Peut-être parce qu'on est au XXIe siècle, et qu'on a la chance de vivre dans des sociétés qui ont évolué favorablement sur ces questions, on oublie parfois que le catholicisme consacre toujours le principe d'inégalité homme-femme dans l'accès au sacerdoce, mais aussi le principe d'incompatibilité entre amour conjugal et prêtrise.
L'affaire Gréa (cf. blognote du 20 février 2017) nous rappelle, avec force, l'actualité de ces positions catholiques.
On lira notamment avec attention cette lettre ouverte d'un prêtre "aîné de 30 ans", qui exprime, sous couvert d'intentions (supposées) charitables, une violence extrême. Il y est dit en substance qu'un prêtre doit choisir entre l'amour de l'Eglise catholique et l'amour conjugal pour une femme. Concilier les deux? Impossible, d'après lui, et les règles de son Église.
Inutile de préciser que cette position constitue l'un des facteurs d'attractivité des Églises évangéliques auprès de nombreux chrétiens.
Ces Églises, malgré leurs défauts, valorisent en effet l'amour conjugal dans le service pastoral commun du Seigneur, écartant ainsi l'idée singulière selon laquelle aimer conjugalement une femme, pour un "serviteur de Dieu", serait trahir l'amour premier donné à l'Eglise de Jésus-Christ.