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Ex-évangéliques, des Congolais franciliens se tournent vers l'islam

mosquee-Evry.jpgEn préparant hier un cours sur l'islam en île-de-France, donné ce matin, j'ai découvert ce reportage intéressant sur des jeunes Congolais d'île-de-France qui ont "quitté le milieu" évangélique, en raison des dérives qu'ils disent y avoir vues, pour se tourner vers l'islam. "Ces jeunes expriment souvent un rejet des méthodes des pasteurs évangélistes qui peuplent la banlieue parisienne", nous dit l'article.

Phénomène de fond, ou scénarios marginaux ? L'article en question ne donne aucun élément quantitatif qui permette d'évaluer l'ampleur du mouvement.

Lien.

Commentaires

  • ce qui est pour moi frappant dans les "raisons" invoquées, c'est – "toutes ces cérémonies, ces transes" (cf.lien). En effet, il y a sans doute un côté quasi rituel, sophistiqué et ésotérique dans certains milieux évangéliques qui ont perdu leur "simplicité".
    Pour ce qui est du "fonctionnement des églises", il est vrai aussi que c'est souvent le point aveugle, au prétexte de "communion fraternelle" négligente.
    Vrai aussi que ces (re?)convertis découvriront bientôt les faces cachées de l'islam, qui ne sont pas moindres; mais, à mon sens, moins débattues, alors que là, déçu, on quitte sans (trop?) de difficultés.
    Dernier point: sur la personne de Jésus la différence entre Coran et Bible reste de l'ordre de la "croyance". N'en déplaise à la personne interwievée, dire que J n'a pas "été tué sur la Croix" ne relève pas d'un savoir, mais bien d'une croyance invérifiable. Dommage que le statut de Jésus soit présenté si confusément quoique intensément chez certains Evangéliques. gef

  • Bonjour. Ce serait intéressant d'en savoir davantage sur les motivations de ces jeunes (en dehors de leurs observations personnelles et des jugements qu'ils ont portés) pour décider de sortir des milieux évangéliques dans lesquels ils évoluaient. Ne pas être d'accord avec, ne signifie pas pour autant changer de religion, mais bien davantage, entre autres, interrroger les théologies ; ce qui est bien différent...

  • Vous avez raison, Leeber T. Il est possible que l'on change si vite de religion quand on attend de celle-ci l'écrasement de toute vélléité de questionnement. Quand on n'y voit qu'un cadre, de vie, d'avantages, de sécurité affective. N'empêche, certains milieux évangéliques effacent de même le questionnement, assimilé au "doute" néfaste. Quant à en rajouter dans l'expressivité de la foi, cela la ramène à une quasi-technique au moment même où ses officiants et participants plaident la spontanéité. Quelle place pour les questions, les méditations sur les tensions et paradoxes de la Parole,etc... gef

  • Bonsoir. J'entends bien ce que vous dites Gef. Ma question est pour le moment par rapport à ces jeunes, pas des évangéliques en eux-mêmes (même si les deux se retrouvent quelque part, et plus). Il me semble que s'arrêter sur l'un et/ou sur l'autre n'est pas de meilleur choix. Mais bien davantage avoir une approche différente, de ces problématiques (que l'on retrouve ailleurs, lesquelles ne peuvent pas rester indéfiniment sans réponse aucune), interroger les fonctionnements des uns et des autres au regard de leur propre théologie (déjà cela ; mais "pas que"). Chacun dit et a quelque chose à dire qui fait sens, mais pas le même pour tous (alors que bien souvent, ils parlent de la même entité). Je crois vraiment qu'il y a autre chose à entendre dans le langage des uns et des autres que seulement des coupures constatées en termes de refus, de rejet et d'incompréhension, même de théologie différente de celle de l'autre.

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