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Après Kaka (foot), Jason Robinson, rugbyman converti

ac752ea0004da65ce7fa4c9c46500fa6.jpgAlors que la demi finale de la coupe du monde de rugby bat son plein entre la France et l'Angleterre ("allez les Bleus!"), un joueur britannique fête sa 50e sélection. Il s'agit de Jason Robinson.

Une de ses particularités a été signalée lors du journal télévisé de TF1 jeudi dernier: c'est un chrétien convaincu. Devinez de quelle tendance il se réclame?

Oui, vous vous en doutiez, je le confirme, c'est un protestant évangélique revendiqué. A tel point qu'il a donné son accord pour figurer en couverture d'un matériel d'évangélisation réalisé spécialement pour la coupe du monde de rugby.

La version française, ci-dessous, s'intitule "Transformation 2007".

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 Astucieusement conçu, ce magazine gratuit, publié par la Ligue pour la lecture de la Bible, explique bien des spécificités rugbystiques, tout en alternant avec des témoignages de joueurs convertis, tels Joe Rokocoko (des All Blacks) et.... Jason Robinson, qui raconte sur deux pages (pages 4 et 5) comment sa rencontre avec Dieu a changé sa vie.

Finie l'ivrognerie, la course au matérialisme ! Arrivé au bout d'une logique, il déclare "j'ai demandé à Jésus d'entrer dans ma vie (...) A ce moment, quand j'ai donné ma vie au Seigneur, j'ai senti un lourd fardeau me quitter".

De la pure rhétorique évangélique, qui illustre une fois de plus, après le Mundial 2006, à quel point les protestants évangéliques s'adaptent à l'actualité pour faire passer leur message. 

Commentaires

  • Je ne vois d'ailleurs pas en quoi la conversion de tel ou tel sportif peut contribuer à faire passer un message...
    Dans ma prime jeunesse j'étais évangélique, et nous nous enthousiasmions quand on nous expliquait que Bob Dylan ou les membres de U2 étaient convertis. Quelques années après, Dylan était revendiqué par la synagogue loubavitch de Brooklyn (sa "période évagélique" n'ayant duré que 18 mois). Quant à Bono, The Edge and co, dès 1989, année où je vivais à Dublin, on savait qu'ils avaient "rétrogradé". L'Eglise "Shalom", où Bono aurait été prédicateur, n'existait déjà plus à cette époque. Un peu plus tard, le "Chrétien" Aguessi est devenu un porte fanion de la "cause gay"... Sans parler de la famille Gbagbo, dont les médias évangéliques ne savent plus que faire après les avoir portés aux nues, maintenant que la communauté internationale les dénonce comme des tortionnaires... Et telle ex-ministre française, manifestement convertie APRES avoir fait de très grosses bêtises, lequelles bêtises l'ont rattrapée après sa conversion...
    Alors, que Robinson, ou cet autre sportif au surnom parfumé, aient trouvé leur Sauveur, si c'est vrai, je m'en réjouis, et mes prières les accompagnent. Mais mettre l'humain en avant, c'est dangereux, car s'est prendre le risque d'un contre-témoignage planétaire au cas où les choses tournent mal.
    A reconsidérer sans doute aussi, et pour les mêmes raisons, l'habitude évangélique (récente et puisant son origine dans le revivalisme américain) du témoignage personnel public.
    Autrefois, avant de publier l'hagiographie de tel co-religionnaire à des fins apologétiques, on attendait qu'il soit mort... Il y a 25 ans, le tout jeune Baptiste que j'étais s'est "régalé" d'une vieille série canadienne d'édification (série conservée par une co-paroissienne sans âge!), publiée, sauf erreur, par le Séminaire Baptiste de Toronto, intitulée "They Were Bapist" ("Ils étaient baptistes"). Baptistes, et ayant fait la preuve de leur piété jusqu'au bout, avant que leurs biographies ne soient livrées au public.
    Les Chrétiens doivent se souvenir qu'ils ne doivent pas se prêcher eux-mêmes ni canoniser lmeurs petits camarades, mais qu'ils doivent prêcher Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucufié, selon l'injoncton apostolique.

