Dans un pays sécularisé comme la France, la viabilité des institutions de formation du personnel religieux est précaire, particulièrement pour des groupes minoritaires. Côté évangélique, on en a l'illustration avec l'exemple de la fermeture de l'Institut Biblique Européen, fondé en 1952 à Chatou et fermé en 2001 (suite à une énorme erreur de gestion).
Aussi faut-il signaler la pérennisation de la Faculté Jean Calvin (Aix-en-Provence), à l'interface des cultures réformée et évangélique. Elle a fêté il y a quelques semaines ses 40 ans, en présence du président du CNEF, Etienne Lhermenault, qui plaida pour "une formation théologique solide" au service de la prédication.
Appuyée sur un réseau international (Suisse, Hollande en particulier), la Faculté Jean Calvin entend répondre, non sans difficulté, à ce besoin de formation, avec ce défi qui se pose aussi pour les autres acteurs du champ: dans un paysage protestant et évangélique pluriel et concurrentiel, comment ajuster l'offre de formation à la demande?