petite majorité de voix catholiques, et une majorité de voix évangéliques. N'oublions pas non plus que le frère du président Bush, Jeb, s'est converti au catholicisme...

  • Bonjour,

    Vos analyses sont intéressantes mais il me semble que la dimension éclatée, le caractère autonome et conflictuel des communautés , les nous vis à vis du monde est il suffisamment pris en compte.

    Le biblicisme n'y est il pas un biblicisme de mavaise qualité, je lis des blogs évangéliques et j'ai constaté une certaine inculture historique

    L'autorité de la Bible y est prêchée indépendemment des contextes historiques. (Sans tenir compte que la liste des livres sacrés a été élaborée au 4ème siècle par Athanase après avoir longtemps fluctués).

    Sur ce point l'avenir du mouvement évangélique semble "flou", dans la mesure ou une approche historique sérieuse de l'histoire de la foi .... amène à en sortir.

    Y a t'il un avenir dans un tel désert intellectuel, apparememnt soigneusement entretenu par des solidarités de groupes....

    Je connais beaucoup d'évangéliques qui se sont convertis au luthéranisme, à l'anglicanisme ou au catholicisme....Ou à autre chose....

    "J'étais évangélique mais j'ai grandi" (Dave Tomlinson)

    Les interrogations sur l'avenir sont nombreuses.

  • Réponse à Christianc

    Les définitions que je donne sont très rapides. Mais vous avez raison: on pourrait insister sur l'éclatement (ceci dit j'en parle dans les 2e et 3e difficultés). Quelle pagaille parfois!

    Sur le biblicisme, il ne m'appartient pas d'évaluer sa "bonne" ou sa "mauvaise" qualité. A chacun son domaine: l'historien ou le sociologue sont là pour décrire les réalités, montrer comment ça fonctionne, sans entrer dans des jugements de valeur. En revanche, un théologien pourrait fort bien répondre, mais moi, je n'ai pas cette formation. Pour ne pas donner l'impression d'esquiver la question, je dirais qu'il me semble exagéré de parler de "désert intellectuel": il existe quelques théologiens évangéliques crédibles hors de leur milieu, ainsi qu'une production culturelle variée liée à ces milieux (hymnologie, oeuvres romanesques etc.). En revanche, je parlerais volontiers d'une indéniable tendance à l'anti-intellectualisme, variable suivant les milieux. Les évangéliques sont des "faiseurs" plus que des "penseurs".

    Sur le manque de prise en compte du contexte historique, oui tout à fait. C'est ce que j'essaie de décrire brièvement au travers de la notion de "primitivisme", ce refus des sédimentations culturelles et historiques.

    Enfin, je vous rejoins sur l'avenir du mouvement évangélique, même si je suis un peu embarassé pour vous faire écho, dans la mesure où "l'historien ne prévoit que le passé" (dixit Pierre Chaunu). Je crois comme vous que ceux qui s'imaginent qu'un jour, il n'y aura pas d'autre christianisme qu'un christianisme de modèle "évangélique" se bercent d'illusions, car si on entre beaucoup dans les églises évangéliques, on en sort aussi beaucoup. Il y aurait une étude de fond à faire sur les déçus de l'évangélisme.

  • Bonjour,
    Je tiens tout d'abord à vus remercier pour votre blog, qui permet d'apporter un éclairage sur le phénomène évangélique. Je connais un peu le monde protestant de par mes experiences personnelles, mais il me semble indispensable d'avoir un regard scientifique de sociologue sur ces mouvements.

    A la lecture de ce post, une question me vient à l'esprit: quelle est la réaction des eglises "traditionnelles" (réformées, lutheriennes, methodistes ou catholique...) face au phénomène évangélique et pentecotiste? Opposition frontale ou influence réelle sur les pratiques et les discours? Coexistence pacifique, partenariat ou affrontement?

    Evidemment, compte tenu de la diversité de ces eglises, il est sans doute délicat de donner une réponse tranchée. Cependant, il me semblerait interressant d'analyser les relations entre Eglises traditionnelles et Eglises nouvelles.

  • Cher ami,
    Je vous remercie d'abord pour la réponse que vous avez bien voulu faire à ma première intervention.
    Aujourd'hui, je souhaiterais vous faire part d'un interrogation concernant les "évangéliques", en particulier sur leur "biblicisme", et plus généralement l'importance grandissante qu'ils occupent dans "les" protestantismes depuis ces dernières années.
    Pourquoi assiste-t-on dans le monde, et en France en particulier, à cette sorte d'"explosion" de ce courant ? En face des "églises établies" (E.T. selon votre image) , n'assiste-t-on pas à un phénomène qui, en "littéralisant" les textes bibliques, confond "les faits historiques" et "les récits" de la Bible (si la Bible est inspirée par Dieu tout y est historique): "le récit biblique" , "le fait biblique" est "le fait historique". Alors que le récit exégétique est soit un "fait mythisé", soit un "mythe historicisé".
    Alors, je me demande s'il y a véritablement "complémentarité" entre "ET" et "dynosaures" ?...N'y aurait-il pas au contraire, un obstacle majeur, qui accentuerait le caractère "aliénant" de la religion ?¨
    Quelle explication "sociologique" pourriez-vous me donner ? Autour de 1960-68, j'ai vécu la "crise" du protestantisme français; et je suis tenté d'y voir une des causes profondes de cette "visibilité explosive" des "évangéliques"!

  • Bonjour:
    d'abord je vous remercie pour vos recherches concernant les evengiliques,c'est tres interessant pour mois car je suis entrain de preparer une these sur lea evengiliques dans l'administation americaine.Je vous pris monsieur de bien vouloir m'orienter ,m'envoyer tous ce que vous estimez utile pour ma recherche.
    merci d'avance

  • Cet article de Mr Fath suscite chez moi (ex-Evangélique) trois réactions.

    Tout d’abord, je note une conscience de cette contradiction fondamentale chez les Pento-Charismatiques : d’une part, en s’accaparant l’identité évangélique, ils ont officiellement conservé le discours des Eglises «vieilles-évangéliques» (que Mr Fath appelle «piétistes-orthodoxes») sur la Bible. La quasi-totalité des Eglises «évangéliques» pento-charismatiques ont une confession de foi qui proclame (généralement en article 1, avant même d’évoquer Dieu) l’inspiration divine, la souveraineté, la suffisance et l’infaillibilité de la Bible (si elles n’ont pas elles-mêmes une telle confession de foi sur le plan local, elle font généralement partie d’une structure supra-ecclésiale qui en a une). On a donc, sur le papier, une belle unanimité entre «Evangéliques» pento-charismatiques et piétistes. Ce qui permet à Mr Fath de signaler le «biblicisme» comme un dénominateur commun entre tous au sein de la nébuleuse.

    Mais Mr Fath écrit aussi à raison : ' deux grandes familles se distinguent : les «piétistes-orthodoxes» et les «charismatiques- pentecôtistes». Les premiers mettent l’accent sur la fidélité biblique … Les seconds mettent l’accent sur l’efficacité de l’action miraculeuse de Dieu au travers du Saint-Esprit … '. Nous y voilà ! L’accent mis sur la souveraineté de l’Ecriture (donc la pérennisation du Sola Scriptura) est reconnu ici comme le souci réel des «vieux-Evangéliques», alors que dans bien des cas, les Pento-Charismatiques auront certes un discours «bibliciste», mais la réalité est tout autre : la soi-disant prophétie prendra le pas sur la Parole divine, les «messages» prétendument inspirés ont remplacé la prédication biblique et théologique ; les désirs des forts-en-gueule, sous prétexte d’inspiration directe, remplacent la mise en pratique des directives bibliques en matière de pastorale ou de répartition des ministères.
    Je dis plus haut «en bien des cas» : je reconnais que certaines Eglises « pento-» savent encore faire la part des choses et pratiquer les charismes tout en laissant sa souveraineté à la Parole divine, donc à Dieu. Comme me l’a dit récemment un éminent théologien baptiste, «l’idéal, ce serait une Eglise non-charismatique, avec les dons de l’Esprit». A méditer !

