Suite à un fructueux terrain de recherche l'an dernier à Juba, à l'occasion du festival Hope for a New Nation, bis repetita cette année pour approfondir et étayer ce nouveau périmètre d'étude où il reste tant à apprendre. J'ai finalement décollé hier de Paris pour arriver hier soir au Caire (Egypte), avec 20°c de température (idéal), où j'ai eu la bonne surprise d'être hébergé à l'hôtel pour mes heures de transit (la preuve ici).
Avec même internet à disposition en fin de soirée!
Je redécolle en principe aujourd'hui pour Juba (Soudan du Sud) après une nuit plus confortable que prévue (hamdulillah).
Contrairement à l'année passée, je ne publierai pas chaque jour dans ce blog sur le Soudan du Sud et mon terrain de recherche. Mais deux ou trois notes apparaîtront ces prochains jours sur le sujet, si la connection internet le permet.
On trouvera aussi des échos photo sur le site Flickr (lien), et, dans un moindre degré, sur le blog France-Soudan du Sud.
Dans l'intervalle, ce blog continuera à être alimenté, mais non par miracle ni grâce aux connections internet (hasardeuses) de Juba, mais par des notes pré-programmées.
Commentaires
bjr,
peut-on savoir quelles sont les affinités tribales dans la recomposition d'un Soudan du Sud soutenu par les USA et la Grande-Bretagne? Le Kenya est-il un appui pour cette jeune "nation"?
chaleurest, gef
Ah, la mosaïque tribale sud-soudanaise! Voici effectivement un élément majeur des recompositions en cours, avec des enjeux pour le christianisme: est-ce que les Eglises parviennent, ou non, à proposer une identité méta-ethnique? Pas gagné, et comme souvent, il faut regarder au cas par cas.
Pour faire court, disons que dans la moitié sud du pays, les conflits tribaux se sont calmés. Dans la moitié Nord, c'est plus difficile. En gros, les Dinkas sont la tribu dominante. Ce sont eux qui ont payé en première ligne le "prix du sang".
Les Nuers viennent en second, et ne s'entendent pas très bien avec les Dinkas, avec lesquels ils ont eu maille à partir. Derrière ce duo dominant, des centaines de tribus composent cette "nation en devenir", dont les Baris, très présents à Juba, bien que socialement infériorisés. A suivre...
Concernant le Kenya, c'est un appui en effet, mais moins que l'Ouganda qui alimente largement les marchés, à Juba et ailleurs. Ouganda où, soit dit en passant, j'ai pu faire un petit tour impromptu samedi: en raison d'un crash aérien à Juba (une demi-heure avant notre atterrissage théorique), nous avons en effet été détournés vers l'Ouganda (aéroport de Ntebe) où nous sommes restés 2H30 environ, avant de repartir à Juba; l'occasion de vérifier la proximité des deux pays, qui font beaucoup de commerce.