  • Frederic Marret

    Des médias évangéliques?

    Je ne connais que quelques petites chaînes de télé et radio américaines, y a t il d'autres médias évangéliques? lesquels? certains sont-ils internationnaux?

  • Je pensais au principal site web francophone. A l'instar du monde évangélique français depuis 20 ans, ce sont les Pento-charismatiques qui s'y font le plus facilement entendre.
    Ne désirant pas leur faire de "pub", je n'en dirai pas plus!
    Libre à vous, bien sûr, d'interroger Rabbi Google!

  • Monsieur Marret, il existe de nombreux médias évangéliques français. La liste n'est pas exhaustive, mais je vous présente quelques-uns : TopInfo (Internet, quotidien) ; Alliance Presse (Agence qui publie des magazines mensuels et trimestriels) ; Amen Magazine (mag gratuit) ; VX COM (Producteurs de vidéos et d'émissions de tv) ; Réseau Phare FM (Radio FM qui dispose de 6 stations), plus beaucoup d'autres radios. Le journaliste Paul ohlott presente également chaque semaine un flashinfo pour une trentaine de radios et on peut l'écouter via le Topchrétien. Et j'en oublie certainement encore beaucoup....... Mais cee qui est sûr, c'est que les évangéliques comprennent de plus en plus l'importance d'être présent dans les médias.

  • la question du témoignage soulevée par F. Maret me semble très importante.

    En effet, on peut se demander ceci, comme je l'ai bien des fois entendu : qu'est-ce que ces déclarations de foi ont à voir avec le sport? Untel s'est converti à l'islam et sa vie a changé. Youpi. Tel autre s'est converti chez les "évangélistes" et sa vie a changé, youpi. Mais au fond, leur vie privée, on s'en fout. On veut qu'ils gagnent un point c'est tout.

    Ces réflexions me semblent sensées. Je suis évangélique, mais je ne vois pas l'intérêt de ces témoignages. Que ce ne sont même pas des témoignages. Ce sont des déclarations. Le vrai témoignage - et en cela je rejoins F. Maret - c'est la preuve d'avoir vécu le Christ jusqu'au bout. Ces déclarations sont - peut-être inconsciemment - la révélation du désir de telle personne à montrer qu'elle n'a pas honte de l'Evangile. Il s'agit de reconnaissance. Mais je ne suis pas sûr que cela serve la cause de l'Evangile. Tout comme la médiatisation, d'ailleur. Et quand je parle de médiatisation, je parle "des médias chrétiens", POUR NE PAS LES CITER!!! Il sont de bons outils pour relier les chrétiens et initier le dialogue, mais je crois que le témoignage ne passe pas du tout par là.

    J'aime assez l'approche de David Douillet, Judoka protestant, même si je ne suis pas certain que son engagement soit très profond (mais seul Dieu peut savoir cela). David Douillet dit quelque chose du genre : je crois en Dieu. Et je prie avant chaque épreuve sportive non pour gagner, mais pour qu'il me donne la force de donner le meilleur de moi-même. Comme ça au moins, quand il gagne, il ne vante pas sa foi en criant : j'avais prié pour que je gagne et Dieu a agi... Ca évite de regarder tous les chrétiens qui perdent, et c'est bien... Il ne met pas sa foi comme une condition de sa victoire, mais comme quelque chose qui le soutient.

    Et à ce niveau là, il n'y a guère de différence avec les musulmans ou les athées. C'est ce qui me fait dire que ce genre de déclarations ne sert à rien. Voir, que cela dé-sert.

  • Frédéric Maret, tu mérites déjà ma très haute considération pour avoir réussi à écrire le pseudo de tsione ..... machin truc là !!! lol

  • Jonathan,
    Ne vous adressez pas à moi, mais plutôt à tsionebreicruoc, qui apprécieras sans aucun doute vos précisions.
    Mon choix se portait sur le Top Chrétien dans un contexte bien particulier, celui de la tribune accordée naguère au clan Gbagbo (le mari, la femme, le pasteur...). Pour le reste, j'ai été moi-même, pendant ma "période évangélique", lecteur assidu du Christianisme au XXème siècle, qui a par la suite fusionné avec l'Avènement, sous un titre qui m'échappe.
    Il y a aussi des périodiques dénominationnels, à très faible tirage, mais souvent très intéressants (mutatis mutandis).
    Mais je crois que nous nous égarons, quant au sujet de ce fil...

