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Le protestantisme en France, un cercle fermé? (minividéo n°8)

France, laïcité, protestantisme, protestantisme français, la nouvelle france protestante, labor et fides, cercles d'appartenance, pratique religieuse, Jean-Daniel Roque, Céline Béraud, Aurélien Fauches, Jean-Paul Willaime, Sébastien Fath, protestants non-pratiquants, protestants pratiquantsHuitième d'une série de 12 mini films, cette vidéo propose de revisiter une autre idée reçue, celle d'un protestantisme français qu'on pourrait presque comparer à un cercle fermé.


Dans cette réflexion, on s'appuie sur la notion de "cercles d'appartenance" développée dans le livre collectif La nouvelle France protestante, fruit du travail de 22 contributeurs, publié en 2011 aux éditions Labor et Fides.

Le protestantisme en France, un cercle fermé?

Commentaires

  • Mouais, là je suis un petit peu plus réservé, quand bien même il y aurait des considérations simplificatrices qu'on dirait justifiées par la publicité etc.

    Qu'il y ait des cercles, peut être, mais d'où tenez-vous qu'ils soient concentriques ? (sauf à raconter que tout le monde est centré sur JC, évidemment, mais c'est pas scientifique que je sache).

    On peut discuter sur le degré de "simplifiication", mais je trouve que la forme concentrique donne une mauvaise image.

    Le "premier" cercle se compose heureusement de DEUX cercles séparés, nullement centrés au même endroit : un niveau local, qui s'occupe de la vie propre d'une église locale, et un niveau national, voir international, qui s'occupe des références. De très nombreuses assoss et églises sont organisées ainsi (pas seulement l'ERF je veux dire). (le système presbytérien synodal pour dire les gros mots)

    Cette tension entre le niveau local et le niveau général innerve de très nombreux groupes humains, et c'est l'enjeu majeur que les deux restent communiquants mais séparés, sinon c'est la dictature ou le bordel.

    Dans l'hypothèse où le premier cercle serait un cercle, il n'est absolument pas clair qu'il soit centré pareil que le second cercle (les fidèles pratiquants, si je comprends bien). Souvent le second cercle est centré sur la rencontre (on ne compte plus le nombre de couples qui se sont rencontrés à l'église), alors que le supposé premier s'organise autour du fonctionnement. C'est, je pense, parce que l'ERF a perdu le centre du second cercle, et que les églises évangéliques ont su le garder, que l'ERF décroche en terme de fréquentation et de dynamisme.

    Et pareil en mieux pour les autres "cercles".

    Ces distinguos sur les éventuels cercles et les éventuels centres sont très importants y compris au niveau simplificateur de la publi-information : c'est une des choses majeures qui permet d'éviter les dérives sectaires, c'est un repère majeur pour le grand public de compréhension du fonctionnement des églises, et ensuite que l'obéïssance à Dieu, ou la religion, et même une simple association, n'impliquent nullement l'unité des composantes.

    Cordialement.

  • Attention à éviter l'erreur de perspective.
    Vous vous focalisez sur le "centre" commun de chaque cercle.
    Ce n'est pas l'objet.
    L'objet de cette schématisation est de montrer qu'il y a différents modes d'appartenance au protestantisme, du plus souple (sans revendiquer la confession protestante) au plus intense (pratique régulière).
    Un peu comme quand on examine au microscope électronique. Vous rentrez des variables "larges", vous avez un cercle large. Vous augmentez le nombre de variables, le cercle se resserre, et ainsi de suite. C'est le même principe.

    Et je précise que cette schématisation n'a rien à voir avec la publicité.

    Cette méthodologie des cercles d'appartenance, qu'il serait bon d'utiliser aussi sur d'autres terrains (catholicisme, islam, judaïsme, bouddhisme) est détaillée beaucoup plus précisément dans le livre, en une vingtaine de pages.

  • Je ne comprends pas très bien.

    Bien sûr que l'on peut faire varier la largeur d'un cercle avec un nombre de variables ; mais on n'a pas prouvé que le cercle a une quelconque valeur concrète, et on n'a pas prouvé la souplesse de ses entrées/sorties. Un cercle peut être très large, avoir des variables très diverses, mais construire une frontière infranchissable autour de lui. L'URSS de jadis, par exemple. (et on peut considérer aussi que l'occident d'aujourd'hui, peut être, mais ça nous emmènerait trop loin).

    Ou encore le problème des intégristes, dans de nombreuses religions, problème que les protestants et évangéliques évitent actuellement, grâce à Dieu sans doute. Ces intégristes pourraient très bien faire partie de votre premier cercle ; il n'y aurait rien à modifier, ni dans votre raisonnement ni dans votre schéma ; pourtant, tout tomberait à l'eau. Il y a bel et bien autour des intégristes des pratiquants réguliers, des gens de conviction ou d'autres de culture. Malgré cela il se constitue une frontière entre eux et l'extérieur.

    Si vous êtes d'accord avec cette approche, et si le protestantisme évite cela, c'est qu'il y a autre chose. Mon hypothèse est, d'abord que chaque niveau n'est pas forcément constitué d'un seul cercle, et qu'ensuite qu'il n'y a pas imbrication. L'élargissement des variables - qui n'est qu'un exercice intellectuel - donne une fausse idée.

    Par exemple, les cercles des personnes de conviction et des personnes de culture ne s'imbriquent pas je pense pour ce qui concerne le protestantisme, alors que je pense qu'ils s'imbriquent dans le cas des pays musulmans qui souffrent - oui, je dis qu'ils souffrent - de l'intégrisme l'islam, mais ça reste à démontrer, je l'admet. Dans le cas du protestantisme, pour passer de la conviction à la culture ce n'est pas seulement une question d'élargissement de variable.

    Conviction et culture peuvent être menés indépendamment dans le cas du protestantisme, du moins en France. Et, d'ailleurs, il existe des protestants de conviction qui n'ont aucune culture protestante, et vice versa, et heureusement, et c'est bien.

    Donc les cercles ne s'imbriquent pas, il n'y a pas élargissement ou rétrécissement, ce n'est tout simplement pas les même variables, et c'est de là - je pense - que vient l'ouverture globale.

    C'est surtout, je pense, dans les différences de formation et d'objectifs des cercles que s'expliquent le fait que le protestantisme soit un milieu assez ouvert, et non dans le fait qu'ils soient plus ou moins grand à partir du plus petit.

    Au moins, que le protestantisme soit un milieu assez ouvert (du moins le protestantisme français) là dessus au moins nous sommes d'accord.

    Cordialement.

  • Ce serait très intéressant d'appliquer ces cercles au catholicisme. Qui s'y colle?

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