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Claude Baty, la force tranquille

ALeqM5jwp8YlcrSxHp8WrrZUm4iUz7gm-Q.jpgAu terme d'un week-end studieux (22-23 janvier 2011), les protestants français de la FPF (Fédération Protestante de France) ont réélu le pasteur Claude Baty à leur tête pour un second mandat.

Moins "flamboyant" que son prédécesseur, Jean-Arnold de Clermont, Claude Baty a manifesté bien d'autres qualités qui ont conduit ses pairs à le réélire, ainsi que l'équipe du Conseil en place. 

Claude Baty, la force tranquille?

 D'un tempérament calme et réfléchi, Claude Baty a su à la fois rassurer, fédérer la "famille recomposée" des héritiers de la Réforme autour d'une fête inédite (Protestants en fête 2009, qui sera reconduit à Paris-Bercy en septembre 2013), et incarner sans esbrouffe une "capacité d'avancer", sur les bases d'une identité chrétienne précaire mais attractive (cf. le sondage IFOP 2010, qui fait état d'un périmètre protestant en croissance, qui atteint environ 1,7M de fidèles).

 

ban_01.jpgEssai transformé

Le protestantisme français aurait-il franchi un cap dans sa capacité à mettre en musique sa propre diversité? Il serait bien réducteur d'oublier que la FPF (fondée en 1905) s'est spécialisée de longue date dans cet exercice, ouvrant d'ailleurs une voie pionnière dont d'autres minorités religieuses en France peuvent aujourd'hui s'inspirer, si elles le souhaitent.

Mais cette dynamique fédérative n'avait longtemps laissé aux protestants évangéliques, du reste peu nombreux (à l'époque), que quelques strapontins.

Les temps ont changé, et la réélection de Claude Baty en porte la marque. Les voix qui, il y a quatre ans, mettaient en doute l'opportunité d'élire un président évangélique se sont tues, ou atténuées. Claude Baty a fait ses preuves. Avec son équipe, il a "tenu la baraque" et ouvert des perspectives, contribuant à des réorganisations internes qui donnent aujourd'hui, dans les instances FPF, un droit de cité plus affirmé aux diverses sensibilités protestantes. Sa réélection a aujourd'hui parfum d'évidence pour tous les observateurs avertis du protestantisme français. 

 

Reste à scruter, dans les années à venir, si les dynamiques constatées aujourd'hui se confirment, en parallèle avec l'offre alternative proposée, côté évangélique, par le CNEF (officialisé en juin 2010), ou si le délicat équilibre entre forces centrifuges et forces centripètes se prend à chavirer à nouveau face aux défis d'un avenir incertain.

Commentaires

  • Euh.... Y'a pas des copyrights sur la formule, "force tranquille"? :)

  • Je ne partage pas votre avis.

    Bien qu'il soit "évangélique", il a, de fait, très peu de soutien du côté évangélique, pentecôtiste. Faites un sondage auprès des pasteurs du réseau FEF, ADD (certes, hors FPF) ou de la FEEBF (ou autres) et vous verrez le peu de soutien qu'il a auprès de sa prétendue base. Il est en effet plus populaire auprès des réformés et luthériens.

    Jean-Arnold de Clermont a été beaucoup plus apprécié par les évangéliques que Claude Baty.

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