  • Françoise, je vais tout t'avouer: j'ai fait un copier-coller !!!!!

  • tsionebreicruoc...ya qu'à faire un copier-coller.

    Je remercie Jonathan pour cette liste de médias.

    Je m'interesse aux mouvements évangéliques car des réflexions que je mène m'ont amené à m'y intéresser. Je posais donc cette question dans le cadre d'autres interrogations qui font que je suis tombé sur ce site. A savoir comment fonctionnent les mouvements évangéliques, comment se carractérisent-ils, vers quoi évoluent-ils...

    Je pense donc que je suis tombé sur un site pour le moins pas trop mauvais de ce point de vue et j'en remercie son auteur, Sebastien Fath.

    Cordialement

  • Lionel,

    Je suis un peu surpris de votre témoignage. Je suis également évangélique (mais pas de la tendance bruyante, comme dirait Frédéric) et je sais que dans ma jeunesse, de lire des récits de conversion de sportifs me confortait dans l'idée que l'on pouvait être (pour parler jeune) "cool et chrétien" ...

    L'image que véhicule les chrétiens (de toutes tendances) n'est pas très souvent "cool" ou "hip" - loin de là. Je pense donc, que rien que pour cela, ces témoignages peuvent être intéressant. Bien sûr, après on grandit, on murit et ces témoignages peuvent moins nous intéresser.

    Maintenant, de comparer Robinson à Dylan fait preuve d'une méconnaissance du cas Robinson.

    Cordialement

  • J'ai abordé le cas Dylan, mais sans le comparer directement au cas Robinson. J'ai simplement voulu dire (ou plutôt, j'ai dit) qu'il faut se méfier des lendemains qui déchantent et qui génèrent des contre-témoignages catastrophiques. Ce n'est qu'a posteriori que l'on peut affirmer que Dylan n'avait pas la profondeur de la foi d'un Robinson, mais à l'époque où Dylan ne montait jamais sur scène sans avoir prié avec son équipe, où il témoignait clairement pendant ses concerts, dans les médias et par les paroles de ses chansons (dans l'album Slow Train Coming, par exemple), on ne lui aurait jamais reproché d'être superficiel dans sa foi. Et il ne l'était sans doute pas. Ceci dit, j'admets que je ne me suis pas penché plus que ça sur le cas Robinson, mais tel n'était pas mon propos.
    En revanche, je reconnais que présenter au jeune public une "icône" un peu plus "hip" que l'image que l'on a traditionnellement peut sembler utile à un dépoussiérage. Et c'est vrai que le Chrétien adolescent, l'Evangélique néophyte que j'étais, débordait d'enthousiasme à l'idée d'avoir de si illustres co-religionaires! Mais une icône devient vite une idole, et une icône humaine est par nature bien fragile.
    "Malheur à l'être humain qui met sa confiance en l'être humain, bienheureux l'être humain qui met sa confiance en l'Eternel", est-il écrit.
    Bien cordialement à tous,
    Frédéric.

  • En tant que simple observateur des mouvements évangéliques, je pense aussi qu'il est important pour leur développement, comme pour le développement de tout mouvement, que des personnes connues revendiquent leur appartenance à ces mouvements.

    D'une part pour l'influence que peuvent avoir ces personnes sur certaines parties de la population, comme peut le montrer le témoignage de Paul.

    D'autre part tout simplement parceque ces personnes connues sont souvent médiatisées et cela médiatise donc le mouvement par là même occasion et pour des mouvements prosélythes comme semblent l'être les mouvements évangéliques, du moins les plus récents, cela semble être très important.

    A ce titre je guette depuis assez longtemps, le "coming-out" (si vous me permettez l'expression) de quelqu'un de connu, voire d'un simple "people", en France, l'aurais-je loupé?

  • Ma question est en quelque sorte la question du pouvoir exercé, notamment par les médias, comme vous le relevez tous très bien.

