La raison est simple. Tandis que les épigones de Swaggart étaient des second couteaux, celui qui est impliqué cette fois-ci est une figure centrale du monde évangélique américain. Il s'agit en effet du médiatique pasteur charismatique Ted Haggard, président (jusqu'à ce week-end) de la puissante National Association of Evangelicals (NAE).
L'affaire vient d'éclater dans les médias, avec la divulgation anticipée sur internet d'une enquête conduite par l'hebdomadaire Newsweek, en kiosque le 13 novembre 2006. Ce qu'on y apprend va secouer de stupeur au moins 70 millions d'évangéliques américains, et constitue un véritable séisme pour la Nouvelle Droite Chrétienne. Cette dernière, en vue des élections Mid-term, avait beaucoup misé sur le repoussoir des droits homosexuels pour mobiliser en faveur des républicains un électorat évangélique devenu plus réticent face à G.W.Bush.
Les faits
Le beau, le puissant, le charismatique Ted Haggard, à la tête d'une megachurch très médiatisée de 14.000 fidèles, président influent de la National Association of Evangelicals (NAE), marié et père de cinq enfants, est accusé de s'être drogué, et d'avoir entretenu contre rémunération une relation homosexuelle de trois ans avec un masseur gay de Denver, Mike Jones. Il aurait agi sous un nom d'emprunt, "Art", mais son partenaire occasionnel l'a reconnu par hasard, un jour où il regardait une émission évangélique à la télévision.
Haggard a d'abord nié connaître Mike Jones, mais ce dernier a pu produire des pièces (notamment des courriels vocaux) qui ont fait s'effondrer la défense du pasteur. Il semble que la consommation régulière de drogue (methamphetamine) était liée, chez Haggard, au souci d'améliorer la performance sexuelle lors de ses rencontres avec Jones.
Il faut savoir qu'Haggard se distingue par un zèle évangélique transfrontière (il a notamment été invité en France, pour parler à la megachurch controversée de La Porte Ouverte Chrétienne, à Mulhouse), un engagement appuyé en faveur de la politique de Bush, du libre échange économique et des valeurs morales conservatrices. Entre autres, il prône la sévérité répressive contre l'usage de la drogue, et dénonce l'homosexualité comme contraire à la volonté de Dieu.
En 1996, il s'était opposé à la Gay Pride en disant : "ce serait comme organiser un Murderer Pride Day (jour de la fierté des assassins, entretien avec The New Republic). Haggard s'est pourtant montré de plus en plus modéré sur le thème de l'homosexualité, insistant notamment pour un élargissement de l'agenda évangélique aux questions d'environnement. Il reste que dans le film Jesus Camp, dont j'ai déjà parlé dans une note précédente, Haggard est montré en train de prêcher contre l'homosexualité.
Et voilà cet homme, respecté par des millions d'évangéliques, pris la main dans le sac, ou presque. L'histoire de l'arroseur arrosé... Les preuves semblent suffisamment accablantes pour qu'il ait été démis de ses fonctions de pasteur par son église "pour conduite sexuelle immorale", et mis au ban de la NAE. Que penser d'une telle affaire? Trois réflexions me viennent à l'esprit.
Interprétation
1. Ce type d'affaire n'est pas représentatif des élites évangéliques dans leur ensemble, ni exclusivement propre à ces milieux. On peut trouver des cas similaires partout, y compris en France (récente affaire Tony Anatrella). Mais ce qui rend ce scandale spécifique est ce cocktail explosif: les très hautes responsabilités de l'intéressé, combinées avec une distorsion particulièrement forte entre des obsessions rhétoriques anti-homosexuelles, et la pratique en sous-main de ce qu'on condamne publiquement.
Il me semble qu'on est en face, non pas d'un cas d'hypocrisie, mais plutôt d'une forme particulière de schizophrénie (dissociation mentale) induit par le contexte d'Haggard. Il existe des conjonctures (et c'est le cas actuellement aux Etats-Unis) où des milieux évangéliques peuvent se laisser dominer par un discours moralisateur et légaliste, qui en vient à occuper la première place (parfois à des fins clairement électorales). Dans cette configuration, la pression à la conformité et à l'orthopraxie (conduite conforme aux normes prescrites) devient si forte qu'elle peut produire, par réaction, des échappatoires transgressifs. A force de verrouiller la cocotte minute, elle explose... et fragmente l'individu (la vieille histoire de Dr Jekyll and MisterHide).