    Ma deuxième réaction est en fait une question. Pourquoi les «vieux-Evangéliques» ont-ils capitulé devant la montée en force des « néo-» ?? Comme j’ai eu l’occasion de l’écrire tout récemment sur un autre fil de ce forum, j’ai vu de mes yeux ce phénomène dans les années 80 (un temps de triste mémoire chez les «vieux-Evangéliques» français).
    On se contentait de se réjouir que de nouvelles Eglises attirent les foules et évangélisent, et quand il fallait s’y mettre soit même, on justifiait sa propre démission en se disant que nos jeunes déserteurs faisaient le boulot dans d’autres communautés…
    Au lieu de rester vigilant face aux dérives, on les a légitimées ; pire, on s’est reposé dessus. Nombre d’Eglises «veilles-évangéliques» ont réagi, non pas en évangélisant et en ré-affirmant la nécessité d’une prédication biblique et théologique et d’un Culte valorisant la dignité humaine (et celle de Dieu), mais en adoptant les façons de faire des «néo-».
    Phénomène auquel j’ai assisté de très près, récemment encore. Les facultés de théologies et autres structures supra-dénominationnelles ont-elles raison, en terme de crédibilité et de pérennisation du message évangéliques, de ratisser large en s’ouvrant à tout?
    Les «vieux-Evangéliques» n’ont-ils pas le devoir, au nom de leurs convictions, de chercher à redéfinir leur identité en revenant aux «fondements anciens» et en se désolidarisant des dérives?

    Enfin, je réagis à cette phrase de Mr Fath : 'il y aurait une étude de fond à faire sur les déçus de l'évangélisme'. Cher Monsieur Fath, le jour où vous entreprendrez cette étude, n’oubliez pas que vous avez mes coordonnées !!!

    Bien cordialement,

    Frédéric MARET.

  • Le Panthéisme
    En philosophie, doctrine et religieuse selon laquelle Dieu se confond avec la nature · divinisation de la nature.
    Avec tous les différends qu'ont les chrétiens, ils finiront par ne plus avoir personne pour les suivre. Je suis issu d'une famille profondément attachée, au catholicisme. J'ai 71 ans. J'ai eu le temps de réfléchir. Je n'ai plus supporté le dogmatisme du catholicisme. C'est pour cela que je me suis orienté vers le panthéisme. Seule philosophie qui ne peut fâcher personne. En voulant s'imposer, les évangéliques vont finir par créer un très mauvais climat vis-à-vis des autres religions déjà en place, j'entends par là les religions reconnues.
    Ils finiront par provoquer une guerre car les autres ne supporteront pas qu'ils empiètent chez eux. Tant pis pour eux. Je suis aujourd'hui très heureux de me trouver auprès de la philosophie panthéiste.

  • Je pense qu'un grand spécialiste du monde religieux en général et du monde évangélique en particulier que vous êtes, monsieur Fath, aura remarqué le contenu idéologique qu'un tel article fait surgir dans le commentaire des personnes réagissant à ces propos.
    Alors que le catholicisme a instauré un climat autoritaire pour ne pas dire dictatorial parmi ses adeptes, alors que l'on commente avec la plus extrême courtoisie la moindre décision d'un autre âge d'un vielliard sénile qui ne connait rien de la vie et qui se prétend vicaire du Christ sur terre (pour n'importe qui d'autre se sont les symptômes de la folie), les Evangéliques, parce qu'ils utilisent leurs mots, leur zèle, leur culture, leur mode de fonctionnement dans le rapport au monde et de surcroit règles leurs compte entre eux sans vilipender qui que ce soit ni condamner explicitement les autres christianismes (ce que fait le catholicisme en se déclarant ENCORE la seule Eglise du Christ !!), et bien ces pauvres évangéliques sont "dangereux", "fascistes", "dégénérés" ou autres.
    Admirez, pour finir, la force des idées reçues, dans un monde où circule l'information, parmi des citoyens "éclairés" : il y a de quoi déprimer, ce que je fais en lisant certains commentaires. Je rêve alors à la solitude, loin des hommes...

  • Je n'ai pas de réponse...?..

  • Ah, parce que vous aviez posé une question?

  • Ayant grandi dans une famille catholique qui a cessé de pratiquer au moment où j'arrivais à l'adolescence, j'ai un jour croisé des évangéliques. En réponse à leur discours passionnés, je me suis mis à lire les évangiles, lecture qui m'a permis de vivre une expérience de conversion. 35 ans ont passé depuis. Vivant dans un contexte post-catholique (le Québec), j'en suis venu à la conclusion que c'est justement au niveau de l'expression verbale de leur foi que les évangéliques détonnent peut-être le plus, détonnent au point même , quelquefois, de passer pour des gens pas tout à fait normaux...

    Une parole libre, spontanée, personnelle (tout en reconnaissant le coté tout de même assez scripté des prises de paroles des évangéliques) sur la foi, voilà une chose qui n'a de cesse de plonger mes compatriotes québécois dans un profond incomfort. La chose passe pour être de fort mauvais goût, bien qu'il n'existe pas de règle explicite à cet égard. En fait, parler de Dieu, c'est véritablement briser un tabou. Ayant vécu en terre protestante pendant trois ans (en Californie), quel ne fut pas alors ma surprise de constater que l'américain moyen, même s'il n'est pas particulièrement religieux, aime, lui, parler de Dieu! Une discussion sur Dieu réchauffe l'atmosphère alors qu'au Québec, c'est le meilleur moyen de faire baisser la température! Je mentionne ces éléments parce qu'ils ne me semblent pas toujours être suffisamment pris en compte lorsque l'on parle de l'interaction entre évangéliques et cultures post-chrétiennes.

  • Bonjour

    J'aimerais répondre à hicetnunc et par là même exprimer mon point de vue sur les églises évangéliques.

    Hicetnunc, vous ne voyez visiblement pas pourquoi les évangéliques méritent d'être autant critiqués. Je ne sais pas à quelles critiques vous faîtes référence mais je vais vous donner des raisons qui font que selon moi ils le méritent par certains côtés et pas les moindres.

    Quand je parle des évangéliques, je parle des pento-charismatiques qui selon moi ont de fortes chances de devenir le futur du mouvement évangélique même si sera peut-être après quelques évolutions.

    En effet, nous avons là des mouvements qui utilisent comme principal ressort la ferveur émotionnelle et la puissance que l'être humain peut trouver dans l'irrationnel. Quand des gens commencent à adopter ce mode de fonctionnement et quand ils cherchent en plus à le transmettre à d'autres, je crois qu'il faut au minimum se préoccuper de l'état de santé de la capacité à raisonner d'une population. La capacité à raisonner est le seul moyen pour un citoyen de construire son libre-arbitre et de pouvoir ainsi exercer une influence sur ceux qui le gouvernent (la forme la plus connue de ce processus s'appelle la démocratie...) Si l'être humain ne peut plus faire cela alors il n'y a plus de citoyens mais des personnes qui deviennent des masses de sujets d'autres personnes qui les gouvernent et qui ont encore moins de mal à asseoir leur pouvoir sur ces masses de gens si ils les contrôlent par des moyens qui font appel à l'irrationnel et qui plus est à l'au delà, prétendant que tout ce qui se passe et toutes décisions sont volonté divine, donc indiscutables (cela s'est appelé entre autres la monarchie absolue de droit divin je crois...).

    A cela les nouveaux mouvements évangéliques ajoutent des formes ouvertes d'attaque de la raison par le biais de la lecture littérale de la bible ce qui engendre la perte du sens critique vis-à-vis des textes historiques et religieux et fait naître des choses que je trouve préoccupantes pour la connaissance humaine, comme le créationnisme (expliquant que tout fût créé comme c'est écrit dans la bible) qui peut prendre des formes très concrètes comme par exemple un musée très coûteux et très moderne (technologiquement parlant) au Kentucky.

    Les nouvelles formes évangéliques n'ont pas provoqué la fertilité du terrain dont elles profitent (chute de la raison dans les sociétés modernes au profit de l'émotionnalité et de l'irrationnel) mais elles s'emparent de ce terrain et l'élargissent pour asseoir leur influence.

    Et tout cela dans un monde où les technologies de surveillance physique et d'opinion deviennent de plus en plus sophistiquées. Dans un monde où les médias de masse ont de plus en plus d'influence sur les populations. Dans un monde où les données deviennent de plus en plus centralisée (et oui, la numérisation des données débouche sur le fait que là où il y avait des milliers de livres, il n'y a de plus en plus que quelques disques durs sur lesquels sont stockés les informations que l’on va consulter en ligne). Dans un monde où c'est de plus en plus l'image vidéo qui prime au détriment de l'écrit, ce qui renforce donc l'émotionnalité chez les être humains.