    Or, je ne suis pas certain que le message de l'Evangile nous conforte dans l'idée de prendre le pouvoir ou d'étendre une quelconque influence socio-politique. Il s'agirait plutôt de parler de qui est Jésus et de ce qu'il a réalisé, afin que des vies (individus, et pas sociétés) soient changées.

    J'ai bien peur qu'en désirant concilier les deux on s'éloigne du message évangélique. En tout cas je n'en toruve guère de traces dans la Bible, et celui qui, en position de pouvoir, s'est converti, a imposé sa foi à son royaume... c'est là que l'Eglise s'est fourvoyée, considérant la foi comme une oeuvre politique. Il s'agit bien évidemment de l'imperator Constantin, en 313 me semble-t-il.

    Il semblerait qu'avant l'Eglise se fichait pas mal de la société en général, préférant s'intéresser aux individus.

    De la même manière, j'ai tendance à considérer que la promotion par une vedette concernant la foi tient de la même veine. Mais l'Evangile n'est pas là pour influencer une société, mais bien pour changer les coeurs. Je suis de ceux qui croient qu'une nation chrétienne ne peut pas exister (si ce n'est spirituellement : c'est l'Eglise), et qu'il ne peut en aucun cas y avoir de loi ou de politique chrétienne. Toute référence à Jacques Ellul est bienvenue ;-)

    Ainsi, impliquer l'Eglise ou la foi chrétienne dans les médias n'est pas en soi une mauvaise chose, mais dans quel but? C'est la question que je ne parviens pas à résoudre... Cela ne signifie pas pour moi l'absence de paroles de foi. Au contraire.

    Comment ça je suis compliqué?

  • lionEl

    Je trouve votre témoignage intéressant et la mesure dont vous faîtes preuve vous honnore.

    Néanmoins, le peu de notions d'anthropologie, de sociologie et d'Histoire que je possède m'amènent à penser que la religion est à la base de toute société, qu'elle constitue le socle sur lequel se basent toutes les règles de vie d'une société humaine.

    J'ai tendance à trouver cela plutôt normal dans la mesure où pour que des règles soient respectées, il faut qu'elles aient un sens et qu'elles soient légitimes. C'est la religion qui dans toutes sociétés définit un ordre des choses et définit la place de l'Homme dans cet ordre des choses, en cela elle a toute légitimité à donner telle ou telle orientation, telle ou telle règle à l'Homme pour qu'il se comporte en conformité avec l'ordre des choses établi.

    Que ça ne plaise ou non, j'ai tendance à penser que la relgion est la condition sine qua non de la fondation et de la pérénisation d'une société.

    Après tout dépends de la place qu'elle prend dans la société. Si elle prend trop de place, elle asphyxie la société. Si elle perd trop de place, la société perd ses repères.

    Tout dépend aussi de sa faculté a accepté les évolutions et les nouvelles connaissances qui remettront en cause l'ordre établi à la base. Je pense qu'une religion perd sa légitimité à partir du moment où elle n'accepte pas les évolutions et nouvelles connaissances solides qui remettent en question les fondements de l'ordre établi.

    A ce titre, j'ai tendance à penser que notre époque traduit le fait qu'après 2000 ans d'évolution sous une ère chrétienne, nous avons eu le temps d'accumuler quantité d'héritages qui remettent en question l'ordre établi par le judéo-christiannisme. Nous avons donc évolué et remis en question l'ordre des choses mais nos fonctionnements intellectuels, notre vision du monde, notre façon de nous inscrire dans notre environnement se basent encore sur un socle judéo-chrétien.

    Il me semble qu'il pourrait y avoir là une cause intéressante à la montée des nouveaux mouvements évangéliques. En effet, comme l'Homme aurait besoin d'un socle religieux pour ériger et faire péréniser une société, se trouvant dans un environnement qui ne correspond plus à l'ordre des choses établi à la base, il panique et se réfugie sur le socle établi car là au moins il est sûr de ce qu'il va y trouver et peut ainsi retrouver une forme de sérénité. En locurence, il interprête littéralement la Bible.

