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Focus sur Juba (2): croissance accélérée depuis 2005

201291085926609993_8.jpgAu moment de la pacification en 2005 (Comprehensive Peace Agreement, CPA), Juba, capitale du Soudan du Sud où j'effectue actuellement une mission de recherche, accueillait environ 250.000 personnes, affichant un taux de croissance démographique de 450% depuis 1973.

L'accroissement démographique s'est poursuivi depuis, sur la base d'un drainage considérable de réfugiés de multiples horizons, aboutissant à une estimation, aujourd'hui (2012), de 500.000 habitants. Mais on n'est pas à 20.000 ou 40.000 près!

Soulignons qu'on se situe dans un pays habitué à la guerre, aux razzias, aux enlèvements, conflits inter-ethniques, vols de bétail: dès que l'on sort de la ville, des violences éruptives peuvent éclater, comme en 2009, où de violents affrontements entre la tribu Bari et la tribu Mundari ont déplacé des milliers de personnes vers Juba, ville refuge.

Pour des raisons assez faciles à comprendre, l'habitat y a été longtemps organisé suivant un principe à dominante ethnique, faisant jouer la solidarité tribale: les camps et parcelles sont répartis par tribus, dans une logique d'établissement provisoire: beaucoup d'habitants voient leur séjour à Juba comme un transit plus ou moins durable, sur la route du retour au village, au terroir nourricier quitté durant la guerre.

Mais cette répartition ethnique est moins nette depuis quelques années, l'évolution tendant vers un zonage urbain davantage basé sur des critères socio-économiques.

A suivre...

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Le John Garang Memorial Park, où se déroule le Hope for a New Nation Festival

Commentaires

  • Bjr,
    Fort intéressante cette chronique descriptive sur un pays et sur des enjeux mal connus. A propos serait-il possible d'afficher une carte explicite et récente pour appuyer le propos?
    Bonne continuation,
    gef

  • Merci de cette excellente suggestion, je vais faire ce que je peux... Mais j'ai très peu accès à internet à JUBA (où je n'ai aussi que 4H d'électricité par jour). Ces notes ont été, pour l'essentiel, réalisées en avance, mais j'essaie de les compléter un peu sur place. En ce moment, j'écris ce commentaire sous une tente, près du dish satellite qui veut bien dispenser ce soir du wifi à petit périmètre, les mains et les oreilles aspergées de produit antimoustique, à et deux pas d'un évêque et de pasteurs épiscopaliens qui parlent en arabe. Ambiance!
    Concernant les cartes, il faut dire que les cartes de bonne qualité datent de 2-3 ans dont sont déjà dépassées, et il n'y a pas de carte très récente à ma connaissance. D'autre part, une large partie de la ville n'est pas très clairement cadastrée, et la plupart des rues n'ont pas de numéro... Amusant, maints commerces ont une carte de visite à proposer (j'en ai récupérées quelques unes), mais pour indiquer où ils sont, ils écrivent "à côté de tel monument", ou "près du rond point", etc... Car il n'y a pas d'adresse avec numéro et nom de rue!

  • Bonjour,

    Concernant les cartes la meilleure option que j'ai pu voir sont les photos satellites (ou avions) de google, qui sont quasi aussi bonnes que celles de la France, et, semble-t-il, datent de 2012.

    La seule combine est qu'il semble préférable d'entrer "Djouba" dans la recherche - alors qu'ils affichent bien Juba comme nom de ville, comprenne qui pourra.

    Une rue de (D)j(o)uba : http://goo.gl/maps/vsMIp

    Au bord du Nil : http://goo.gl/maps/RohBy

    Cordialement, et bon voyage M. Fath !

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