Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Egypte: attention au "prisme déformé"

egypte,sécularisation,religion,la vie,fatiha kaoues,anne guion,chrétiens d'egypte,islamisme,frères musulmansAprès le regard du directeur de l'ISEO sur la situation égyptienne, voici aujourd'hui une autre analyse distanciée d'excellente facture, celle que nous propose Fatiha Kaoues, post-doctorante au GSRL. Interrogée par Anne Guion pour l'hebdomadaire français La Vie, elle souligne notamment ceci:

"Après la révolution, j’ai rencontré de nombreux responsables protestants qui ont exprimé leur soutien à l’article 2 de la constitution relatif à la sharia, affirmant que cela est une garantie de stabilité sociale pour le pays. Et pourtant, les protestants sont réputés plus libéraux que les orthodoxes ou les catholiques. Depuis la France et l’Occident en général, de nombreux observateurs analysent la situation de l’Egypte à travers un prisme déformé. Il n’existe pas en Egypte un camp libéral allié aux chrétiens et opposé à un camp islamiste foncièrement anti-démocratique. En vérité, la société égyptienne dans son ensemble est profondément conservatrice et religieuse".

Le tout est à lire en accès libre sur le site de La Vie (lien).

Commentaires

  • Demandez un peu à l'égyptien Mark A. Gabriel, docteur en sciences religieuse islamique, converti au christianisme son avis. Je ne pense pas qu'il serait d'accord avec une analyse si compatissante. Pour l'avoir entendu en conférence, il me semble que l'opinion des protestants égyptiens concernant la sharia est plutôt à mettre sur le compte de la dhimmitude plutôt que sur celui d'une prétendue stratégie politique qui nous échapperait. Si les Européens peuvent être accusés d'ethnocentrisme, ce qui est légitime, cela est vrai pour toutes les situations. Les journalistes de tout bord, largement salués même dans vos colonnes, n'ont-ils pas phantasmé sur le printemps arabe par excès d'ethnocentrisme ? Mais celui-là, on ne mentionne guère...

Les commentaires sont fermés.