2. Cette affaire rappelle aussi le revers de la médaille des pasteurs starisés. L'explosion des megachurches a mis en avant des pasteurs-vedettes sous la pression constante de l'image, de la caméra, sans espace privé. Enjoints d'avoir toujours la pêche, d'arborer le sourire conquérant de celui dont le Tout Puissant bénit le ministère, ces pasteurs-stars donnent une image lisse et triomphante.
Point n'est besoin de faire beaucoup de sociologie du charisme pour souligner qu'il existe fatalement un décalage entre cette image projetée sur écran géant et une réalité anthropologique moins rutilante, moins glamour, moins parfaite. Haggard, grande figure du mouvement charismatique états-unien, a beaucoup donné dans le culte de la performance et la starisation, en allant jusqu'à commercialiser un best-seller signé de son nom, vantant le "régime de Jérusalem" (Jerusalem Diet), panacée biblique pour perdre du poids. Habitué des plateaux télévisés, Haggard était devenu une icône médiatique. Au risque de recourir à la drogue pour tenir le coup?
3. Enfin, ce scandale me fait penser aussi aux remarques pertinentes de Baptiste Coulmont sur le "plastron de rectitude" (breastplate of righteousness), expression reprise d'une étude sociologique de Laud Humphreys. La formule se réfère au texte biblique d'Ephésiens 6/14, qui appelle à revêtir la cuirasse de la justice.
Commentant un autre scandale sexuel qui a poussé à la démission un membre éminent du congrès républicain, Mark Foley, proche de George W.Bush, Baptiste Coulmont observe qu'une partie des déviants recourt, pour se protéger, à ce "plastron". En d'autres termes, ils se blindent publiquement par un discours ultra-conservateur et une surenchère à la vertu, mais cela cache en réalité une propension aux penchants déviants. J'ignore si cette hypothèse fonctionne ou non pour Ted Haggard, mais c'est une piste interprétative possible.
Une chose est sûre: la vieille intuition de Pascal, suivant lequel "qui veut faire l'ange fait la bête", se vérifie décidément tous les jours: les "anges" ne sont pas toujours ceux qui matraquent à longueur de journée des discours moralisants.
Après avoir commencé à nier en bloc, Ted Haggard a fait lire une confession écrite lors du culte du 5 novembre 2006, dont le texte a été rendu public. En voici un extrait:
"A cause de mon orgueil, j'ai commencé à tromper ceux que j'aime le plus parce que je ne voulais pas leur faire du mal ou les décevoir... Le fait est que je suis coupable d'immoralité sexuelle. Et je prends la responsabilité de tout le problème. Je suis un tricheur et un menteur. Il existe une partie de ma vie si répulsive et sombre que j'ai dû combattre avec cela tout au long de ma vie d'adulte... Les accusations qui ont été proférées contre moi ne sont pas toutes justes, mais une part suffisante est vraie pour motiver le fait que je sois charitablement et justement révoqué de mon ministère" (Ted Haggard, 5 novembre 2006, trad. S.Fath).
Son épouse a également fait lire un message, où tout en se décrivant comme le coeur brisé, elle affirme qu'elle comptait maintenir son engagement d'une vie auprès de son mari, présentant l'épreuve comme le début d'une période de test. Ted Haggard va être spirituellement suivi dans sa démarche de repentance et de restauration par les pasteurs James Dobson, Jack Hayford et Tommy Barnett.
Commentaires
L'affaire est en effet passionnante. Pour l'instant, Haggard s'est exprimé sur le mode de la confession publique (en faisant lire une lettre et une autre de sa femme lors du service dominical du 5 novembre) : ses relations avec un prostitué (car Mike Jones était plus un travailleur du sexe qu'un kiné) constituent un péché, la "part sombre" de sa vie (contre laquelle il lutte "depuis longtemps"). Et il indique qu'il entrera en thérapie spirituelle (un groupe de trois pasteurs est chargé de le suivre).
L'autre option offerte, celle qui avait été choisie sous la pression par l'ancien gouverneur du New Jersey, la revendication "I am a gay American" (combinant patriotisme et orientation sexuelle)... ne semble pas être au programme. Il existe pourtant tout un répertoire rhétorique et pratique -- cristallisé au sein d'Eglises gaies comme les "MCC" -- de l'homosexualité (et de la bisexualité) comme comportement moral et "god-given".
