En d'autres termes, qu'elle soit anglophone, hispanophone ou francophone, la musique Gospel est construite autour de l'enjeu de l'émancipation et de la libération. Il ne s'agit pas simplement de jouir. D'exprimer une émotion. De parler d'amour et d'eau fraîche. Cap sur la Terre Promise ! Avec, en fond sonore, le bruit des chaînes qui tombent, et l'éclat de rire des affranchis.(...) L'hypothèse générale qui se dessine, au terme du panorama, est la suivante: le Gospel francophone véhicule et révèle aujourd'hui, au coeur de la "société Monde" qui se construit dans son axe transatlantique, une nouvelle Fierté noire. C'est une Black Pride en version francophone et chrétienne. Par rapport à d'autres variantes, comme la Black Pride transnationale panafricaine et afrocentriste de type Cheikh Anta Diop, ou la veine revendicative issue des Black Panthers et de Nation of Islam, cette orientation partage des traits communs: elle valorise les identités noires, elle se joue des frontières, s'inscrit dans un scénario postcolonial. Elle se singularise cependant par quatre accents en partie spécifiques... (p.190-91)
La suite est à lire dans le chapitre 7 de Gospel et francophonie, une alliance sans frontière (ed. Empreinte Temps Présent 2016), p.189 à 211.
Ce chapitre s'intitule "Une nouvelle Fierté noire francophone".
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