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"Fêtes.., joie..., amour de l'école...": une étude d'Anne Ruolt

écoles du dimanche,protestantisme,évangéliques,anne ruolt,institut biblique de nogent,civiic,université de rouen,loïc chalmel,catéchèse,enfants,rhpr,pasteur gautheyQui connaît les écoles du dimanche?

Lieux de la catéchèse protestante dans les paroisses et églises locales, ces "écoles" sont restées, jusqu'à peu, largement oubliées de l'historiographie du christianisme français.

Remercions Anne Ruolt (ci-contre), enseignante à l'IBN et post-doctorante au laboratoire CIVIIC (Université de Rouen) d'avoir enfin levé le voile sur ce pan considérable de la vie protestante française.

Signalons, entre autres travaux, que la chercheuse vient de publier un bel article intitulé "Du rôle des fêtes et de la joie comme moyens d'exciter la jeunesse à l'étude et de lui inspirer l'amour de l'école. Le cas des écoles du Dimanche françaises au XIXe siècle" (Revue d'Histoire et de Philosophie Religieuse, 2001/4, p.525-548).

Ce titre est une paraphrase d'un ouvrage du pasteur L.F.F. Gauthey, publié en 1860.

Excellente nouvelle, cet article est actuellement en accès libre, sous forme de PDF, sur le site de la RHPR, au lien suivant.

Rappelons par ailleurs qu'Anne Ruolt, qui s'était révélée une contributrice remarquable à l'enquête RGPF (IESR 2010), a soutenu sa thèse de doctorat en sciences de l'éducation en septembre 2010, sous le titre suivant:

Anne Ruolt, "La petite école des deux cités, histoire et contribution des écoles du dimanche à l'éducation populaire en France de 1814 à 1902, une éducation pan-anthropique"

(thèse de doctorat de l'Université de Rouen, sous la dir. de Loïc Chalmel)

 

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Bon point d'école du dimanche. Origine de l'illustration: Le grenier de l'école


Commentaires

  • Certains commentateurs ici vont peut être avoir un mouvement d'inquiétude en apprenant que j'ai été moniteur d'école du dimanche pendant 5 ans. Je les rassure immédiatement : c'est terminé. Cela a été une expérience très forte et intéressante. C'est là que j'ai découvert l'importance du théâtre, et ça ne m'a plus quitté depuis. Cela me quittera peut être un jour, ça aussi.

    On y bénéfiçiait, si vous me passez l'expression, à la fois d'une forte implication des milieux pastoraux et responsables divers, et à la fois d'une grande liberté dans notre travail. Par exemple, le même pasteur qui pontifiait dans l'admiration générale au centre des groupes d'études bibliques concluait la préparation des écoles en disant : "Vous croyez que ça va marcher ? ". Je préférais ça :-)

    Il n'y a que les parents qui ne s'occupaient pas du tout du truc (sauf évidemment les moniteurs). En 5 ans, UN SEUL m'a demandé des nouvelles de ce que faisait son enfant !... Sans commentaires, je serais désagréable.

    Je ne prendrai malheureusement pas le temps de lire le texte de cette étude, désolé, Dieu n'a fait que 24h par journée et je trouve qu'il est très critiquable pour cela. (suis déjà trop occupé à lire la thèse sur le congo). Je vais lui demander dans la prière de pousser à au moins 25h/jour. Je vous tiens au courant.

  • Bonjour,
    Je vois avec sympathie ce post de M. Fath... et pour souligner l'importance des familles au sein des écoles du dimanche que suggère à sa façon Ista, je précise que pour le XIXe siècle, et les débuts du mouvement en France, j'ai trouvé fort intéressant que les moniteurs s'engageaient de facto à visiter les familles (voir par exemple les statuts de l'ED de la Chapelle du Nord, F. Monod). Leur service comprenait d'aller vers ces familles, chez elles, pour tisser des liens entre les enfants, la communauté ces familles ne fréquentant de loin pas toutes la communauté religieuse (voir les écoles du dimanche missionnaires ou les Ragged schools). Rappelons aussi que les premières Écoles du dimanche, fondées par Robert Raikes en Angleterre dès 1780 étaient destinées à des enfants ouvriers, ne pouvant être scolarisés en semaine, leurs parents, les envoyant parfois très très jeunes à l'usine gagner de quoi mettre du beurre dans les épinards de la famille (hélas parfois payer l'ardoise laissée à la taverne aussi!), d'où "école du dimanche". Avec comme mission, pour les premières écoles du dimanche du midi de la France, dès 1815 de scolariser les enfants des familles protestantes, l'histoire des actions diversifiée de ce mouvement pourrait sans doute rattacher les acteurs contemporains à l'histoire des pères de ces écoles et encore stimuler les initiatives à prendre aujourd'hui, en nourrissant les réflexions sur d'articulation entre instruction générale et biblique, comme sur l'accompagnement des familles, et de façon plus large l'action chrétienne au sein de l'éducation populaire. Si les ED ont été créées pour palier à des défaillances familiales, sociales et scolaires reconnues, peut-être que les acteurs des ED d'aujourd'hui gagneraient à non reproduire une institution pour l'institution, mais reconnaître les besoins des familles d'aujourd'hui, pour être à leur service et contribuer à leur meilleur développement. Pour la pratique du théâtre, je me permets de signaler que LLF Gauthey (pasteur directeur de l'école normale de Lausanne puis de Courbevoie), qui a rédigé un rare "essai sur les ED" en 1858 était plus que réservé sur le théâtre (l'ouvre est numérisé comme d'autre et en libre accès).
    Bien sûr d'autres mouvements d'éducation populaire mériteraient aussi attention, l'UCJG en particulier pour ne citer qu'une branche protestante qui a efficacement enrichi les écoles du dimanches protestantes en leur fournissant des moniteurs solidement enracinés dans la connaissance des écritures, alors qu'en Angleterre le mouvement Anglais les voyait parfois comme une concurrence... Tout cela montre au moins que l'histoire est toujours utile pour analyser avec la distance nécessaire ce type de mouvement et ouvrir des pistes de réflexions pour remettre les pratiques à la lumière des réformes possibles. Aux moniteurs d'ED comme aux autres enseignants de France de renouer avec leur héritage en prenant le temps de se souvenir de l'histoire des pédagogues qui les ont précédés.
    A Ruolt qui n'a jamais été ni élève, ni monitrice d'école du dimanche, mais que l'éducation intéresse vivement.

  • Bonjour,
    Je suis l'arrière-arrière petit-fils de Louis-François-Frédéric GAUTHEY. Suite à la parution de l'excellent livre de Madame Anne RUOLT concernant mon aïeul, je souhaiterais obtenir son adresse email pour la féliciter mais aussi la questionner sur les ascendants de LFF Gauthey. Je n'ai pu trouver ce renseignement sur internet. Je profite de votre blog pour vous demander de lui transmettre le présent mail.
    Par avance merci.
    Cordialement,
    Patrice Gauthey.

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