    C'est en tous cas ma vision des choses que je soumet ici. J'espère que cette "étude" ne froisera pas les croyants qui se trouvent sur ce blog car ce n'est pas le but, d'autant qu'il semble que la plupart soient capables de modération et aptes au dialogue. De plus, cela ne remet pas en question l'idée de religion en elle-même, c'est quelque chose que je trouve tout à fait légitime chez l'Homme et qui semble même, comme j'ai essayé de le démontrer, nécessaire, que ce soit pour constituer le socle d'une société ou pour répondre aux questionnements vertigineux que l'Homme a. Après tout dépends de ce qu'on met dans la religion et de comment on s'en sert.

    Cordialement

  • En un sens je suis assez d'accord avec vous.

    Cependant je crois fermement que le message du Christ n'est pas de fonder une religion, ou de transformer la société. Sinon, il se serait insurgé politiquement contre les atrocités publiques de son temps. Or, il ne parlait que de Dieu et du rapport de l'humain à Dieu, et ce, à tous les gens qu'il rencontrait.

    Et ce message, s'il est parfois porté par des institutions religieuses, n'est pas en soi une religion. Oui, le fait religieux établit une société. Mais cela ne me semble être ni la volonté du Dieu incarné, ni celle de l'église première... d'où l'aspect politique (au sens de pouvoir politique) est absent.

    Pour moi, la foi n'est pas un refuge. La religion peut l'être. Et adhérer à une religion ne veut pas dire avoir la foi - en tout cas pas systématiquement. Quand les valeurs prennent plus d'importance que la piété personnelle, on est loin - toujours selon moi - du message.

    Et si ce message change l'aspect de la société (car indéniablement, cela produit un changement), ce n'est pas par le biais du pouvoir politique. C'est pourquoi le christianisme n'est pas de gauche. Ou de droite. Ou d'ailleurs. Il n'existe pas, selon moi, de politique chrétienne, ou de valeurs chrétiennes, ou de morale chrétienne. Il existe la foi, qui, mêlée à notre personnalité, nous fait prendre telle ou telle position. C'est pourquoi je prends telle position en raison de ma foi, mais je ne peux pas dire que c'est une position chrétienne. C'est en tout cas la pensée d'Ellul dans ce domaine, pensée à laquelle j'adhère.

    Le témoignage public de ce type me paraît relever plus du pouvoir (qui aujourd'hui n'est plus politique mais médiatique) que de la foi. Et ceci est dit sans juger les personnes qui le pratiquent.

  • On attribue à Ellen White ("prophétesse" de l'Adventisme) cette affirmation à propos de l'Eglise Catholique-romaine: "(elle) est inoffensive là où elle est impuissante". On peut en dire autant de n'importe quelle Eglise.
    Une Eglise digne de Jésus, dont le premier sermon fut les Béatitudes ["Bienheureux les pauvres en esprit, le Royaume des Cieux est à eux... Bienheureux les non-violents, ils hériteront la terre..." (Matthieu 5)] ne revendique pas de puissance politique ou financière... et encore moins militaire.
    Ce qui n'exclue toutefois pas qu'elle s'exprime, toujours dans l'esprit des Béatitudes, lorsque les valeurs véritablement chrétiennes sont menacées.
    On aimerait voir plus souvent des Chrétiens rendre à Jésus le témoignage que les moines birmans viennent de rendre à Bouddha.

  • lionEl

    Je crois qu'on ne peut pas nier la volonté de la religion de changer la société, qui plus est à la naissane d'une religion, qui plus est une religion universaliste.

    Pour ce qui est de Jésus, je ne suis pas un expert en son histoire, mais le peu que j'en sais est qu'il allait voir les Hommes pour les inciter à avoir tel ou tel comportement en rapport avec ce qu'il désignait comme étant Dieu. L'aspect politique n'est pas revendiqué, mais de fait il est présent. C'est d'ailleurs en cela que l'on peut voir la naissance d'une religion au sens où je l'ai défini, c'est à dire des règles de vie basées sur un ordre des choses défini, en locurence "Dieu". "Dieu" que Jésus a d'ailleurs fait passer par ses dires et ses actions de Dieu des juifs à Dieu des Hommes.