Dobson quitte la "counseling team" : "pas le temps"
http://hosted.ap.org/dynamic/stories/H/HAGGARD_DOBSON?SITE=FLTAM&SECTION=US
Nov 7, 9:19 PM EST
Dobson Quits Haggard Counseling Team
COLORADO SPRINGS, Colo. (AP) -- Citing a lack of time, Focus on the Family founder James Dobson withdrew Tuesday from the team overseeing counseling for the Rev. Ted Haggard, the evangelical pastor who was fired amid allegations of gay sex and drug use.
amha, la schizophrénie, ça n'est pas ça: cela se traduit par des conduites qui vont du bizarre à la totale incohérence, mais pas à des "doubles personnalités". Au contraire, le trouble de "personnalité multiple" (qui a été renommé je crois) passe par une "rupture" très forte entre les personnalités (le pasteur ne devrait même pas se souvenir de ce qu'il a fait sous d'autres "identités", me semble-t-il). L'hypothèse de l'hypocrisie est nettement plus pausible, même si on peut tout à fait penser que les pressions, l'importance du discours normatif, etc. étaient difficiles à supporter. Mais pourquoi vouloir en faire une maladie mentale?
Un documentaire d'une heure a été diffusé il y a quelques jours sur la chaîne PBS :
http://www.pbs.org/wgbh/pages/frontline/hiddenlife/view/
Il ne porte pas sur Haggard, mais sur Jim West, l'ancien maire, très conservateur et anti-gay, de Spokane (Etat de Washington)...
Le documentaire est terrible, et triste à voir. L'acharnement de la presse locale -- et l'obligation du "placard" et de l'hétérosexualité comme norme -- a détruit un homme.
A noter, la mention du réconfort que peut procurer la religion, dans le sixième chapitre.
Le problème c'est quand on dilue l'évangile.
Du coup tout perd de sa saveur et de son sens, le péché, comme le pardon...
Qu’est-ce que l’homosexualité refoulée ?
C’est celle qui se manifeste consciemment et fortement dans la vie d'une personne, sous forme de fortes pulsions sentimentales et sexuelles envers les personnes du même sexe, et qui est intériorisée et comprimée par elle, volontairement, constamment, tel un ressort. Elle n’est pas regardée en face, intégrée et traitée avec lucidité, mais inhibée, ce qui constitue une différence majeure.
Elle est présente chez celui (celle) qui, pour différentes raisons, n’a pas voulu l’extérioriser et la traiter à cause d’angoisses, d’un déni, de la honte, de références morales ou spirituelles, de peurs pour sa réputation, sa famille, etc. Elle est très présente dans les milieux chrétiens.
L’homosexualité refoulée peut parfois mettre une personne en danger, car il suffit de circonstances soudaines pour que celle-ci ressorte et explose : une épreuve accablante, une série de stress, un deuil, une déception relationnelle, des problèmes sexuels avec le partenaire du sexe opposé, une attirance très forte et imprévue envers une personne de son entourage, du même sexe qu'elle.
De même que l’hétérosexualité refoulée, l’homosexualité refoulée et comprimée sur des décennies peut être à l’origine de relations sexuelles subites (à l'insu de tous et quel que soit le milieu, chrétien ou non...), de viols ou d’attouchements sexuels, ainsi que d’un goût immodéré pour la pornographie compulsive.
Une alternative pleine d'espoir s'offre à une personne qui lutte dans une homosexualité refoulée : arriver à parler fréquemment à une personne de confiance en abordant le sujet, en l’intégrant et en le traitant avec courage, mais aussi et en complément, avoir une série d'entretiens (étalés dans le temps) auprès de personnes exerçant un ministère dans ce domaine (ce qui n'est pas facile à trouver...).
Lorsque le pasteur Ted Haggard, dans la magnifique lettre qu'il a adressée à sa communauté, affirme ce qui suit, il témoigne que dans sa vie d'adulte, il s'est senti victime de son homosexualité refoulée :
" Une partie de ma vie est tellement sombre et répugnante que j'ai lutté contre elle toute ma vie d'adulte.