    Dans ce monde là, je crois que le minimum c'est de se préoccuper de l'extension des mouvements comme les nouveaux mouvements évangéliques sachant quelles possibilités s'offrent et pourraient s'offrir au service de leur vision des choses si jamais ils venaient à étendre leur influence sur de très grandes quantités de personnes.

    Cordialement

  • Très cher Sébastien Fath, je vous remercie pour ce blog. Je suis un évangélique convaincu, apôtre d'un mouvement qui rassemble plusieurs églises en France et en Afrique. J'aimerais bien que nous puissions nous rencontrer, car l'expension des églises et du zèle évangéliques se prépare à disparaître dans les années avenir : je vous donnerai les raisons. Une guerre sans merci se prépare entre les évangéliques en France comme celle des catholiques contre les protestants, et des protestants contre les anabaptistes...

    Mes salutations

  • salut
    cmt dois-je faire pour bien comprendre la bible

  • Je réponds à Gaston,
    Bonjour ! allez donc faire un petit tour vers mon URL : c'est libre et gratuit ! Merci de me dire ce que vous en pensez.
    Marike

  • De nationalité sénégalaise, je suis moi même évangélique (ancien séminariste catholique) et titulaire d'un Master recherche en théologie systématique (peut être que c'est de l'anti intellectualisme aussi).
    De même qu'une religion qui expulse l'irrationel verse dans le scientisme qui est une ignorance inadmissible de la nature humaine, de même une religion qui nie l'apport de la raison dans l'appréciation des réalités et des discours ne forme que des fanatiques très dangereux pour la société. Le monde postmoderne vient de démontrer que l'intellectualisme ne peut pas à lui seul apporter des réponses au préoccupations humaines. Si certains ne recherche pas une rencontre avec leur préoccupation ultime dans le milieu évangélique, il se rende dans d'autres milieux (les religions orientales etc...) ou se lancent dans certaines pratiques (consommation de drogue, méditation transcendantale, yoga etc...) pour satisfaire leur instinct religieux. La question que l'on pourrait se poser dans un monde où la raison à montré ses limites avec le retour en force du religieux et le changement des paradigmes de l'ère moderne (nous sommes en période postmoderne), et où le religieux tend à être l'ennemie principal de la paix, est celle de savoir comment aider l'être humain à participer à la promotion de la création en générale et de la vie humaine en particulier? La stigmatisation d'un mouvement religieux ou d'un groupe social ne favorise pas le dialogue aussi bien inter religion ou inter culturel qui est une exigence de notre siècle.
    Je pense que la lecture de l'article si dessous aidera beaucoup de personnes à être plus objectif et juste dans leur appréciation des évangéliques. Et pour les doctorants, il leur permettra de donner à leur discours une respectabilité académique parce qu'ils auront satisfait à une des exigences que requiert un travaux de ce niveau, celui de la scientificité du travail caractérisé par son objectivité. Bonne lecture et bonne et heureuse année 2009 à toutes les lectrices et à tous les lecteurs.
    Secrétaire de la Commissison épiscopale pour l'Unité des Chrétiens, le Père Michel Mallèvre, dominicain, travaille depuis longtemps avec les évangéliques.


    Qui sont les évangéliques ?
    Les évangéliques, ce sont des chrétiens : nous avons en commun la foi en Dieu Trinité et la foi en l’Incarnation de Jésus-Christ, le souci d’annoncer l’Evangile, l’attente du Christ, même si nous ne le manifestons pas toujours de la même façon. Les points qui font difficulté sont des points relatifs à l’Eglise. Le point fondamental est "LA foi chrétienne". Une des caractéristiques des évangéliques est ce souci de partager la foi chrétienne ! Et tout chrétien, tout baptisé, doit avoir ce souci.

    Pourquoi font-ils si peur ?
    Il y a d’abord un effet de surprise, où peut être beaucoup de chrétiens réalisent, un peu tardivement, qu’ils se sont développés. Ils n’ont pas fait attention à cette présence évangélique. Je crois qu’il y a aussi des peurs qui sont liées à des amalgames malheureux qui ont été faits au moment de la guerre en Irak, où on a découvert qu’il y avait des liens entre le président américain et un certain nombres de courants chrétiens aux Etats-Unis. Mais ce que l’on ne sait pas toujours, que l’on oublie, que l’on ne veut pas entendre, c’est que la très grande majorité, voire la quasi-unanimité des évangéliques français ont condamné la guerre en Irak plusieurs mois avant qu’elle n’ait lieu. Que ce soit l’Alliance évangélique, que ce soient les Assemblées de Dieu qui sont le plus grand courant pentecôtiste en France.
    Et donc faire l’amalgame entre évangéliques et Georges Bush, c’est une injustice aux Etats-Unis et c’est une injustice en France

    Comment prier ensemble la Semaine de l’Unité ?
    Il faut savoir que l’Alliance évangélique, qui est un grand réseau de personnes appartenant au courant évangélique, a une semaine de prière pour l’unité qui existe depuis le 19ème siècle et qui est au tout début du mois de janvier.
    La Semaine pour l’Unité des chrétiens qui s’est développée sous l’impulsion de l’Abbé Couturier, entre le 18 et le 25 janvier, est une initiative un peu différente, postérieure. Il y a donc deux semaines de prière qui sont un peu "concurrentes", successivement.
    Mais il ne faut pas oublier un certain nombre de choses : un bon nombre d’évangéliques, un quart des évangéliques français, sont membres de la Fédération protestante de France. Ils sont donc habitués et engagés dans un processus œcuménique puisque c’est inscrit dans la charte de la Fédération protestante de France. Depuis quelques années, parce que les évangéliques ont appris à mieux connaître les catholiques, à voir le souci qu’ils avaient d’annoncer Jésus-Christ, parce qu’ils ont vu aussi l’insistance de Jean Paul II à défendre la vie, il y a eu des rapprochements, un certain nombre d’évangéliques disponibles pour venir prier pendant la semaine de l’unité.


    Pourquoi sommes-nous surpris par la manière de prier des évangéliques, avec la Parole de Dieu ?
    Faisons très attention ! Il y a des courants très divers dans le monde évangéliques. Il y a le courant pentecôtiste, charismatique, au sein duquel prières spontanées, repos dans l’esprit, ont une place. Un certain nombre de catholiques participent aussi de cette sensibilité.
    Il y a d’autres sensibilités évangéliques qui, elles, sont plutôt assez anti-charismatiques, très "biblicistes" (le fait de faire de la Bible la référence pour la vie).
    Dans notre église catholique, nous avons eu le souci légitime, depuis plusieurs décennies, d’intégrer tout ce qui a été l’intérêt de l’apport de la recherche historico-critique. Ce qui a été quelque chose de très positif. La rançon de cela - en lien aussi avec la découverte de l’autonomie des réalités terrestres, sur lequel le concile Vatican II avait beaucoup insisté - a été de faire de la Bible une référence par rapport à notre engagement chrétien, mais peut être moins une référence vraiment personnelle.
    Quand on dit que des évangéliques ouvrent la Bible pour y trouver une solution à leurs problèmes, c’est vrai de certains d’entre eux, ce n’est pas vrai de tous les évangéliques. Là encore, il faut se garder de la caricature.
    Si l’une des caractéristique du monde évangélique c’est ce qu’on appelle le "biblicisme" c’est-à-dire donc, la référence à la Bible, référence personnelle à la Bible, cela ne veut pas dire que tous les évangéliques vont être fondamentalistes dans leur lecture et qu’ils vont tous avoir un comportement comme on peut le voir dans certains milieux charismatiques.
    J’insiste sur cette diversité du monde évangélique parce que trop facilement on les caricature pour s’en distancier ou pour les déconsidérer parce que justement, ils nous dont peur.

  • Bonjour,

    J'ai lu attentivement votre article "Les évangéliques, c'est quoi ?". Plusieurs questions me viennent à l'esprit.
    Peut-on considérer les Mormons comme évangéliques ?
    Comment le mouvement évangélique parvient-il à étendre son influence dans le monde ?

    Merci d'avance.

