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La Faculté Jean Calvin (Aix-en-Provence) dépasse le cap des 40 ans

Fac Jean Calvin.jpgDans un pays sécularisé comme la France, la viabilité des institutions de formation du personnel religieux est précaire, particulièrement pour des groupes minoritaires. Côté évangélique, on en a l'illustration avec l'exemple de la fermeture de l'Institut Biblique Européen, fondé en 1952 à Chatou et fermé en 2001 (suite à une énorme erreur de gestion).

Aussi faut-il signaler la pérennisation de la Faculté Jean Calvin (Aix-en-Provence), à l'interface des cultures réformée et évangélique. Elle a fêté il y a quelques semaines ses 40 ans, en présence du président du CNEF, Etienne Lhermenault, qui plaida pour "une formation théologique solide" au service de la prédication.  

Appuyée sur un réseau international (Suisse, Hollande en particulier), la Faculté Jean Calvin entend répondre, non sans difficulté, à ce besoin de formation, avec ce défi qui se pose aussi pour les autres acteurs du champ: dans un paysage protestant et évangélique pluriel et concurrentiel, comment ajuster l'offre de formation à la demande?

Commentaires

  • Bonjour
    Je suis pour de solides formations bibliques. Néanmoins, lorsque j'ai lu le programme de l'institut biblique de Paris, j'ai observé qu'il n'y avait aucune formation pastorale, aucune instruction sur le domaine de la démonologie.
    La prédication, c'est bien mais l'accompagnement spirituel est ce qu'il y a de très important. Maintenant, il y a des hommes et des femmes qui peuvent être appelés à accompagner des personnes qui ont trempé dans l'occultisme. Il serait indispensable que le responsable puisse les former, surtout si ces gens ne peuvent pas s'offrir, financièrement, de formation théologique.
    Maintenant, que tous ne peuvent pas œuvrer dans ce domaine, je le comprends nettement. Mais que de véritables anciens soient formés dans leur assemblée, cerla me parait indispensable et c'est plus important que les prédications.

  • En ce qui me concerne, je me suis formé, partiellement en autodidacte, mais aussi accompagné par le Seigneur. Des études bibliques dirigées par un pasteur de l'ERF m'ont grandement permis de lire la Bible de manière concrète. A telle enseigne que j'ai pu écrire un commentaire sur la Genèse en deux voilumes etr qu'un étude sur l'Apocalypse est en demande d'édition chez Albin Michel. Les éditions protestantes ne veulent rien entendre du fait que je ne dispose pas d'un doctorat, même si je me sert des textes hébreux et grecs.

  • "dans un paysage protestant et évangélique pluriel et concurrentiel"
    J'avoue que j'ai du mal à comprendre. Sommes-nous revenus à ce que dénonçait Paul ? "Moi je suis de Paul, - moi d'Apollos, - moi de Céphas" etc. Sommes-nous sur un marché ? Veut-on nous vendre un produit de marketing ?
    Je pense qu'il faut former des pasteurs, sur de solides bases bibliques, aptes à la prédication certes, c'est important, mais apte aussi à accompagner les gens dans leur cheminement, les aider à progresser dans leur foi pour qu'ils deviennent des chrétiens matures.
    Si les Eglises dites "historiques" étaient restées fidèles à la mission qui leur avait été confiée par le Christ, il y aurait peut-être un peu moins de "concurrence".

  • La Bible et la vie quotidienne sont les meilleurs professeurs, avec l'assistance du Saint Esprit qui conduit dans toute la vérité.
    Quelques hommes de Dieu m'ont aidé par leurs prédications éclairés et quelques chrétiens effacés m'ont édifiés par leur témoignage.
    l'apport d'hommes comme Bunyan, Spurgeon, Murray.... est considérable.

    Mais quand j'entends les inepties et platitudes prêchées par des diplômés des instituts de formatage, que je vois les dérives évangéliques, y compris dans les "vieilles" églises, j'appelle de mes voeux la faillite des facultés.