    Jésus, ne sachant pas en ce qui me concerne si il a revendiqué la création d'une nouvelle religion ou pas, l'a au minimum fondée, que ce soit sans le vouloir ou pas.

    Et si comme je l'ai compris il allait voir les gens en universalisant le Dieu des juifs, on peut penser qu'il y avait un minimum de volonté de sa part (ou une volonté divine, ça c'est un autre vaste débat) de faire changer la société des Hommes, leur manière de se définir et de se comporter par rapport à un nouveau concept religieux, donc un nouvel ordre des choses, le Dieu des juifs universalisé, appelé désormais "Dieu" tout court.

    Quand on veut faire et qu'on fait changer la société, qu'on le veuille ou non, on fait de la politique et quand on le fait au nom de l'ordre des choses, qu'on le veuille ou non, on fait de la religion.

    Jésus a donc impulsé un changement de société d'ordre religieux et politique et les gens qui l'ont suivi ont voulu construire ce changement qui a trouvé par la suite un écho dans de nombreuses populations, au début ce fût même au prix de nombreux sacrifices. Cette construction a constitué un socle solide et novateur pour l'époque qui a permis à de nombreuses sociétés d'évoluer et de se reposer dessus. Un socle constitué de valeurs judéo-chrétiennes, au sens où c'est le judéo-christiannisme qui a fait émerger ces valeurs. D'autres socles, musulman (voire judéo-christianno-musulman), bouddhiste, hindouiste, etc, ne sont pas constitués des même valeurs, même si ils peuvent en avoir en commun. En cela je crois qu'il faut assumer pleinement la carractérisation religieuse des valeurs.

    Comme je l'ai laissé entendre dans mon dernier message, je crois que la religion est quelque chose d'indispensable à toute société humaine.

    Et si il y a des expériences de foi personnelle, comme vous en témoignez, je crois qu'il ne faut en rien négliger le caractère collectif indispensanble de la religion. Et oui, notre époque a tendance à vouloir nous le faire oublier mais l'être humain est un être social qui a besoin de règles communes. Et comme je m'essaye à le démontrer, il semble que ce soit la religion qui soit le socle sur lequel se basent les règles communes d'une société humaine. Les individualités qui émergeront de cette société, qu'ils le veuillent ou non, se définiront donc par rapport à des valeurs communes d'origine religieuse. Je parle là du rapport que l'on a au monde et aux autres, de nos constructions mentales dans ces domaines, pas de notre comportement et de la façon dont on mène sa vie. Suivant la place qu'a une religion dans une société, elle régit au minimum les premiers (Occident, par exemple) mais elle peut aller aussi jusqu'à vouloir régir les seconds (Arabie Saoudite, par exemple).

    Tout ceci pour dire qu'il faut selon moi assumer pleinement la composante religieuse commune d'une société pour s'en saisir et en faire quelque chose d'éclairé qui servirait à élever les Hommes vers de nouvelles perspectives et ce dans tous les domaines.

    Après, en ce qui concerne l'interprétation du monde, je crois que la religion est grande quand elle accepte la réalité et lui donne un sens par le biais de réflexions profondes et lucides et non quand elle cherche à la nier car celle-ci serait contraire aux textes. Textes pouvant être soumis à toute sortes d'interpétations.

    Peut-être pourrons nous tomber d'accord sur le fait que les messages que l'on peut qualifier de "divins" (Jesus, Mahomet, Bouddha...), en cela qu'ils s'occupent du "Tout", qu'ils raccordent les réalités les plus prosaïques aux questionnements les plus profonds, qu'ils ordonnent et donnent un sens au "Tout" et ouvrent de nouvelles perspectives, faisant ainsi évoluer l'Homme, sont des coups de boutoir essentiels à l'évolution des sociétés humaines et qu'ils dépassent tellement les Hommes, que ceux-ci ne peuvent que composer avec comme ils le peuvent. Et les résultats concrets sont forcément au minimum toujours un peu décevants, que ce soit dans leur traduction religieuse ou politique. Néanmoins il me semble qu'une société humaine, quelque soit sa taille, ne peut se construire et péréniser qu'à partir de ces messages et qu'il faut donc assumer leur présence dans la société jusqu'à ce qu'ils demeurent légitimes et que d'autres les remplacent et ouvrent de nouvelles perspectives et ainsi de suite, et l'Homme bâtit son Histoire, évolue.