  • Non, les Mormons ne peuvent pas être considérés comme "évangéliques", ni même comme protestants, car leurs doctrines ne sont pas fondées sur la Bible seule (sola scriptura), mais sur la Bible et le livre de Mormon, supposée révélation accordée à leur fondateur, Joseph Smith. Ils ne se considèrent eux-mêmes ni comme des protestants, ni comme des évangéliques. Mais attention, les mouvements religieux évoluent et passent souvent d'un certain sectarisme a beaucoup plus d'ouverture (cf. les adventistes du septième jour, aujourd'hui membres de la fédération protestante de France) ! Donc soyons prudents avant de stigmatiser tel ou tel mouvement religieux, fût-il "pento-charismatisque" (!?). La plupart des sectes finissent par devenir de vraies églises.
    Le mouvement évangélique (plutôt les mouvements évangéliques) étend son influence par l'évangélisation (missions, témoignage personnel ou collectif...), que d'aucuns qualifient de prosélytisme. Tout est question d'appréciation, n'est-ce pas ?

  • Je suis évangélique marocain convaincu.Et je remercie infiniment tous ces évangéliques qui se consacrent aux nouveaux convertis en offrant leurs maisons propres ;leurs voitures et leurs biens pour la cause de l'Evangile.
    Alors que les Catholiques du Maroc sont cantonnés dans leurs églises donnant des préches le dimanche et ferment les églises.
    Alors que le Seigneur Jésus a dit:Annoncez la bonne nouvelle de la résurrection à tous les peuples afin que quiconque croit en Moi sera sauvé.
    Merci Seigneur de nous avoir ouvert la porte de la bergerie.Nous avons Seigneur reconnu Ta voix et nous sommes entrés dans ta bergerie loin des loups ravisseurs qui causent des ravages.
    Ahmed hayzoun

  • evangelique et heureuse de servir Dieu, merci pour ces recherches, Gloire à l'Eternel ! qui ya t'il de plus beau que la grace du seigneur!

  • Bonjour,

    Diriez vous des eglises evangeliques qu'elles font parties des Sectes ? Je ne dis pas que vous avez dit cela, j'ai un peu lu votre blog le mot secte est apparu une fois je crois, et je ne suis pas un lecteur suffisamment fin pour déduire de la lecture de votre blog votre pensée à ce sujet ?

    Merci

  • Monsieur Fath,

    Je suis entrain délaboré mon travail de maturité (pour le Lycée) concernant les évangéliques en suisse-romande. Plus précisément comment ils sont perçus par la société et la presse.

    Tout d'abord vous avez mentionné le fait que les bâtiments des méga-churches ne se remarquaient pas en tant que bâtiment religieux, qu'il n'y avait quasiment aucun signe qui pouvait faire pensé que ce sont des églises. Cela, afin de ne pas rebutter ou questionner une personne venant de l'extérieur. Pensez-vous que ce soit le même phénomène en Suisse (ou en Europe). Beaucoup d'églises évangéliques se situent dans des zones industielles ou autre et on ne voit que très rarement qu'il s'agit d'une église. Cela pour les même raisons que les méga-churches? ou plutôt car ces bâtiments sont
    souvent en location ou de "seconde mains", à votre avis?

    Autrement, pensez-vous que les évangéliques ont tant de succès seulement car ils offrent des produits diversifiés (cinéma, restauration,etc.) et que ce sont des cultes où tout est professionnelle? Ou il y a aussi le contenu théologique des évangéliques qui est apprécié? A votre avis (en quelques mots) quels sont les raisons du succès des évangéliques en Europe?

    Finalement, Les évangéliques aux Etats-Unis, sont-ils aussi mal perçu qu'en Europe? On peut voir beaucoup dans la presse romande une crainte de ces chrétiens protestants. Mais cela souvent car il y a des amalgames qui se font avec les évangéliques des Etats-Unis (plus militants). A votre avis pourquoi les évangéliques en Suisse et en Europe, sont-ils plutôt mal perçu.

    Je vous remercie pour toutes vos recherches concernant ce mouvement et votre blog qui est accessible à tous!

  • Je vais te répondre précisément en tant qu'ex évangéliques, pendant plusieurs années j'ai sillonné beaucoup d'églises, allant des assemblées de dieu aux juifs messianiques, je connais très bien ce sujet.
    Tout d'abord le fait qu'ils convertissent un maximum de personne de part le monde et soit placés en tête du rendement prosélyte n'est pas le signe qu'ils soient la religion de Dieu, je te rappelle la phrase de Jésus qui dit, grande est la porte qui mène à la perdition mais petite est celle qui mène au royaume de Dieu.
    Ils n'est pas étonnant que les évangéliques prospèrent aussi vite car ce sont d'excellents COMMERCIAUX, à l'instar de bons élèves ultra motivés sortis d'école de com ils ont ce qu'on peut qualifier de bonnes ÉTUDES DE MARCHE.
    Ils vont au bon endroit au bon moment avec le discours qui va bien!
    Se présentant dans les pays les plus miséreux et délaissés, et chez nous recrutant parmi ce même type de personnes, leur atout? prêcher le miracle, faire croire que grâce à ce qu'ils vont t'enseigner tous tes problèmes disparaîtront!
    Tu espère quelque chose actuellement dans ta vie? un problème? tu seras la proie idéale des évangéliques.
    par contre pour avoir ce que tu veux il va falloir déjà commencer par écouter attentivement leurs enseignements, et on rentre dans la phase 1 : lavage de cerveau!
    tu vas désapprendre tout ce que tu sais et apprendre comment penser! et sournoisement tout esprit critique disparaitras, le doute vient du diable voyons!!
    phase 2 il faut donner, beaucoup donner, de l'argent au pasteur, la dîme? on va t'en parler! car ils te diront que pour recevoir il faut semer! la loi de la semence et de la récolte!
    tu n'es pas exaucé? tu n'as pas assez donné!
    phase 3 l'isolement des autres, on va t'apprendre que le monde est ton ennemi! ton voisin musulman? un pauvre pêcheur en perdition à sauver!
    ton voisin catholique? bouddhiste? des idolâtres! attention qu'ils ne te détournent pas de Dieu!
    ton voisin juif? le peuple bannis!
    Les scientifiques? les suppôts de Satan! distillant le doute et remettant en cause la vérité suprême : la parole de dieu.
    les nouvelles découvertes archéologiques? les évangiles apocryphes? le diable, ne pas lire.
    les psychologues? les docteurs? des escrocs, seul Dieu peut te guérir, donnes plutôt l'argent au pasteur!
    Seulement si tu n'es pas exaucé.... on te culpabilisera, Dieu ne t'as pas exaucé car il ne peut entendre les prières d'un pécheur, tu dois purifier ta vie et donner plus par la même occasion, as tu bien donné ta dîme? et ton offrande?
    un rib de l'église attend sur le bureau!
    tu en viendras au point où tu jeuneras et prieras la nuit en purifiant ta vie, et pour cela en ne fréquentant que de bons évangélistes sauvés!
    mais rien ne viendra! des problèmes? de plus en plus de problèmes? c'est l'œuvre du diable qui cherche à te faire douter!
    ils sont l'église de l'orgueil car tu verras qu'ils ont réponse à TOUT!
    attention à toi si tu es dans un moment de fragilité, leurs excellents cours de communication arriveront à te faire espérer et de là à te piéger.
    attention attention attention!

  • Je voudrais juste savoir quelque chose à propos de Lili Landau. Tu dit être ex-évangélique et pourtant tu parles encore "d'évangélistes" à la fin de ton discours. On voit dans tes paroles une certaine amertume en vers ce mouvement. Mais est-ce que tous les évangéliques sont-ils comme cela? est-ce que leur foi se résume-t-elle à cela? Certes il y a une forte insistance sur la dîme (vu qu'ils ne sont pas payé par l'Etat), certes il croient que Dieu peut les guérir de tout mal, mais cela les condamnent-ils pour autant. Je pense avoir un minimum d'esprit critique même si je fait partie de ce mouvement. En disant cela tu mets tous les évangéliques dans le même sac! Y compris Henris Dunant (Fondateur de la Croix-Rouge), y compris Martin Luther King! Non, les évangéliques ne sont pas dangereux, mais plutôt soumis à de fort préjugés, comme toute minorité religieuses d'ailleurs!
    Essaie de mieux comprendre ce milieu avant de le critiquer comme cela. Merci! ^^

