En ce jour de Noël, redevenue en partie fête païenne en Europe après avoir été christianisée durant quelques siècles, qu'on me permette d'enlever ma casaque de chercheur et de saluer le plus chaleureusement du monde le père Gérard Riffard (ci-contre), qui a fait l'objet d'un double procès (!) pour avoir hébergé des sans-papiers congolais dans son église de Montreynaud (Saint-Etienne).
Parce que le ridicule et la honte ne tuent pas, l'avocat général a demandé au début de ce mois une peine d'amende de 1195 euros contre cet homme qui a eu le grand tort de mettre une partie de ses locaux d'église à disposition de frères et soeurs en humanité qui n'avaient pas de toit.
Voeu de Noël: que l'Etat et les autorités politiques perdent leur prétention à donner des leçons et cessent de vouloir faire le bonheur des gens à leur place. Car le bonheur, c'est dans la relation inter-personnelle et l'accueil fraternel, pas dans l'institution, qu'on le trouvera. Une crêche de paille fraîche ou un local d'église "pas aux normes", où le prêtre vient servir le café, aura toujours bien plus de saveur que la prise en charge formatée par des institutions qui oublient parfois le sens de l'humain.
Commentaires
Bien dit !
Joyeux Noël à vous aussi, cher Sébastien Fath.
Merci bcp cher Patrick, et très joyeux Noël à vous aussi
"Alors les justes lui répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, et que nous t’avons nourri ; ou avoir soif, et que nous t’avons donné à boire ? Et quand est-ce que nous t’avons vu étranger, et que nous t’avons recueilli ; ou nu, et que nous t’avons vêtu ? Et quand est-ce que nous t’avons vu infirme, ou en prison, et que nous sommes venus auprès de toi ? Et le roi, répondant, leur dira : En vérité, je vous dis : En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci [qui sont] mes frères, vous me l’avez fait à moi."
Évangile selon Matthieu : 25. 37-40 (version J.N. Darby 1885)