    A l'heure d'aujourd'hui, il semblerait que bien qu'il faille renouveler le message "divin" (que l'on pourrait aussi appeler message spirituel) les questionnements les plus profonds dont ce sont occupés les différents messages spirituels restent peu ou proue les mêmes aussi bien au passé qu'au présent. A chaque fois on ne fait que repousser de nouvelles frontières, très prosaïques, qui, si elles ébranlent des conceptions du monde, n'ébranlent pas encore certaines vieilles métaphores qui méritent peut-être juste d'être raffraîchies ou envisagées sous un nouvel angle.

    Quand on me parle de "Dieu", "dieux", "fils de Dieu", "révélation divine", "Saint-Esprit", "miracles", "etc", personnellement je ne vois que des métaphores très puissantes et le fait que ce soient des métaphores n'enlèvent rien en ce qui me concerne à leur puissance car le sens est là.

    Une question devient alors interressante à poser selon moi. Si le message "divin" est bien basé sur des métaphores et si il se trouve dans une période où il pourrait se diriger vers un rafraîchissement, un renouvellement, quid de notre époque? Et oui, à une époque où c'est l'image vidéo qui a tendance à prendre le pas sur toutes les autres formes de communications et où celle-ci tend à avoir le plus d'influence, et de loin, sur les être humains, comment peuvent vivre des métaphores dans un tel environnement? Pour ma part je crois que ça n'est qu'un nouveau défi lancé à la religion, et que si l'espèce humaine se périnise, elle saura le relever.

    Enfin, pour revenir à l'objet de cet article. Je crois que les personnes qui manifestent leur foi, surtout quand se sont des nouveaux évangéliques, veulent le faire savoir et la faire partager aux autres, il semblerait que ce soit un peu comme les petites tortues qui naissent et qui savent directement où elles doivent aller. Là, les "born again", quand ils "renaissent" il semble qu'est inscrit en eux l'ordre de mission prosélythe accompagné de ferveur religieuse. Je crois que c'est juste une carractéristique de ces mouvements et du pain bénni pour leur propagation.

    Cordialement

  • Je ne connais pas toute la vie de Jason mais au niveau du témoignage elle ressemble à celle de toutes les personnes qui ont véritablement rencontré Jésus-Christ et qui ont vu leur vie changé; ce qui n'a rien à voir avec la "religion chrétienne". Jésus n'est pas venu donné une religion mais offrir une relation avec lui à tous ceux qui l'acceptent. Voilà le véritable message de Jésus. Ca n'a rien à voir avec la religion, c'est la foi. Ce style de vie rend les Hommes vraiment libre car la foi en Jésus n'est pas incompatible avec le sport, les arts, la culture ou autre chose. Du moment que la personne sait faire la prt des choses et témoigner aux autres de sa foi dès que Dieu lui en donne l'occasion comme c'est le cas de jason. La coupe du monde de rugby a été un moment fourni par Dieu à Jason pour qu'il témoigne de ce que Jésus a fait pour lui. et le message a l'air d'être passé que les gens le croient ou pas, qu'ils s'en moquent ou pas.

    Ils ont pu voir qu'il était un citoyen anglais comme tous les autres, croyant en Dieu pourtant un être équilibré et bien dans sa peau et qui en plus a obtenu le salut de son âme; ce qui veut dire que ce jeune homme a l'assurance d'aller au paradis un jour ou un autre. Quel grâce non de faire le métier qu'on aime qui correspond au sport qu'on aime qui correspond qu'on aime et en plus d'être sûr d'aller au paradis en croyant en Jésus. que demandez de plus si ce n'est que d'autres personnes croient aussi en lui!!!!

  • Tenez vous compte de tout ceux qui sont devenus musulmans et ainsi ont senti eux aussi un lourd fardeau les quitter??? Comment expliquer cela si les évangéliques detiennent la verité???

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