  • Proselytisme, enrolement, partiques et systematisation, doctrines et endoctrinement, pratiques et systematisation, systemisation... les ingredients ideaux pour offrir une "liberte provisoire, conditionnelle et precaire" a ceux dont la Parole dit que "la Verite rendra libre". Qui que tu sois, si tu veux vivre une relation personnelle avec Dieu et Jesus-Christ. et marcher par l'Esprit, renonces a ta demarche de vouloir analyser les eglises, les denominations et leurs leaders. Cela pourrait satisfaire ta curiosite intellectuelle, certes, et alimenter tes reflexions doctorales. Mais ce ne sont que des systemes, des organisations, a l'instar des entreprises. Ils ont besoin de structures, de regles, de conducteurs, de ressources. Tant que la terre est terre et les humains humains, tu ne trouveras pas une eglise ou une communaute qui soit parfaite, normale, ou biblique selon la lecture que tu fais de cette derniere. Quand tu pensais avoir la maitrise de lois et des commandements, tu aspirerais ensuite a edifier une eglise copie-colleee de "l'Eglise primitive", et a mesure que tu la voudras parfaite, tu auras des exigences qui te depasseront. Alors tu ne fonctionneras plus que par ta propre sagesse. Et un jour tu decideras que Dieu a suscite en toi le nouveau prophete, le nouveau leader qui doit sortir les autres de leur seculaire et tenebreuse ignorance; tu voudras rassembler des brebis autour d'un verset, autour d'une formule magique. Eureka ! Tu diras, comme ce jeune leader religieux qui roule desormais dans un vehicule valant le cout de millions d'anesses de Jerusalem : "Nous sommes Le peuple de Dieu car nous detenons La Verite selon des equations bibliques irrefutables. Et nous sommes Le peuple de Dieu car la Bible dit que son peuple est peu nombreux. Mais neanmoins mon eglise sera la plus grande d'Afrique dans quelques temps". Pourquoi pas... il s'offrira alors un jet prive. La Parole de Jesus nous enseigne: Cherchons Dieu avec simplicite (Il est pour nous un Pere). Servons-le avec humilite (sans ostentation). Louons-le avec joie (et sans grandiloquence). Aimons nos freres avec sincerite (et sans sonner trompette). Gardons-nous du mal (et demandons a Dieu de nous en delivrer). La vraie Eglise n'est-elle pas dans mon coeur et le tien ?

  • Je besoin une ecole pour continier mes etude sur Evangelisation on ligne pourvez -vous m'edez a trouver une ecole s'il vouplair merci que Dieu vous benice

  • Bonjour, j'aurais voulu savoir pourquoi aux Etats-Unis les protestants se définissent de préférence comme chrétiens (on entend rarement le mot protestant) ?

  • A vous chère âme,

    Le seigneur reviens bientôt serez vous prêt a vous tenir devant lui?
    Savez vous que vous êtes ennemi de Dieu ? et qu'il vous faut vous réconcilié avec votre créateur avant votre mort ? Savez vous que le seul chemin qui mène vers lui chez le christ jésus ou yeshoua?
    car lui seul qui a véritablement payé votre dette de péchés. Sachez que si vous mourez aujourd'hui sans avoir reconnu le fils unique de Dieu et sans croire en son NOM jésus christ le sauveur, nous périrez dans vos péchés et vous serez pour l'éternité perdu. Que votre temps soit pour sauvez votre ame et celle des autres.

  • Pour l'athée que je suis, tout ceci est un peu compliqué..... Mais je me dis qu'il faut sans doute creuser un peu, qui sait, une perle ou deux dans le lisier

  • Monsieur Fath, pourriez vous m'eclairer sur un point..
    je suis en train de faire un exposé sur le mouvement evangelique et jaimerai comprendre :
    jai lu que les evangeliques netaient pas favorables à la paix entre israel et la palestine.
    c'est dailleurs la raison pour laquelle le mouvement evangelique n'hesite pas à prendre position en faveur d'israel en ce qui concerne la politique etrangére.
    pouvez vous m'expliquer pourquoi un mouvement religieux n'est pas faavorable à une entente entre israel et la palestine ?
    je crois que c'est par rapport à des ecrits bibliques sur la terre d' israel mais je ne comprends pas bien...
    En vous remerciant.

  • Bonjour, Tout le monde
    Je suis moi-meme évangéliste et je ne soutiens pas le conflit Israel-Palestine, je pense qu'il ne faut pas confondre politique et foi, je crois que chaque etre humain a le droit à un pays (ce qui s'est passé en 1947) il ne faut pas généraliser car c''est vrai que dans l'Ancien Testament le peuple d'Israel a été choisi par DIEU mais il ne faut pas s'arreter à l'ancien testament prenons le Nouveau Testament et on changera surement d'idéé arretons d'écouter la parole de l'homme et mettons nous à l'écoute de la parole de DIEU.
    Or Dieu n'au jamais condamné un pays il béni l'homme quelque soit sa foi il n'y a pas de malédictions comme certains le prétendent soyons vigilants avec les dérives et il y en beacoup, il y a beaucoup d'ignorances faisons commes les Béréhens ils analysaient toute parole afin de vérifier si elle venait vraiment de DIEU.
    A tous je vous souhaite une très bonne année

  • Bonjour,

    J'aimerais avoir des informations plus précisément sur l'église évangélique Baptiste : leur rôle missionnaire, leur vision de l'évangélisation militante (à qui s'adressent-ils âge, sexe milieu socio-professionnel) les rapports de couple avant le mariage et après le mariage. En clair quelles sont les implications de cette branche du protestantisme sur la vie maritale, et sur l'éducation de leurs enfants ? Quelle est la position de cette église sur des sujets de société comme l'avortement, la contraception, le divorce, l'euthanasie ou le mariage gay.
    Je ne suis pas une spécialiste des religions, loin s'en faut, mais je ne comprends pas bien comment concilier le biblicisme qui pour moi implique une foi individuelle et cette "recherche" de conversion systématique de nouveaux disciples ?
    Est-ce que vous pensez que certaines pratiques de l'église évangélique baptiste puissent de près ou de loin de comparer à des pratiques sectaires : prosélytisme agressif, évangélisation de personnes fragiles et en grande difficulté, des jeunes enfants ?
    Peut-on être évangélique, missionnaire et militant et garder une liberté de pensée et un sens critique ?

    Par ailleurs, j'aimerais connnaître les éventuels liens s'il y en a de l'église évangélique baptiste avec les évangéliques américains. En effet, certains évangéliques français se sont formés à la Fueller Theological Seminary à Pasadena. Pouvez-vous dévrire cette influence s'il y en a une.

    Enfin, dernière question, que pensez-vous de l'association Ligue pour la lecture de la Bible à Valence ?

  • a mes yeux c'est une secte, ils font de l'endoctrinement.

  • Bonjour,

    Vous êtes au CNRS !

    Qui est le plus grand celui qui est au CNRS ou celui qui sert ? Qui est le serviteur de nos théories, de nos questions, de nos paroles, de nos réponses, de nos prières, de nos lois,... ? Pour découvrir la réponse je suis parti du commencement. Pour que ça fasse plus vraie je n'ai rien utilisé de ce qui avait été écrit d'aujourd'hui au commencement. J'ai observé ce qui manquait au commencement. Il manquait les noms, les verbes, Dieu, l'esprit, le ciel, la terre, l'eau, l'air, le sable, l'herbe, la verdure, la lumière du jour, de la nuit, la pluie, la neige les poissons, les oiseaux, l'été, le printemps, l'automne, l'hiver, les mains, les pieds, les os, la chair, les yeux, le visage, le pain, les fruits,....,créer, dire, faire, jouer, parler, voir, manger, courir, dormir, s'habiller, se laver, désobéir, obéir, écrire.... Ils sont en abondance dans les écritures sacrées, dans les théories, dans les prières, dans les lois, dans les romans,...
    Cordialement

  • Bonjour.

    Par rapport aux milieux évangéliques :
    Sans le chercher, et sans l'avoir prévu ni imaginé, je suis sortie de ces milieux.
    Je suis très contente de me pencher maintenant sur d'autres approches quant à la théologie et à la conception de la vie...
    Je n'ai rien perdu de ma foi en l'Eternel.

    En revanche, je suis très prudente et vigilante quant aux enseignements qui sont dispensés...
    Il y a probablement de quoi.

