Disparue trop tôt cette semaine en République Centrafricaine, la photo-journaliste indépendante Camille Lepage, 26 ans, laisse derrière elle une oeuvre déjà considérable, publiée dans les plus grands journaux.
De très nombreux hommages lui ont fait honneur (l'un des meilleurs est celui, en anglais, de Nicholas Kulish, ici).
Une relecture de son impressionnant apport documentaire, d'une étonnante maturité, est une manière de continuer à faire vivre ce regard précieux, engagé, proche des gens, sur des terrains trop oubliés comme la RCA (Centrafrique) ou le Soudan du Sud (où elle a vécu deux ans dans la capitale, Juba).
Elle n'était pas spécialisée sur la religion (sujet d'étude familier aux lecteurs de ce blog). En revanche, cette journaliste de vocation, intrépide et volontaire, s'était beaucoup penchée sur le processus de nation-building du Soudan du Sud (par ailleurs objet de deux missions de recherche relatées dans ce blog).
On lira notamment son blog (ici), son site (Photoshelter), ou les textes mis en lien à partir de ces notes (France/Sud-Soudan).
On lui doit notamment une excellente couverture photographique des festivités de la seconde année d'indépendance du Soudan du Sud, le 11 juillet 2013 (lien).
Précédemment, le 8 octobre 2012, moins d'un mois avant ma propre première mission de recherche à Juba (Soudan du Sud), elle commençait son blog avec les commentaires et la photographie ci-dessous (capture d'écran).
Un travail inachevé, mais précieux et qui fera date. Quelle inspiration pour celles et ceux qui restent!