On peut ne pas partager toutes les options de Caroline Fourest, et exprimer parfois des réserves sur son mode de débat, tout en reconnaissant en elle un des plus brillants esprits de la nouvelle scène intellectuelle française.
Le fait est que cette essayiste de talent exprime assez régulièrement, dans Le Monde, une analyse aussi percutante que pertinente sur l'actualité politique, culturelle et laïque. C'est notamment le cas sur la récente affaire DSK.
Aussi recommanderai-je vivement la lecture de sa dernière chronique dans Le Monde, intitulée "Eloge du consentement". Elle synthétise très bien deux pièges symétriques:
-une gauloiserie d'Ancien Régime, en France, qui sous-estime toujours beaucoup les violences sexuelles faites aux femmes (surtout si un lien de subordination sociale ou hiérarchique est impliqué).
- et une dérive voyeuriste américaine, moins "puritaine" que "commerciale", qui "fait du papier" en exhibant des gens menottés qui n'ont pas encore été jugés.
Caroline Fourest, c'est bien dit, bravo.
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