  • Je suis chrétienne et allais jusque là dans une église évangélique. Or, les attitudes et comportements choquants que je constate dans ce type d'église vont grandissant, du coup mon malaise aussi.
    Je souhaitais juste dire deux choses:
    1. En matière de pêché, pourquoi les églises évangéliques se focalisent sur le concubinage? A mon avis ce problème ne relève pas de l'église, il concerne uniquement Dieu et les personnes concernées. L'EGLISE N'A PAS A SE MELER DE LA VIE INTIME ET SEXUELLE DE SES MEMBRES OU DES PERSONNES QUI Y VONT.
    2. Les chrétiens évangéliques sont un peu trop promptes à juger, critiquer, ignorer et ne font pas
    l'effort de comprendre celui qui n'est pas dans la "NORME". Norme sociale (célibat, handicap...), norme psychologique (dépression...), norme financière (emploi, chômage, RSA), norme relationnelle. C'est purement et simplement SCANDALEUX. Où est l'esprit de tolérance de compréhension et d'acceptation de l'autre? Je comprends pourquoi de plus en plus de personnes quittent le milieu évangélique. Et personnellement, je suis également sur le point de le faire. Certes il n'y a pas d'église parfaite, puisqu'elle est composé d'hommes et de femmes imparfaits ET pêcheurs. MAIS:

    nous sommes appelés à la tolérance, à l'amour et à la compréhension, à une véritable relation fraternelle authentique. Ne jugeons pas, de peur d'être nous-mêmes jugés !!!!!


    Voilà le témoignage que je voulais apporter. Je suis peut être la seule à ressentir les choses comme cela, mais je ne crois pas. Je connais une église évangélique dans la région parisienne, où 70 % des membres sont partis......

    Si ce témoignage est censuré, cela prouvera que j'ai raison. Le légalisme est un véritable tue-l'amour.

  • Bonjour Sylvia,
    Rassurez-vous, ce site est un site de chercheur, pas un site confessionnel. Non seulement il n'est pas question de censurer votre témoignage, mais je l'apprécie particulièrement par le soin porté à décrire ce qui vous apparaît (et m'apparaît aussi) comme des dérives.
    En sociologie, on parlera de "contrôle social étouffant", c'est-à-dire un discours prescriptif intrusif, qui au lieu de poser un cap et de proposer des outils, va jouer sur la culpabilisation et la pression collective afin de formater les gens. On n'est pas loin de la dérive sectaire. Et ça existe!
    Le livre de Linda Caille sur "les soldats de Dieu", évoqué ailleurs dans ce blog, souligne que les déçus de l'évangélisme ont souvent souffert de manque de grâce. Je crois que c'est un phénomène tout à fait vérifiable (une thèse, à Lausanne, vient d'ailleurs d'être consacrée à ceux qui quittent l'évangélisme): quand on marche "dans les clous", tout va bien, on se fait la bise. Mais quand on ne répond plus au modèle, alors là, les jugements pleuvent, et le "SOLA GRATIA" cher au protestantisme passe aux oubliettes. Vaste sujet!
    Pour avoir pas mal "roulé ma bosse" en milieu évangélique, je voudrais souligner combien ce que vous décrivez est à la fois juste, mais pas généralisable. Il y a une énorme diversité interne dans l'évangélisme. Si le protestantisme évangélique se réduisait à ce que vous décrivez très bien, il ne connaîtrait pas l'essor qu'il rencontre. Ceci ne minimise aucunement ce dont visiblement vous souffrez, et à titre personnel (j'ôte ma casquette de chercheur), je ne saurais trop vous encourager à quitter une communauté si celle-ci vous étouffe par les abus de son contrôle social (pression collective et jugement intrusif). Bon courage à vous, la vie est belle, et SOLA GRATIA

  • Bonjour Sylvia.

    Comme S. Fath : est-ce l'Evangile si vous n'êtes pas libre de votre vie ?

    Mais l'Eternel va vous accompagner lors de votre "sortie" et pour, je vais jusqu'à dire... mieux.
    Dieu peut vous aider aussi par les circonstances.

    Bon courage.

  • Bonjour Tout le Monde (Sans exception)

    Je viens de lire vos critiques, étant moi-même ancien évangéliste, je tiens à vous dire que dans ce milieu il y a beaucoup de gourous qui ont la prétention d'avoir la vérité.
    J'ai assisté à des délivrances des guérisons, des miracles, mais en réalité c'est de la foutaise tout ceci n'est que du spectacle, du mensonge, et tout le monde qui n'est pas évangéliste est forcément possédé, il y a même des livres à vendre pour apprendre à délivrer (rassurez-vus ces livres ont des titres divers mais ce n'est pas la BIBLE) et 'est un marché qui rapporte bien on va même vous proposer de vos inscrire dans une école de prophètes.
    Il a même des pasteurs qui mélangent leurs loisirs et foi, j'i vu dans mon ancienne église le pasteure demander de l'argent aux fidèles pour aller frimer e ISRAEL, se payer des Hôtels à Cinq Etoiles.
    J'ai osé étudier la bible et poser des questions à mon ancienne pasteure tout de suite j'ai eu des problèmes d'opposition d'idées exclu du groupe on m'a dit parce que j'étudie la BIBLE que e suis un Suppôt de satan, tout simplement parce que je ne suis pas d'accord avec la dirigeante du groupe.
    Un conseil étudiez la bible et vous verrez que pour être dans le droit chemin c'est de suivre la parole de DIEU et non celle de l'homme.
    Aujourd'hui je suis révolté contre ce genre d'individus, c'est dans le domaine du fanatisme qui peut être très dangereux, pour la liberté d'expression, si vous avez un peu de temps allez voir sur Youtube quelques documentaires concernant les dérives de cette secte qui est dangereuse, et nuisible, actuellement je suis en train de faire un fascicule sur les dérives e cette secte je le publierai dès qu'il sera fini gratuitement sur ce site.
    Si vous fréquentez une église de ce genre osez poser des questions et vous constaterez l'ignorance de certains dirigeants de groupe

  • Bonjour.

    De Tomanel :

    " vous constaterez l'ignorance de certains dirigeants "

    OUI, tout à fait. Quelle tristesse.

    Mais pour ceux qui cherchent : l'étude et la culture permettent la liberté.
    Avec la grâce de l'Eternel.

    Bon courage pour vous, Tomanel.
    Vous finirez par être vous-même, heureux de vivre.
    Je vous encourage vraiment.

    Bien cordialement.
    LeeberT

  • Être chrétien, c'est quoi ? L'important est de réaliser dans sa propre vie ce que signifie être un disciple de Jésus-Christ : c'est bien ce qui est contenu dans le terme "chrétien(ne)", non ?! Le Seigneur est venu appeler des disciples à sa suite ; il n'est pas venu pour nous demander de nous répertorier...

    Il y a (et il y a toujours eu) d'authentiques chrétiens dans tous les milieux. Mais c'est le Seigneur Jésus-Christ de Nazareth qui doit être au centre. C'est un dur travail, nous devons nous efforcer d'être des tâcherons du Seigneur. Nous devons faire ce que nous avons à faire, mais comprenons que nous ne sommes que des serviteurs inutiles, ne nous leurrons pas face à l'absolue sainteté et pureté du Maître. Lui a pris la place que personne ne voulait ni ne pouvait prendre, c'est-à-dire la dernière pour nous ouvrir le chemin, lui qui est le Premier et le Dernier, le Commencement et la Fin.

    La Fin... Un jour, comme l'a si bien exprimé ("Saint") Augustin d'Hippone au IVe siècle de notre ère (car nous avons toujours l'air à notre époque, mais plus la chanson, telle la BBC qui ne dit plus avant ou après Jésus-Christ quand elle parle de chronologie dans ses émissions, quelle honte) : "Tout sera Amen et Alléluia. Nous serons en repos et nous verrons. Nous verrons et nous connaîtrons. Nous connaîtrons et nous aimerons. Nous aimerons et nous louerons le Seigneur. Voici notre fin qui n'est pas la fin."

    Lorsque nous abondons dans des débats de mots, nous finissons par déborder dans des ébats de sots, excusez-moi pour la trivialité interpellatrice de mon propos : la confusion au départ donnera toujours de la confusion à l'arrivée. A quoi cela avance-t-il ?

    Le recours aux étiquettes finit par nous rendre étriqué(e)s. Nous sommes alors dans la gamme des amalgames en tous genres... Les généralités ne génèrent que des gênes sans charité.