Durant des périodes plus ou moins longues, je me suis réjoui d'avoir eu la victoire. Mais, de temps en temps, la saleté qui, je le pensais, s'était éloignée refaisait surface, et je me trouvais aux prises avec des pensées et des désirs qui étaient totalement opposés à ce que j'ai cru et enseigné.
Au fil des années, j'ai cherché du secours de bien des façons, mais aucune ne s'est révélée efficace pour moi. Alors, par orgueil, j'ai commencé à mentir à ceux que j'aimais le plus car je ne voulais pas les décevoir.
L'homme public que j'étais n'était pas un mensonge; il était seulement incomplet. Quand j'ai cessé de communiquer au sujet de mes problèmes, les ténèbres ont augmenté et, finalement, m'ont dominé. J'ai alors commis des actes contraires à tout ce que je croyais."
Le pasteur Ted exprime que durant certaines périodes de sa vie, il a pu prendre la victoire sur son homosexualité refoulée, vraisemblablement au prix de nombreux efforts soutenus et épuisants. Mais à d'autres périodes, saisi par la fatigue, le stress, les découragements, les tentations, il a laissé prise à son homosexualité et a cédé.
Philippe Auzenet, Pasteur
Président de l'assoc. OSER EN PARLER, dont le but est d'aider les personnes en trouble dans leur identité sexuelle
http://www.oserenparler.eu
Je vous cite
"il a notamment été invité en France, pour parler à la megachurch controversée de La Porte Ouverte Chrétienne, à Mulhouse)"
Mr Fath, je ne comprends pas pourquoi, non content de vous acharner sur la personne de Ted Haggard en lui portant un jugement des plus méprisants, vous égratignez au passage la Porte Ouverte de Mulhouse...
Megachurch est un terme anglais qui devrait rester là où il est né (aux USA).
Quel mal y a -t-il à être une église de 2000 membres, d'autant plus que la Porte Ouverte, qui a été attaquée de part et d'autres ces dernières années par des personnes mal intentionnées, a pu montrer à ses contradicteurs qu'elle n'avait rien de répréhensible.
Pour répondre à des gens qui font choux gras de scandales du genre de Ted Haggard, sachez la Porte Ouverte n'a pas de connexion avec les "Mégas church" américaines; elle a été fondée par un frère d'origine mennonite né en Alsace.
Je pense que cette église est une bénédiction pour la région toute entière car un grand nombre de gens ont trouvé le salut de par leur ministère.
Celà me fait toujours mal de lire des critiques basées sur des à priori et des "on dit".
Salutations.
(Commentaire posté également sur Voxdei)
Réponse à Hervé
Cher Monsieur,
Je ne porte aucun jugement méprisant sur Haggard. J'essaie simplement de comprendre pourquoi il en est arrivé là, et d'analyser ce que cette histoire peut nous apprendre sur un certain mode de fonctionnement. Quant à la POC, aucun jugement de valeur non plus. Quand je rapporte le fait qu'il s'agit d'une megachurch controversée, je constate (il y a bien controverse), je "n'égratigne" pas.
Ne plaquez pas vos insécurités ou vos complexes sur mon texte, et relisez-moi la prochaine fois avant de voir dans mes analyses un "mépris" imaginaire. Merci.
NB: megachurch est un terme aujourd'hui consacré, comme steak ou week-end. L'utiliser à propos de la POC n'a rien de dépréciatif en soi, et ne signifie pas que la POC ait été fondée par les Etats-Unis, ce que je n'ai, là encore, aucunement écrit. Restons-en aux faits.
Mr Fath,
Tout d'abord, merci pour la publication de mon commentaire et pour votre réponse.
Je ne veux pas entrer dans une polémique vaine mais je me dois de vous répondre car votre réponse contredit vos propos mêmes.
1/ Vous dites ne porter aucun propos méprisant sur Ted Haggard.
Or, vous avez écrit :
"Le beau, le puissant, le charismatique Ted Haggard, à la tête d'une megachurch très médiatisée de 14.000 fidèles..."
En de telles circonstances (la chute vertigineuse de Haggard), les adjectifs "beau, puissant, charismatique" résonnent avec certain cynisme, ne trouvez vous pas ?....
2/ Vous écrivez aussi:
"Quant à la POC, aucun jugement de valeur non plus. Quand je rapporte le fait qu'il s'agit d'une megachurch controversée, je constate (il y a bien controverse), je "n'égratigne" pas."
