C'est fait. Me voilà parti en famille, aujourd'hui même, pour un voyage prévu de très longue date en Egypte (où est née ma fille aînée, à l'Hopital de Damas de Mohandesseen). Ce blog "tournera" au ralenti, mais, "inch'Allah", il tournera quand même!
Durant deux semaines, une "série égyptienne" de courtes notes sera proposée, principalement autour des aspects religieux et plus particulièrement chrétiens (car je suis spécialiste du protestantisme, branche du christianisme). L'Egypte, "don du Nil" (Herodote), un pays à la croisée des chemins après le changement de régime du "Printemps 2011" (ci-contre, banlieues nouvelles du Caire vues d'avion).
Commentaires
Prenez garde, M. Fath, une de vos collègues du CNRS nous informe d'une évolution très préoccupante au Caire : les femmes se mettent à se battre !
Perrine Lachenal : Ethnographie de la self-défense féminine au Caire
http://efigies-ateliers.hypotheses.org/941
Depuis que j'ai vu One Million Dollars Baby, je sais que même la boxe ne peut plus nous protéger... VDM.
Mais c'est excellent!
Cela dit, les femmes d'Egypte, au caractère bien trempé, n'ont pas attendu ces cours pour revendiquer leur pré carré et affirmer leur voix.
Pour avoir pu comparer les "scènes de rue" au Caire, à Damas et à Istanbul, je puis dire que les femmes du Caire l'emportent largement en matière d'affirmation.
Combien de fois ai-je vu des épouses cairotes copieusement tancer dans la rue leur mari.... C'était même un des sports favori de ma concierge, Wâhida, lors de mon séjour de deux ans en Egypte (dans une autre vie). Alors avec ces nouveaux cours, ça promet...
Cette affirmation féminine renverrait-elle à très ancien héritage culturel? Sans tomber dans du "Alain Decaux à deux balles", disons que l'Egypte a tout de même été le premier pays au monde à valoriser à ce point le droit des femmes, et à les représenter à l'égal de l'homme (cf. art de l'Ancien Empire). En resterait-il quelque chose?
En tout cas, revenant à l'instant de Midan Tahrir (spectacle impressionnant), je puis témoigner que la présence féminine y est très affirmée en dépit des "événements" récents.
Salafistes, islamistes des Frères Musulmans et activistes de tout ordre, qui occupent le terrain, n'ont pas interdit la présence féminine, loin s'en faut, et l'Egypte post-Moubarak n'est pas l'Arabie Saoudite.
Si je puis me permettre ce commentaire laïquement incorrect, je conclurai en disant "Hamdulillah".