    L'être humain répugne à accepter ce qui est simple (au sens noble du terme) ; l'espèce humaine aime le conflit par excellence, le conflit intérieur, pour ce qu'il est, car menant inexorablement à ce qu'il produit : l'affrontement des egos, le conflit inter-êtres. Voilà quelle est sa nature profonde... "Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi." comme nous écrit si bien le bien-aimé Paul.

    Les chrétien(ne)s tristes finissent par devenir de tristes chrétien(ne)s. Le regard aigu peut se transformer en regard aigri... Alors gare... Il ne s'agit pas d'être au garde à vous, il s'agit de comprendre que tous les trains ne partent pas à la même heure, c'est différent. C'est comme ça. Bienvenue dans la réalité actuelle et factuelle. Nous ne vivons pas dans un monde virtuel façonné suivant nos moindres désirs. "Voici, je vous l’ai dit à l’avance."

    Par ailleurs, beaucoup ne voient dans l'enseignement de Jésus qu'un moyen d'accomplir leurs propres conceptions : nous sommes là dans le domaine du consumérisme. Le texte biblique finit par ne devenir pour eux (elles) qu'un simple faire-valoir, et tend alors à se transformer en grande surface où l'on "achète" ceci (qui nous convient) et où l'on laisse en rayon cela (qui ne nous convient pas ou plus).

    L'important n'est pas l'emballage, c'est le contenu. Le fait d'être bien nourri(e) importe infiniment plus que l'enseigne du supermarché que l'on fréquente pour s'approvisionner...

    Nous n'aimons pas l'évidence, nous ruminons souvent nos échecs et oublions parfois que la vérité est là où on ne regarde jamais : le Seigneur sera toujours en avance sur nous, à jamais. Je dis nous, oui, car face au regard du Seigneur nous sommes tous (toutes) dans la même barque, celle du pécheur (pécheresse). Ne prenons pas les dénominations pour des béquilles, sinon l'on court le risque d'être traité en retour comme un patient / client. Et les églises finissent par devenir des hôpitaux ou des cours de miracles où l'ailleurs devient celui où l'herbe est forcément plus verte... Ce qui ne signifie pas non plus qu'il faille accepter qu'on nous mette des lunettes vertes devant les yeux pour nous faire croire qu'on mange de l'herbe quand c'est de la sciure (pour ne pas dire autre chose, pardonnez-moi pour ma virulence, mais quand j'entends ce que j'entends parfois) qu'on nous sert dans l'assiette...

    La grâce de Dieu n'a jamais signifié "tout le monde il est beau tout le monde il est gentil" et encore moins "on ira tous au paradis" : ne confondons pas simplicité biblique et simplisme pseudo-biblique. "Quand j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; quand je suis devenu homme [au sens d'être humain, car j'en connais qui aiment jouer sur les maux, NDLR], j’en ai fini avec ce qui était de l’enfant."

    "La vérité existe. Seuls les mensonges ont besoin d'être inventés", comme disait Georges Braque. Mais il ne sert à rien de se braquer... Le monde (et pas seulement le "monde" "évangélique") part à vélo, et à vitesse grand V. Signe des temps. Et sans lunettes vertes, nous avons des yeux pour voir - et aussi des oreilles pour entendre -, me semble-t-il.

    Bien cordialement à tous (toutes),

  • Cher Leeber

    Suite à ton message je te remercie il est plein d'espoir et c'est cela la parole du SEIGNEUR, moi de ma part je continue dans mon chemin qui n'est pas le plus facile, je ne me braque pas, mais cela me révolte quand je vois des dirigeants d'église diriger les fidèles là où elle veut, c'est à dira elle définit sa personnalité à travers ses prédications exemple, si on est catholique on est forcément avec le Diable, Si on est Franc-Maçon on mange des enfants, Musulmans on est Diabolisé, si on est Boudhiste on veut envahir le monde et le mieux si on est étudiant en théologie on est pas avec Dieu, si on étudie la bible c'est satan qui nous a repris, par contre on se permet de faire n'importe quoi, aller en Israel sur le compte des brebis, pour acheter un Chauffa, on fête toutes les fêtes Juives (je n'ai rien contre les juifs étant moi-même d'origine juive) on incite les gens aller chercher des nouvelles brebis, car ailleurs dieu n'est pas présent, tu vois c'est cette ignorance qui me révolte, demander de l'argent aux fidèles je suis désolé mais ce n'est Biblique, je suis collègue avec pas mal d'évangéliste, on les déconseille de me fréquenter par ce que je suis un Suppôt de satan, alors crois-moi il y a de quoi se révolter, et je continue mon combat contre les GOUROUS qui ne sont même pas qualifiés pour enseigner et qui mènent les brebis à la perdition.
    Je respecte tout individu toute croyance confondue, je pense que chaque être humain à le droit de vivre, actuellement il y a toute une bande de fanatiques sur Internet, qui prêchent pour les délivrances, les guérisons, pour attirer d'autres personnes.
    Je trouve qu'on devrait dénoncer ces êtres maléfiques, et diaboliques, et semons la Parole du Seigneur avec sa simplicité, et sa compléxité.

    Que le SEIGNEUR vous vous Bénisse AMEN!

  • Bonjour Tomanel.

    Le plus important est d'avoir et de conserver sa propre relation avec Dieu et de voir avec Lui, comment faire avec la suite de sa propre vie : ce que l'on veut en faire déjà pour soi-même, tout en ayant le souci d'autrui.
    Mais Dieu conduit pour être en aide aux autres, sans nécessairement "être toujours en guerre" avec ceux qui induisent en erreur. C'est Dieu qui convainc.
    Avertir est une chose, vivre sa vie est une autre chose et c'est à cela que Dieu nous appelle aussi.

    Mais je pense, qu'effectivement, il y a un temps pour la colère (normale lorsque l'on a été abusé ou non éclairé, frustré aussi) qui n'est pas à négliger, pour pouvoir ensuite aller plus loin, voir plus clair et s'engager autrement, dans une vie claire, belle, changée, différente, bienfaisante pour soi-même et pour les autres.

    La lecture de la Bible, l'Evangile conduisent à la liberté ou Il n'est pas, ce qui est impossible.

    Bon courage pour la suite pour vous. Dieu aide à tourner les pages inintéressantes de nos vies et aide à découvrir La Vie telle que Jésus l'a concevait ; heureusement ...

    Bonne suite, avec la Lumière de l'Eternel, toujours fidèle, qui aide pour se reconstruire et vivre.

    Bien cordialement.

  • Coucou

    Me revoilà de nouveau je viens sur votre site car je trouve qu'il est très bien il y a de tout avis pour et contraires, je suis d'accord avec la plupart mais il ne faut laisser faire n'importe quoi, car actuellement on voit de plus en plus tous milieux confondus des dérives sectaires qui vont dans tous les sens, j'ai assisté à des conférences où ils vous proposent d'aller dans des écoles de prophètes, des écoles de délivrances, tout ceci n'est pas Biblique, le gros problème cela marche très bien il y a beaucoup de personnes qui suivent cet enseignement, parfois je me demande où est DIEU dans tout cela on va vers tout et n'importe quoi, une fois de plus je vous encourage à étudier la BIBLE car sinon vous êtes un bébé dans la foi et un Bébé on peut lui dire tout et il dira amen!.

    Je n'ai pas de haine envers les évangélistes mais il faut être prudent car dans la vie actuelle on dialogue avec des Musulmans, des Catholiques, même des Franc-Maçons, alors soyons prudent de ne pas juger autrui car on est dans un Monde où l'humanité se bat pour des idéologies qui sont peut-êrtre contraires à notre façon de penser, mais JESUS lui-même a eu la même expérience et par ses paroles ses façon de faire il a convertit beaucoup de personnes sans juger qui que ce soit .

    Je pense qu'on doit devenir adulte dans notre foi, analyser et faire très attention sur ce qu'on voit, je reconnais j'ai été à des conférences sur les délivrances où j'ai vu n'importe quoi des personnes hurler et deux secondes après sont redevenues tout à fait normales, aussitôt qu'elles étaient appelés elles se remettaient à hurler, alors je me dis où on va, des esprits de serpent, les reines du Ciel, de l'enfer, de l'air, si vous assistez à des conférences de la sorte attention ne vous laissez pas prendre au piège, ou ne dites pas que ce n'est pas Biblique parce que on vous mettra dehors en disant que vous êtes possédé.

