Après le regard du directeur de l'ISEO sur la situation égyptienne, voici aujourd'hui une autre analyse distanciée d'excellente facture, celle que nous propose Fatiha Kaoues, post-doctorante au GSRL. Interrogée par Anne Guion pour l'hebdomadaire français La Vie, elle souligne notamment ceci:
"Après la révolution, j’ai rencontré de nombreux responsables protestants qui ont exprimé leur soutien à l’article 2 de la constitution relatif à la sharia, affirmant que cela est une garantie de stabilité sociale pour le pays. Et pourtant, les protestants sont réputés plus libéraux que les orthodoxes ou les catholiques. Depuis la France et l’Occident en général, de nombreux observateurs analysent la situation de l’Egypte à travers un prisme déformé. Il n’existe pas en Egypte un camp libéral allié aux chrétiens et opposé à un camp islamiste foncièrement anti-démocratique. En vérité, la société égyptienne dans son ensemble est profondément conservatrice et religieuse".
Le tout est à lire en accès libre sur le site de La Vie (lien).