Là aussi, vu que le système des "megachurch" n'est pas en odeur de sainteté avec la chute de Ted Haggard, et avec votre article, l'adjectif "megachurch" pour la POC a une connotation plutot péjorative; vous ajoutez "controversée", ce qui (soyons de bonne foi) conduit à une certaine suspicion sur la nature de cette église (surtout lorsque le commentaire vient d'un chrétien), ce qui est vraiment injuste pour qui connait la POC et son ministère.
Maintenant quelle est donc cette mystérieuse controverse dites moi ?... soit vous en dites trop, soit vous n'en dites pas assez.
3/ Enfin vous dites "megachurch est un terme aujourd'hui consacré, comme steak ou week-end"
Celà fait bien longtemps que Steak et Weekend sont entrés dans le language courant, mais ce n'est pas le cas de Megachurch, terme relativement récent qui désigne des églises de plus de 10000 membres, ce dont est loin la POC avec ses 2000 membres !
Celà dit, je partage vos opinions sur la sur-médiatisation ou starisation de certains pasteurs et sur certains excès que vous mettez bien en lumière.
Bien à vous.
H.Gasser
Je viens tout juste de prendre connaissance de ce texte, via le site de Top Chrétien. Cette histoire est accablante et attristante. Je crois qu'il importe de ne pas perdre de vue deux choses: 1- le péché de cet homme (la starisation de cet homme et son péché, lance un discrédit sur le monde évangélique); 2- L'homme derrière l'image (derrière chaque image, se cache trop souvent une souffrance). On ne doit certainement pas passer sous silence, le péché de cet homme, mais est-il nécessaire de se rappeler que nous devrions prier pour sa restauration?
Cet épisode me rappelle celui où David se fit prendre par le prophète Nathan: comment, lorsque nous faisons face à un homme puissant en notoriété, pouvons-nous nous permettre de remettre en cause son intégrité, alors que tous, le lui ont accordé, après que celui-ci ait prouvé qu'il est un homme selon Dieu?
Une chose est différente cependant: David a avoué instantanément ses fautes. Ce qui ne fut pas le cas de Haggard. Bien sûr, dans un cas d'homosexualité refoulé, il n'est pas facile de faire face à son propre scandale. Il est moins honteux de se faire prendre avec le sexe opposé. Faire face à sa propre dichotomie, c'est-à-dire, à son opposition entre ce qu'il prêche avec vigueur, et ses propres combats, opposés à ses convictions, ceci laisse une impression assez difficile de compréhension.
Toutefois, ce chapitre de l'histoire évangélique nous rappel que nous ne devons pas nous confier dans l'homme, mais uniquement en notre Dieu. L'homme, qui qu'il soit, est un être vulnérable à tous les vices sur terre. Je ne doute pas un seul instant que cet homme fut appelé de Dieu, mais la gloire qu'il en a retiré, il l'a malheureusement payé chèrement, étant laissé seul face à ses difficultés. Il est difficile pour un homme de sa notoriété, de parler avec humilité et transparence, de ce qui le tourmente de façon si dominante dans sa vie.
Notre foi ne devrait jamais être ébranlée dans ces situations, car notre assurance ne repose pas sur les hommes, mais sur un Dieu parfait, saint et de vérité.
Enfin, pour terminer, mes pensées vont vers la famille immédiate de M. Haggard, et la famille de Dieu. C'est une dure épreuve, et je prie le Seigneur que cette histoire serve le bien, et que la crainte de Dieu s'empare de chacun de nous. Dieu n'épargne pas les plus puissants, alors soyons vigilants.
Une nouvelle histoire, assez semblable :
http://www.summitdaily.com/article/20061211/NEWS/61211002
Pastor of 2,100-member church resigns, admits relations with men
Barnes admits his actions to congregation with video
December 11, 2006
ENGLEWOOD — The founding pastor of the 2,100-member Grace Chapel has resigned after he said he had sexual relations with other men. [...]
“I have struggled with homosexuality since I was a 5-year-old boy,” Barnes, 54, said in the videotaped message. “... I can’t tell you the number of nights I have cried myself to sleep, begging God to take this away.”
Toujours triste de voir un frère en Christ tombé ,mais là le fait d'être contre l'homosexualité et de la pratiqué en cachette qu'elle hypocrisie pour un chrétien .