    Je demande pardon à DIEU d'avoir été dans ces fourberies, et je pense que cela m'aidé à grandir dans ma foi, malgré le jugement de certains chrétiens (évangélistes) c'est vrai que le chemin qui mène à JESUS n'est pas le plus facile mais il faut continuer dans ce sens, et on sera récompensé par notre SEIGNEUR .

    Un ami qui vous veut du bien

  • Bonjour Tomanel.

    " parfois je me demande où est DIEU dans tout cela on va vers tout et n'importe quoi, une fois de plus je vous encourage à étudier la BIBLE car sinon vous êtes un bébé dans la foi et un Bébé on peut lui dire tout et il dira amen!. "

    Tout à fait.

    " Je n'ai pas de haine envers les évangélistes mais il faut être prudent ...
    alors soyons prudents de ne pas juger autrui ...

    Oui, aussi.

    " Je pense qu'on doit devenir adulte dans notre foi, analyser et faire très attention. "

    Un bon chemin, n'est-ce pas ? Très intéressant.


    Je vous souhaite le meilleur dans cette nouvelle démarche personnelle.

    Bien cordialement.

  • le mouvement que vous considérez comme évangélique est en réalité un amalgame de toute sorte de croyances qui s'appuient en vérité ou non sur la Bible, la croix, la nouvelle naissance, et le militantisme. Est évangéliste toute personne qui se référè à l'évangile mais la encore de quelle évangile s'agit 'il ? La compréhension de la parole de DIEU est biaisée de par la nature même de la parole. L'intelligence de l'homme telle que décrite par la parole de DIEU ne lui permet pas d'en comprendre le sens véritable sans passer par un processus qui reste difficilement compréhensible pour nombre d'entre eux. la plupart des religions chrétiennes s'appuient sur une analyse de la bible selon l'intelligence de l'homme expérimentant la parole de DIEU sans force et sans effets visibles dans leur vie, contredisant par ce fait la parole elle même. d'autres ayant sciemment dénaturé l'évangile original. Alors l'évangélisme selon le monde devient une sorte de religion œcuménique qui par définition dénature la parole de DIEU en lui octroyant plusieurs sens possible. Le militantisme étant lui aussi dénaturé dans ses objectifs ses moyens, et ses résultats. Quel postulat pour ce mouvement qui aujourd'hui a atteint ses limites et prêche un faux évangile.

  • Comme vous vous intéressez au monde évangélique, je me permets de vous écrire afin de vous faire part de quelques éléments qui pourront vous permettre d'éclairer quelque peu le paysage évangélique. Catholique de part mes parents, J'ai migré vers la foi évangélique en raison principalement de donner un sens à ma vie. La dynamique évangélique m'a interpellée également, que ce soit par l'accueil des personnes, le déroulement du culte, entre autres. Je me suis converti selon leur terme (se repentir, donner sa vie à Jésus, se faire baptiser). J'ai entrepris des études à l'Institut Pastorale Biblique Baptiste d'Algrange (France, Moselle), pendant trois ans pour devenir pasteur. J'ai par la suite rejoint une église évangélique Baptiste à Savigny le Temple où je faisais un stage. Au cours des années j'ai donc véhiculé le message prôné par ce groupement : Jésus a donné sa vie pour toi; tu es pêcheur; repens-toi; accepte Jésus dans ta vie; baptises-toi par obéissance, etc.). En effet, la Croix est au centre de la profession de foi des Évangéliques, tout comme la Bible (et son interprétation littérale), la repentance, le péché, la création du monde par Dieu (en six jours de 24 heures le plus souvent), le baptême par immersion, etc. J'ai fréquenté aussi les milieux Pentecôtistes et les églises Évangéliques sans que ces dernières appartiennent ou se réclament d'un groupement. Le message est le même, le déroulement du culte plus ou moins dynamique selon les endroits.
    Pour tous ces mouvements, seuls sont sauvés les personnes qui ont accepté Jésus dans leur vie et qui se sont faîtes baptisées. Ils enseignent l'obéissance à Dieu selon les critères qu'ils définissent dans la Bible, l'appartenance à une église (devenir membre, donner la dîme, ou «selon son cœur» comme certains l'enseignent. Tout est fait pour toucher leur environnement direct (groupe d'entraide, de femme, implication dans les associations, etc.). Évangéliser est capital pour eux, car c'est d'une part la mission que Jésus leur a confié, mais aussi synonyme de croissance.
    Si tout n'est pas rose chez eux, ils sont cependant emprunt de compassion pour les gens. Un de leur grand défaut est de prendre la Bible à la lettre, qu'eux seuls ont la reçu la Révélation et peuvent comprendre le message du Christ, car ils ont reçu le Saint-Esprit à la conversion. Le fort accent mis sur le péché, le paradis et l'enfer, sont des autres éléments qui pour ma part les place dans la catégorie des sectes bibliques sont pour autant les affubler de sectes dangereuses, loin de là, en tout cas pour beaucoup d'entres elles. Organisés et influents, les Évangéliques, par le message qu'ils transmettent et la façon dont ils le font, mettent beaucoup de pression sur les personnes, les culpabilisent - le «vous êtes pécheurs...et le salaire du péché, c'est la mort (Romains 3, 23; 6, 23)» ; cela peut être vu comme une pédagogie de la peur pour convertir, mais hélas, c'est une méthode qui culpabilise beaucoup, limite considérablement la liberté de choix de la personne, qui une fois prise dans le cycle du message, aura du mal à s'en détacher.
    On retrouve donc les éléments que vous mentionnez. Bien que je me considère évangélique, dans le sens le plus pure du message, c-a-d. qui met l'accent sur le respect des différences, l'amour inconditionnel, le non-jugement, l'acceptation de l'autre, je me distance ainsi de bien des manières, de ces groupements et autres églises évangéliques.
    Vous pouvez me joindre pour de plus amples informations.

  • Bonjour Mr Klein.

    "Évangéliser est capital pour eux, car c'est d'une part la mission que Jésus leur a confié".
    Certes, pour eux.

    Mais cela relève de leur façon de penser et de répéter ce que d'autres ont dit, sans chercher plus loin, sans étudier et vérifier.

    A ce sujet, deux points :
    - Ils confondent "évangéliser" et "christianiser" : or, c'est différent.
    - S'ils lisaient aussi bien la Bible, Jésus n'a pas donné cette injonction.

    Lecture littérale des textes et dégâts qui s'en suivent...

  • Madame Leeber,

    Juste quelques remarques :

    Le verbe "évangéliser" (= annoncer l’Évangile) est assurément utilisé tel quel dans le Nouveau Testament grec. Voir pour exemple type dans les Actes des Apôtres 14. 7 : "kakeï euaggelizòmenoï êsan", original grec / "et ils y évangélisaient.", version Darby / "et ils y annoncèrent l’Évangile.", version Martin).

    Le verbe "christianiser", lui, ne s'y trouve pas, cette expression verbale n'existant nulle part à cette époque et donc sous cette forme dans le Nouveau Testament grec. En revanche, on trouve le vocable "chrétiens", entre autres dans Actes 11. 26 par exemple : Khristianous, en grec, à propos de la ville d'Antioche, où le texte dit que c'est là que pour la première fois les gens de "l'extérieur" appelèrent les disciples du Christ, jusqu'alors "Galiléens" ou "Nazaréens" ou "ceux de la voie", "chrétiens").

    Le vocable "prosélytisme" par exemple, est inconnu du Nouveau Testament grec : on trouve l'expression "prosélyte", prosêlutoï, en grec (Actes 2.11), mais pas sous la première forme, qui est d'un usage et d'une invention plus modernes.

    Je conclus avec Marc 16. 15 : "Et il leur dit : Allez par tout le monde et prêchez l’Évangile à toute créature.", version Martin / "Et il leur dit : Allez dans tout le monde, et prêchez l'évangile à toute la création.", version Darby / "kai eïpen autoïs, Poreïthéntes eïs ton kòsmon hàpanta kêrùxate tò euanggélion pàsê tê ktìseï", original grec.

    Tout cela invite à la réflexion, et aussi à relativiser les affirmations d'ici ou là, ainsi que l'usage actuel des termes employés, quel qu'en soit le milieu d'utilisation.

    Bien cordialement,

  • @Eric Lisbonne

    Bonjour.

    Et Merci pour vos prises de notes.

    Je suis ravie que l'Evangile soit cette Bonne Nouvelle d'un appel à la Vie, dans toutes ses dimensions : à la mesure de l'ultime.

    Cordialement.

Les commentaires sont fermés.