  • girardot .....vous n'avez pas tord ...il nous faudrait surtout un nouveau Calvin avec le Saint Esprit de réforme ou réformateur.... pour commencer à espérer un retour aux vrais valeurs de la bible qui est en passe d'être remplacée par la bienpensance agnostique !!!!

  • Aux commentateurs,
    Nul doute que la mise en pratique de la Bible avec l'éclairage du Saint-Esprit soient les meilleurs éléments pour une vie chrétienne victorieuse.
    Cependant nous ne sommes pas les premiers chrétiens de la planète. D'autres nous ont précédés et certains ont laissé par leur vécu avec Dieu, leurs travaux et leur expérience un trésor qu'il ne faudrait surtout pas mépriser. Par ailleurs, un enseignant doit lui-même avoir été formé au préalable. Les disciples du Christ ont été formés par lui, dans la théorie comme dans la pratique.
    Tout ceci justifie à mes yeux qu'il y ait des instituts de formation biblique, des facultés de théologie nécessaires pour former des cadres spirituels qui tiennent la route. Il faut aussi une reconnaissance des "ministères" exercée par des chrétiens ayant fait leurs preuves.
    Il y a trop de "pasteurs" autoproclamés, surtout dans certains milieux "évangéliques", pas tous, heureusement ! Et ces "pasteurs" font souvent des ravages par leurs dérives, leur autoritarisme et n'acceptent pas de se remettre en question. C'est la plaie du monde "évangélique" qui est d'autant plus discrédité aux yeux de ceux auprès de qui il devrait témoigner de sa foi.
    N'oublions jamais que tout pasteur, évangéliste, prophète ou autre (Eph.4:11) devrait accepter le regard d'au moins un autre, sur son ministère.

  • Écrit par : Patrick B | 20/12/2014
    complètement d'accord avec vous !

  • S'approprier Jean Calvin pour le nom d'une fac, bof bof

  • La Faculté Jean Calvin, "Institut de Théologie Protestante et Evangélique", n'est pas née de la dernière pluie. Prenant la succession de la Faculté Libre de Théologie Réformée d'Aix-en-Provence, son changement de nom, le 19 février 2011, répond seulement, il me semble, à une volonté de lisibilité accrue, à un désir de servir par l'enseignement biblique au moyen d'une action interdénominationnelle et, sur ce plan, le recours au nom du réformateur picard me paraît tout à fait adéquat, d'autant que cet établissement émanait au départ des "Églises Réformées Évangéliques Indépendantes", devenues depuis "Union Nationale des Églises Protestantes Réformées Évangéliques de France" : celles-ci sont quand même d'un point de vue doctrinal (confession de foi dite de La Rochelle) et historique les héritières directes des Églises Réformées de France constituées au XVIe siècle, bien qu'elles n'en revendiquent évidemment pas le monopole. Le nom de Jean Calvin représente un patrimoine commun à toutes les dénominations chrétiennes protestantes évangéliques fondées sérieusement sur la Bible, comme l'est "L'Institution de la Religion Chrestienne, composée en Latin & translatée en François".

    Cette faculté a accueilli et accueille en son sein des enseignants de grande valeur, tels Pierre Berthoud, Pierre Courthial, Jules-Marcel Nicole, Paul Wells, et beaucoup d'autres. Elle a le mérite d'avoir eu, au sein de l'espace francophone protestant, une spécialisation très estimable dans le domaine de l'apologétique chrétienne (P. Berthoud, P. Courthial, notamment), à une époque où l'utilité de cette discipline était considérée négativement, dans les milieux libéraux, entre autres (A. Maillot, "Chassez l'apologétique", dans la revue "Réforme", N° 2186, 1987).

    Donc, bon anniversaire à la Faculté Jean Calvin, et que Dieu bénisse et fortifie toutes celles et ceux qui participent à son activité, soucieuse de maintenir une saine solidité biblique alliée à une foi réfléchie, pour reprendre le titre du livre d'Alain Nisus.

    Cordialement,

  • Les facultés de théologie, un grand mal finalement à la chrétienté.

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